Psychologue en ligne - Forum psychologie

Bonjour à tous, à toutes.
C'est la première fois que j'écris sur un forum.
Je suis un homme de 43 ans. Mince, d'allure sportive sans excès, plutôt intellectuel mais pas mal habile pour autant. J'aurais tout pour être un mec heureux, cependant je ne parviens pas à me sentir bien dans ma peau, ayant depuis bien longtemps voulu être une femme.

Pourtant conscient de mon genre biologique, je me travesti régulièrement pour "interpréter" le rôle féminin auquel j'aspire.
Double garde-robe, maquillage, perruques, faux seins me permettent de trouver un réel bonheur à vivre au féminin avec un passing fort correct.

Mais voilà: je passe du rôle de mec à celui de nana sans savoir vraiment choisir. Il me faut l'un, il me faut l'autre. Je ne suis jamais satisfait (satisfaite) très longtemps.
Trois jours consécutifs en mec me suffisent. Il me faut alors passer au genre féminin pour une période de 3 jours aussi au maximum. Après quoi je refais le chemin inverse et continue ce manège transgenre.

Il ou Elle: je ne sais pas, je ne sais plus si je suis masculin ou féminin. J'ai de plus en plus de difficulté à m'assumer, aussi bien en mec qu'en nana et ne sais plus à quel sein me vouer...

...

Au sein de votre mère peut-être.
De votre Oedipe vient toute l'ambiguîté.
Vous devriez consutler pour retrouver la racine de ce " clivage " ( trop hystérique pour être grave )

Trop hystérique pour être grave???

Que j'apprécie "être" femme soit une chose grave en soi mais être hystérique, je ne comprends pas.
Je n'ai justement rien de colérique. Mon questionnement profond se rapporte uniquement à cette dualité des genres que je ressens constamment. Ainsi que ce va et vient d'Il à Elle qui m'est devenu nécessaire mais qui m'inquiète au plus haut point.

J'aimerais choisir quitte, dans le pire des cas, à opter pour une transexualité difficile et très aléatoire.
Qu'en pensez-vous?...

Mais non.. l'hystérie est un caractère et non un état.
Et en psy, loin des clichés, c'est le propre des natures foisonnantes et sensibles.
C'est vrai, c'est l'habitude des professions, comme d'autres boulangers ont leurs propres codes j'emploie des termes qui ne cadrent pas avec l'idée populaire que l'on en fait.
Mais rien ne vous empêche de me demander ce que pour moi " hystérie " veut dire ( ! )

Et bien je vous le demande: qu'est ce qu'est l’hystérie pour vous?

En outre pourquoi est ce que vous les psys voulez toujours définir les choses par des mots dont la définition vous est assez propre?

Comment me définiriez vous lorsque le mec que je suis biologiquement s'est transformé pour paraître et se sentir femme alors qu'il est et reste fondamentalement de sexe masculin?
.../...

Merci de votre réponse.

Il ou Elle a écrit : En outre pourquoi est ce que vous les psys voulez toujours définir les choses par des mots dont la définition vous est assez propre?

Un sujet que j'aime bien et indépendamment de toute explication psychanalytique au choix des mots...

Parce que toutes les professions le font, et parce que la langue française le fait... Ne serait-ce que parce que le professionnel a un besoin de "précision" que n'a pas le quidam moyen qui se contente d'approximations.
Et puis parce que le jour où l'on a besoin d'un "nouveau" mot, il est plus facile de prendre un mot ayant un sens imagé voisin que d'en inventer un en partant de zéro.
Tu t'amuseras à regarder dans un dictionnaire : énormément de mots ont plusieurs définitions différentes qui s'expliquent par leur étymologie.
Exemple : se palucher... Pour certains, c'est se masturber. Pour d'autres, c'est faire une corvée. Ca peut provoquer des quiproquos bien sympathiques...
Autre exemple, la résilience. A l'origine, c'est l'énergie absorbée sans rupture par une barre lors d'un choc violent (entre autre). Le jour où il a fallu parler de la capacité de l'humain à se remettre d'un choc, il était plus simple d'utiliser le même mot !
Une des composantes de mon métier (dans l'industrie) est de rédiger des cahiers des charges, et d'analyser des normes. Tu serais surpris de voir la difficulté qu'il y a à mettre tout le monde d'accord sur le mot précis à utiliser dès que tu mets des professions différentes autour de la table. Là aussi, un exemple : l'acquisition. Pour le financier, c'est l'achat. Pour l'informaticien, c'est l'enregistrement. Et je pourrais continuer la liste. Un des pires mots qui soit.
Sans parler de l'élastique... Rien n'est moins "élastique", au sens stricte de la signification "scientifique" en mécanique qu'un élastique genre chouchou à cheveux. Un matériau réellement "élastique" ? L'acier.

Il ou Elle a écrit :Et bien je vous le demande: qu'est ce qu'est l’hystérie pour vous?

En outre pourquoi est ce que vous les psys voulez toujours définir les choses par des mots dont la définition vous est assez propre?

Comment me définiriez vous lorsque le mec que je suis biologiquement s'est transformé pour paraître et se sentir femme alors qu'il est et reste fondamentalement de sexe masculin?
.../...

Merci de votre réponse.

Un pois(s)on d'avril

Pour le reste Jeannette a " exactement " répondu.
Bien à vous.

Autre exemple, la résilience. A l'origine, c'est l'énergie absorbée sans rupture par une barre lors d'un choc violent (entre autre). Le jour où il a fallu parler de la capacité de l'humain à se remettre d'un choc, il était plus simple d'utiliser le même mot !

C'est étrange pour moi c'était la capacité qu'à l'humain à se lier aux autres, y a un peu de ça aussi.