Épiphanie

Forum tristesse, chagrin, songerie, remords, mal être
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Épiphanie

Message par Dubreuil »

Dubreuil a écrit :,
Quentin.N a écrit :Eh bien ce n'est pas tout à fait ça, étant donné que ça m'arrive d'un coup, pas simplement dans un moment de paix et de relaxation
*** " et d’un seul coup, sans rien demandé."

Hum, vous voulez bien que l'on vous comprenne, mais sans être compris !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Quentin.N
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Re: Épiphanie

Message par Quentin.N »

J'ai bien vu ce passage ^^ mais il s'agit pour lui d'un moment paisible, chaleureux, et où aucune pensée parasite n'occupe son esprit. Cela peut autant m'arriver en travaillant, qu'en étudiant, qu'en jouant... Il n'y a pas la nécessité d'être dans un certain état d'esprit qui, en temps normal, n'arrive que rarement.
Minijeune
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Re: Épiphanie

Message par Minijeune »

La première fois que j'ai eu un flash de ce genre, j'avais 15 ans... je marchais dans les rues de ma ville d'enfance, avec mes amis... on était un groupe, on était bruyants... comme des adolescents insouciants... on marchait depuis longtemps, c'était un soir d'été... il faisait chaud. Mes amis, c'était tout ce qui était important pour moi. Je les aimais profondément... on voulait aller manger une glace... et là, le ciel s'est mis à s'ennuager rapidement... un orage approchait... on entendait le tonnerre se rapprocher de plus en plus... puis je me suis mise à sentir cette énergie... j'étais en vie. Il y avait un côté dangereux de marcher en plein orage sans se soucier de rien... juste à rire... à se penser plus fort que tout... plus fort que le vent, plus fort que la foudre... plus fort que la pluie torrentielle qui tombait sur nous.
C'est un des plus beaux moments de ma vie.
Cette force interieure... ce sentiment que je savais tout... sans savoir ce que je savais vraiment...
Je ne peux pas vraiment décrire non plus le sentiment... mais je n'étais ni en contemplation, ni en paix avec rien... je vagabondait bruyamment...

Je crois qu'on peut tous arriver à ce genre de moments, et qu'ils sont tous singuliers... ils appartiennent à la personne qui les vit... on ne peut ni se juger par rapport aux autres, ni se confondre, ni être en compétition avec les autres... l'équilibre de la vie ne tient qu'à un fil... se rendre compte qu'on est petit, qu'on est un grain de sable dans le désert... parmis plein de grains de sable... et qu'on ne sait rien... sait en fait réaliser qu'on sait tout ce qui a de plus important... que la vie est faite pour nous surprendre, pour apprendre... et il n'y a pas de gagnant ou de perdant... mis à part celui qui pense tout savoir et qui se bloque à toutes les possibilités que la vie peut lui fournir...
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Épiphanie

Message par Dubreuil »

Quentin.N a écrit :Cela peut autant m'arriver en travaillant, qu'en étudiant, qu'en jouant... Il n'y a pas la nécessité d'être dans un certain état d'esprit qui, en temps normal, n'arrive que rarement.
*** Il n'est justement pas question de cela. Sinon ce serait " une heureuse pensée parasite récurrante ", sans intérêt. Des milliers d'internautes vivent cela sans états d'âme particulier.
Minijeune a raison :
" Vous le dites vous-même de toute manière... que le lecteur acquiescera, mais ne vous comprendra pas de toute façon…"

Allez, je m'ennuie, je pars.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
dire.pour.oublier
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Re: Épiphanie

Message par dire.pour.oublier »

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J'ai atterri sur cette discussion en recherchant des infos complémentaires sur le livre "MENA" dont Mme Dubreuil m'avait copié/collé le même extrait qu'ici.

Abstraction faite de l'amusement que l'échange m'a procuré, et malgré le fait que l'auteur ne semble plus actif sur ce forum, je me permet d'ajouter une reflexion personnelle dans le cas où d'autres personnes s'interrogeraient sur ce type "d'expérience".

Ayant, sans doute comme beaucoup d'autres, vécu quelques-uns de ces "éclats de lucidité fugaces", une observation plus attentive de mon processus mental m'avait conduit à mettre "l'oubli presque immédiat" ou "l'estompement" sur le compte d'une angoisse qui provoquait un refoulement quasi immédiat et parfois quasi intégral de tout ou partie de ce qui venait d'apparaître limpidement à ma conscience.
Un mécanisme de défense.

Je ne sais pas si ce fonctionnement est le même pour tous, mais c'est celui qui m'a permis d'expliquer ce phénomène pour moi. Phénomène qui, dans la plupart des cas, ne donnait pas accès à une compréhension transcendante, mais juste à une évidence qui avait ou avait eu quelque chose d'angoissant pour moi.
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