Je suis perdue

[❤MonBanbou❤]

Bonsoir, je suis nouvelle ici (vous vous en foutez sûrement) et je me mutile et je prends de temps en temps des médocs (je sais ça va juste pourrir mon estomac mais jsp peut être mon coeur arrêtera de battre?). Bref et je fais ça mais jsp vmt pk, y a tellement de raisons que jsp c quoi la quelle. J'aimerai mourrir mais j'ai aussi peur de laisser ma famille seule qu'ils n'arriveront pas à s'en remettre mais je me dis que j'ai assez pensé aux autres et que pour une fois dans ma vie de m*rde je peux penser à moi et mourir en paix. Et je ne veux surtout pas voir de psy ou autre, je suis déjà allée chez 3 psy différents mais pour des problèmes de familles et que j'arrivais pas à m'exprimer (CT y a 2-3 ans et rien à changé) mais pas parce que je me mutilais (j'ai commencé y a environ 1 an). A et aussi j'aimerai savoir comment on peut cacher mes cicatrices pendant l'été parce que j'ai pas envie que mes parents le sachent ni ma meilleure amie (parce que pendant l'été je ne pourrais ma mettre de pull ou de manche ) (et encore moins pour aller à la piscine, perso si ca tenait qu'à moi j'irais même pas en vacances mais ma meilleure pote vient Avec moi pdt les vacances et elle voudra que j'aille me baigner avec elle). Voilà je voulais juste m'exprimer sur ça (et je l'ai dit à personne sauf à un mec de ma classe parce qu'il m'avait demander une fois pk je pleurais et je lui ai dit rien et il m'a dit montre tes avant-bras et il a vu mes cicatrice).

[Minijeune]

Bonjour,
Pour aussi avoir eu des problèmes et m'être automutilée pendant un certain temps, je comprends vos inquiétudes et questionnements.

Pour ce qui est du fait que vos cicatrices pourraient être remarquées... j'avais le même soucis... mais en quelque part, ce que je voulais, c'était que quelqu'un s'aperçoive de ma souffrance j'ai l'impression. Les enjeux d'habillement sont devenus une motivation à arrêter. La journée où mes cicatrices n'étaient plus apparentes, j'ai fêté cela justement en allant au spa avec mes meilleures amies. Je me suis empêchée de me mettre en maillot de bain pendant longtemps. Ça l'a pris 2 ans avant qu'on ne voit plus les marques que je m'avais faites.

J'étais dépendante à l'automutilation...
J'avais un rituel, toujours de la même manière. Ça me faisait mal, mais ça me libérait de quelque chose... il a fallu que je travaille fort pour tenter de trouver d'autres mécanismes pour arriver à un sentiment de contrôle. Je souffrais beaucoup psychologiquement. Souvent, je me faisais mal quand je ne sentais plus rien. J'ai vécu beaucoup d'épisodes de dissociation, où j'avais l'impression de ne plus être dans mon corps, ou d'être étrange. Quand je me faisais mal, c'est comme si je revenais à moi-même. Je me sentais aussi coupable de plein de choses.

Mme Dubreuil a écrit quelque chose sur l'automutilation qui commence par: se mutiler, c'est se punir...
C'est très intéressant.

Puis il est possible de s'en remettre... même d'un mal de vivre super intense... il y a 7 ans, j'étais un peu où vous en êtes. Vous connaissez la cause de ce feeling? Ça ne provient pas de nulle part! C'est clair!

[❤MonBanbou❤]

Je sais pas précisément y a tellement de choses que jsp en fait si c pour une seule raison ou pour tous les problèmes que j'ai.

[Dubreuil]

Alors commencez une chose après l'autre ! Qu'est-ce qui ne va pas pour chaque chose, à partir de quand, et pourquoi.

[Dubreuil]

SE MUTILER, SE FAIRE MAL

Se mutiler c'est se punir.
Se mutiler c'est se sentir coupable de ne pas être celle ou celui que l'on pense que les autres voudraient que l'on soit.
C'est se dire que l'on déçoit. Que si on est violenté(e), grondé(e), humilié(e) c'est qu'on le mérite et que c'est bien fait pour nous. Et on en rajoute parce que l'on s'en veut de supporter cela et d'être à la fois aussi méprisable.
Se mutiler c'est faire un temps que la douleur physique soit plus forte que la douleur morale.
Se mutiler c'est au moins faire ce que l'on veut sur soi et de soi, " on a pas décidé de notre naissance, on peut au moins décider de notre souffrance."
Se mutiler c'est jouir. D'une certaine façon, se donner du plaisir.
Se mutiler c'est se punir d'avoir l'impression de n'être rien pour l'autre, de ne pas être aimé(e), ni apprécié(e), ni entendu(e).
C'est ne pas trouver les bons mots à dire aux bonnes personnes, et de les faire sortir avec le sang. Comme faire sortir sa colère sans faire de mal à l'autre.
C'est aussi avoir des idées de meurtre, de " mauvaises " pensées sur celui ou celle qui nous empêche de vivre, de parler, d'évoluer, et d'avoir trouvé ce seul moyen pour ne pas aller encore plus mal.
Enfant, adolescent, c'est savoir que nous sommes dépendant de l'adulte, de l'autre, des autres, et qu'il faut ravaler la colère et sa haine, attendre, toujours attendre pour être libre.
C'est avoir envie de secouer l'autre en lui disant tout le mal qu'il nous fait, tout le mépris que l'on a pour lui, et tout l'amour qu'on lui voue.
Chaque fois que vous vous mutilez vous appelez à l'aide. Ce sont des tentatives de suicide pour résoudre à tout jamais ce que l'on ne sait pas exprimer, mais qui, quand on se fait du mal physiquement, cesse un temps de nous faire du mal moralement.
Si on se punit sans savoir pourquoi, c'est que dans son enfance on a cru être méchant et mériter que l'on ne soit pas aimé comme on voulait. Et comme on ne peut pas exprimer sa colère de ne pas être aimé, comme on ne peut pas en vouloir à ses parents ou autre, comme ils sont plus forts que nous, qu'ils sont tout-puissants, et que ce serait encore pire si ils savaient qu'on leur veut du mal parce qu'ils ne nous aiment pas, alors on se fait du mal à soi.
On se punit de ne pas savoir se rendre " aimable ".
Un peu comme si l'on se disait :
- C'est bien fait pour toi si on ne t'aime pas, tu ne mérites pas qu'on t'aime, allez prends ça, et encore ça !
Et bien sûr que ce n'est pas de la faute de l'enfant.
Bien sûr que ce sont les adultes qui sont violents et imposent à l'enfant leur bêtise, leur injustice, des coups ou mauvais traitements psychologiques !
Mais l'enfant croit que c'est normal, que c'est de sa faute, qu'il le mérite.
Alors il se punit d'être puni.
L'automutilation est due à beaucoup d'éléments propres à chaque personne, mais il en ressort toujours qu'elle se pratique sous le coup d'une grande souffrance morale, d'une intense culpabilité ou d'une croyance erronée basée sur des sévices psychiques ou corporels infligés par autrui et qui ont fait croire au sujet qu'il n'était pas digne d'être aimé, parfois même de vivre.
L'automutilation est également associée au masochisme extrême ou la jouissance de se faire mal, pour se punir d'une faute jugée impardonnable, est à un moment donné plus forte que la douleur physique et morale. Le sujet en éprouve alors une paix intérieure de quelque durée, jusqu'à ce qu'il se sente obligé de recommencer.
( Vous pouvez rencontrer ces symptômes psychiatriques, par exemple dans la religion catholique où des " saints " sont décrits comme se flagellant afin de se punir d'avoir eu des gestes ou des pensées impures. )
Le masochisme est très difficile à " guérir ", car il a souvent son écho avec une jouissance sadique provoquée par une autre personne, ou retournée contre le sujet lui-même, par lui-même.

[Dubreuil]

Et pour votre moral, ainsi que pour la clarté de vos idées, n'écriviez plus : Je ne sais pas. Vous savez, mais jusqu'à maintenant vous avez préféré oublier
Chaque problème a sa solution. Et si il n'y a pas de solution, alors c'est le moment de le contourner et de faire différemment.

[❤MonBanbou❤]

en fait jsp même pas pk j'ai écrit tt ça, ça sert à rien à part vous avoir faire perdre votre temps dsl. salut

[Minijeune]

Attendez-vous que l'on vous sorte les vers du nez?
Devant ce genre de comportement, ça me fait tout le temps un peu sourire. C'est comme s'il y avait tout le temps une demande contraire derrière... comme: posez-moi plus de questions, faites-moi sentir importante...

En fait, est-ce que vous pensez vraiment que le temps qu'on prend pour écrire sur les sujets des autres, c'est du temps qu'on donne, alors que je crois que c'est du temps qu'on se donne. Si j'ai écrit, c'est parce que je me sens fière d'être sortie de là... et je dois me le répéter comme pour comprendre d'où je viens, où je suis rendue, et où je m'en vais... en sachant que mon dark side va toujours être en moi.

Donc vous n'êtes pas au centre de nos vies si on vous repond... on ne perd pas notre temps... je ne vous connais pas personnellement, et on ne se battra pas pour que vous vous ouvriez sur le forum. Cette décision vous appartient. Et le temps que vous prendrez ici sera du temps pour vous, pour aller mieux... pas pour nous.