Besoin de parler de mes problèmes.

[Anonyme...]

Je sais pas trop par où commencer... Je suis pas sûre d'arriver à exprimer tout ce que je ressens avec des mots, mais je vais essayer. Je pense que ça me fera du bien d'en parler. J'ai déjà essayé d'en parler à mes amis, mais je n'ai pas pu tout dire, et je crois que ça ne sert pas à grand chose à part les inquiéter. Même elles ne savaient pas comment réagir...
Bref. Tout a commencé vers début juin. Au collège, je m'isolais régulièrement dans les toilettes, et j'ai arrêté de manger ( enfin je mangeais beaucoup moins qu'avant) sans vraiment savoir pourquoi... En fait, je crois que j'avais envie qu'on s'inquiète pour moi( enfin une personne en particulier que je ne citerais pas). Je sais que c'est horrible de faire ça, j'en suis consciente.
Vers les derniers jours, j'ai arrêté de m'isoler pour passer du temps avec mes amis et profiter des derniers jours qu'il nous restait à passer tous ensemble.
Ah oui, j'ai oublié de préciser : j'avais des sentiments pour un garçon. On était amis, et assez proches. À certains moments, je me suis dit que c'était réciproque, et même mes amis ou des gens qui ne nous connaissaient pas pensaient qu'il m'aimait. J'avais sincèrement l'espoir qu'on finisse ensemble un jour. On était souvent ensemble, on se chamaillait souvent, ect... Pourtant, à d'autres moments j'avais l'impression qu'il avait des sentiments pour une de mes amies les plus proches, qui était déjà en couple, mais qui était plutôt proche de lui. En plus, je ne savais pas quoi penser, si il fallait continuer à espérer, ou si il fallait laisser tomber, parce qu'à certains moments il faisait plus attention à elle, et à d'autres il était plus proche de moi. J'avais l'impression d'être au second plan, et je crois que ça m'a vraiment blessée... À la base, j'avais déjà assez peu confiance en moi, mais je crois que là, j'ai perdu une bonne partie de ce qui me restait de confiance en moi même.
Je n'ai jamais avoué au mec en question que je l'aimais, par peur du rejet. Quand j'ai remarqué qu'il s'intéressait surtout à mon amie, je me suis sentie encore plus nulle que d'habitude. Je pouvais comprendre qu'il s'intéresse à elle, elle était beaucoup plus jolie que moi, plus sympa aussi. Je ne leur en voulait pas, ni à elle ni à lui.  Mais je souffrais, et en plus je ne pouvais en parler à personne. J'avais la sensation d'être inférieure, et pire, qu'aucun mec ne m'aimerai jamais.
Bref. La fin de l'année est arrivée rapidement, et j'ai beaucoup souffert de la séparation avec mes amis, surtout que je n'ai pas pu rester en contact avec certains d'entre eux... Ce n'est pas seulement que je ne les reverrais pas pendant 2 mois, mais l'année prochaine on suit tous des chemins différents à cause du lycée...
Les vacances sont arrivées. Je devais partir avec mon père et sa copine pendant 2 semaines. Au départ, je n'étais pas spécialement enthousiaste, mais peu avant de partir je me suis dit que je pourrais peut être décompresser. Ça a été tout le contraire : solitude, reproches de mon père, tristesse... J'avais l'impression de ne servir à rien, mon père et sa copine était toujours ensemble, et je ne savais pas trop où me mettre. À table, je parlais très peu. Je ne me montrais pas vraiment enthousiaste pour les activités qu'on faisait (à savoir : aller à la plage en vélo, sachant que je déteste le vélo et qu'à chaque trajet j'avais peur d'écraser quelqu'un et/ ou de tomber). J'aurais peut être dû me montrer plus enthousiaste, mais je n'y arrivais pas, je me sentais très seule et triste. Des la fin de la première semaine, j'ai commencé à avoir des reproches de mon père, comme quoi je passait mon temps à lire, que j'étais '' transparente '', et qu'il n'était pas sûr de me ramener en vacances l'année suivante. Il y en a eu d'autres, mais je ne vais pas tout citer. Mon père a même été jusqu'à me confisquer ma liseuse, alors que c'était mon seul moyen de penser à autre chose et de m'évader. À partir de ce moment là, je n'avais plus rien à faire à part attendre que ça passe. Je me sentais mal à l'aise, pas du tout chez moi. Une fois, je me suis même fait virer du mobil home pendant une heure, car j'avais dit à demi mots que j'aurais préféré être chez ma mère... Ce qui était vrai. Il y a eu d'autres moments de ce genre, dont certains ou je me suis sentie humiliée. J'ai toujours su que je n'étais pas très autonome, c'est vrai, mais je n'ai pas été élevée comme ça. Mon père m'a clairment donné l'impression d'être une bonne a rien, une incapable, une idiote. Ce qui n'arrange pas le problème de la confiance en moi même. En fait , ça fait des années que ça dure, mais je crois que je ne m'en rendais pas compte avant. Je ne vois pas mon père souvent, alors que je suppose que je l'idéalisais. Avant, on était assez proche, mais je crois qu'il m'a toujours fait peur, d'une certaine manière. Je n'ai jamais su pourquoi.
En fin de compte les 2 semaines sont passées, et j'ai été très heureuse quand elles se sont enfin terminées.
Bref, depuis je n'ai pas reparlé à mon père. Je suppose qu'il y aura des explications à un moment où a un autre...
En ce moment, je me sens vide. Je n'ai plus envie de rien faire, je suis fatiguée de tout. Je sais même plus si je suis triste, si je me monte la tête, ou autre chose...
Je redoute l'année qui va suivre. J'ai la conviction que je ne suis pas prête pour aller au lycée, je ne m'en sens pas capable. Je suis encore une gamine, timide qui plus est, et je ne vais pas m'en sortir sans mes amis. Je déteste la nouveauté, c'est quelque chose qui me fait peur, et là, question nouveauté, je suis servie...
A part ça, j'ai l'impression de stresser pour absolument tout, même quand c'est absurde.
Bref, voilà, j'ai l'impression de m'apitiyer sur mon sort, mais je crois que j'avais vraiment besoin d'en parler.

[Dubreuil]

Votre père donne surtout l'impression qu'il ne connait pas grand-chose aux jeunes files, et qu'il vous manque également de respect par ignorance.
Certes, bien s'entendre avec son père est le souhait de beaucoup d'adolescent(e)s, mais ce n'est pas forcément le bon moment quand on est en vacances au milieu de son couple ! De plus être entre mère et fille c'est plus intéressant côté compréhension des intérêts féminins et des émotions ! Et les confidences sont bien plus faciles.
Normal donc que vous sentiez "vide" après cette expérience monotone et décevante.
Boff, au lycée ce sont les premiers jours qui peuvent être difficiles parce que l'on ne connait personne, mais il peut y avoir de bonnes surprises. Comme tous "les nouveaux" en sont au même point vous pouvez surmonter votre timidité en allant vers une personne qui vous plait ou vous intéresse, en engageant la conversation carrément sur elle, son prénom, où elle habite et comment elle se sent dans ce nouveau lieu. En exprimant aussi votre propre gêne ou timidité vous aurez déjà un point commun. Si elle parle un peu d'elle intéressez-vous à ce qu'elle vient de dire, et dites aussi quelque chose sur vous, et la conversation sera engagée. Et si ça ne marche pas..ll y en a d'autres. Et venez aussi donner de vos nouvelles içi, il y aura toujours quelqu'un pour vous répondre !
Allez, zou, courage !