Mon fils de 11 ans dit vouloir se suicider

Forum enfant, développement de l'enfant
fred1977
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Inscription : 16 janv. 2020, 22:16

Mon fils de 11 ans dit vouloir se suicider

Message par fred1977 »

Bonjour,

Depuis que mon fils a 1 an je m'inquiète pour lui car sa mère le surprotège.
(interdiction de courir, de sauter, de marcher à 4 pattes dans l'herbe, et tout à l'avenant pour la suite)
Comme la vie m'était insupportable en tant qu'"aide-soignant", dormant dans une chambre annexe à celle du " couple" mère-enfant, je suis parti quand mon fils avait 3 ans, et depuis je me suis remis en couple et nous avons une fille de 3 ans avec ma compagne actuelle.
Exercer mon DVH a été un réel combat sur des années, finalement arrivé en Cm2 j'ai pu, force menaces, le chercher à la sortie de l'école le vendredi. (garde classique)
A la fin de l'année de Cm2, le directeur est venu me voir pour me prévenir qu'à son avis il y avait un problème de séparation et qu'il fallait s'en préoccuper... certes.

Le pauvre garçon est tiraillé entre deux mondes qui s'opposent totalement, et je ne peux rien faire évidemment pour sa mère, qui est encore totalement dépendante de sa propre mère et refuse de se remettre en question (c'est la grand-mère qui prend toutes les décisions depuis l'étranger.)
Il est actuellement scolarisé dans un collège privé, et c'est un désastre: ses copains se moquent de lui, il est stressé et malheureux.
Il va consulter une psychologue quand il vient chez moi, et j'ai appris, durant la séance où la mère a été invitée, qu'il a des troubles du sommeil, qu'il dit que la vie n'a aucun sens, et qu'il a ouvert la fenêtre en pleine nuit pour sauter.
Il faut dire que durant une tentative de médiation post-divorce, la mère avait avoué avec une fierté non cachée qu'il a dit préféré sauter de l'avion plutôt que de retourner en France, preuve de son attachement à la "mère-patrie"... époque heureusement lointaine où il me disait qu'il allait mettre le feu à Paris et tuer tous les parisiens. Là elle n'est plus fière, elle panique et le déscolarise.

Je ne sais pas quoi faire. Malgré mon dégoût de la mère, je les ai invités tous deux au restaurant, et ai cherché à lui montrer que même si on n'était pas d'accord, tous les deux nous étions là ensemble pour lui si ça n'allait pas.

Mais le problème est tellement profond!
Oui ses copains se moquent, mais sa mère le croit surdoué et lui a dit, donc quand il montre ses prodiges à la récré et qu'une fille lui donne 10 centimes en lui disant que c'est un champion, il la croit! Et non, il ne sait toujours pas manger proprement, ni s'habiller correctement, donc c'est un peu normal qu'il ait des réflexions.
Il ne parle jamais français chez lui, uniquement la langue maternelle, et ne passe pas un jour de vacances avec sa mère en France.
J'ai beau essayer de lui apprendre un peu de propreté, de toute façon sa mère me considère comme un psycho-rigide. Elle lui a dit devant moi : si ton père est méchant c'est qu'il a des problèmes avec sa mère.

Je sais maintenant mettre mes ressentiments de côté et accepter d'avoir aimé cette femme-bébé pour de mauvaises raisons, mais comment avancer?
Comment faire pour qu'il ne sente pas bête, handicapé (selon ses termes), différent, maladroit? Alors qu'il est très intelligent par ailleurs?
Comment lui donner confiance alors qu'il réalise enfin qu'il a été rendu impotent par la surprotection de sa mère? Mais sans l'accuser elle? Sans même évoquer le sujet?

Je suis un peu désemparé, et j'ai très peur pour la suite.
Merci de vos réponses!
Fred
Tristana—
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Re: Mon fils de 11 ans dit vouloir se suicider

Message par Tristana— »

Votre histoire m’a beaucoup touchée. ;)

Je ne trouve pas normal que votre fils ait des « réflexions », quelles en soit les raisons.
Pourquoi ne pas lui faire changer de collège ?

Quant au fait qu’il soit « surdoué » (précoce) c’est une hypothèse ;)
Ce ne ne serait ni une gloire ni une malchance .
Ce serait juste un enfant qui pense différemment, avec un sens de la justice et une sensibilité sur développée.


Enfin, s’agissant des menaces de suicides malheureusement elles sont à prendre au sérieux.
Je sais que vous faites le maximum pour votre enfant. Il ne demande qu'à être écouté et surtout entendu.

J'espère avoir de vos nouvelles prochainement ;)

Cordialement
Minijeune
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Re: Mon fils de 11 ans dit vouloir se suicider

Message par Minijeune »

Bonsoir,
C'est étrange parce que je ne suis pas certaine de ce que je comprends du problème...
Vous parlez d'une verbalisation suicidaire de votre fils... mais vous semblez encore en colère contre sa mère... et vous semblez plus en réaction à elle, à la situation... qu'à la situation préoccupante que vous nommez avec votre fils...

On dirait que je lis plein de choses entre les lignes...
Vous êtes parti parce que vous sentiez que votre femme était en relation avec votre garçon, sûrement plus qu'avec vous... est-ce que vous réalisez symboliquement ce que ça veut dire... si Mme est si néfaste pour l'enfant... pourquoi êtes-vous parti en laissant cet enfant dans ce milieu... parce qu'il vous rappellerait toujours cette femme...??

Je ne comprends pas pourquoi vous n'allez pas à la protection de la jeunesse ou quelque chose du genre pour changer quelque chose... est-ce que vous sentez encore une rivalité entre votre fils et vous?
Est-ce que vous avez peur qu'il vienne ruinner votre nouvelle situation familiale... que vous avez avec votre conjointe et votre fille... qui heureusement pour vous, vivra son complexe d'oedipe en vous idolatrant sûrement... vous serez cette personne tant choyée... mais vous devrez lui mettre des limites... chose que la maman de votre fils ne semble pas avoir mises... dans une relation plutôt fusionnelle...

Les propos d'un enfant sont à prendre au sérieux...
Mais vous voyez des anormalités depuis longtemps... et quelque chose fait en sorte que vous n'agissez pas... vous auriez toutes les réponses logiques à vos questions... n'est-ce pas??

Est-ce que vous cherchiez à ce qu'on démonise la mère et qu'on vous valide dans votre colère que vous avez envers elle, mais aussi envers votre fils?
Parce que de se mettre à dire que mme n'est pas correcte... et qu'elle ruine la vie de son enfant, c'est peut-être vrai... mais ne l'avez-vous pas abandonné aussi, en partant sans lui, pas parce que vous dites que vous n'aviez plus de sentiments pour elle... mais qu'il prenait toute la place...

Est-ce possible qu'il ressente cet abandon aussi... et qu'il sente que sa mère est inadequate... qu'à l'école, on rit de lui... et que vous ne venez pas le sauver... alors que vous avez un autre enfant... c'est sûr qu'un enfant peut voir cette situation comme un abandon!! Que vous l'avez remplacé... alors qu'il vous a remplacé auprès de la mère...

Vous savez dans tout ça que c'est aux adultes de mettre les limites!! Que ce n'est pas de la faute de votre fils si Mme a voulu être fusionnelle envers son garçon... et que la relation était mal saine...

Pour aider votre fils, vous devriez peut-être faire de la thérapie... et affronter le réel problème... pour ensuite faire la part des choses et peut-être, sauver la vie de cet enfant...

Parce que pour vrai, vous vous répondriez quoi à vous-mème?! On fait quoi avec un enfant qui dit qu'il veut se suicider... on agit pour qu'il soit en sécurité!!
Bref!
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Mon fils de 11 ans dit vouloir se suicider

Message par Dubreuil »

L'enfant n'a pas le même ressenti des mots, il choisit l'extrême parce qu'il s'est rendu compte que c'est " l'extrême " des adultes. C'est un appel à l'aide dramatique qui doit être reçu comme tel, pour remédier à son désespoir, et en général " le passage à l'acte " se traduit surtout par des troubles du comportement, et/ou des troubles psychosomatiques.
Les personnes n'ayant pas d'enfant(s) et ne vivant pas le CALVAIRE des parents séparés ou divorcés sont loin de s'imaginer la torture psychologique que subit un père ou une mère de la part de son ex-conjoint. L'enfant y manipulé en " otage " pour humilier, dénigrer, voire " tuer " l'autre, l'anéantir, c'est une vengeance d'orgueil terrible, une revanche du parents sur ce que ses propres parents lui ont fait subir. ( lire mon post : je t'aime moi non plus )
Le parent " déchu " symboliquement par l'autre se retrouve totalement impuissant à restaurer son image.
Et souvent, malgré toute sa tendresse et son énergie, il ne peut que battre en retraite pour se préserver lui-même car la haine de l'autre est sans limite.
D'autre part, il faut aussi admettre qu'il y a des mères abusives, cruelles et sans réflexion, pour " gagner " elles sont prêtes à tout. L'enfant c'est leur domaine et elles tiennent là un atout majeur pour se venger de leur propre père.
la grand-mère toute puissante a dû elle aussi être élevée dans ce matriarcat haineux.
Vous avez la chance d'avoir pu créer une nouvelle famille, et c'est à partir de là que vous pouvez aider votre petit garçon. En essayant de l'avoir dans votre foyer le plus souvent possible, en lui montrant ce qu'est le respect et la tendresse qui lui revient, en lui parlant le moins possible de sa mère, seulement pour lui dire qu'elle l'aime comme elle peut, mais qu'à vous elle ne vous fait pas de mal, que vous l'aimez profondément et que vous êtes fier de lui, de son courage. Chaque chose, chaque loisir partagé avec lui sera la preuve qu'il n'a pas été abandonné, que les sentiments perdurent malgré la distance, le temps ou les événements.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Mon fils de 11 ans dit vouloir se suicider

Message par Dubreuil »

C'EST QUOI L'AMOUR ?
C'est souvent le " Je t'aime moi non plus " qui fiche en l'air le couple...

imaginons la rencontre entre un homme et une femme..
Comme nous sommes des femmes, partons du principe que c'est une femme qui pense, mais c'est exactement les mêmes pensées et comportement pour un homme. Lisez doucement pour bien tout intégrer :
- L'autre me regarde et commence à s'intéresser à moi, soit parce que ses hormones le travaillent, soit parce que je lui plais vraiment. Les deux peut-être.
- Bien sûr, ce sont des phénomènes hormonaux, mais peut-être que je lui plais aussi, que je l'intéresse pour ce que je suis. Qu'il a envie de me connaître.
- Je lui plais parce qu'il est seul, qu'il s'ennuie, qu'il a envie de faire l'amour, ou qu'il veut vivre une belle histoire.
- Je lui plais parce que je suis là au bon moment, que cela lui donne envie de vivre, de se prouver qu'il peut plaire aussi.
- En même temps je le regarde, et je le trouve à mon goût.
- L'autre continue à me regarder d'une façon fort agréable.
- Finalement je commence à être très contente de moi, s'il me regarde c'est que je dois être jolie, intéressante.
- Je fais mon possible pour lui donner une très bonne image physique de moi, et je le trouve pas mal non plus.
- L'autre me plait parce que je lui plais.
- Je lui plais, alors je me plais à moi aussi.
- J'ai une bonne image de moi donnée par cet homme, et cela fait que je m'aime.
- Et parce que je m'aime, je suis maintenant prête à aimer quelqu'un d'autre.
Et plus tard...
- Je commence à l'aimer de m'aimer comme je suis.
- Et comme il continue à me montrer que je peux être aimée, j'ai une très bonne image de moi.
- Finalement je m'aime à travers lui. Et lui s'aime à travers moi.
- Je me sens désirée, transformée, je suis prête à oser, j'aime être aimée et pour le remercier de m'aimer mon coeur déborde et je l'aime.
- Je lui suis reconnaissante qu'il m'aime et je vais tout faire pour garder cet amour, même changer s'il le faut. Qu'importe, je suis capable de tout, je me sens libre, aimée et j'ai envie quelqu'un aussi à aimer, puisqu'il m'aime.
Finalement, dans ce début de l'amour grossièrement raconté, on voit tout de même que pour le moment chacun vit dans un leurre. On commence à s'aimer soi-même, parce qu'on se sent aimé.
Donc, personne n'aime l'autre, mais uniquement soi-même : " Je t'aime, moi non plus. "
L'amour véritable viendra si l'autre s'est d'abord montré tel qu'il était, sans tricherie, sans mystère. Car le quotidien ne résiste pas au mensonge, même le plus sophistiqué. Parce qu'un jour l'autre dira :
- Mais quand je t'ai rencontré(e) tu n'étais pas comme ça !
Non, il n'était pas comme ça, il jouait un rôle pour être aimé, pour se consoler peut-être d'avoir été trahi avant, pour oublier une enfance difficile.
Ce qui s'est joué, c'est que chacun est arrivé avec l'amour de l'amour, l'amour de vouloir d'abord être aimé pour ensuite aimer ( ou faire semblant, même sans le savoir ! )
Si on parle d'un homme, mais c'est valable pour une femme : Un peu aussi comme s'il avait un grand sac d'amour et qu'il cherchait à qui le donner. Qu'importe, à la première personne qui le regardera, qui fera en sorte qu'il s'aimera à nouveau lui-même, parce qu'elle lui dira qu'il est " aimable ". Et il oubliera d'être lui-même, il jouera un rôle.
Soit un rôle qu'il joue à toutes les chaque fois, soit un rôle pour déguiser sa vérité d'homme qui n'a pas confiance en lui parce que son enfance ne le lui a pas permis, etc, et..
Dans les mois qui vont suivre, après la première petite phrase : - Je ne te croyais pas comme ça quand je t'ai connu(e), ou : - Tu as bien changé(e) je ne te reconnais plus ( !), les deux personnes vont enfin savoir qui elles sont vraiment. Et là, ce sera le moment fatidique :
Soit:
* On est rassuré l'un de l'autre, le lien est fort malgré tout, on a une bonne image de soi, on a pu être soi-même et vivre avec la personne sans peur de ne pas être aimé pour ce que l'on est.
Soit :
* On ne fait plus d'effort, on redevient ce que l'on était, on ne prend plus la peine de faire semblant. On en veut à l'autre de nous découvrir tel(le) que l'on est, de l'avoir déçu(e).
Et parce qu'on l'a déçu(e) on a plus confiance en soi, on a plus envie de se forcer. On devient vraiment agacé, excédé de soi et on ne s'aime plus.
- On ne s'aime plus, parce que l'autre nous a vu.
- On ne s'aime plus parce qu'il nous aime de moins en moins.
- On commence à moins l'aimer puisqu'il ne nous aime plus.
- On dit qu'on l'aime encore, mais on lui fait des reproches.
- On lui fait des reproches qui sont pour nous, pour ne pas avoir su le maintenir dans un lieu d'amour, où on s'aimait parce qu'il nous aimait.
- On lui en veut de ne plus nous aimer.
- On culpabilise d'être ce que l'on est.
- On le déteste, on ne le supporte plus.
- On ne s'aime plus soi-même, on veut le faire souffrir de ne plus nous aimer.
- On veut partir, divorcer, en finir.
Ni l'un ni l'autre n'est arrivé à regarder l'autre vraiment, il est resté dans l'illusion d'aimer l'autre alors qu'il était tout occupé à s'aimer lui-même. Il est resté coincé dans sa propre satisfaction d'être important pour l'autre, sans faire l'effort de le respecter en lui parlant sincèrement de ses attentes, de ses problèmes, de ses propres besoins. Pour continuer à se faire aimer de l'autre il ne s'est pas vraiment occupé de savoir qui il était, ce qu'il voulait, il est resté dans son propre désir qu'il soit comme il le souhaitait.

CONCLUSION

Donc, pour ne pas perdre l'autre, pour continuer à s'aimer à travers l'autre, la personne a VOULU TOUT DONNER à l'autre, plaire à l'autre, s'oublier pour lui ( ou elle ). Tout cela pour ne pas le perdre. Mais surtout POUR NE PAS SE PERDRE.
( et on entend : Après tout ce que j'ai fait pour toi ! - qui veut dire : Après tout ce que j'ai fait pour moi pour que tu ne me quittes pas ! )
Pourtant, si on est simple et sincère avec soi et l'autre, si on comprend que le début ce n'est pas de l'amour mais une projection de soi, on peut permettre à l'autre d'être lui aussi simple et sincère avec lui-même et avec nous.
Sinon,le divorce, la séparation, arrivent :
- Comme l'autre commence à moins m'aimer, je commence moi-même à moins m'aimer.
- Comme je commence à moins m'aimer, j'en veux à l'autre de ne plus me montrer une image " aimable " de moi.
- Comme je ne m'aime plus parce qu'il ne m'aime plus, qu'il ne s'aime plus parce que je ne l'aime plus, nous nous en voulons l'un à l'autre de ne plus nous aimer, et chacun veut se venger de l'autre.
Se venger de cette trahison de lui avoir fait croire qu'on pouvait l'aimer.
Se venger de n'avoir pas compris que pour aimer l'autre vraiment, il faut d'abord s'aimer soi-même.
Avoir régler ses propres conflits pour ne pas les faire peser dans le couple.
Etre libre de soi pour être disponible à l'autre.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Mon fils de 11 ans dit vouloir se suicider

Message par Dubreuil »

Pour pouvoir se structurer, être identique à soi-même, il faut tout d'abord avoir été identique à quelqu'un, s'être quelque part mis fantasmatiquement à sa place, mis dans son corps, l'avoir imité. Et pour que ce mouvement psychique se produise, il faut avoir obscurément reconnu un élément fondateur chez cet autre.
Alors que l'identité du fils est ancrée dans le corps du père, à sa naissance le petit garçon sort d'un corps féminin. Il ne connait tout d'abord que les odeurs du corps féminin, ce qui constituera par la suite cet intérêt de l'homme pour les odeurs de la femme, cette façon qu'il aura de s'en sentir submergé, impressionné émotionnellement et sexuellement.
L'absence fréquente du père, ou de modèle masculin sécurisant auprès du jeune garçon, explique souvent certaines difficultés de comportement reliés à l'affirmation de l'identité sexuelle chez l'homme.

Ex : La pathologie du lien
( extrait d'une de mes conférences )
Certaines femmes ont eu des pères qui les ont plus ou moins niées, traumatisées, voire violées. Et des mères qui les ont laissé faire et sont complices.
La vengeance contre la mémoire du père prend alors effet quand le compagnon est père à son tour. L’enfant devient l’objet de discorde, puisque c’est quelque chose qui vient encore du Père, d’un père.
Il y a peu de siècles derrière nous les chirurgiens ouvraient le corps des nouveaux nés sans les endormir, on disait qu’ils ne sentaient rien. Aujourd’hui, psychiquement on coupe les enfants en deux et on écarte les pères, eux non plus ne sentiraient rien...
Pour l’instant, est considéré pathologique tout ce qui dans les pères crie et supplie, pleure ou tempête, démontre ou s’avance, se tait, ou se suicide... car ce père qui fait grand bruit, et parle de rapt alors qu'on lui tolère tout de même huit heures par mois auprès de son bébé, celui la qui prouve si haut l'amour de son enfant que c'en devient indécent, cet autre qui veut accompagner son fils dans une éducation chaleureuse, ou ce dernier qui se donne la mort parce qu'il ne peut plus respirer l'odeur de sa petite fille, avoir ses sourires dans sa tête et la serrer tendrement contre lui, ( quelle horreur ! ) tout cela prouve combien on a eu raison de ne pas lui confier son enfant !
L'homme qui devient père dès que l'ovule est fécondé, n'a pour l'instant rien à revendiquer. C'est si peu de chose un peu de sperme, alors que c'est si personnel ce qui se passe dans le ventre de la femme, on ne va tout de même pas comparer ! Pourquoi se sentirait-il concerné, humilié, désespéré, voire violé dans son intimité quand la femme ne lui concède pas, ou plus, sa place auprès de son propre enfant ? Qu'il la laisse donc se sacrifier en paix pour ce pauvre petit qui n'aura jamais de père ! Car mieux vaut pas de père du tout que cet homme qui par l'effet de la séparation va perdre toute prérogative éducative et affective, et qui de surcroît, n'aurait jamais été un bon père comme elle le veut, comme elle l'entend.
Depuis des millénaires, la femme a été considérée comme inférieure à l'homme, la place qui lui était dévolue était près des enfants. La conscience collective a bonne mémoire, que vient-il prétendre celui-la, quelle part ose-t-il exiger qu'il a jusqu'à ce jour si durement méprisée ? On ne va pas tout de même pas lui donner l'enfant comme ça, à ce rustre, cet intrus !
Un homme, c'est bien connu, reste d'abord un homme quand il devient père, il ne sait pas comment ça marche la paternité. Alors que la femme elle, elle sait, elle devient tout de suite mère ! Elle va donc lui apprendre à lui, à l'homme, ce qu'il doit dire ou ne pas dire, faire ou ne pas faire, avec la chair de sa chair à elle d'abord, avec son bien. Avec sa proie.
Et bien naïf est celui qui croira qu'il s'agit juste là de la température du bain ou de l'achat des couches-culotte.
Pourtant, si nul enfant n’est tenu d’aimer ses deux parents, et nul parent d’aimer son enfant, qu’il est seulement attendu de respecter son père et sa mère et les droits de l’enfant, c’est bien pourtant au nom de cet amour induit, codifié, perverti, entériné par la société, que les tribunaux donnent aux mères, de façon trop souvent inconséquente et réductrice, cette idée de responsabilité unique sur les toutes premières années de vie de l'enfant.
Et c’est encore au nom de cette perversion, de cette version-du-père dans les médias, qu’on stigmatise, qu’on infantilise l’homme en lui niant le droit à ses propres émotions, à sa propre sensibilité, à l'amour sincère qu'il porte à son propre enfant.
Pourtant, quand un nourrisson ou un enfant est aimé par son père, sa maison est dans le cœur de son père et où qu’il aille, s’il est avec son père il est chez lui.
Et il en est de même pour la mère, si cet enfant est aimé de sa mère, sa maison est dans le cœur de sa mère, et où qu’il aille, s’il est avec sa mère il est chez lui.
Et si ces deux adultes sont en capacité d’aimer si tendrement leur enfant, ils sont bien évidemment en mesure de se respecter eux-mêmes, de se rencontrer en égalité pour échanger sur ses besoins physiques et psychologiques.
Tout le reste n’est que haine, littérature et business.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Tristana—
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Inscription : 23 déc. 2019, 22:59

Re: Mon fils de 11 ans dit vouloir se suicider

Message par Tristana— »

Ça sonne juste ces lignes ;)
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Mon fils de 11 ans dit vouloir se suicider

Message par Minijeune »

Je suis désolée si je perçois des "mauvaises intentions" dans ce que je lis et que j'extrapole x 1000...
Je pense que je ne vais pas bien et que je projète tout partout mes propres souffrances, mes propres ressentis...
C'est comme si je sentais que je détenais la vérité et qu'il fallait que je l'impose aux internautes... il en reste que je parle de ma vérité à moi... pas celle de l'autre.... et que c'est à mon tour de ne pas calculer l'impact de mes écrits. Je m'excuse.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19332
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Mon fils de 11 ans dit vouloir se suicider

Message par Dubreuil »

Minijeune a écrit :Je suis désolée si je perçois des "mauvaises intentions" dans ce que je lis et que j'extrapole x 1000...
Je pense que je ne vais pas bien et que je projète tout partout mes propres souffrances, mes propres ressentis...
C'est comme si je sentais que je détenais la vérité et qu'il fallait que je l'impose aux internautes... il en reste que je parle de ma vérité à moi... pas celle de l'autre.... et que c'est à mon tour de ne pas calculer l'impact de mes écrits. Je m'excuse.
*** Nous en sommes tous plus au moins là une fois ou l'autre.
Rien n'est véritablement " bon " ou " mauvais " dans les réponses que nous donnons. C'est parfois écrit d'une façon positive et reçu comme une insulte, ou le contraire.
L'important c'est que l'éditeur, comme le lecteur y trouve " quelque chose " à réfléchir.
Personne ne possède " la vérité ",ni le " savoir ", nous répondons comme nous pouvons, la grâce de l'entendement vient en plus chez l'autre !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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