Appel à l'aide pour sortir ma petite sœur d'un engrenage malsain.

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Viktor
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Appel à l'aide pour sortir ma petite sœur d'un engrenage malsain.

Message par Viktor »

Marvina est une adolescente de 14 ans, d'une famille banale, sans problèmes. Un père avec lequel elle est complice, une mère avec laquelle elle aime parler, se confier, apprendre. Plus de vingt années de mariage. Elle est la dernière de la famille. Elle a un grand frère de 23 ans avec qui elle est aussi complice que son père, à qui elle se confie aussi, qui a d'ailleurs l'exclusivité de savoir ses bêtises. Une grande sœur de 18 ans, avec qui elle est parfois amie, parfois rivale fraternelle. Un grand frère de 16 ans qui sombre dans la délinquance, la drogue, l'alcool, le deal, qui revient de foyer et échappera au contrôle de ses parents malgré une éducation propre et une certaine vigilance à son égard. Bientôt, une dernière petite sœur sera attendue, au bonheur de la famille. Des parents qui sont sûrs de s'aimer à vouloir agrandir la famille plus d'une décennie après la dernière, c'est bien moins commun que les divorces et séparations, d'après les autres adolescents de sa classe.

Elle va donc au collège, et sa crise d'ado se passe plutôt bien par rapport au trois premiers. Marvina est une adolescente très épanouie, qui parle aussi bien aux ados de son âge qu'aux adultes ou aux personnes âgées. Il faut dire qu'elle a de la conversation pour son âge, la petite, et avec son tonus et sa jovialité, converser avec elle est une bénédiction qui remet le moral à sa place. Elle sait déjà cuisiner, car elle apprécie aider sa mère, apprendre, réussir, être fière de ce qu'elle fait ou bien faire mieux la prochaine fois. Elle aime aussi les émissions de maternité comme "Baby Boum", car elle l'a décidé : Plus tard, elle sera Sage Femme.

Mais son frère de 16 ans, Mathias, recommence à fréquenter ceux qui l'avaient amené sur un chemin fait de vols, de violences, de shit, d'alcool, et même de cocaïne. Rapidement, les crises de violence reviennent à la maison et dans des conditions angoissantes. Aucun foyer ne souhaite reprendre Mathias, les services sociaux ne reconnaissent pas l'urgence. Et maintenant que Victor, le grand frère de 23 ans, est parti en Alsace pour travailler dans un restaurant en CDI, et qu'Ambre, sa grande sœur, est partie s'installer chez les parents de son petit ami afin d'être plus proche de son lieu d'apprentissage en ville, il y a moins de monde pour contenir Mathias.

Sa vie d'adolescente joviale va commencer à devenir un enfer dès lors que Mathias commence à avoir des problèmes avec certains jeunes qui lui vendent sa drogue. Pourtant, il lui faut sa dose, et il est prêt à tout pour ça. Même envoyer sa sœur à sa place... Un soir, une fois les parents couchés, il vient lui rendre visite dans sa chambre, et lui ordonne d'aller chercher sa dose à sa place. Face au refus de sa sœur, il va faire preuve d'une violence extrême et commencer à la toucher sexuellement, sous la menace de recommencer lors de son prochain refus de lui obéir.

Perturbée, déboussolée, angoissée, elle va commencer à répondre à ses exigences, et finira même par être obligée d'aller vendre pour lui, toujours chargée de la transaction et du retour. Elle se renfermera sur elle-même, vivra son quotidien dans l'angoisse.

Et vint le jour où il fut placé, suite à des violences à l'encontre de sa sœur et de sa mère en l'absence de son père. En France, on ne prévoit pas l'incendie. On attend qu'il s'allume pour essayer de l'éteindre ensuite...

Mais ce fut un soulagement pour l'adolescente qui ne savait pas comment parler des sévices qu'elle avait subit à ses parents. Si seulement le cauchemar avait pu s'arrêter là...

En effet, Mathias a laissé quelques dettes importantes par-ci par-là. C'est alors qu'il décida de vendre sa sœur. Photos, coordonnées, faiblesses, collège, horaires, ainsi qu'un tas d'autres informations la concernant... Connaissant les vices des personnes auxquelles il devait de l'argent, il savait qu'une petite fille à séquestrer serait une joie pour eux.

Là commence un manège infernal. Deux individus l'attrapent à la sortie du collège dans une voiture, la dénudent de force et prennent les photos qui serviront au chantage. Et cela sans que personne ne se rende compte de rien.

Quelques semaines durant, elle se fera violer en réunion, étrangler, elle subira des sévices innommables, inimaginables, impardonnables, filmée et prise en photo. Elle sera obligée d'emmener son ordinateur dans sa salle de bain pour prendre sa douche devant la cam'. Elle sera obligée de fuguer pour prendre plusieurs bus pour rejoindre ses bourreaux et servir d'esclave à leurs désirs malsains, glauques, chaque fois qu'ils le voudront. Il faut dire qu'ils savent faire, elle est loin d'être la première et en plus, elle leur a été offerte sur un plateau. Elle contracta une MST dont elle gardera des séquelles toute sa vie...

Elle se détruira psychologiquement, se teindra les cheveux en noir et s'occupera plus d'elle afin de n'être plus jamais désirable. Elle appellera Victor, le plus grand de ses frères, pour le supplier de la prendre en vacances en Alsace, qui ne put accepter car c'était en dehors des vacances scolaires. Elle voulait fuir cette vie à n'importe quel prix.

Chaque jour, la peur au ventre, l'angoisse brûlante, ses parents qui essaient de comprendre son comportement qui devient de plus en plus instable. Et la honte, l'humiliation qu'elle ressent l'empêche de tout dire. Et s'ils recevaient un jour ces photos et vidéos ? Elle ne pouvait rien leur dire, elle voulait que personne ne sache jamais.

Jusqu'au jour où elle a parlé de suicide, disant qu'elle ne passerait pas sa quinzième année. Là, quelque chose clochait clairement pour tous, mais la seule option envisageable était de l'hospitaliser le temps de savoir pourquoi, de peur qu'elle ne passe à l'acte, sait-on jamais.

A l'hôpital et fut amenée à voir un psychologue à qui elle parle de vouloir se tuer. Mais même durant les quelques jours où elle fut gardée en examen, elle fut obligée de descendre pour des photos... Elle n'était en sécurité nulle part...

Jusqu'à ce que les services sociaux ne l'emmènent, non sans son accord. La sécurité, à n'importe quel prix. Or, le lendemain même de son placement, elle trouva la force d'aller être entendue à la gendarmerie, où elle ne dénonce qu'un seul des violeurs, qui en dénoncera un autre. Plus tard, elle dénoncera le troisième, et son frère, de peur qu'il puisse revenir un jour à la maison et faire du mal à sa future petite sœur. Elle sait mieux que personne de quoi il est capable, et ne souhaiterait pour rien au monde le revoir.

De là, ses parents sont convoqués à la gendarmerie pour lire l'audition. Elle leur parlerait de tout une fois qu'ils auraient d'abord tout lu pour être préparés, elle l'avait décidé ainsi. Ensuite, elle demanderait pour rentrer chez elle. En plus, les filles de son groupe n'ont pas vraiment la même éducation. Elles sont violentes et prennent plaisir à l'humilier, lui toucher les fesses, les seins, le sexe, pour rire entre elles de ses réactions. Elles continuent ce qu'avait commencé Mathias...

Mes parents ont donc fait appel afin d'avoir une audience qui fut prise un mois après. Marvina a été placée pour avoir fait une tentative de suicide, sans que rien d'autre ne soit prit en compte, il fallait expliquer le pourquoi exact.

Elle a donc été entendue, puis ses parents. L'audience s'est alors déroulé d'une étrange façon. Tout d'abord, le viol n'a aucunement été mentionné par la Juge des Enfants. Comme s'il n'y avait rien eu, et tous les propos de ses parents à ce sujet ont été contournés par la Juge. Cette dernière est en charge du placement de Mathias aussi, et elle a décidé de mettre les deux enfants dans le même sac.

Cette même Juge, pendant l'audience, a lancé à ma mère qu'elle était indigne car elle ne souhaitait pas récupérer Mathias. Elle a décrété que Marvina avait tenté de se suicider parce que ses parents ne lui auraient laissé aucune liberté, et a prit la liberté donc de noter "Aliénation Parentale" sur le dossier, comme raison du placement. Résultat, un droit d'appel deux fois dans la semaine et aucun droit de la voir ni même de communiquer avec. Un simple coup de marteau pour mieux détruire ce qui est déjà brisé... La demande d'appel n'a servit qu'à avoir un dimanche sur deux, de 9h30 à 18h30, en plus de visites surveillées de 2h, un mercredi sur deux...

Cette année là, ils ont eu droit à trois heures de visites le lendemain de Noël, de 15h à 18h. Marvina avait des cicatrices le long des bras, et était partagée entre la joie de revoir sa famille, et la tristesse de la quitter bientôt déjà. Elle avait un millier de questions sur la Justice, demandant pourquoi elle était emprisonnée loin de sa famille, et ses violeurs en liberté en attendant leur jugement. Pourquoi le viol a-t-il été aussi sèchement ignoré lors de l'audience ? Pourquoi la considère-t-on comme Mathias ? Pourquoi a-t-il encore le droit de venir la terroriser devant son nouveau collège ? Pourquoi les filles de là-bas la touchent ? Pourquoi elles la frappent ? Pourquoi ses parents et elle-même sont-ils plus punis que ses violeurs ?

Alors elle patiente, avec beaucoup de mal. Lors de l'audience suivante, la Juge sera sûrement mieux au courant de tout ce qui se passe. Mais non. Une mère de nouveau torturée par une femme sans enfants. Le fait de devoir répondre a une question tortueuse : "Êtes-vous capable de récupérer Mathias ou non ?" Blesser sa fille même avec un mensonge qui dit oui ? Or de question que les parents deviennent eux aussi des bourreaux. Face à la réponse négative de ma mère, la Juge se permit de nouveau de l'humilier comme la première fois. Mère indigne... D'ailleurs, cette fois, le problème fut que mes parents laissaient trop de liberté à ma sœur et que de ce fait, elle s'est faite violer. La contradiction parfaite de la première audience, pour presque le même résultat.

Donc, deux visites surveillées de deux heures par mois, et tous les dimanches en famille, de 9h30 à 18h30. De quoi réjouir Marvina pour une journée et mieux l'accabler au soir. Entre temps, la petite dernière, Claire, est née. Marvina a eu droit à une heure pour la voir en maternité à sa naissance. Depuis, elle a du mal à la voir grandir, ce qui la blesse. Pour elle, voilà une façon de se reconstruire, un espoir : Une nouvelle vie, un nouveau départ. Et une nouvelle maison bientôt, pour laisser les mauvais souvenirs dans l'ancienne. Restait à être patient et fort psychologiquement pour subir encore les attouchements, les insultes, les violences toujours laissées sans suite des autres filles. Refaire le même chemin, mais l'espoir en moins.

Progressivement, Marvina devient injurieuse, violente, renfermée à nouveau. Elle ne parvient plus à garder la force, sans espoir, sans plus aucune foi en la Justice. Doucement, elle commence à craindre que ses violeurs ne soient jugés à l'envers tout comme elle. Elle doit sans cesse être rassurée par les éducatrices, ses parents, son frère Victor qui, même à 600km de là, reste accablé par cette histoire. Il a même fait une lettre manuscrite de neuf pages à la Juge à côté de ses semaines de 70h de travail, juste pour lui expliquer que notre famille n'est pas mauvaise parce qu'il y a un fruit pourri dans le panier ! Une lettre écrite avec de la douleur, des larmes, mais de l'espoir aussi ! Une lettre qui a été mise par l'avocat en tête du dossier qu'il a donné à la Juge, en la conseillant d'y regarder d'abord avant le reste. Une lettre très soigneusement ignorée... Comme si elle n'avait jamais existé...

Afin de se défendre des autres filles, elle devient comme elles. Elle n'a pas réussi à reconstruire une seule brique de sa vie, elle n'a pas pu avancer d'un seul pas dans ce foyer. Elle est partagée entre la haine, la douleur, la tristesse, l'angoisse, et au quotidien.

Mais grâce à l'amour de sa famille, qui la nourrit d'espoir et ne parvient toujours pas à croire que la Justice puisse rester aussi injuste, elle a pu tenir jusqu'à l'audience suivante, puisqu'il n'y avait plus aucun droit d'appel à la cour. Entre temps, elle a fugué du foyer pour pouvoir remettre son cadeau d'anniversaire à son père en mains propres, et quelques autres fois parce qu'elle a craqué et qu'elle avait besoin de pleurer dans les bras des personnes de qui on la sépare contre le gré de tous.

Pour cette raison, parce que son père a ouvert sa porte à sa fille trop souvent pour la laisser entrer au domicile familial, il est passé au tribunal pour soustraction de mineure. Ils sont plus rapides avec les pères de familles qui ne peuvent pas avoir la cruauté de laisser leur fille dehors, qu'avec les pédophiles et les violeurs... Il s'est donc prit deux mois de sursis et cinq ans de mise à l'épreuve. La Justice est sale.

Pour cette raison, cette audience était la plus stressante, la plus angoissante. Car après, elle n'aurait plus aucun moyen de fuir sa détresse dans les bras de ses parents sans envoyer son père en prison à la place de ses violeurs. Sa vie est une succession de drames, elle n'a jamais cessé d'être victime depuis ces viols incessants. Elle voulait juste être éloignée de ses parents le temps de tout dire, rien que ça... D'ailleurs, elle commence même à s'en vouloir d'avoir parlé, et se dit qu'elle aurait du tout garder pour elle...

Mais cette fois, tout le monde est avec elle. La psychologue qui lui a été imposée a fait un rapport à la Juge qui disait qu'il était urgent pour elle d'aller retrouver son nouveau domicile familial pour commencer à se reconstruire. Le thérapeute familial imposé qui n'a jamais fait plus d'une moitié de séance avec eux avant de dire que ça ne servait à rien car ils étaient une famille correcte et respectable. Le reste des séances se sont faites sans lui, afin que nous puissions bénéficier de quelques heures supplémentaires pour nous voir. Même Victor qui est depuis peu en arrêt maladie pour se faire opérer du genou gauche est vivement invité à partager ce moment familial. Le thérapeute n'avait pour lui aucun travail à faire avec eux, c'est tout, et son rapport le précisant a été envoyé à la Juge. Les parents ont été soumis à une expertise psychologique, qui indique qu'ils étaient sains d'esprit, normaux, et largement aptes à avoir des enfants et les élever. Les éducatrices se sont battues au tribunal avec la Reférente de l'Aide Sociale à l'Enfance pour un retour au domicile ou au moins l’hébergement tous les weekends et toutes les vacances. Elles ont bien insisté sur le fait que Marvina avait un besoin vital de revenir dans sa famille pour se reconstruire, qu'elle n'avait pas sa place au sein d'un foyer avec des groupes aussi difficiles, qu'elle était loin de la mentalité des filles de là bas et qu'il en était de sa santé mentale, et de son avenir.

Et voici comment la Juge a délibéré, presque mot à mot :

"_ Je ne vais pas tenir compte de l'avis de Mme D (La Référente de l'Aide Sociale à l'Enfance). Je vais plutôt prendre mon avis personnel. Pour moi, ça évolue trop vite, il serait prématuré de la laisser Marvina revenir tous les weekends et toutes les vacances chez ses parents. Je suis pour un retour à domicile un weekend sur deux pour une nuité, et la moitié des vacances. Le calendrier sera instauré par Mme D."

Voilà la fin de mon récit. La prochaine séance aura lieu fin juillet 2016. Ma petite sœur sera détruite encore plus, elle qui a déjà peur que le procès de ses violeurs se déroule de manière aussi illogique que l'audience pour son retour. Elle qui regrette d'avoir parlé pour être aussi longtemps punie et torturée. J'ai peur que tout ce drame se termine par encore un drame.

Sachez que je suis Victor. Que j'ai encore une fois mit ma douleur dans des mots pour expliquer des maux qui n'ont aucune définition. J'ai souffert de vous demander cette aide. Je peux souffrir encore pour montrer chaque document spécifiant chacune de mes phrases. N'hésitez pas au moindre doute à m'envoyer un message.
Et si vous n'en avez pas, n'hésitez pas à signer ces deux pétitions en ligne tout en bas, qui ne nécessitent aucune inscription. Vous n'avez qu'à signer de votre adresse mail et faire tourner à un maximum de monde. Cela n'engage personne sauf moi, l'auteur de ces pétitions.
Je ne veux plus que ma sœur souffre plus qu'une adulte. Elle a eu 16 ans il y a peu, et elle a perdu tout espoir. Je veux lui en redonner. Je ne supporte plus sa douleur. Et je suis impuissant.

Luttons contre le placement abusif de nos enfants. Battons nous pour leur avenir.

Je vous remercie d'avance du fond du cœur. Faites-le pour elle, et pour les autres.

Victor.

https://secure.avaaz.org/fr/petition/La ... share/?new

https://www.change.org/p/la-cour-europé ... et-malsain
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