J'ai encore des cauchemars à cause de ma mère à l'age de 25

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phuocvananh
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J'ai encore des cauchemars à cause de ma mère à l'age de 25

Message par phuocvananh »

Je vous raconte ici mon histoire dès mes 6 ans quand j'ai rencontré ma mère pour la première fois. Elle m'a tellement mal traité que j'ai encore des cauchemars aujourd'hui. Mon histoire, mon autobiographie n'est pas une mensonge mais une histoire que je veux partager à tout le monde, à tout ceux qui crois que les histoires des enfants vont partir une fois qu'ils grandissent. Non, elles restent tout dans la tête et elles peuvent faire mal encore et encore....

I - Mon retour à la famille
C'est peut-être plus facile à vous raconter mon histoire lors de mon retour à ma famille à l'âge de six ans. J'étais chez mes grands-parents pendant un peu près trois ans et j'avais une enfance comme tous les autres. Pour moi ce sont des souvenirs inoubliables, des souvenirs précieux qui m'encouragent à survivre dans la suite de ma vie. Je me souviens encore ce jour, le jour que mon oncle vient chez mes grands-parents avec les nouvelles de mes parents. Jusqu'à ce moment je n'ai aucune idée de ma vraie famille, mon père et ma mère, ceux qui habitent très loin de ma ville natale. Ici, une grave inondation vient de partir et nous laisse un gros travail. Moi et mon grand-père, nous sommes en train d'entassons la boue et essayons de la dégager avant qu'elle sèche et s'accroche définitivement au sol. Mon oncle reste donc au-delà de la porte d'entrée pour éviter d'enfoncer ses chaussures dans la boue, en annonçant:
"Anne , t'as une nouvelle de ton père. Tu vas enfin habiter avec tes parents!"
"Quoi?" - mon grand-père laisse tomber ses outils et avance vers son grand fils.
"Il vient de m'appeler, papa. Il me dit que c'est bientôt la rentrée. Anne dois vite retourner chez eux pour préparer sa première année scolaire."
"Oh, je vois."
Et puis, mon oncle rentre chez lui en nous laissant derrière avec nos bordel, la boue et la nouvelle. Ce soir, ma grand-mère commence à préparer les valises et mon grand-père comme l'habitude, regarde la télévision. Moi, je mange, je mange lentement. C'est normale que je mange pas beaucoup mais ce soir j'ai vraiment pas de l'appétit. Enfin, mon grand-père me cède la télé pour que je puisse regarder mon film animé préféré. Toutefois la lumière s'éteint. Chez nous, cela arrive de temps en temps, ma grand-mère m'a dit qu'il y a quelqu'un très puissant a décidé de couper l'électricité n'importe quand.
"Mais pourquoi il fait ça?"
"Les grands font ce qu'il veulent." - Elle m'explique.
Alors mon film animé s'est coupé, en revanche, je ne dois pas manger dans le noir non plus. Grand-maman m'amène jusqu'à la berge, pas loin de chez moi. Le vent nous suit et la lune nous permet à trouver le bon chemin. Nous nous asseyons entre les bambous, en regardant le plan d'eau brillant. Le vent chante, les bambous dansent, et grand-maman m'embrasse dans ses bras. Je dors sans rendre compte de ce que va arriver, que c'est bientôt le temps de dire au revoir à tous les bonheurs de ma vie.
Très vite, nous quittons ma ville natale. Mon grand-père nous accompagne jusqu'à la gare et m'embrasse pour une dernière fois. Je ne suis pas triste du tout, ma grand-mère est encore à mon côté et mon aventure vient de commencer. Et surtout j'aime le train. Monsieur le train est trop vieux, il avance lentement, faisant les bruits "Brum brum" agréables en oscillant ses wagons comme une mère oscille le berceau de son bébé. Ma grand-mère n'a l'air pas d'aimer ce monstre bruyant, elle s'ennuie mais moi, j'adore. J'observe le paysage de mon pays qui dévoile dans son immensité. Les montagnes et la mer, les nuages et les animaux. Les vaches me regardent avec ses yeux tristes et les chevaux s'en foutent de moi quand je crie : "Hélas, hélas".
Nous arrivons chez mes parents un jour après. Nous traversons des quartiers inconnus pour enfin nous arrêter devant la plus grande maison de toute, une maison toute blanche de deux étages, avec un balcon et des grands vitrages. Une dame inconnue traverse la cours intérieure de la maison, criant : "Oh ma fille!". Et puis elle m'embrasse avec toute sa force. Je ne suis pas du tout à l'aise d'être dans ses bras car elle se sent bizarre. Ses cheveux mêlés sont désagréables et ses vêtements ne ressemble à rien. Je ne peux pas me faire croire qu'elle est ma mère, qui vient de sortir d'une des plus belle maison. Je n'exprime donc aucun sentiment envers d'elle et cherche à m'enfuie, en me cachant derrière ma grand-mère. Ensuite, mon père vient vers moi, avec une petite fille dans ses bras.
"Hé, c'est ta petite sœur!" - grand-maman murmure.
Cette petite fille me regarde de façon bizarre. Ce n'est pas un regard de bienvenue, je vois. Comme si cette famille ne m'appartient pas et je commence à douter.
"Il y a quelque chose qui ne va pas." - une petite voix au fond de mon cœur me rappelle. La seule chose qui me plaît ici c'est l'escalier. Je n'ai jamais monté sur un vrai escalier, à part les petites échelles. Je m'amuse donc à monter et redescendre l'escalier sans cesse et grand-mère doit me forcer à arrêter.
"Arrête-toi, tu m'entends pas? Je t'appelle pour mille fois. C'est l'heure de manger."
"Mamie, je ne veux pas manger." - Je ne veux pas du tout lâcher l'escalier mais je savais que grand-mère est très sévère.
"Sois sage, chérie. Je vais te faire manger." - Je n'attends pas du tout d'entendre une voix si gentille. Elle est souvent quelqu'un très stricte avec une voix puissante qui m'oblige absolument à faire ce que je ne voulais pas. Et pour une première fois, elle essaie à me plait. J'essaie, moi aussi, de manger bien comme il faut pour montrer à mes parents que je suis une grande fille très sage. Mais personne ne me regarde. Mes parents sont en train de s'occuper de ma petite sœur. Elle saute comme si on la force à manger un rat vivant.
"C'est vrai que ce n'est pas bon du tout." - j'affirme. Tout le monde arrête de manger, et ma mère me jette un coup d'œil:
"Elle est chiant, hein. - et puis elle tourne vers mamie - Maman, tu mange bien?"
"Ça va. Ne t'inquiète pas. Elle nous ment parce qu'elle n'aime pas manger."
"Non mamie - je proteste contre grand-mère - je ne mens pas. C'est juste trop salé, et il n'y a aucun goût..." - Toutefois, ma voie s'éteint rapidement quand je vois l'expression dévoilée sur le visage de mon père. Il cesse à manger aussi. En lâchant les baguettes, il dit:
"Ne te force pas à manger. C'est trop salé. - et puis il parle à maman - Dis moi, le sel n'est pas cher? T'en as mis trop!".
Personne ne dit rien, ni ma mère ni ma grand-mère. Et soudain, ma petite sœur devient plus sage, elle commence à manger comme il faut.
La nuit, je demande à grand-mère à petite voix:
"Mamie, j'ai fait une bêtise?"
"Non, tu ne fais rien."
"Mais papa et maman se sont fâchés. Maman ne m'aime pas, non?"
"Non, pas du tout. Elle t'aime, bien sur, t'es sa grand fille. Une belle grande fille. Dors, ma chérie, dors!"
Le lendemain, je me réveille très tard dans la matinée. Ma grand-mère n'est pas à la maison. J'ai juste trop peur qu'elle parte sans moi. Je crie alors comme une folle en cherchant partout dans la maison, mais je n'arrive pas la trouver.
"MAMAN, MAMAN! Où est-elle? Où est grand-mère?"
"Elle est partie." - dit ma mère.
"Nooooooooooooooooooooon." - Et je pleure, je pleure comme un enfant perdu, comme si je suis abandonnée. Aujourd'hui, je me souviens encore ce malheur, la peur et le désespoir d'être perdu sous le toit de ma famille. Cependant, ma mère me dit méchamment:
"T'es ennuyeuse. Laisse moi tranquille."
"Mais il faut chercher mamie. Il faut chercher mamieee..."
"Tu ne veux pas habiter avec moi? Elle doit partir en tout cas."
"Non je ne ... veux ... pas." - Je ne peux pas. Pour moi, la grand-mère ressemble plus à une mère, grand-père ressemble plus à un père et ma maison n'est surement pas celle-ci mais un autre beaucoup plus loin. Ma vraie maison n'est pas si belle et si froide. C'est où je peux courir partout sans vraiment regarder les grands pour savoir si je suis autorisée. Là où je peux dire n'importe quoi sans faire rentrer les autres dans une guerre froide. Je suis sur qu'à l'âge de six ans je ne réfléchis pas autant mais un enfant est toujours plus sensible. J'ai peur, et j'ai juste trop peur sans savoir pourquoi. Il y a une autre personne au fond de mon cœur me dit qu'il ne faut pas rester ici. Pourtant je ne pouvais rien faire.
En réalité, grand-mère n'est pas encore partie, ma mère me ment. Mamie est juste sortie pour faire les courses. Ce jour, le lendemain et deux jours plus tard, c'est toujours elle qui fait la cuisine. Ma mère n'est pas très à l'aise mais mon père est trop content, comme si il n'a jamais bien mangé. Toutefois, moi, je ne suis plus intéressée par ses plats. Chaque fois qu'elle sort, je demande de l'accompagner. Je reste donc toujours à côté d'elle, sans vouloir m'amuser comme l'habitude. Elle serre ma main et nous tapons le long du chemin jusqu'au marché. Elle m'amène partout et me demande ce que je voulais manger. Avant de sortir du marché, elle me dit:
"Dis moi, Anne, est-ce-qu'il faut suivre les inconnus?"
"Non, mamie."
"Et s'il te donne des bonbons?"
"Il faut pas les manger, mamie."
"Bien. Et s'il t'attrape?"
"Faut crier, mamie."
Et elle sourit, serre ma main encore plus forte en me disant: "T'as un bon mémoire, tu souviens tous mes conseils, hein?"
...
Je la suit partout, même la nuit, je fais semblant que je dors mais j'ouvre les yeux de temps en temps pour vérifier s'elle est encore là. Mais comme ce que j'ai peur, un jour, après le repas ma grand-mère m'amène à un coin du jardin. Elle m'embrasse en murmurant:
"Sois sage ma petite. Ouvre ta main." - Soudain, elle crache de la salive dans ma main ouverte.
"Qu'est-ce-que c'est?" - Je suis tellement étonnant. Elle m'explique que c'est une astuce des vieilles. (À mon avis, ça ne marche pas du tout)
"Pour que tu ne sois pas trop triste de nous manque."
"Mais tu vas me quitter pour de vrai?" - J'ai essayé de me tenir mais j'arrive pas. Les larmes commencent à couler si chaud, qui fait brûler mon petit cœur. - "Mais je suis sage, je mange bien. Qu'est-ce-qu'il faut faire alors pour que tu ne me laisse pas derrière?"
"Tu dois grandir chez toi, chez tes parents. Nous sommes trop vieux et on ne peut plus prendre soin de toi."
"Je peux prendre soin de moi! Je prends soin de vous aussi. S'il te plait ne me laisse pas toute seule. S'il te plait." - gémis-moi.
"Nous n'avons pas assez d'argent. Élever un enfant n'est pas si facile. C'est mieux d'être avec tes parents." - et mamie effleure mes joues mouillées de larmes.
"Mais je ne mange pas beaucoup. Je ne demande pas de nouveau vêtement et nous pouvons toujours récupérer des anciens vêtements de mes cousins et cousines!"
"Non Anne, tu ne comprends pas. La vie ne marche pas comme ça."
La vie marche autrement? Mais comment? Je ne lâche pas mon dernier espoir, j'essaie de la convaincre: "Mamie, j'ai besoin de toi. Je voudrais vivre avec vous. Grand-papa a aussi besoin de moi, non? Il m'attend encore, je dois rentrer avec toi. J'ai oublié de lui dire au revoir!"
"Anne, sois calme. Tu peux vivre avec nous parce qu'on t'aime bien. Mais pas maintenant. Ce sera plus tard, quand tu seras un peu plus grand."
"Mais quanddd?" - Ma voix traine et je ne cesse pas à pleurer.
"Quand t'auras quinze ans. D'accord? Tu pourra rentrer à Huê pour aller au lycée."
"Tu promise?"
"Promise."
Voilà, depuis ce jour, je découvre que les grands aiment faire les mensonges. Peut-être c'est plus facile à dire, peut-être qu'ils veulent nous faire comprendre la vie dans sa réalité. Ce soir, grand-mère me quitte et ma nouvelle vie commence.
phuocvananh
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Message par phuocvananh »

II - Le secret de ma mère
"Vite Anne, si non tu vas être en retard."
"Oui, papa. J'arrive."
Je peux enfin trouver mon nouveau chapeau blanc. Mon beau chapeau que ma tante, la plus grande fille de mamie, m'a offert comme cadeau de la rentrée. Ensuite, nous allons à l'école en vélo. Ma famille n'est pas du tout riche. Chaque jour mon père m'amène à l'école en vélo. Il traverse toute la ville sur son vieux vélo, environ une vingtaine kilomètres d'aller-retour, sachant que le vent est très fort. Je n'oublie jamais son allure quand il m'attend devant la porte d'entrée de l'école chaque après midi. Il est très maigre, bronzé, un peu trop courbé à son âge de trentaine et a l'air aussi très fatigué. Il m'attend de loin, sans rien dire. Il est assez sympa mais je sais qu'il faut lui obéir et lui respecter. Il ne parle pas beaucoup à moi. Sur le long du chemin, papa s'arrête une ou deux fois pour acheter les tickets de loto, comme un ticket d'euromillion d'ici ou acheter des yaourts. Je n'aime pas le fait de gaspiller les sous pour ces tickets, surtout parce que nous ne sommes pas riches et je ne crois pas qu'on peut gagner d'argents avec. Une fois j'essaie de lui dire qu'il ne faut pas compter sur ces tickets de loto, qu'il va jamais gagner. J'apprends donc une grande leçon. Mon père me met une claque pour me faire fermer la bouche. Au Vietnam, nous croyons à la puissance de la parole. Si on parle de la malchance, elle va enfin nous arriver. Et s'il ne gagne pas, c'est aussi ma faute de lui désencourage. Vous pouvez trouver irraisonnable, moi aussi. Mais je commence prendre l'habitude de ne rien commenter sur les faits des grands. Ils font ce qu'ils veulent. Bien sûr que mon père gagne de temps en temps, ce sont des fois que ma petite sœur la supporte de l'acheter, ou ce sont des fois que je ferme ma bouche sans rien dire. Toutefois, jusqu'aujourd'hui il ne gagne pas plus de ce qu'il doit payer.
En réalité, je n'ai pas beaucoup de souvenirs de mon père de cette période, car il passe plus de temps avec ma petite sœur qu'avec moi. Tout d'abord parce qu'elle ressemble à un garçon. Mon père aime bien avoir un fils mais nous deux sont des filles. Pour cette raison ils ont fait exprès de habiller ma petite sœur comme un garçon, avec une coupe très courte. En plus, j'ai l'impression qu'il prend de distance avec moi. Il ne s'amuse qu'avec la petite comme si je n'existe pas. Et il me rappelle seulement quand il a besoin quelqu'un pour comparer à son petit cœur, son trésor:
"Et mais t'es beaucoup plus belle que ta sœur! Tes yeux sont plus grands, et t'es plus intelligente!"
Cette blague ne me plaît pas du tout. Elle me fait mal, surtout quand la petite ne cesse pas à répéter ses compliments juste pour se moquer de moi. En plus, ma mère supporte bien ce jeu, cela lui plaît encore plus. Je me sens comme si je suis adoptée car ma famille ne m'aime pas. Comprenant ma situation, ma mère murmure de temps en temps à mon oreille:
"Eh mais parce que ton père ne t'aime pas. Quand tu étais juste un foetus dans mon ventre, il me disait qu'il vaut mieux t'avorter si je voudrais se marier avec lui. Eh tu sais quoi?"
Elle me regarde tout bas comme si elle était une héroine de ma vie:
""Je préfère de garder mon enfant au lieu de te marier. Tu fais juste une excuse." Je lui dis ça!"
Et voilà quel secret qui est révélé si facile.
"Bah je ne suis pas bête, moi. Les hommes disent souvent ça juste pour nous mentir. Une fois que j'avorte, il me quitte sans soucis."
C'est une des premières précieuse leçons qu'elle enseigne à sa grande fille. Je ne suis pas sûr de ce qu'elle me raconte mais comme elle ne cesse pas à répeter sa victoire donc je commence à douter. Toutefois, avec le sixième sens d'un enfant, je préfère quand même mon père que ma mère. Je ne sens pas sécurisée d'être à côté d'elle. Je n'ai pas pu comprendre les sous-entendus qu'elle essaie de me dire. Et en plus, elle sens toujours bizarre pour moi. Je ne veux pas se coucher à côté d'elle car son odeur me dérange. Je n'aime pas ma petite sœur non plus. Ce petit démon est trop trop trop trop trop maline et égoïste. Elle était la deuxième personne parmi nous quatre (y compris moi) qui me dit des choses méchantes:
"Tu sais quoi, ma sœur, nos parents préfèrent moi que toi. Ils te n'aiment pas."
Oh les enfants ne savent dire que la vérité. Cette petite coquine est très sensible, et même si elle a que trois ans, elle sentait quand même qu'est ce qui passait entre nous quatre quand j'étais rentrée de ma ville natale. J'avais vécu chez mes grand-parents de côté mon père jusqu'à six ans. J'avais la plus belle enfance de toutes, et quand je traversais la moitié de mon pays pour retrouver ma propre famille, voilà les belles histoires qu'ils m'offre comme cadeaux de bienvenue. Comme les autres enfants, j'obéis mes parents même s'ils me frappent, mais je n'arrive pas à supporter ma petite sœur. Je cherche à venger en lui disant:
"Mais bien sûr qu'ils t'aiment plus car tu étais tout le temps avec eux. Moi je viens de m'installer il y a trois mois, je ne connais pas maman depuis des années et des années. Je m'en fous d'elle. Les grand-parents m'aiment beaucoup, et je crois qu'ils ne demandent même pas qui es-tu."
Ce n'est pas un bon vengeance. Ma petite sœur s'en fout elle aussi des grand-parents, elle ne les connaît pas. Elle est tout à fait contente qu'elle est la seule petite fille adorable de cette famille, le trésor, la chérie, le petit coeur du parents. Et elle ne me laisse pas tranquille. Elle me suit juste pour me déranger. Ma mère aussi, elle n'est pas contente avec moi. Elle apprend très vite qu'il y a une distance entre nous deux, que je ne l'approche pas trop, et que je pense tout le temps aux grand-parents et je regrets de venir ici. Elle essaie donc en quelque sorte à m'approcher, en racontant des histoires dans laquelle elle était une héroine qui sauvait ma vie. Ou peut-être elle cherche juste à me convaincre que mon père, la seule membre de la famille à qui je peux compter, est en réalité mon ennemi. Je me demande chaque fois pourquoi mes grand-parents me laissent avec ces inconnus. Avec un homme froid qui est mon papa, avec une petite sœur si désagréable et une mère qui ne me raconte que des histoires odieuses. Enfin, je finis par la croire.
À sept ans je ne comprends pas pourquoi mon père cherche à me frapper n'importe quand et comment. Il me donne une gifle parce que je concentre trop au télévision et je ne l'entends pas quand il m'appelle. Quand ma sœur et moi font la guerre devant ses invités parce qu'elle voulait un petit joli sac à moi, il est super furieux. Il attend que les invités partent pour me donne une grande leçon. Il me frappe avec ses bras et ses jambes. Un coup par si, en coup par là. Je n'avais jamais eu si mal. Je suis choquée et tomber malade juste après à cause d'une fière très grave. Cependant, personne s'occupe de moi sauf lui. Et pour une seule fois de toute ma vie, il me confesse ses torts. Il ne dit rien, mais m'offre un petit cadeau: des comprimés effervescents en vitamin C.
"Garde ça pour toi, cache le de ta petite sœur."
Voilà, enfin j'ai quelque chose que ma sœur n'en a pas. Les vitamins C, un cadeau de luxe pour une fille d'origine d'une famille pauvre. Même mon père, ma mère, mes grand-parents ne l'ont pas. Peut-être vous n'arrivez pas à comprendre à quel point je suis heureuse de recevoir ce petit cadeau. Mais parce qu'il y a vignt ans, à mon époque, ces comprimés effervescents pour moi n'ont pas loin un ticket resto pour un sans domicile fixe d'aujourd'hui. Je n'oublie jamais mes sentiments. J'étais sur son scooter, (enfin mon père a pu acheter un ancien scooter de son ami) serrer la boite des comprimés dans ma main et lui pardonnais tout de suite. Je la cache quelque part dans la maison ne le boire même pas.
Jusqu'à dix-sept ans mon père continu à me jeter encore des gifles de temps en temps mais ce sont des maux superficiciaux. Ils ne cherchent plus à se faire pardonner, ils ne disent pas grandes choses mais au fond de mon coeur je comprends que c'est sa nature. Papa est un type facile à s'énerver mais la plupart du temps il se comporte correctement. Il est gentil avec les autres, il est quelqu'un honnête, responsable, intelligent et sensible. Et il me fait du mal des fois parce que je fais des bêtises. C'est sur qu'il a plus de patience avec ma petite sœur mais il prend soin de moi aussi tandis que ma mère, elle ne cherche qu'à s'amuser avec sa pauvre fille. Elle s'en fout si je fais des bêtises à l'école. Une fois, à huit ans, je rentrai à la maison avec un gros bleu à l'oeil gauche. Le directeur de mon école primaire, qui est ami de papa lui expliqua la situation et la demanda pardon. Il n'aurait pas dû faire ça. Ma famille s'en fout de mes blessures. À l'age de 10 ans je rentrai avec une lèvre déchirée, blessée. Je raconta à ma mère qu'un garçon me renversa et un autre tomba sur moi en me donnant un coup de pied pile à ma gueule. Comment réagis-elle, ma mère? Elle me regarda de loin en disant:
"Souviens-toi son nom, si jamais tu n'arrives pas à trouver un chérie car t'es moche, tu peux quand même lui faire payer. Il va peut-être te marier!"
Le lendemain, j'allai toute seule au marché pour acheter le curcuma en espérant qu'il peut faire partir la cicatrice mais c'est trop tard. La blessure gonfla durant plusieurs jours et me laissa quand même une cicatrice en partant. J'apprends un peu plus tard après dans un bouquin japonais, que chaque cicatrice, tels que physique ou mentale, porte son propre histoire. Elle perdure tant que son histoire est encore retenue. Les miennes sont pareils, elle s'enfoncent jour après jour en me rappelant de tout ce qui s'est passé, tous les blessures et les maux que ma mère m'offre. Et je n'arrive jamais à les oublier.
phuocvananh
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III - "Tu n'est pas ma fille."
À mon école primaire, ils nous font souvent le bilan de santé. Comme mes autres camarades, j'ai l'horreur des dentistes. Nous faisons une longue queue sur le couloir, devant la porte d'entrée de l'infirmerie, comme les vaches qui attendent leur tour devant l'abattoir. La seule chose qui nous permet de se détendre est d'observer les professeurs chassent les fugitifs. C'est spectaculaire!
"Anne, regarde ces lâches, ils crient comme s'ils vont mourir." - Mon meilleure amie me dit. - "J'espère que tous mes dents vont bien." - ajoute- elle.
"N'aie pas peur, ils m'ont pris un dent de lait la dernière fois, mais ça n'a pas fait autant de mal. Regarde - je lui montre mon genou éraflé - celle-ci est encore pire qu'un dent arraché."
"Qu'est-ce-qu'il t'arrive, Anne? C'est dégoûtant." - Elle a l'air inquiète.
"J'ai tombé en pratiquant le vélo. Elle a été infectée et hier soir, j'ai choppé le produit désinfectant dans le vitrine de ma mère. Tu ne sais pas comment j'étais courage, j'ai enlevé tous les pus avec le coton et le nettoyer. Elle va mieux maintenant."
"Je pense." - j'ajoute en voyant que la blessure saigne de temps en temps.
"Maman va me tuer si je fais la même chose que toi. Elle t'as rien dit?"
"Mais elle l'a pas vu."
"Comment ca? Je n'arrive jamais à cacher mes blessures., et il vaut mieux de confesser car elle les découvre en tous cas."
"Je ne sais pas. Elle ne voit rien, elle. La dernière fois, quand j'ai marché sur un nid de fourmis, des milliers et milliers fourmis m'ont piqué. Mon pied est gonflé avec plein de bouton bizarres au dessus mais elle n'est même pas remarquée non plus."
"Et tu fais comment. Pourquoi tu ne lui dit pas?"
"Si je lui dis, elle peut me faire plus de mal que la blessure..."
"Anne! C'est ton tour!" - la maitresse m'appelle.
Ce jour là je n'arrive pas à terminer ma phrase car le dentiste enlève encore deux autres dents incisives et me demande de mordre dans le coton.
"Ne t'inquiète, c'est normal que les dents du lait doivent partir. Ils vont bientôt d'être remplacer par les autres. Tu est une grande fille maintenant. Bon! Le suivant!"
Je sors et mon amie rentre. Elle tremble de peur mais heureusement rien s'est passé. À la fin de l'après midi, il pleut. Nous deux attendons dans le hall d'entrée de l'école. Depuis un ans mon amie et moi, nous allons à l'école et rentrons ensemble. Elle n'est pas seulement mon camarade mais aussi mon voisin, et son père est aussi le collègue de ma mère. Mon père est parti travailler dans les autres villes et c'est son père de nous amène à l'école chaque jour.
"Regard! Papa arrive."
"Montez vite! Il pleut trop fort." - Il nous précipite.
J'attend que sa fille soit bien installée avant d'essayer de monter. Comme il pleut fort, tous sont glissant. Moi, je suis encore trop petite tandis que le moto de son père est bien grand.
"Vite vite, ne traine pas! Je ne suis pas le chauffeur de ta famille." - Il crie.
"Excuse-moi." - Je lui parle à voix faible.
"Alors, pourquoi ne cherche pas à aller à l'école autrement? Il n'y a pas assez de place pour toi."
"Excuse-moi, monsieur." - Ma voie s'éteint dans l'orage. La pluie est de plus en plus forte. Elle rentre à l'intérieur de ma chemise. Mon dos et mes jambes sont tremblés de froid. Quand nous arrivons à leur maison, l'eau remonte jusqu'à mes genoux. Nos quartiers sont des anciens quartiers qui ne dispose ni les réseaux d'égouts ni les lampadaires. L'eau ne peut pas évacuer et déborder vite les chaussés. Ce n'est pas grave, j'aime bien l'eau et je m'amuse en rentrant. Ce n'est pas loin jusqu'à ma maison. Toutefois, l'eau monte vite et j'avance difficilement. La nuit tombe je ne vois rien. Heureusement, je croise un homme sur le chemin et il me porte ensuite sur son dos.
"Tes parents sont où? C'est trop dangereux pour toi de rentrer toute seule quand l'eau déborde. Et si tu tombe dans un trou rempli de l'eau?"
"Merci monsieur, mon père travaille loin d'ici et c'est le père de mon camarade me cherche chaque jour."
"Il aurait t'accompagné jusqu'à la maison. Bon on arrive, rentre bien la petite."
"Merci, merci monsieur."
Il est trop gentil cet homme. Ce n'est pas souvent que je croise quelqu'un si gentil qui m'aide sans rien demander. Même le père de mon amie, il a l'air pas contente de me conduire à l'école toute les jours. Il cherche à me faire comprendre mais je ne sais pas quoi faire. Je suis encore petite et je dépends des grands. Ma mère est pour le moment très occupée. Mon père gagne beaucoup pour ce période et ma mère décide donc de construire quelques chambres pour les faires louer. Nos grand jardin est divisé en deux et nous vivons en plein chantier. Les outils, les morceaux de bois tombent partout. La maison est tellement salle et il faut faire gaffe pour ne pas marcher sur n'importe quoi.
"Maman, je rentre."
"Bon! Faire manger à ta petite sœur. Je suis trop occupée."
"D'accord."
"Aide la à prendre une douche après le repas!"
"D'accord."
Et puis elle part. Ma mère rentre souvent très tard. Elle travaille la nuit en heures supplémentaires pour gagner plus d'argents. Elle n'est pas à la maison avant 21 heure. Il y a quelque mois, depuis elle commence à surveiller le chantier, elle reste donc plus souvent à la maison et rentre plus tôt. De fait, ce soir elle a du temps pour enfin pouvoir remarquer mon dent creuse.
"Fais voir!"
Je viens à côté d'elle. Elle observe ma bouche ouverte et compter mes dents.
"Un deux trois, ... C'est bizarre!"
"Quoi est bizarre?"
"Toi! Quand je t'envoie à tes grands-parents, t'as plein de dents. Et tu te pèse environ treize kilogrammes. Trois ans après, tu te pèse treize et demi, et t'as moins de dents. T'es sûr que t'es ma fille? Personnellement, je ne crois pas."
"Quoi? Excuse-moi?"
"Je veux dire que tes grands-parents sont malins. Il a remplacé ma vraie fille. Regarde, je me souviens combien de dents ma fille en a. Tu n'est pas ma fille."
"Tu n'es pas ma fille." - Elle répète.
C'est peut être une blague. Dans ce cas, ma mère n'a aucun sens de humour et c'est la plus mauvaise blague du monde. Mais ce qui me dérange c'est parce qu'elle a l'air trop sérieuse de critiquer mes grands-parents.
"Ils ne savent même pas comment faire manger un enfant. T'es trop maigre, et trop moche. T'es pâle comme le cul d'une grenouille verte. Regarde tes bras et tes jambes!"
Elle me regarde de haut en bas comme les commerçants regardent leurs marchandises. "Qu'est-ce-que tu peux faire avec? À ton âge, j'avais aidé mes grands-parents à cultiver, à pêcher. Je faisait plein chose. Je nourrissais moi même et mes petits frères et sœurs. Toi tu ne fais que tes études? Est-ce-que tu le fais bien? Tu n'es même pas mieux que ta petite sœur..."
"Non ne parle de cette façon de mes grands-parents. C'est ma faute de ne pas bien manger." - je coupe sa parole.
"Hé oh! C'est donc pas leurs fautes? Regarde toi, je comprends la façon dont ils traitent ma fille."
"Mais parce qu'on n'est pas très riche." - J'essaie de protéger mes grands-parents.
"Ce n'est pas une excuse! Je lui ai envoyé des sous tous les mois. Et tout le monde voir que tu ne mangeait bien comme il faut."
"En plus, ils ne savent même pas comment t'apprendre à bien te comporter." - ironise la méchante mère.
"Arrête!" - Je voudrai dire ça mais je n'ose pas. Pendant plusieurs années je n'ose pas faire ce que je dois le faire, protéger mes grands-parents. Je ne comprends pas pourquoi, mais cette dame exprime une hostilité inexplicable envers mes grands-parents. Toutefois, je ne fais qu'accentuer sa jalousie en affirmant mon amour pour mes grands-parents ou pour n'importe qui sauf elle. Comme l'habitude, mon père nous demande chaque fois une même question:
"Tu préfère ta mère ou moi?"
Et ma mère pareil:
"Tu préfère ton père ou moi?"
La réponse de ma petite sœur varie selon le contexte, si tous les deux sont là:
"Je vous aime tous, maman, papa."
Si une seule personne est là:
"Bien sur que je préfère toi. (papa ou maman)"
Mais moi, j'affirme avec plein de courage:
"Je préfère mon père."
Ma mère commence donc à me détester, et mon père raconte à ses collègues:
"Ma petite fille est encore plus maline, plus intelligente que sa grande sœur."
Mon dieu, il a l'air d'être fier de ça, de me démonter pour féliciter sa petite fille. Mais au fond de mon cœur, j'ai crié:
"Non, je ne suis pas du tout d'accord avec vous. Je sais bien comment dire pour vous faire plaisir. Mais pourquoi faire? Je préfère d'être honnête avec mes sentiments. Vous m'avez posé une question juste pour entendre ce qu'il vous a déjà dans votre tête?"
Aujourd'hui quand je discute avec mon amie, elle me dit que c'est sûr que ma petite sœur est plus maline, et cela signifie qu'elle est plus intelligente. On ne parle pas de la honnêteté dans cette situation. Ma sœur a compris ce que nos parents voulaient écouter, et elle sais comment se faire aimer par les autres. Il sert à rien de donner une réponse honnête à une telle question. Enfin, ma réponse n'est même pas une réponse naïve mais possède dans son arrière-sens une protestation contre ma mère, une vengeance. C'est donc une guerre froide, silencieuse dans laquelle j'ai tout perdu. Depuis le jour que ma mère compte mes dents et me dit: "Tu n'es pas ma fille.", mes deux incisives enlevés ne poussent plus. Aujourd'hui, je vous jure que je n'ai que six incisives au lieu de huit. Il existe toujours une petite dent creuse, entre mes incisives et mes canines. Je grandis donc avec un trou béant dans mon cœur. Il y a quelque chose très méchant, un espèce de l'obscurité qui y vit dedans, mon compagnons. Il se nourrit par mes malheur, par mes pensées sombres, il grignote petit à petit mon cœur et désinfecte mon esprit.
vyolante
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Inscription : 29 janv. 2017, 15:31

Re: J'ai encore des cauchemars à cause de ma mère à l'age de 25

Message par vyolante »

Il y a des blessures dont on ne guerira jamais , on vivra avec
ce qui parait normal

surtout celles de l'enfance elles sont determinantes
mais celles qui viennent après , si on capitalise alors là c'est un bouquet de blessures

tu dois faire une thérapie , as tu déjà commencé,

moi j'ai fais

je suis presque guérie , pas tout à fait des souvenirs reviennent en ce moment, ils ne sont pas importants, mais on reconnait qu'on nous a rejeté,
humilié etc... ma mère était anorexique, violente, j'ai des souvenirs incroyables à partir de 20 mois

peu importe, ce qui compte c'est que je n'ai pas été la mère que j'aurais voulu etre, pas dans le sens de victime
dans le sens où sans racines on ne peut pas évoluer

j'ai repris confiance en moi bien des années après je ne reve pas, puisque sous anxios on ne reve pas,
je suis en train de me sevrer peut etre vais je rever va savoir ??

toute ma sympathie vyo
dumbo, vole , au dessus de mes erreurs je vole, plus haut comme dumbo .......
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