La place de grand frère

[Fustil]

Bonsoir.
Je suis dans une famille de deux enfants, ma petite sœur et moi-même. Je m'approche des 18 ans et j'estime avoir un certain recul sur l'éducation que m'ont donnée mes parents, bien que mon jugement soit sûrement altérée par mes ressentis personnels. Ce qu'il y a, c'est que, comme dans l'éducation de tous parents, il y a dans les failles. Ces failles, je les ai senties et en ai parfois été victime. Or mes parents reproduisent le même schéma avec ma sœur, et je me demande quelle est ma place dans tout ça. Entre le laxisme de mon père et la grande sensibilité de ma mère - sensibilité dont les efforts n'aboutissent jamais à rien, ma sœur est en liberté totale et n'a que très peu de limite. J'imagine que cela se passe ainsi dans toutes les familles, mais je ne peux m'empêcher de me demander quelle est ma place. Souvent, je réagis sous l'effet de mes ressentiments et d'une certaine colère, je les critique virulemment en mettant de l'humour dans mes discours pour souligner l'absurdité des situations, mais je sais bien, du moins, je crois bien que je n'ai pas à faire ça, et qu'en tout cas agir de la sorte n'aura pas le moindre effet bénéfique. Alors quelle est ma place ? Suis-je légitime de donner mon avis ? Comment puis-je/dois-je faire ?
Je crois aussi que cette colère n'est pas constructive puisque je fais moi-même encore énormément d'erreur avec mes parents. Peut-être que mon espèce de révolte, je dois d'abord la retourner sur moi avant de vouloir changer les choses. Peut-être que j'extériorise cette révolte qui est une souffrance, et que cette souffrance doit-être contenue plutôt que de mener à des conflits inutiles, vains.
Merci.

[Dubreuil]

Quel âge avez-vous, et quel âge a votre petite soeur ?
Votre place est en vous. Dans vos émotions, et votre parole, le bien que vous vous souhaitez à vous-même, et ce que vous faites pour y parvenir.
Aussi dans ce que vous tirez de vos propres expériences pour continuer à vous enrichir et évoluer.
Votre place est nulle part ailleurs. N'en doutez jamais.

[Fustil]

Voulez-vous dire que, si je ressens le besoin de m'exprimer sur une situation particulière, j'en ai le droit, évidement tant mes paroles restent correctes et mes intentions bienveillantes ?
J'ai 17 ans et ma sœur 14.

[Dubreuil]

si je ressens le besoin de m'exprimer sur une situation particulière, j'en ai le droit, évidement tant mes paroles restent correctes et mes intentions bienveillantes ?
*** Ce qui en effet constitue le droit de chacun dans un pays " libre ".

[Dubreuil]

Ces failles, je les ai senties et en ai parfois été victime.
*** Que voulez-vous dire ? Des exemples seraient les bienvenus.

Souvent, je réagis sous l'effet de mes ressentiments et d'une certaine colère, je les critique virulemment en mettant de l'humour dans mes discours pour souligner l'absurdité des situations, mais je sais bien, du moins, je crois bien que je n'ai pas à faire ça, et qu'en tout cas agir de la sorte n'aura pas le moindre effet bénéfique.
*** Si pour protéger votre soeur vous leur dites votre désapprobation vous en avez justement le droit et le devoir.

Suis-je légitime de donner mon avis ?
*** Bien sûr.

Je crois aussi que cette colère n'est pas constructive puisque je fais moi-même encore énormément d'erreur avec mes parents.
*** Ce sont les parents qui apportent une éducation à leurs enfants, et non l'inverse, Que vous ne soyez pas " parfait " envers vos parents est donc naturel !

Peut-être que mon espèce de révolte, je dois d'abord la retourner sur moi avant de vouloir changer les choses.
***En aucun cas.
Vous devez au contraire en parler à vos parents, mais avec des mots calmes et choisis pour qu'ils comprennent que vous n'êtes pas dupe, et que vous ne partagez pas leur façon d'être.