Besoin d aide

Forum mélancolie
Paulorui01
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Inscription : 20 déc. 2018, 16:42

Besoin d aide

Message par Paulorui01 »

Bonjour,

Je viens sur ce forum dans l espoir d obtenir de l aide à mon problème. Voilà je vis reclu chez moi, je n ai pas de travail, pas d amis, ma famille est constitué essentiellement de PN qui m ont détruit psychologiquement, j ai une personnalite evitante qui fait que le contact avec les gens est extremement difficile pour moi, je ne sors que pour faire des courses. Et le pire de tout c est qu à force de vivre cloîtré chez moi, isolé du monde extérieur, je me suis coupé de mes émotions afin de ne pas être complètement détruit psychologiquement par cette situation. Ce qui fait que fatalement ma situation s aggrave de façon dramatique et je m en fout !!! Je dois faire le message depuis des semaines, je dois réparer une fuite d eau et je ne le fait pas, du coup je vis sans eau...

J ai vraiment la sensation que ce qui m arrive est la pire chose qui puisse se produire : être dans la merde et en avoir rien à faire.
Je ne vais pas voir de médecins mais si on me diagnostiquait un cancer ou une autre maladie, je ne me soignerait sans doute pas. A quoi bon ? Je n éprouve aucun plaisir à vivre.

J aurais donc besoin d éventuels conseils pour m aider à sortir de cette situation.
Le problème c est que j y ai déjà réfléchis et j ai du mal à imaginer comment faire.

Aller consulter un psy ? Ça semble la solution la plus évidente mais ayant une personnalité évitante, c est assez difficile pour moi de faire confiance aux gens. Ma démarche est plutôt d aller vers les autres uniquement après avoir la certitude que je peux leur faire confiance. Et l idée de raconter ma vie à une personne qui au fond ne s y intéresse pas et ne fait que son travail et qui n aura aucune empathie ( c est la règle principale des psys de ne pas s attacher à leurs patients ) ne m enchante pas. Surtout que je ne vois pas l intérêt de lui raconter ma vie, je sais quels sont mes problèmes : personnalité évitante et dépression et quel est l origine de ces troubles : avoir été élevé par des parents PN et avoir fuit tout contact humain par crainte que tous les êtres humains soient pareils. ( ça me semblait logique, mes parents me répétaient que tous les gens étaient malintentionnés et qu'il ne fallait se fier qu'à eux. si ceux qui m avaient donné la vie se montraient aussi sadiques avec moi qu'en serait il d étrangers ? )
Ce que je voudrais savoir c est qu est ce que je dois faire maintenant ?
Et l idée que les psys vont m apprendre des stratégies ou méthodes pour faire illusion et m intègrer en société, ne me plaît pas non plus. En gros, je ne me sentirais toujours pas à ma place au milieu des gens mais ça ne se verra pas ? Un peu comme si j étais au bord du suicide et qu'ils m apprenaient à sourire et à porter un masque pour que mon mal être passe inaperçu.
Ce que je voudrais c est que les gens s intéressent vraiment à moi et m apprécient et pas apprendre à faire illusion.

Une autre solution serait de me forcer à au moins aller travailler pour faire quelque chose de mes journées et pour être au contact de personnes et créer ainsi des opportunités de rencontrer des gens bienveillants qui pourraient m aider à sortir de mon mal être.
Le problème c est qu avec mon CV qui comportent de gros trous, c est difficile de trouver de bons postes. J ai essayé plusieurs fois de travailler dans l industrie en tant qu opérateur mais à chaque fois, mon contrat s arrêtait car je n allais pas assez vite, j avais aussi des problèmes relationnels, j avais du mal à m intégrer, sans parler du fait que dans les différentes entreprises où je suis passé les ouvriers étaient traités avec mépris, ce qui n améliorait pas ma dépression.

Voilà en peu de mots résumé ma situation, j ai vraiment beaucoup de mal à voir comment je pourrais faire pour m en sortir, par quel bout prendre le problème.

Il est sans doute vrai que ma dépression m empêche d entrevoir une issue car pour chaque solution possible je me dis: " c est pas la peine d essayer, ça ne marchera pas "
Ce constat me démoralise encore plus.

En vous remerciant de m avoir lu
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Besoin d aide

Message par Dubreuil »

Comme vous ne semblez pas avoir bien compris à quoi sert un psy, voici quelques éléments pour que vous puissiez exactement savoir ce que vous ne voulez pas !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Besoin d aide

Message par Dubreuil »

POURQUOI ENTREPRENDRE UNE THERAPIE ?
La première raison qui me vient à l'esprit dans le fait d'entreprendre une thérapie quand on se sent " perturbée ", ( mais aussi quand on se sent bien, alors que l'on veut devenir un Professionnel de la Psychologie ), est d'ordre vital. Il parait évident à chacun de boire et de manger pour se maintenir en vie. Il me parait évident à moi de m'occuper de mon bon fonctionnement mental pour maintenir en vie " ma vie psychique " et mon équilibre psychologique.
L'esprit et le corps font un tout qui définit la personnalité de chacun. Avant même que de désirer aider les autres, il me semble essentiel de s'occuper de soi pour en avoir la force, les potentialités et les moyens adéquats.
Dès l'enfance nous étudions des matières propres à nous faire découvrir le monde où nous vivons, la terre, les animaux, le fonctionnement de notre corps, celui des animaux, des végétaux, etc.. quoi de plus naturel que d'étendre notre connaissance à ce qui se passe dans notre esprit, à comprendre les mécanismes de nos pensées, de nos rêves ?
Avant toute nécessité d'oeuvre charistique ( ou non ) l'étude de notre psychisme et l'utilisation des moyens proposés pour l'appréhender relève d'une curiosité naturelle et légitime.
Le " moi-je " en tant qu'individualité doit être appréhendé par son propriétaire, connu, accepté, habité le plus pleinement possible, compris enfin, pour devenir réceptif à l'autre, sensible à un dialogue tendant le plus possible vers une authenticité permettant alors, et seulement, une véritable écoute, un véritable échange, une aide, si telle se présente la demande de l'interlocuteur.
Aider. La notion d'aide est très complexe. Aider pourquoi ? Aider comment ? Aider pour qui ?
Dans son livre " la technique psychanalytique " Freud conseille :
- " une analyse didactique à tout futur analyste ( psychologue ) afin d'apprendre à connaître ce qui est en lui et acquérir ainsi des " impressions, et des convictions, qu'aucun ouvrage, aucune conférence n'eussent été capables de lui donner. "
Il dit également que :
- " toute personne sachant apprécier le prix de la connaissance et de de la domination de soi ainsi acquises, continue ensuite à s'analyser et reconnait de bon gré qu'elle ne cesse jamais de découvrir en elle-même, comme en autrui, des éléments nouveaux.
Au contraire, le psychologue qui aura négligé de se faire psychanalyser en sera puni, non seulement par son incapacité à dépasser un certain niveau de connaissance en analysant ses patients, mais par le risque encore plus grave de nuire à autrui. Car il cèdera facilement à la tentation d'attribuer à ses propres particularités qu'il perçoit obscurément, une valeur scientifique générale, jetant ainsi le discrédit sur la psychanalyse et induisant ainsi les patients en erreur."
Aider donc. Mais en définissant d'abord quelle aide demande la personne. Si elle a effectivement besoin de cette aide. Ne pas induire, parler ou projeter chez elle notre propre désir de secourir, notre propre besoin d'être secouru, aidé, compris.
On ne se sert pas de l'autre pour se guérir. Pour faire l'économie de notre propre thérapie.
Face au patient, notre propre analyse, quand elle est menée au terme de ce qui a été défini à son commencement, nous éloigne de la projection ou de nos situations conflictuelles non résolues. Elle nous apprend à faire la part du réel, de l'imaginaire, du fantasmatique, et la part qui est à " l'autre " qui ne nous appartient pas.
Aider comment ?
Par l'apprentissage de notre propre expérience en thérapie dans ce qu'elle comporte parfois de déprimant, d'exaltant, de culpabilisant, puis de pardonnant, de mortifère, de vivifiant..
C'est la compréhension de notre vécu, son acceptation, sa résolution, qui va nous permettre d'aborder celui de l'autre.
Ne plus se définir comme interlocuteur souffrant à sa place ou soucieux de lui donner des conseils, va lui restituer sa parole. Sa vraie parole, elle qui le rendait " malade " faute de ne pouvoir s'exprimer dans un lieu neutre et bienveillant.
Il pourra parler en son propre nom, se définir sans crainte d'être mêlé à des peurs ou des élans projetifs qui ne le concernent pas. Il fera sa propre guérison avec ses propres moyens, ses propres projections, son propre transfert.
Le Psy restant simplement un repère, un guide, un " recentrage."
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Besoin d aide

Message par Dubreuil »

A QUOI CA SERT UN PSY ?

Parce qu'il est nécessaire, ou parfois vital, de " se " donner réponse à un trouble du comportement, un problème de couple, la signification d'un rêve, ou encore de passer un bilan psychologique, psychomoteur, d'orientation professionnelle, faire la différence entre angoisse, phobie, stress ou dépression nerveuse, dénoncer un harcèlement moral, une agression sexuelle vécue au présent, ou dans l'enfance, survivre après un deuil, comprendre et participer à la guérison de son cancer, gérer un conflit professionnel, affectif, ou familial... il est souvent impératif de consulter une personne non impliquée dans notre histoire, quelqu'un qui a appris à rester neutre, à écouter sans juger, à proposer sans imposer.

- " Peut-être, mais je ne vois pas comment un psy pourrait savoir ce que j'ai ! "

Parce que, " ce que vous avez ", vous le savez. Cette réponse vous la connaissez, c'est votre symptôme. C'est la souffrance que votre corps et votre esprit vous font ressentir, vous donnent à voir. Et votre réponse est très douloureuse, parce que vous ne vous posez pas " la bonne question " qui est à l'origine de ce mal-être.
Parce que vous vous arrêtez à la manifestation de cette souffrance, et que plus vous y pensez, plus vous voulez qu'elle s'en aille, plus elle vous pèse et vous angoisse. Alors que de cesser de lui donner de l'importance, déplacer votre intérêt ailleurs, dans les souvenirs où elle s'est insidieusement enracinée, vous aidera à en comprendre le message et traiter en priorité la cause, et non ses effets.
Un médecin ( généralise ou psychiatre ) donne des médicaments pour écraser la douleur mentale, pour qu'elle cesse. Mais elle reste tapie dans un coin de notre inconscient et reviendra dans d'autre manifestations somatiques.
Un psychologue clinicien ne prescrit pas de traitement psychiatrique, il accompagne pas à pas son patient pour l'aider à mettre des mots sur cette souffrance, à la faire monter à la conscience, la parler, la faire sortir enfin. A éradiquer cette douleur qui le paralyse et l'empêche d'être maître de sa vie et de son désir.
Et qui ne reviendra plus parce qu'elle aura été acceptée, comprise, assumée.
Le psy n'est qu'un témoin, un " passeur " du réel au symbolique, et à l'imaginaire. C'est par ses connaissances et sa propre analyse, qu'il avance des propositions de questionnement à son patient. Jusqu'à ce que ce dernier les reprennent à son compte, et arrive peu à peu à décanter, atteindre, et résoudre, à son rythme et dans le respect de sa personnalité, le cœur de son conflit psychique, qui n'est autre que le pourquoi de la réponse qui le fait tant souffrir.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Besoin d aide

Message par Dubreuil »

PSYCHOLOGIE

Quand le corps est blessé ou qu'il présente une anomalie, consulter un médecin semble être la réaction la plus adaptée, et la plus sensée. Mais quand on parle d'aller voir un thérapeute, les gens portent un jugement plus critique.
Si un ami vous dit: "J'ai rendez-vous chez le médecin", votre premier réflexe ne sera pas de penser qu'il est plein aux as, qu'il est faible ou qu'il est dingue. Quand le corps est blessé ou qu'il présente une anomalie, consulter un médecin semble être la réaction la plus adaptée, et la plus sensée.
Mais quand on parle d'aller voir un thérapeute, les gens portent un jugement plus critique.

Témoignage :
- " Personnellement, j'en discute très ouvertement. Dans l'ensemble, ma famille et mes amis me soutiennent. Mais, comme tout le monde, ils posent aussi des questions ou font des commentaires qui me rappellent combien cette démarche n'est pas encore aussi courante et anodine que je le souhaiterais.
Je sais que mon entourage me veut du bien, et que j'ai de la chance qu'il en soit ainsi. Mais quand je dis, d'une manière ou d'une autre, que "je vois un psy", il y a toujours cette microseconde de silence qui précède une réponse polie (et souvent à côté de la plaque). Le flot de pensées et d'interrogations se traduit par un léger trouble, une gêne dans le regard de mes interlocuteurs.
Cette microseconde trahit la stigmatisation dont nous faisons l'objet. Dans son ombre se dissimulent toutes les idées reçues, générées par la peur, le manque d'intérêt et la parfaite ignorance des psychothérapies et de la santé mentale. C'est un ensemble complexe qu'il nous faut disséquer, morceau par morceau, pour tout reprendre à zéro et repartir sur de bonnes bases.

*** Afin de mieux comprendre ce que recouvre le mot "thérapie", voici une liste de 14 idées reçues sur les personnes qui consultent.

1. On est faibles
Suivre une thérapie demande en réalité beaucoup de courage et de force. On me dit parfois que ça doit être agréable de prendre une heure par semaine pour "m'occuper de mes soucis". C'est effectivement agréable. Mais c'est aussi l'heure la plus épuisante de toute ma semaine sur le plan affectif. Il faut accepter d'explorer chaque recoin de sa pensée et de son cœur, et évoquer sans complexe toutes ses peurs, ses secrets, son vécu, afin de bénéficier au maximum de l'aide du thérapeute. Il faut beaucoup de force pour se confronter aux limites de ses émotions et de sa pensée, pour se laisser guider sur des chemins que l'on n'aurait pas empruntés, afin d'en tirer des leçons et chercher activement une façon d'aller mieux.

2. On est fous
Qu'un patient suive une thérapie parce qu'il souffre d'une maladie mentale ou qu'il cherche de l'aide pour mettre un peu d'ordre dans des sentiments ou des pensées envahissantes, le traiter de fou n'est, en aucun cas, adapté. Ça renforce la stigmatisation, et ça explique pourquoi certains n'iront jamais chercher de l'aide pour trouver l'apaisement dont ils ont tant besoin.

3. On gaspille notre argent
Chacun utilise son argent en fonction de ses propres priorités. De la même manière que quelqu'un paiera pour écouter les conseils d'un coach personnel qui l'aidera à atteindre ou retrouver un certain niveau de forme physique, je considère l'argent que je dépense chez le psy comme un investissement pour ma santé et mon développement personnel.

4. On est riches
Une thérapie peut coûter cher, mais il existe différentes manières de la financer. D'expérience, la plupart des médecins acceptent d'appliquer des tarifs dégressifs quand on n'a pas de mutuelle. Et beaucoup d'entreprises et d'établissements scolaires offrent (au moins en partie) des séances gratuites à leurs salariés ou élèves.

5. On a personne à qui parler
On ne va pas chez le psy parce qu'on n'a pas de vie sociale. La psychothérapie ne remplace pas les relations d'amitié, et le thérapeute n'est pas un ami. L'amitié fonctionne dans les deux sens: les points de vue qui s'échangent peuvent être biaisés par l'expérience personnelle et les circonstances. Ça renforce la stigmatisation, et ça explique pourquoi certains n'iront jamais chercher de l'aide pour trouver l'apaisement dont ils ont tant besoin. Il est accompagné par un professionnel qualifié qui va l'aider à affronter ses difficultés et ses besoins.
Consulter un thérapeute ne sous-entend pas non plus que l'on a de mauvaises relations avec ses parents. C'est effectivement dans l'enfance qu'on développe des compétences sociales et une façon de percevoir les autres, ses propres besoins et le monde en général. Mais tout ce qui nous arrive par la suite ne peut être constamment ramené à la relation que l'on entretient avec ses parents. Ce qui m'amène au point suivant.

6. On parle de vous pendant nos séances
Ne nous demandez pas ce que le thérapeute sait sur vous parce qu'il y a de grandes chances qu'on ne parle jamais de vous. Même si c'était le cas, ça ne vous regarderait pas. Alors, quand on discute ou qu'on s'engueule, ne vous abaissez pas à dire des choses comme "J'imagine que tu vas en parler à ton psy!" La thérapie est un espace sacré où le patient évoque ses relations et ses sentiments sur qui il veut et ce qu'il veut. Et si nous en parlons au médecin, ce sera pour de bonnes raisons. On n'est pas là pour échanger des ragots.

7. C'est parce qu'on était en dépression ou qu'il s'est passé quelque chose de précis
Il y a généralement un élément déclencheur. Expérience traumatisante, tensions dans ses relations, impression de ne plus parvenir à gérer le quotidien, les raisons de consulter sont multiples. Il ne suffit pas de cocher des cases pour savoir si on a besoin de voir un psy. Sauf à coller des étiquettes aux patients ou à les enfermer dans des cases. En fait, il y a toujours une bonne raison de consulter, raison qui peut évoluer par la suite: on peut partir d'une certaine expérience, puis en explorer d'autres.

8. On ne va pas bien
Il n'y a pas besoin d'être en danger pour aller chez le psy. Comme nous venons de le voir, il existe souvent un élément déclencheur, mais cela peut aussi être la conséquence d'une série d'expériences ou de sentiments. J'ai la vingtaine, je travaille, je suis heureuse, en bonne santé. Je ne souffre pas de mon travail, de mes relations sociales ou de mes loisirs. Je me rends sereinement à ces séances hebdomadaires. Pourquoi donc? Comme je l'ai dit, les raisons peuvent évoluer. En ce moment, je sens que j'ai encore beaucoup apprendre sur moi et sur la manière de gérer certains sentiments, certaines situations, certains besoins.

9. Une thérapie suit un calendrier précis
La durée idéale d'une thérapie est sujette à débat. Personnellement, j'ai commencé il y a six mois, et même si je suis très contente de mon psy, j'espère bien que je finirai par ne plus avoir besoin de consulter aussi souvent. J'ai un ami qui a suivi des séances pendant deux ans, un autre, deux mois, à raison de deux fois par semaine, pour surmonter un évènement traumatisant. La durée et la fréquence des séances font l'objet d'une discussion avec le thérapeute et le patient a la possibilité d'arrêter à tout moment.

10. On ne sait pas lâcher prise
Suivre une thérapie ne signifie pas qu'on a du mal à se détacher du passé. Pour travailler sur les difficultés du présent, il faut souvent évoquer le passé. Cela ne veut pas dire pour autant que l'on vit dans le passé. On y fait de simples incursions pour tenter de disséquer et de comprendre certaines connexions et certains problèmes sous-jacents qui se posent à l'heure actuelle.

11. Vous devriez être triste pour nous, ou avoir peur de nous, toutes ces choses que vous n'auriez pas ressenties si on ne vous en avait pas parlé
Cela ne fait que renforcer la stigmatisation de ceux qui cherchent à se faire aider. Inutile de nous regarder ou de nous parler différemment sous prétexte qu'on vous a dit qu'on voyait un psy! Il n'y a pas de honte à cela, ni de mal à chercher l'aide ou les conseils d'un professionnel. Si vous devez en pensez quelque chose, soyez fiers de nous. Applaudissez notre décision de travailler sur nous-mêmes.

12. On prend des médicaments
Notre société a tellement l'habitude de chercher des solutions rapides qu'on n'envisage pas qu'un patient puisse suivre une thérapie sans prendre de médicaments. Ce n'est pourtant pas systématique. Certes, certaines maladies nécessitent un traitement, mais la thérapie développe notre capacité à faire face et à résoudre nos problèmes pour vivre plus heureux et en meilleure santé.

13. Nos psys nous disent ce qu'il faut faire et ce qu'il faut penser
Ne demandez jamais: "C'est ton psy qui t'a dit ça?" Le fait de voir un thérapeute ne signifie pas que nous avons abandonné le contrôle de nos pensées et de nos sentiments. Nous restons des êtres humains qui, au bout du compte, font appel à leur instinct et leurs connaissances pour prendre des décisions appropriées. Le thérapeute est là pour nous aider à trouver la force d'affronter les difficultés, et faciliter notre accès à une vie plus heureuse et plus saine. Son rôle n'est pas de nous dire ce que nous devons faire.

14. Mon psy peut aussi t'aider, ou aider ton ami
Je soutiens tous ceux qui cherchent un thérapeute, mais je rappelle que chaque psy ne convient pas forcément à l'ensemble des patients. Il faut éplucher les annuaires pour trouver celui qui sera le plus adapté à ses besoins et à ses envies. J'admets que ce n'est pas simple. Trouver un psy est en soi épuisant et peut décourager les plus hésitants. Mais beaucoup vous proposeront une séance de découverte, ou accepteront d'avoir un échange préalable par mail, ce qui vous permettra de faire le choix approprié.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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