Non-acceptation du monde et chagrin qui me pourrissent la vie...
Publié : 21 mai 2017, 13:54
Bonjour Messieurs et Mesdames psychologues, psychiatres, et aux autres qui peuvent me lire...
J'ai 26 ans, de sexe féminin. J'hésitais à mettre mon message de détresse dans la catégorie "hypersensibilité" pour avoir un avis vu qu'à la base c'est du à ça, un conseil pour aller mieux, mais je pense que ça a atteint le cap du TOC, de l'obsession incontrôlable, de la crise existentielle... Alors je poste ici... S'il y a d'autres âmes sensibles je leur déconseillerais vivement de lire les lignes suivantes pour ne pas les entraîner avec moi dans ma déception du monde... Et désolée, c'est long...
Alors voilà... Je souffre tellement mentalement que j’ai plusieurs fois envisagé d’en finir avec ce monde cruel en me suicidant car je ne peux plus le supporter (le monde, la Nature, comment tout est fait)... Sauf que je suis trop peureuse pour essayer de passer le cap et d’attenter à ma vie ! Donc je me retrouve à souffrir tous les jours, tout le temps, même si j’ écoute ma musique préférée ou que je fais mes activités , que je suis avec mes amis... Bah non, cette tristesse, cette horreur et cette non-acceptation du monde tel qu’il est me hante nuit et jour, je fais des cauchemars tout le temps (même éveillée ! ça revient sous forme d'images, de flashs très troublants)...
Voilà, le problème est que je n’accepte PAS du tout qu'un être vivant puisse ressentir de la douleur. Au point où ça en est extrême chez moi : je suis une hypersensible/hyper-empathe. Que ce soit de la douleur physique ou du stress. Quand je vois un poisson étouffer longuement sous les yeux d’un pêcheur insensible qui ne veut pas l’achever pour abréger ses souffrances, quand je vois une souris finir par mourir d’une crise cardiaque ou de coups sous les pattes d’un chat qui l’a maltraitée depuis une demi-heure, quand je vois un être humain qui se fait lyncher ou torturer par un autre... Toutes ces vidéos ou voir ça sous mes yeux m’a donné envie de vomir : je ressens chaque seconde comme un enfer, avec la victime, mentalement. Même quand je sais que c'est un film, une fiction, des acteurs. Si je devais lister tout ce qui me fend le coeur et m'indigne dans ce monde, la liste serait d'une longueur pharaonique... Savoir que toutes ces horreurs fréquent, que ça fait partie du quotidien... Ça me donne envie de me poignarder.
Beaucoup d’humains et d’animaux me dégoûtent pour leur nature insensible et égoïste.
« C’est dans la nature humaine » pour expliquer le vol ou l’envie de manipuler les autres à son avantage.
« C’est son instinct, sa nature » pour justifier qu’un animal aime chasser même le ventre rempli et faire durer le ‘jeu’ au lieu de le raccourcir comme je le ferais.
« Ils sont programmés comme ça » pour défendre les deux...
"C'est leur culture, il ne faut pas s'en mêler" mais la torture ce n'est pas de la culture...
« Ce sont des enfants » genre, un enfant de 7 ans ne sait pas ce qu’il fait quand il ricane en tapant sur un autre comme si c’était un punchingball...
Quand j’entends tout ça pour défendre et justifier l’insensibilité de certains humains et certains animaux... Grr ! Ça me met hors de moi ! Je n’aime pas qu’on trouve des excuses à ce qui est moche dans ses actions, peu importe sa génétique ou ses pulsions ! Le monde serait moins pourri si tout le monde avait pitié de ses proies, de ses congénères ou des plus faibles ! Et paradoxalement je suis capable de les pleurer ces insensibles, quand c’est à leur tour de passer à la casserole...
Ce monde m’écœure à être empli de souffrance, et la moindre souffrance, je trouve déjà que c’est quelque chose qui ne devrait jamais exister dans un monde parfait. Il y en a qui me donnent évidemment plus le vertige que d’autre. Je ne regarde pas l’espèce mais la durée, l’intensité, la monstruosité de ce qu’il subit... Le nombre de souffrants aussi... Les statistiques...
Mais là où c’est devenu encore plus invivable pour moi, c’est quand j’ai lu des articles scientifiques récents et nombreux (donc dur pour moi de remettre en question même si oh combien je le voudrais pour retrouver mon insouciance) qui disent que les insectes souffrent et stressent exactement aussi fort que nous contrairement à ce qu’on a longtemps cru, et que même les plantes souffrent et pensent. Je vous laisse imaginer quand je vois depuis des proches tuer par noyade, hypothermie ou autre mort lente un mille-pattes ou une araignée... Ou quand je vois quelqu’un couper un arbre régulièrement...
Quoique encore, les plantes j’ai réussi à me convaincre que les scientifiques peuvent se tromper (le coup du rosier qu’on bouture et ça fait deux êtres : donc un peu perché), mais les insectes sont des petits animaux, avec un cerveau... Même primitif je pense que la douleur est universelle... Pas besoin d’être intelligent et ingénieux pour avoir mal...
Et on en vient à l'un de mes plus gros TOCs qui me pourrit la vie :
Je ne veux PAS faire souffrir le moindre être vivant en lui infligeant une mort lente... Et pourtant je suis obligée, à chaque fois que je passe l’aspirateur ou que je lave les draps de mon lit, de faire avec de forts risques beaucoup de mal à des millions de mini araignées (acariens) chaque fois que je fais juste un pauvre acte tout banal comme nettoyer chambre ! C’est le nombre surtout qui me donne la nausée... 2 millions morts noyés ébouillantés dans la machine à laver à 60 degrés... Bon appétit, chouette la vie... Cette vérité de dingue me montre comme la vie est mal faite et comme pour un être vivant il faut faire souffrir un nombre incalculable d'autres être vivants... Je n'ai jamais voulu vivre dans un monde comme ça...
Je n’arrive pas à accepter, même quand je fais tout pour essayer de fermer mon cœur, ma conscience, de me centrer que sur moi-même... Je n’y arrive pas ! J’ai l’impression qu’il faudrait me retirer des souvenirs, des connaissances, ou qu’on m’opère d’une partie de mon cerveau pour que je puisse vivre normalement. Ce serait tellement plus facile si je redevenais insouciante, si j’étais une imbécile heureuse.
« Comment peux-tu être heureuse alors qu’en ce moment même, des milliards et des milliards d’êtres vivants continuent de vivre et mourir dans des conditions inhumaines ? Espèce de sale petite chanceuse qui est née humaine, en France, dans une famille aimante ! Tu aurais pu naître dans le corps d’un petit enfant handicapé et souffrant de malnutrition, en animal qui va connaître une mort lente après avoir été emprisonné à vie... Ne prends de repos que quand le monde aura changé !»
Sauf que le monde ne pourra JAMAIS être suffisamment beau pour moi. La Nature ne peut de toute façon PAS changer. Même si on change le comportement des humains, à quoi bon ? Les animaux, on ne peut pas changer leur comportement ou le fait qu’ils se reproduisent en surnombre.
Non, c’est à moi de changer, de lâcher prise, de me concentrer sur mes loisirs et mon monde imaginaire merveilleux que j’aime dessiner et écrire les scénarios... Mais ma pauvre imbécile de conscience ne veut pas me laisser tranquille... Je lui hurle pourtant que je ne suis pas Dieu, je ne suis ni scientifique, ni bouchère, ni magicienne, ni une personne influente... Je ne peux pas contrôler la façon dont tout le monde se comporte, ni leur nature profonde et niveau d’empathie, ni la façon dont chaque être meurt...
Je m’excuse pour ce très long roman...
A votre avis, puisque je ne peux pas lâcher prise et accepter, devrais-je utiliser l’hypnose, des antidépresseurs... ?
J'ai 26 ans, de sexe féminin. J'hésitais à mettre mon message de détresse dans la catégorie "hypersensibilité" pour avoir un avis vu qu'à la base c'est du à ça, un conseil pour aller mieux, mais je pense que ça a atteint le cap du TOC, de l'obsession incontrôlable, de la crise existentielle... Alors je poste ici... S'il y a d'autres âmes sensibles je leur déconseillerais vivement de lire les lignes suivantes pour ne pas les entraîner avec moi dans ma déception du monde... Et désolée, c'est long...
Alors voilà... Je souffre tellement mentalement que j’ai plusieurs fois envisagé d’en finir avec ce monde cruel en me suicidant car je ne peux plus le supporter (le monde, la Nature, comment tout est fait)... Sauf que je suis trop peureuse pour essayer de passer le cap et d’attenter à ma vie ! Donc je me retrouve à souffrir tous les jours, tout le temps, même si j’ écoute ma musique préférée ou que je fais mes activités , que je suis avec mes amis... Bah non, cette tristesse, cette horreur et cette non-acceptation du monde tel qu’il est me hante nuit et jour, je fais des cauchemars tout le temps (même éveillée ! ça revient sous forme d'images, de flashs très troublants)...
Voilà, le problème est que je n’accepte PAS du tout qu'un être vivant puisse ressentir de la douleur. Au point où ça en est extrême chez moi : je suis une hypersensible/hyper-empathe. Que ce soit de la douleur physique ou du stress. Quand je vois un poisson étouffer longuement sous les yeux d’un pêcheur insensible qui ne veut pas l’achever pour abréger ses souffrances, quand je vois une souris finir par mourir d’une crise cardiaque ou de coups sous les pattes d’un chat qui l’a maltraitée depuis une demi-heure, quand je vois un être humain qui se fait lyncher ou torturer par un autre... Toutes ces vidéos ou voir ça sous mes yeux m’a donné envie de vomir : je ressens chaque seconde comme un enfer, avec la victime, mentalement. Même quand je sais que c'est un film, une fiction, des acteurs. Si je devais lister tout ce qui me fend le coeur et m'indigne dans ce monde, la liste serait d'une longueur pharaonique... Savoir que toutes ces horreurs fréquent, que ça fait partie du quotidien... Ça me donne envie de me poignarder.
Beaucoup d’humains et d’animaux me dégoûtent pour leur nature insensible et égoïste.
« C’est dans la nature humaine » pour expliquer le vol ou l’envie de manipuler les autres à son avantage.
« C’est son instinct, sa nature » pour justifier qu’un animal aime chasser même le ventre rempli et faire durer le ‘jeu’ au lieu de le raccourcir comme je le ferais.
« Ils sont programmés comme ça » pour défendre les deux...
"C'est leur culture, il ne faut pas s'en mêler" mais la torture ce n'est pas de la culture...
« Ce sont des enfants » genre, un enfant de 7 ans ne sait pas ce qu’il fait quand il ricane en tapant sur un autre comme si c’était un punchingball...
Quand j’entends tout ça pour défendre et justifier l’insensibilité de certains humains et certains animaux... Grr ! Ça me met hors de moi ! Je n’aime pas qu’on trouve des excuses à ce qui est moche dans ses actions, peu importe sa génétique ou ses pulsions ! Le monde serait moins pourri si tout le monde avait pitié de ses proies, de ses congénères ou des plus faibles ! Et paradoxalement je suis capable de les pleurer ces insensibles, quand c’est à leur tour de passer à la casserole...
Ce monde m’écœure à être empli de souffrance, et la moindre souffrance, je trouve déjà que c’est quelque chose qui ne devrait jamais exister dans un monde parfait. Il y en a qui me donnent évidemment plus le vertige que d’autre. Je ne regarde pas l’espèce mais la durée, l’intensité, la monstruosité de ce qu’il subit... Le nombre de souffrants aussi... Les statistiques...
Mais là où c’est devenu encore plus invivable pour moi, c’est quand j’ai lu des articles scientifiques récents et nombreux (donc dur pour moi de remettre en question même si oh combien je le voudrais pour retrouver mon insouciance) qui disent que les insectes souffrent et stressent exactement aussi fort que nous contrairement à ce qu’on a longtemps cru, et que même les plantes souffrent et pensent. Je vous laisse imaginer quand je vois depuis des proches tuer par noyade, hypothermie ou autre mort lente un mille-pattes ou une araignée... Ou quand je vois quelqu’un couper un arbre régulièrement...
Quoique encore, les plantes j’ai réussi à me convaincre que les scientifiques peuvent se tromper (le coup du rosier qu’on bouture et ça fait deux êtres : donc un peu perché), mais les insectes sont des petits animaux, avec un cerveau... Même primitif je pense que la douleur est universelle... Pas besoin d’être intelligent et ingénieux pour avoir mal...
Et on en vient à l'un de mes plus gros TOCs qui me pourrit la vie :
Je ne veux PAS faire souffrir le moindre être vivant en lui infligeant une mort lente... Et pourtant je suis obligée, à chaque fois que je passe l’aspirateur ou que je lave les draps de mon lit, de faire avec de forts risques beaucoup de mal à des millions de mini araignées (acariens) chaque fois que je fais juste un pauvre acte tout banal comme nettoyer chambre ! C’est le nombre surtout qui me donne la nausée... 2 millions morts noyés ébouillantés dans la machine à laver à 60 degrés... Bon appétit, chouette la vie... Cette vérité de dingue me montre comme la vie est mal faite et comme pour un être vivant il faut faire souffrir un nombre incalculable d'autres être vivants... Je n'ai jamais voulu vivre dans un monde comme ça...
Je n’arrive pas à accepter, même quand je fais tout pour essayer de fermer mon cœur, ma conscience, de me centrer que sur moi-même... Je n’y arrive pas ! J’ai l’impression qu’il faudrait me retirer des souvenirs, des connaissances, ou qu’on m’opère d’une partie de mon cerveau pour que je puisse vivre normalement. Ce serait tellement plus facile si je redevenais insouciante, si j’étais une imbécile heureuse.
« Comment peux-tu être heureuse alors qu’en ce moment même, des milliards et des milliards d’êtres vivants continuent de vivre et mourir dans des conditions inhumaines ? Espèce de sale petite chanceuse qui est née humaine, en France, dans une famille aimante ! Tu aurais pu naître dans le corps d’un petit enfant handicapé et souffrant de malnutrition, en animal qui va connaître une mort lente après avoir été emprisonné à vie... Ne prends de repos que quand le monde aura changé !»
Sauf que le monde ne pourra JAMAIS être suffisamment beau pour moi. La Nature ne peut de toute façon PAS changer. Même si on change le comportement des humains, à quoi bon ? Les animaux, on ne peut pas changer leur comportement ou le fait qu’ils se reproduisent en surnombre.
Non, c’est à moi de changer, de lâcher prise, de me concentrer sur mes loisirs et mon monde imaginaire merveilleux que j’aime dessiner et écrire les scénarios... Mais ma pauvre imbécile de conscience ne veut pas me laisser tranquille... Je lui hurle pourtant que je ne suis pas Dieu, je ne suis ni scientifique, ni bouchère, ni magicienne, ni une personne influente... Je ne peux pas contrôler la façon dont tout le monde se comporte, ni leur nature profonde et niveau d’empathie, ni la façon dont chaque être meurt...
Je m’excuse pour ce très long roman...
A votre avis, puisque je ne peux pas lâcher prise et accepter, devrais-je utiliser l’hypnose, des antidépresseurs... ?