Il était une fois ...

Forum inceste, forum viol incestueux
Dubreuil
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Re: Il était une fois ...

Message par Dubreuil »

Interprétation sauvage, mais dont vous connaissez fort bien la nature, je ne fais que reprendre votre histoire.
Aux alentours de Noël vous avez été abusé par un homme, et votre envie de vomir est la réaction de dégoût immédiate à son sperme qui est dans votre
Ensuite vous avez vécu dans la terreur et l'impuissance, qu'il pénètre à nouveau ( tous les sens du terme ) en ouvrant la porte de votre chambre, seule barrière physique contre ses venues.
Et là aussi, la même réponse que j'ai donnée à un autre internaute : — Votre traumatisme a la conséquence d'un virus, qui comme la rage a tenté d’attaquer votre système nerveux, le modifier, générer des troubles neuropsychiatriques, utiliser votre métabolisme et ses constituants pour inséminer son poison, se reproduire, se répliquer, et jouir d’y voir en vous les effets dévastateurs.
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ashwagandha001
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Re: Il était une fois ...

Message par ashwagandha001 »

J’ai l’impression que je viens de prendre un coup de batte de baseball en pleine tête .

Je n’ai jamais parlé d’un homme mais de ma sœur .

Pourquoi votre message m’impact autant
J’ai juste envie de vomir et de tout casser je ne comprends pas ma réaction .
Mon cerveau va tout les sens ça me ferrait perdre la raison .

Pourquoi votre message me met dans cet état , je ressens une colère sans fin , ça n’a pas de sens .

Je ferais fausse route depuis le début ce n’est pas possible .

Mais pourquoi ce que vous me dites me paraît évident et insupportable …

Je suis stupéfait
Dubreuil
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Re: Il était une fois ...

Message par Dubreuil »

Votre mère vous avoue que mon père aurait abusé d’elle et ma sœur petite. Pourquoi vous aurait-il épargné avec vos détails aussi parlants ?
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Re: Il était une fois ...

Message par Dubreuil »

la nuit dernière aucune image pour une fois de mon rêve , simplement des paroles très claires , ça change de mes cris que ma compagne m’a répété le lendemain .
J’ai donc crié :
Mets toi à genou !
Jai l’impression d’entendre mon père que me punit et me soumet .
Mais là c’est moi qui punit , cest l’enfant à l’intérieur , c’est l’enfant qui a était punit et qui punit une personne qui lui a fait du mal .
Mets toi à genou Monik !
Pas de bol ça rime pas .

Maintenant ça rime, n'est-ce pas ?
Une famille incestueuse, de la connivence.
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Re: Il était une fois ...

Message par Dubreuil »

Propos scandaleux de votre psy qui a dérapé :

Lors de ma séance hier , le psy m'a dit , que je tournais en rond , que je m'enfermais dans cette histoire , chose pour laquelle je suis d'accord .
Par contre il m'a dit que je n'étais absolument pas traumatisé par ce qui m'était arrivé , que c'était un jeu et non un abus , et qu'il aurait bien aimé avoir une soeur comme la mienne qui lui fait découvrir la sexualité ainsi .

Vous avez été abusé, vous avez été perverti, et les abuseurs reconnaissent les victimes ! C'est un pervers.
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Re: Il était une fois ...

Message par Dubreuil »

Et ce grand frère ?
Qui pourrait tout aussi bien représenter la Loi, le père. Mais aussi avoir son rôle dans ce drame.

Message par ashwagandha001 » 02 sept. 2021, 08:17

Bonjour ,

À nouveau un mauvais rêve cette nuit .

J’ai rêvé que je me confiais à pascal le grand frère concernant ma famille dans le but qu’il me vienne en aide .

En parallèle , j’ai rêvé que je tabassais mon grand frère de manière violente .

Je lui ai coincé la tête entre la porte fenêtre et je l’ai fermé à plusieurs reprises .
Je l’ai ensuite découpé en morceaux .

Je ressent une haine énorme dans mes rêves vis à vis de mon grand frère , c’est assez récurent .
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Re: Il était une fois ...

Message par Dubreuil »

Message par ashwagandha001 » 21 oct. 2021, 07:39

Je dirais que c’est un gros con par rapport à ça , un magouilleur comme mon père , point .
Et si la haine était pour mon père ?

Et si j’étais pas capable ou si j’avais peur de haïr mon père je passais par mon frère .

Mais dans la vraie vie , je ne la ressent pas .

Comme je l’ai déjà dit , mon père était un père absent ,
Il me mettait à genou main sur la tête pendant des heures dans son bureau lorsque je faisais trop de bruit .

Est-ce que je le haïrais ( dans mes rêves à travers mon frère ) pour ces raisons , ou pour d’autres raisons en lien avec l’inceste ?
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Re: Il était une fois ...

Message par Dubreuil »

Le père de cette fille est arrivé à un moment , et a dit j’ai très bien compris ce que vous êtes entrain de faire .
J’étais horrifié , je lui ai répondu mais je comprends pas c’est pas moi je n’ai rien fait alors que c’était bien moi dans le rêve.
Mais comme si c’était moi en adulte qui était entrain de lui expliquer non c’est pas moi , c’est un enfant qui est là, j’ai du mal à expliquer .
Puis il me dit , je vais le dire à ta femme .
J’ai ressenti une honte et une culpabilité comme j’avais jamais ressenti , je le ressent encore maintenant .
*** La soeur surprise par le père ?
Le père excité, "jaloux " qui passe plus tard à l'acte ?
Ce sont des rêves, des fantasmes, des élements...
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Re: Il était une fois ...

Message par Dubreuil »

La porte. C'est aussi l'effraction dans votre corps qui ne vous appartient plus.
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Re: Il était une fois ...

Message par Dubreuil »

Et à tout hasard ce sont les détails de la psychothérapie d'un homme de 40 ans, quia été violé par ses deux parents, entre 5 et 7 ans.
( C'est l'enfant qui s'appelle Adam qui parle en premier, et c'est sa thérapeute qui lui répond.

52ème dimanche
( extrait )
— C’est grave ce qu’ils m’ont fait, mais je n’arrive pas à en être sûr, je n’arrive pas à prendre conscience de la gravité des faits.
Elle monte au sens :
— La trace sensorielle de vos agressions n'a pas pu être stockée sous la forme de souvenirs acceptables, votre psychisme s'est trouvé dans l’incapacité de symboliser cette expérience extrême, vous en êtes alors devenu l'observateur, le narrateur. Une copie conforme, avez-vous dit, sans âme et sans douleur, qui dort debout à côté de votre vie.
— J’avais de la peine pour eux, pour ce qu’ils m’avaient fait, j’avais honte qu’ils soient malheureux à cause de moi. Je me disais que les parents faisaient ça à leurs enfants, que c’était plus fort qu’eux, qu’ils n’y pouvaient rien, qu’ils n’en parlaient pas pour pouvoir se consoler.
— Du seul fait d’exister, le petit garçon se sent coupable d’avoir poussé l’adulte à lui faire une chose aussi incompréhensible. Au nom de la culpabilité qu’il ne peut surmonter, il a de la peine pour ses parents incestueux, il pense que quelque part, tout comme lui, ils sont devenus des victimes qui ne savent plus ce qu’elles font.
— Je passais mon temps à dessiner des monstres, avec un démon au milieu. Et rien que d'essayer de le dessiner j'avais des sursauts de colère et d'épouvante, je criais, je criais ! Des cris stridents, continus, jusqu'à ne plus avoir de voix. C'était surtout le démon qui me faisait peur, celui qui me suivait partout. Dès que je l'avais dessiné, je déchirais le papier en petits morceaux, je les jetais par terre pour les enflammer avec des allumettes, ensuite j'éteignais le feu avec de l'eau, pour être sûr qu'il soit bien mort !
— Au cours de l’existence, quand la maturation psychique de la victime est dans l’incapacité d’intégrer la scène traumatique, elle refuse d’y revenir par le souvenir. Elle tente alors d’oublier les faits, elle déplace son angoisse sur une chose prise comme support dans sa réalité plus ou moins subjective, des objets, des animaux vivants, ou fantasmatiques, des monstres, des personnages réels ou imaginaires, comme le démon.
— Je crachais sur le démon pour l'humilier, je le tapais avec un bâton de toutes mes forces jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu’un petit tas de papier déchiqueté que je jetais dans les W.C en tirant plusieurs fois la chasse. Mais même s’il ne remontait plus avec l’eau, je savais qu’il reviendrait ailleurs, comme dans les films d'horreur.
— Et vous tapez le sol de toutes vos forces pour anéantir le mal qui sans cesse se relève. Vous brûlez rituellement des personnages diaboliques à l’affût de votre mort imminente, et vous criez. Autant de cris de détresse et d’impuissance, pour tenter d’expulser votre terreur.
— Je dessinais aussi des dragons, de gentils dragons qui essayaient de tuer les méchants monstres, mais c'était vraiment dangereux, ils se retrouvaient toujours à terre, affaiblis, agonisants, je crayonnais partout du sang en taches sur mes cahiers.
— Du sang en taches sur les cahiers, à la ressemblance d’une boue sanglante qui se déverse partout, et partout marque son empreinte. La perversion pollue, en-tache, fait tache sur tout ce qu’elle touche. Elle leurre et fait douter, s’insinue jusque dans l’intégrité psychique de la victime, et des personnes qu’elle côtoie.
— Des cohortes entières en sont mortes, une fois mordus les gentils dragons devenaient à leur tour de méchants monstres !
— Il y a aussi les gentils dragons, parce que tout en vous se révulse, condamne, refuse la loi mortifère de l’adulte. Alors vous mettez en place des dragons bienfaisants et assistez anxieux à des batailles titanesques, sans cesse renouvelées, parce que jamais gagnées.
— Je faisais le pitre pour amuser les autres enfants, je courais, je sautais, je tombais d’un seul coup en faisant semblant d’être terrassé par un ennemi imaginaire. Les adultes disaient de me calmer, mais c’était plus fort que moi, si je m’arrêtais mes membres s’engourdissaient, j’avais l’impression de perdre toutes mes forces, d'être englouti sur place. Et quand il m’arrivait de ne plus penser à rien, les autres se moquaient de moi en disant que j'étais dans la lune !
— Faire le pitre, c’est être regardé par les autres, arrêté, situé, ciblé, rassuré un temps par ceux qui rient. Cette surcharge d’excitation psychomotrice, ces décharges pulsionnelles, ces agissements répétitifs, alors que vous désiriez sincèrement obéir aux injonctions de calme intimées par l’adulte, toutes ces manifestations toniques à valeur abréactive vous aidaient à réduire ponctuellement votre trop grande tension psychique. Vous passiez sans cesse à l’acte, pour avoir un rôle actif devant la menace d’envahissement qui vous submergeait.
— Je m’imaginais qu’en ne disant rien aux autres, le démon resterait tranquille, qu’il penserait que je n’avais pas peur de lui, que j’étais le plus fort.
— Les autres enfants étaient ces vivants qui vous donnaient une relative sécurité, mais vous deviez sans cesse les intéresser, les charmer pour qu’ils soient des bastions, des garde-fous contre vos monstres, qui même à l'école tentaient de vous absorber, vous absenter, de vous éloigner de vous-même et de la terre, être dans la lune.
— Quand je voyais le démon passer devant ou derrière moi, je me levais, je courais partout sans répit pour qu'il ne me rende pas tout mou, qu’il m’attrape et m’entraîne dans la mort. Je me disais que ce n’était pas moi qui vivais, que c’était un autre qui me ressemblait et s’appelait Adam. Je m'appliquais à marcher derrière lui pour aller aux toilettes, pour dire bonsoir à mes parents dans le salon, pour fermer les volets sur la nuit, je déployais une énergie folle pour échapper à ce que je ne comprenais pas.
— En mettant en place le subterfuge d’un autre lui-même, cette autre partie du petit garçon resté dans la réalité, ce double courageux que vous avez appelé, Adam, tente de ne pas se faire attraper par le démon qui l’obsède. Par cette perpétuelle fuite corporelle il essaie d’échapper à ce qu’il ne comprend pas. Son psychisme est débordé par une angoisse qu’il représente sous la forme imaginaire de monstres, et d’un démon qui va lui enlever son énergie, le rendre tout mou pour l’entraîner dans la mort.
— Je jouais à être léger, bondissant ! Mais le soir, je regardais la nuit descendre avec terreur, je priais pour ne pas être obligé de rester seul avec mes parents.
— L'enfant que vous étiez, cet enfant-là, veut faire rire les autres pour dédramatiser ce qu’il ressent, arriver à rire de lui-même, être léger, bondissant. Loin des lieux qui lui font peur, de la nuit qui va descendre, vite, vite, rire et vivre comme un enfant. Imaginez ce travail de titan fourni pour tout cacher, faire croire que tout va bien. D’un côté votre vie d’enfant, à gérer face à vos désirs, vos besoins, les contraintes scolaires et familiales, et de l’autre, cette urgence à ne pas oublier que pour survivre il vous faut oublier quelque chose de très important, c’est à dire le savoir, le pourquoi de votre angoisse. Et pourtant, pour sa survie, chacun a droit au savoir.
— J'allais très souvent aux cabinets, je faisais pipi partout comme un petit chien, ça partait tout seul, c’était plus fort que moi. Ma mère avait fini par me laisser près de la porte de sortie pour que j’aille me soulager sans déranger la classe. Quand je le pouvais, pour ne pas avoir à traverser la cour je faisais mes besoins sous les marches de l'escalier en bois, le démon aurait pu me suivre.
— Quand un petit chien a été battu, il a très peur, et quand il voit arriver son tortionnaire il rampe à ses pieds en faisant pipi partout. Sauf que le petit Adam n’a pas besoin de voir, d’anticiper, le tortionnaire est en lui. Comme une ombre il passe, il respire à côté de lui, il rentre et sort, le suit, le frôle, l’épie !
— C'était une ombre d'adulte avec des contours bien définis.
— L'adulte est ce démon qui a fait irruption, effraction physique dans votre intégrité corporelle, effraction psychique dans votre imaginaire déjà peuplé des angoissantes images archaïques de la petite enfance.
— Un jour ma mère a fait venir le sorcier du village pour qu'il me donne une poudre qui guérit les cauchemars, mais c’était pire qu’avant. Je ne savais plus qui j’étais, je ne faisais plus la différence entre le jour et la nuit, la porte de mon inconscient restait ouverte, un vrai moulin !
— Les viols ont fracturés la porte de votre âme, dans votre esprit d'enfant tout est mélangé, le jour et la nuit, le rêve et la réalité. Et pendant ce temps, votre inconscient n’en finit pas de livrer bataille pour essayer de refermer la porte, d'assurer votre survie psychique.
— En lecture, ma mère s'acharnait sur les mots, le sens de la phrase. Elle criait : — « Mais enfin, concentre-toi, si tu lis et relis, cela finira bien par rentrer ! » Mais ça ne pouvait pas rentrer, je voyais bien que c’était irréparable, le mot prochain effaçait déjà le mot précédent, je ne comprenais plus rien au monde des vivants.
— Ca ne pouvait pas rentrer, parce que le, ça, ne devait plus rentrer. Ce qui lie, relie, ce qui fait sens pour chacun d’entre nous à partir des acquis puisés dans la petite enfance, tout cela était devenu trop dangereux, trop anarchique pour que vous puissiez vous y appuyer.
— Le lien rattachant le mot à sa phrase, et la phrase à la suivante, la pensée à l’idée, et l’idée au verbe, d’un coup tout cela s’est arrêté, je suis rentré en délire comme on rentre en croyance !
— Comme des éléments morcelés du discours, les mots étaient lus les uns après les autres, à peine compris. Maison sans fondation, le mot prochain effaçait déjà le mot précédent. Parce que le petit Adam a perdu le fil conducteur, l’architecture, le sens de la vie, il a aussi perdu celui de la phrase. Il ne comprend plus rien au monde des vivants, il est perdu dans un univers terrifiant où rêves, fantasmes et réalité, s’interpénètrent sans émotions structurantes. Il n’est plus en mesure d’accéder au lien symbolique qui les rassemble.
— Quand il fallait que j’apprenne mes leçons, je perdais aussitôt la mémoire, une fois le livre fermé, je ne me rappelais plus de rien.
— C'est que toute l’énergie de l’enfant est centrée sur sa survie psychique. Les leçons ne sont pas apprises, parce qu’elles ne sont pas à-(p)prendre, parce qu’il ne peut pas les prendre, elles ne lui servent à rien. Dans son combat quotidien, il n’a pas besoin de leçons de la part des adultes, il sait déjà de quoi ils sont capables.
— Les parents des autres disaient que si je ne voulais pas apprendre, c’était parce que j’étais trop gâté !
— Et quand il apprend ses leçons, le petit Adam les oublient aussitôt, parce que toute son énergie psychique est tournée vers la nécessité d’occulter son traumatisme. Pour survivre, il doit chasser de son esprit l'impact psychologique, et du même coup oublier toutes les autres choses, bonnes ou mauvaises entourant cette période critique. Mais une émotion négative ne peut rester à une place fixe, et pas plus il ne retient l’urine, pas plus il ne retient ce que l'on tente de lui apprendre. Séduit, déjà gâté, c'est-à-dire corrompu par la perversion de l'adulte, il est terrorisé par le réel, et n'arrive pas à gérer son imaginaire. Pour lui, se discipliner c’est taire ce qui lui est arrivé, domestiquer ses peurs, n’en rien laisser paraître pour ne pas aggraver sa terreur. Et seul, assumer l'irréparable.
— Aujourd’hui encore, je n’arrive pas à soutenir mon attention, je lis sans lire, le moindre investissement de ma part me renvoie à des dimensions hurlantes ! J’écris facilement, mais il y a toujours en moi une surenchère du langage plein de mots vides sur des choses que je ne ressens pas, et qui me mettent en béance. Comme dit la chanson, je fais toujours, « comme ci, comme ça », j’agite des mots colorés de sentiments que la moitié du temps je ne ressens absolument pas.
Après un silence :
— « Dites seulement une parole et mon âme sera guérie », c'est ce qu'implorait le lépreux en touchant le manteau du Christ, mais pour moi rien ne me remonte au cœur, rien ne se relève, ne se noue ! Je ne crois plus à l’espoir du langage, je parle des mots pour l’esthétisme, pour le plaisir de les assembler, les avoir en bouche, les sucer, les cracher. Pour les habiller aussi, ou les dépouiller. Mais je ne les vis pas, c’est un deuil de l’invisible où je n’ai plus rien à perdre, ni à gagner, les mots je m’en fous, c’est tout.
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