Ai-je vraiment droit au bonheur ?

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Amine979
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Ai-je vraiment droit au bonheur ?

Message par Amine979 »

Bonjour tout le monde

J'aimerais vous demander de l'aide pour un problème qui me hante depuis plusieurs années et que j'aimerai m'en séparer en trouvant un logement étudiant. Pour commencer je vais vous raconter ce que je vis en ce moment et ça à partir depuis des années. j'ai toujours été un bon garçon depuis que je suis petit et je voulais me rapprocher de ma mère même en lui disant des mots gentils et elle m'envoya balader en disant "ouais c'est ça" ,simplement elle n'était jamais heureuse elle trouvait toujours le moyen de me rabaisser et de dire que je ne réussirais jamais dans la vie, elle me frappait aussi avec plusieurs objet dangereux (prise, fils électriques, enfin de tout)

j'ai subi durant toute mon enfance et adolescence (et encore actuellement, même si c'est psychologique) cette souffrance que ma mère m'inflige par exemple quand je fis tomber ou renverser un verre et que je n'ai pas fait exprès elle me frappait beaucoup et j'ai failli mourir un nombre incalculable de fois même quand je ramenais une mauvaise note

Puis après j'ai subi différentes formes de harcèlement en primaire et en lycée professionnel, tout étant livré à moi-même et pour ma mère je ne suis qu'un souffre douleur qui quand elle va pas bien elle rejette la faute sur moi.

Mais là sérieusement je peux vraiment plus j'ai même fais au moins 5 tentatives de suicides et même songer à m'auto-mutiler dans ma vie, mais sans que j'aille jusqu'au bout. Et je ne sais même pas ce que j'ai fait pour mérité ça. Je ne fume pas je bois et je me drogue pas jamais j'ai fait ça de ma vie. je suis gentil avec tout le monde là on dirait que je n'ai pas le droit au bonheur quand je vois les autres personnes qui font n'importe en quoi en faisant tout le contraire de ce je vous ai dit (c'est à dire fumer boire aller dans des soirées et se droguer ect...) ils sont tout le temps heureux à croire qu'ils ont droit au bonheur absolu. et puis ma mère m'a dit qu'elle a tout les droits sur moi car c'est une mère.

Et maintenant ce traumatisme lié au harcèlement que j'ai vécu et à la maltraitance de ma mère, résulte d'un handicap psychique que je porte depuis plusieurs années et que je tente désespérément de m'en débarrasser. Et même si en ce moment ma mère ne me frappe plus, elle a tendance à m'attaquer psychologiquement et s'en fiche de mes troubles psychiques et m'a dit récemment "si tu te suicides c'est ton problème" en faisant référence au harcèlement ou à plusieurs périodes dépressifs que je vis en ce moment et qu'elle ne veut pas prendre en compte même si elle le sait. En clair j'ai AUCUN soutient émotionnel.

Actuellement j'ai 25 ans et si tout va bien je serai en L1 sciences de la vie. Et si j'ai 25 ans et pour être très clair, c'est parce que j'ai effectué un parcours très atypique dans lequel je suis sorti de SEGPA pour aller en 2nde Pro puis 1ère Pro avant d'aller en 2nde Générale (avec DNB série générale obtenu en candidat libre) pour ensuite poursuivre en 1ère S puis Terminale S (que j'ai effectué 2 fois). J'ai obtenu mon BAC S en 2019. Après j'ai voulu intégrer un BTS Biotechnologies mais comme cela ne me plaisait pas du tout, j'ai arrêté au bout d'un semestre. Puis j'ai fait 2 années blanches sans le vouloir avant d'intégrer une L1 sciences de la vie à la rentrée 2022 que j'ai failli valider (moyenne finale : 9,827) et si tout va bien je pourrai redoubler.

Mais j'aimerai SURTOUT trouver un logement étudiant pour m'émanciper de mon domicile familial, afin de me sentir beaucoup mieux psychologiquement et faire un grand pas vers le rétablissement de mon handicap psychique d'où je suis un psychothérapie actuellement. Parce que maintenant je ne tiens plus et je veux vraiment que ça s'arrête à tout prix. Et surtout plus je reste dans cette situation, plus je me déteste.

Donc voilà je voulais vider mon sac remplis de désespoir et espérer trouver de l'aide pour pouvoir m'émanciper. J'aimerai que vous soyez bienveillant(e)s dans vos réponses s'il vous plait.

Merci d'avance et désolé pour ce pavé.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Ai-je vraiment droit au bonheur ?

Message par Dubreuil »

Tout n'est pas si noir, vous êtes très courageux et volontaire, et si vous souffrez des sévices et traumatismes de votre enfance, tout cela commence à s'estomper dans votre quotidien et vous allez bientôt déménager loin de la pathologie de votre mère. Car elle semble avoir un trouble grave de la personnalité et vous n'en êtes pas responsable.
Côté habitation vous avez des ouvertures avec des co-locations entre jeunes, et/ou avec les services sociaux.
Depuis vos 18 ans vous auriez pu porter plainte contre votre mère, même si vous n'aviez pas de revenus.
Maintenant encore vous pouvez faire une main courante à la police, et demander une aide à l'état pour vos études. Il y a aussi des associations pour victimes qui vous aideront à partir. Renseignez-vous sur internet.

Une femme brutale avec les hommes ou ses enfants la plupart du temps se "venge" inconsciemment ou pas, de ce que son propre père ou les hommes lui ont fait subir enfant. Ca n'excuse rien, et c'est dramatique. Mais en grandissant on devient autonome, et tout en allant consulter un professionnel on s'en sort, vraiment. C'est le souvenir qui détruit ensuite, il faut alors s'en détourner.

On ne choisit pas ses parents. On ne choisit pas ses enfants. Et nul enfant n’est obligé d’aimer ses parents, et nul parent n’est obligé d’aimer son enfant. Seul le respect de part et d'autre s'impose.
Il y a une marge immense entre le désir d'enfant et l'enfant que l'on met au monde.
Nul n'est préparé à partager. Nul n'est prêt devant " la différence ". Nul ne peut savoir " avant " ce qu'il adviendra " après " de son désir, de ses fantasmes, de ses émotions qu'elles soient positives ou de rejet.
" Faire un enfant ", c'est FAIRE. Et c'est tout.
Faire un enfant pour certaines femmes, c'est ne plus jamais s'en remettre, parce qu'il vivait dans le désir et le fantasme, mais n'était pas " à faire " dans le conscient. Il faut être prêt(e) pour avoir un enfant.
Difficile d'avoir ce recul terrible de se dire que nous n'avons pas demandé à venir au monde de tel ou tel individu. Que l'on a été " tiré " du ?.. on ne sait pas d'où l'on vient. Mais on sait que l'on est porteur de caractéristiques génétiques qui ont racine bien au delà du père et de la mère. Nous sommes issus de la mémoire du monde, des mondes, de l'univers. Nous avons toutes les peines et les joies de l'humanité en nous. Nous sommes infini et universel, chacun (e ).
Nous sommes le lien entre le passé et le devenir.
Bien autre chose que fils ou fille de. Voulu ou renié.
Bien autre chose qu'enfant désiré ou banni.
Nous sommes cela, certes , mais nous sommes tellement plus attendus et complets ailleurs.
Qu'est-ce qu'un désir d'enfant ? Certainement pas une pensée " altruiste " ( on ne met pas un enfant au monde pour qu'il souffre et meurt ) mais un " élan " sexuel. La réponse à l'espèce.
Et viennent s'y greffer " le leurre " du futur parent qui " rêve " son enfant futur. Réel, symbolique, imaginaire.
Dans certains pays on met un enfant au monde et il appartient à la communauté.
On n'appartient qu'à soi.
On ne peut qu'être SEUL en soi, même accompagné, même aimé. Cela semble en effet bien plus confortable d'avoir une maman attentive et présente. Mais si le fait d'en avoir une change la destinée de certains, ce n'est pas toujours dans leur " bon sens ", et d'autres vivent sans et leur vie n'en est pas moins belle, bonne et " réussie ".
Même foetus, nous sommes déjà " indépendants. Et pourtant tributaires " des émotions et sentiments de notre génitrice.
Et cela pourrait être jugé comme injuste et affolant.
Que dire quand on vient au monde, petite fille " inconnue " pour la mère, et face à une autre inconnue. L'une est toute puissante, l'autre est totalement dépendante.
L'amour inné pour l'enfant est une fadaise. Et si l'enfant pouvait tout petit fuir à toutes jambes des bras de certains parents il le ferait sans état d'âme.
L'enfant est un faire-valoir, un objet de jouissance, un objet de troc, un chantage, une victime désignée pour se venger.. etc.. En chacun de nous il y a le pire et le meilleur. A échelle réduite, les parents peuvent passer par toutes ces étapes.. l'enfant est un formidable moyen exutoire.
Parler de l'amour inné de la mère est bon moyen de rassurer tout le monde. Le meilleur argument des diffamations contre les pères ( par ex. ) Et de perversion des liens par les services sociaux, magistrats, etc.. en culpabilisant à vie, à la fois parents et enfants.
Et c'est du lien qui va se tisser entre ces deux êtres que va " se mettre au monde " le bébé qui va grandir, évoluer, penser.
La maman met " physiquement " au monde son enfant. Il est considéré comme " son bien ", " sa chose ". Le bébé vit en symbiose ( par la force de la vie et des choses ) avec elle. Et il n'a aucune chance de s'en sortir, de s'éveiller " au monde " c'est à dire à un autre monde que celui où le maintient cette femme.
Pourtant on dit ; mettre AU monde, pas mettre A SOI.
Et puis, enfin, il va enfin et " POUR DE VRAI " venir AU monde pour la seconde fois, quand le père ou une tierce personne viendra faire " coupure " dans ce lien mortifère. L'enfant va grandir, acquérir la parole et dire Non. Et ce non, parallélement à la venue d'un tiers le libère du joug maternel. Il est enfin au monde.
Nous n'avons pas tous la même vie, nous n'avons pas tous la même chance, nous n'avons pas tous les mêmes envies, besoins, désir. Nous sommes fortement conditionnés par notre langue, notre pays, nos lois, nos croyances, etc..
Tout à revoir, refaire, repenser, redire.. parce que nous sommes libres en nous-mêmes, seuls, et uniques. Il n'y pas LA VERITE, mais notre vérité, acquise au fur et à mesure de nos expériences, et il y a également " notre vérité " dans nos croyances à la mère. Au père.
Cependant, nous sommes séparé d'eux. Ensemble parfois, mais séparés. Donc vivant.
Toute la question est là.
Et tout le travail de l'enfant qui grandit est de " tuer symboliquement " père et mère pour s'assumer et être indépendant.
S'il n'a pas assez " reçu " dans l'enfance, c'est une chose. Mais s'il en a fait son combat, sa colère, ses revendications, sa violence ou ses rancoeurs, c'est autre choses.
On ne peut pas revenir en arrière. Ni pour nous, ni pour l'autre.
On ne peut qu'essayer d'avancer avec ce que l'on a reçu. En prenant le temps de le " reconnaitre, de l'accepter ", c'est ce que l'on fait en thérapie.
Et ce bagage qui nous a été donné s'ajoute à ce que nous " en sommes " devenu. Pour en tirer le meilleur parti et laisser derrière nous ce qui ne nous appartient pas. A savoir les erreurs, les manques, les tortures mentales et/ou physiques, imposés par nos géniteurs. On garde le meilleur. On sait que l'on est " ailleurs ".
On sait que ce qui nous a manqué ne nous sera jamais rendu. Mais que ce que l'on se donne à soi-même de réflexion, de respect, de tolérance, d'attention, d'amour, nous est pour toujours acquis.

Courage, le bonheur arrive !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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