Demander pardon?

[gregory40]

Bonjour a tous, je vous explique mon dilemme.. Ma mère c est remise en couple avec un homme qui a une fille, elle avait 6 ans quand je l ai rencontré j en avais 14, elle vivait avec sa mère qui c est également remise avec un autre homme et qui habité une 30aine de kilomètre, elle venait chez nous 1 week-end sur 2. Mon beau-père donc son père a un caractère assez dur, pas très affectif il la cherchait le samedi matin, puis bricoler faisait sa vie s en trop s en occuper, nous nous sommes rapproché petit a petit ma soeur moi et elle, beaucoup plus moi et elle, avec les années une complicité, un lien fort c est créé ( jusqu'a l amour interdit réciproque mais rester inavoué et platonique) et c est la que de temps en temps je remarqué une attitude bizarre elle s effrayait pour rien etc.. et un jour juste avant de devoir rentrer elle avait genre 15 ans elle ma lachée une bombe elle ma dit en parlant de son beau père: <<j étais petite il faisait ce qu il voulait avec moi, je lui faisait confiance me confier a lui, il en a profiter j aurai rien du lui dire, il me tenait, maintenant je suis plus grande il oserait plus, si j avais voulu il serait en prison>>. La je me dit c est pas possible demain je vais a la gendarmerie mais vu que son beau père etait alcoolique, violent avec sa mère et deja fait pas mal de prison, malheureusement j ai eu peur que rien ne se fasse et qu il se comporte de façon encore plus horrible voir qu il attente a sa vie, je me suis tue.On a plus jamais reparlé de ça. Aujourd hui 20 ans on passait, ont c est naturellement éloignés,elle est mariée avec un enfant,ont a des rapports cordiaux, on se voit aux anniversaires et quelque soirées jeux mais s en plus.

Je garde ça en moi depuis ce temps, j avais un peu mis ça au fond de ma tete mais la c est revenu comme un boomerang depuis 3-4 ans et c est de pire en pire, j ai besoin de lui demander pardon de ne pas avoir répondu a son appel au secours mais si je le fais je risque de lui faire revivre l horreur, je suis perdu! en plus pour ne rien arranger mais sentiment endormi envers elle ce sont réveillé et que je peu pas lui avouer avec 20 ans de retard surtout sachant que c est pas réciproque je suis condamné a l aimer en silence.

Que faire lui demander pardon sachant que ça me torture l esprit de ne pas l avoir aider? ne rien dire par crainte de lui revivre l horreur?

merci d avance pour vos conseil.

[Nomatone]

Il y a deux histoires qui se confondent dans votre récit et on ne sait plus, arrivé à la fin, si c’est le silence de votre « amour interdit inavoué » ou celle de l’inceste du beau-père qui vous tourmente aujourd’hui.
Vous voyez le lien entre les deux?

[gregory40]

C est bien l histoire du beau père qui me tourmente!! après c est pour résumer notre lien que j évoque mes sentiments et d ailleurs votre question est plutot pertinente car oui en effet notre rapprochement et certainement en partie du au faite quelle se senter en confiance et en sécurité avec moi par rapport a son quotidien. Vers la fin de mon récit j évoque effectivement des sentiments remonté a la surface mais c est pas un soucis ça arrive a plein de gens le sens unique on vie avec.

Le vrai soucis est que je vais pas super bien, et si je trouve le sommeil il est remplie de cauchemar, j ai un besoin viscéral de lui demander pardon surtout que au moment des faits elle était encore sous son emprise, j aurai probablement pu tout stopper. Et en meme temps si je lui en parle j ai peur de lui faire revivre l horreur et lui faire du mal.

Que faire? tout vos avis me seront utile.

[Nomatone]

elle ma dit en parlant de son beau père: <<j étais petite il faisait ce qu il voulait avec moi, je lui faisait confiance me confier a lui, il en a profiter j aurai rien du lui dire, il me tenait, maintenant je suis plus grande il oserait plus, si j avais voulu il serait en prison>>.

Tout comme elle vous faisait confiance et se confiait à vous. Sauf qu’au contraire du beau-père, vous n’avez jamais agi sur votre « amour interdit inavoué » depuis votre statut de « grand frère » à l’époque.
Dans cette confidence, comment savoir, avec les termes utilisés, si discrètement (voire inconsciemment) elle n’envoyait pas un avertissement à quiconque serait tenté de braver l’interdit malgré les liens de vos familles recomposées ? Peut-être aussi qu'elle vous exprimait sa gratitude car vos sentiments étaient palpables mais à son plus grand soulagement vous ne tentiez pas de trahir sa confiance?
Comme elle l’a si bien dit: elle aurait pu l’envoyer en prison. J'entends pas ces mots qu'elle ne confie à personne la mission de porter sa parole.
Mais le plus important est que dans cette histoire il existe un père biologique qui mérite ce fardeau plus que vous. Tout se passait sous son nez. Pourquoi n’a-t-il pas remarqué l’attitude changeante de sa fille?

Quant à la question de lui parler, à elle, et de rouvrir ses plaies… C’est vous qui cherchez le pardon, vous qui ne trouvez pas le sommeil. Ne l’embarquez pas dans votre tourmente pour lui demander de vous absoudre. C’est un peu énorme de lui confier cette tâche.
Pardonnez-VOUS.

[Dubreuil]

Un avis contraire : chasse aux non-dits, aux secrets...
Toute blessure doit être nettoyée et pansée. C'est vous qui souffrez, et ce que vous direz ne pourra jamais la troubler au point que cela vous affecte aujourd'hui.
Pour vivre pleinement votre vie actuelle et arrêter de subir une culpabilité stérile, trouvez un lieu, un moment, un moyen pour lui dire tout ce qui vous pèse.
Demandez-lui pardon, si vous pensez que c'est nécessaire. Si elle aussi souffre intérieurement de cela vous lui ferez du bien. Et si elle n'y pensait plus, et que c'est ravivé elle s'en remettra, maintenant entre adultes, vous pourrez relativiser ensemble.

[Nomatone]

Evidemment, n’étant pas psy, je ne suis pas toujours du côté du dire… Mais voilà pour vous deux avis. Dont l’un professionnel et sans doute dénué de projection, à l’inverse de mon intervention.

Lorsque j’étais au lycée, une camarade de classe m’a confiée que son père la menaçait de viol de manière répétée, les menaces accompagnées d’attouchements. Je lui ai proposé d’en parler, pour elle, à notre professeur titulaire. Je n’ai jamais osé le faire. J’avais 16 ans, aucune confiance envers les adultes. Je craignais d’aggraver la situation pour elle et d’attirer l’attention sur moi. Je vivais moi-même une situation de maltraitance que ce professeur soupçonnait et je m’efforçais de faire profil bas. Bref, j’ai pensé à ma gueule.
Tout comme pour vous, la culpabilité est venue frapper des années plus tard en la croisant par hasard. Elle était ravie de me voir. On s’est échangé nos numéros. J’étais mortifiée.
Je n’oserais pas entreprendre une telle démarche auprès de cette amie. En fait, j’aurais peur pour moi. Que le père ait mis sa menace à exécution; qu’elle se rappelle, si elle l’a oublié, m’avoir autrefois confié ce secret, qu’elle se souvienne de ma lâcheté. Moins noble que vos craintes de raviver sa blessure à elle…

Quoi que vous décidiez, je vous souhaite de retrouver la paix.

[Dubreuil]

"Je vivais moi-même une situation de maltraitance que ce professeur soupçonnait et je m’efforçais de faire profil bas. Bref, j’ai pensé à ma gueule."
*** Vous-même traumatisée, c'est surtout une réaction saine de survie.


"Je n’oserais pas entreprendre une telle démarche auprès de cette amie. En fait, j’aurais peur pour moi. Que le père ait mis sa menace à exécution; qu’elle se rappelle, si elle l’a oublié, m’avoir autrefois confié ce secret, qu’elle se souvienne de ma lâcheté."
*** Par projection traumatique, vous êtes restée la victime.

Quoi que vous décidiez, je vous souhaite de retrouver la paix.
*** prenez soin de vous, Nomatone... Pardonnez-VOUS.