trichotillomanie et régression propreté.

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morgane34
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trichotillomanie et régression propreté.

Message par morgane34 »

Bonjour ma fille à 3 ans. Elle s'arrache les cheveux depuis l'âge de 18 mois par phase. Nous avons fait passer ces crises (il y en a eut trois grosses où l'on pouvait constater à l'oeil nu les trou dans sa chevelure) avec de l'homéopathie de la kinésiothérapie et les fleur de bach. Une nouvelles crise est apparu et ne passe pas pour le moment. Ma fille à du mal à gérer ses émotions (frustration). Dernièrement elle se pose beaucoup de question qu'une enfant de cette âge ne devrait pas se poser et pense que tout est de sa faute (si un enfant timide ne lui parle pas elle peut m'en reparler en pleurant trois semaine plus tard en me demandant pourquoi il ne lui parle pas en pensant que c'est de sa faute). Maintenant qu'elle est plus grande nous lui expliquons mais ça ne fonctionne pas je suis un peu perdu et c'est si dur de la voir se faire du mal. Le deuxième problème est qu'elle était propre et autonome au pot, nous l'avons mis à l'école (toute petite section donc que le matin) et elle à regressé elle faire pipi à l'école mais pas caca, elle se fait dessus un jour sur deux et à la maison idem elle ne fait plus au pot mais à la culotte ou elle se retient pour faire dans la couche à la sieste. Quand je lui en parle elle exprime le fait qu'elle ne compte pas spécialement faire d'effort et je constate qu'elle à peur de grandir. J'ai eut de longues conversation avec elle en lui expliquant, la rassurant mais rien y fait est actuellement elle à une grosse crise de trichotillomanie. Je songe à aller voir un thérapeute mais n'est'elle pas trop jeune? Vers qui me tourner? Je prend tout vos conseils car je ne sais plus quoi faire...
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: trichotillomanie et régression propreté.

Message par Dubreuil »

Elle est justement à l'âge béni où tout est encore possible, où tout peut changer du jour au lendemain. N'hésitez pas à lui proposer des séances de psychothérapie analytique avec un psychanalyste pour enfants. Renseignez-vous bien au préalable pour qu'il soit VRAIMENT analyste pour enfant.
Regardez sur internet en quoi ce que cela consiste.
Vous pouvez lire " l'ombilic et la voix " de Vasse, par exemple, pour vous donner une idée. Ou des écrits de Françoise Dolto sur la psychanalyse des enfants.
Comme souvent en santé mentale, plusieurs hypothèses sont avancées. Des facteurs sociaux, psychiques, neurobiologiques et génétiques pourraient être à l’origine de cette pathologie.
Il se peut que dans votre proche entourage, votre petite fille ait été " traumatisée " par un changement, des parole, faits ou gestes d'un enfant plus grand qu'elle, ou d'un adulte.
Pour ma part, je ne suis pas du tout partisane d'une thérapie cognitive et comportementale, c'est mettre du baume sur la raison profonde de ce trouble qui réapparaîtra à nouveau, ou sous un autre symptôme psychosomatique.
Une analyse systémique ( toute la proche famille et l'enfant ) en jeux de rôle, donne également d'excellents résultats.

Quelques explications que vous devez sans doute connaître déjà :
Nous avons tous au moins une fois dans notre vie (et sûrement plus) fait le geste de tirer sur l’une de nos mèches de cheveux ou celui de s’amuser à s’entortiller cette dernière autour d’un doigt. Cela peut se produire dans un moment d’ennui, de préoccupation ou alors de grande réflexion, ou simplement parce que l’on est perdu dans ses pensées et que cela « occupe les mains ».
Ce petit geste innocent pour la plupart d’entre nous, peut se convertir pour certains en une véritable manie. Ces personnes vont passer des heures à s’entortiller les cheveux et à se les arracher parfois même jusqu’à l’alopécie (la calvitie).
La caractéristique principale du trouble est la présence soit de manière phasique (par phases) soit de manière continue, d’un besoin irrésistible de s’arracher les cheveux (soit un par un, soit par mèches).
Selon le DSM-5 (dernière version de 2013 du manuel de classification américain des troubles psychiatriques qui fait référence chez les spécialistes), la trichotillomanie fait partie de la catégorie des Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC).
Suivant les critères retenus par le DSM-5, le diagnostic de « trichotillomanie » peut être posé (par le médecin) lorsque l’on retrouve les signes suivants Besoin irrésistible de s’arracher les cheveux aboutissant à une alopécie manifeste.
Essais infructueux pour contrôler ou arrêter ce besoin de s’arracher les cheveux.
« L’arrachage de cheveux » provoque une souffrance significative ou dysfonctionnement au niveau social, professionnel ou dans d’autres domaines de la vie importants.
« L’arrachage des cheveux » ne peut pas être expliqué par une autre affection somatique (comme une maladie dermatologique).
« L’arrachage des cheveux » ne peut pas être expliqué par une autre affection psychiatrique (par exemple la dysmorphophobie).
On estime que la trichotillomanie concernerait à peu près 1% de la population. Les études épidémiologiques pour connaître exactement l’étendue de cette maladie s’avèrent particulièrement difficiles, car la maladie est accompagnée chez les personnes touchées d’un sentiment de culpabilité fort les empêchant de se confier à une tierce personne (entourage ou professionnel de santé) et encore moins dans le contexte d’une étude. Environ la moitié des personnes, donc environ 0,5% de la population, remplirait tous les critères du tableau clinique (exposé ci-dessus).
Depuis les années 1990 environ, on sait qu’une minorité (environ 6%) des patients a commencé avec ce comportement dans la petite enfance (avant l’âge de six ans). Chez beaucoup d’autres, la trichotillomanie se manifeste pendant l’adolescence. Mais les premières manifestations peuvent aussi avoir lieu seulement à l’âge adulte. Selon les études, la trichotillomanie toucherait autant les femmes que les hommes, ou bien plutôt les femmes. Les résultats ne sont pas encore convergents sur ce sujet. Chez l’homme, la calvitie à partir d’un certain âge serait plus commune et acceptée. Et au contraire, les femmes seraient culturellement plus demandeuses de soins par rapport à ce problème.
La recherche sur les causes s’avère d’autant plus compliquée que la trichotillomanie n’est pas une maladie ‘homogène’. L’un des facteurs communs que l’on retrouve chez la plupart des personnes concernées est une dérégulation émotionnelle. S’arracher les cheveux permettrait de réguler de manière non-consciente l’état émotionnel. Mais aussi des symptômes dépressifs, des difficultés scolaires, des sévices et traumatismes divers feraient partie du spectre des causes retrouvées. Sur le plan neurobiologique (en effet, il existe aujourd’hui des modèles animaux de la trichotillomanie), certaines molécules synaptiques (comme le SAPAP3) ont été identifiées chez les animaux. Et comme dans la dépression ou dans les troubles obsessionnels et compulsifs, une dérégulation d’un neurotransmetteur que l’on appelle « la sérotonine » semble jouer un rôle important.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
morgane34
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Inscription : 02 janv. 2017, 10:31

Re: trichotillomanie et régression propreté.

Message par morgane34 »

Merci pour votre réponse, je vais prendre rendez vous un psychanalyste pour enfant même si nous avons progressé en lui en parlant beaucoup les crises reviennent toujours.
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