Épiphanie

Forum tristesse, chagrin, songerie, remords, mal être
Quentin.N
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Épiphanie

Message par Quentin.N »

Bonjour bonjour :)

Je ne sais pas si ce post est tout à fait dans la bonne section, mais disons que oui.

Ce n'est pas une demande d'aide ni un réel besoin d'extérioriser, plus de la curiosité quant à savoir si je suis le seul dans ce cas, ou si d'autres partagent mon expérience.

Régulièrement, je saisis des choses qui ne sont en temps normal pas compréhensible pour un être humain normalement constitué. Attention, je ne dis pas que je suis un génie ou au dessus des autres, loin de là. Simplement, pendant quelques secondes, je saisis des choses dans leur sens le plus profond... Puis mon cerveau, mon esprit (peut-être pour éviter que je devienne fou, qui sait?), me coupent de cette sensation... Je sais ce que j'ai ressenti, je m'en souviens, mais je n'arrive pas à ressentir aussi profondément que quelques secondes auparavant et ça me laisse dans un état de détresse mental assez puissant

Quand je dis que je saisis des choses à un niveau plus profond que la plupart des gens, je ne parle pas de choses comme "le sens de la vie" "l'univers" etc, mais plus des choses comme me rendre compte de ce que représente être en vie et mourir. La plupart d'entre vous qui me lirez acquiescerez probablement, mais ne saisirez pas pleinement ce que je veux dire. C'est à un point tel, que les mots ne peuvent réellement décrire ma pensée. On nous parle de personnes qui sont mortes des années, des siécles avant nous... On vit, en se disant qu'on a le temps, puis des dizaines d'années sont passées sans qu'on s'en rende compte... On n'a pas fait tout ce qu'on souhaitait, et on ne le pourra pas... Pire encore, pour ceux qui ne croient pas en une vie après la mort, ou du moins envisagent qu'elle n'existe pas, pouvez réellement saisir ce que la mort signifie? Ce n'est pas comme un jeu, où l'on est mort mais on peut observer les progrès et changements du monde après nous. Une fois que vous êtes morts, c'est le néant, la non-existence... Tout pourrait changer, rester pareil, on ne saurait pas car notre existence sera annihilée et concevoir ne plus exister est plus que la plupart des gens ne peuvent imaginer.

D'autres points également : à quel point la vie est incroyable, saisir à quel point il est incroyable que des molécules se soient assemblées en un être vivant, puis ait évolué jusqu'à l'humain et son utilisation des ressources naturelles pour construire ce qu'il veut; ou encore, quand j'étais plus jeune, réaliser ce que signifiait perdre son père après la mort du père d'un ami ("c'est triste, son papa est mort... Ça doit être dur pour eux" platitudes, puis quelques rares secondes où je sais pleinement ce que cela signifie); ou bien encore réaliser à quel point je suis insignifiant dans ce pays, ce monde, cet univers.

Encore une fois, je n'ai pas une intelligence exceptionelle, et je me doute bien que pour la plupart d'entre vous j'aurais juste l'air d'un jeune adulte qui croit tout comprendre à l'univers. Ce n'est pas le cas, j'ai réellement des moments où je sais le sens profond de certaines choses ou concepts avant de les perdre complètement et de me sentir perdu.

Y a-t-il d'autres personnes, parmi vous, qui me lisez, qui ont expérimenté la même chose? N'hésitez pas à répondre, si c'est le cas ;)

Bonne journée à tous,

Quentin
Dubreuil
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Re: Épiphanie

Message par Dubreuil »

" Encore une fois, je n'ai pas une intelligence exceptionelle, et je me doute bien que pour la plupart d'entre vous j'aurais juste l'air d'un jeune adulte qui croit tout comprendre à l'univers "
*** En effet.
Vous n'apportez rien, aucune explication qui puisse retenir notre intérêt.
Votre petite exaltation quant à croire que vos sensations sont particulières manquent un tant soit peu de réflexion et d'humilité.
Nous donner votre témoignage narcissique, vos ressentis émerveillés, partent certainement d'une très bonne intention, mais n'ont pas un grand intérêt pour les internautes qui ne vous ont pas attendus pour se poser les grandes questions existentielles. D'autant que vous semblez confondre les verbes : "comprendre" et " appréhender ".
Votre post est encore très immature.
Pour éviter le ridicule ( hormis votre fraicheur et sincèrité ) vous pourriez déjà commencer par lire les ouvrages de nos compatriotes qui oeuvrent et ont œuvré sur l'espoir de saisir une once de la complexité de notre monde.
Plus tard vous comprendrez que la " quête " est beaucoup plus utile que le " savoir ".
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Quentin.N
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Re: Épiphanie

Message par Quentin.N »

Quelle agressivité ma chère Dubreuil, je ne vous reconnais plus. Narcissique? Certes, je n'ai jamais prétendu révéler la vérité sur le monde ni discuter de sujets très philosophiques. J'ai simplement décrit un état d'esprit qui m'arrive parfois, dans lequel j'ai l'impression de saisir le sens de quelque chose, sans réellement savoir si j'en ai vraiment saisi le sens étant donné que ça ne dure jamais plus de quelques secondes, ce qui me laisse relativement dérouté et m'empli de tristesse.

Je ne cherche pas à débattre du "sens" de ces choses, mais simplement à savoir si d'autres personnes ont vécu cette situation.

J'apprécie beaucoup de vous voir répondre aux posts de tout le monde sur ce site, mais le fait d'être admin ne vous donne pas pour autant le droit d'arrogamment dénigrer mon post et d'étaler votre supériorité sur le plan littéraire, que vous ayez un Master ou non.

Si vous le permettez, je vous demandrais de ne répondre que si vous vous êtes déjà trouvé dans la situation que j'ai décrite, pour un échange courtois entre personnes bien élevées.

Quentin
Minijeune
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Re: Épiphanie

Message par Minijeune »

En tout cas, moi quand je lis votre premier message, je ne vois pas où vous vouliez discuter avec quelqu'un...

Vous le dites vous-même de toute manière... que le lecteur acquiescera, mais ne vous comprendra pas de toute façon...

C'est drôle que ce soit vous qui faites la complainte d'une personne qui semble user de sa supériorité... vous avez été brusqué par la réponse parce qu'elle vous remet au stade des communs de mortel... qui se pose des questions existentielles et qui essaie d'interpréter la réalité... il faut quand même être dans la toute puissance pour se mettre dans ce genre de contexte... bien que ça semble venir avec une sensation d'être décalée et de ne pas pouvoir être compris... et donc d'amener une détresse que je peux saisir dans un sens...

Il en reste que ce n'est pas adéquat, à mon sens, de réagir de la manière que vous le faites en ce moment. C'est un manque de respect et vous ne pouvez pas vraiment vous permettre ça... souvent, ce qui ressort de ce genre de comportement... c'est plutôt un complexe d'infériorité et un manque de confiance en vous... vous vous calez tout seul...
Quentin.N
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Re: Épiphanie

Message par Quentin.N »

Il est vrai qu'en relisant mon texte, le désir d'en parler à quelqu'un dans la même situation n'apparaît qu'à la fin, dans un paragraphe assez court. C'est pourtant le but principal de ce post, les explications préalables n'étant qu'un moyen d'expliquer en détail ce que je ressens dans ces moments-là et, potentiellement, correspondre plus précisément à ce qu'un de mes lecteurs a pu expérimenter.

En effet, j'insiste sur le fait de ne pas pouvoir être compris parce que je pense être dans ce cas. Je ne dis en aucun cas que la majorité des gens pouvant me lire sont stupides ou inférieurs en aucune manière; simplement, que c'est un sensation déroutante et très particulière que je ne peux correctement décrire avec mes mots, et que la plupart des gens ne comprendront donc pas à moins de l'avoir vécu... Ces personnes étant celles avec lesquelles il serait intéressant pour moi de parler, si elles le désirent.

Quant à ma réponse à Dubreuil, je ne voulais pas être disrepectueux, mais ce message m'a tout de même paru agressif, ce qui fait que j'y ai répondu là où je l'aurais tout simplement accepté ou ignoré en temps normal, selon le ton du message... D'autant que je ne cherche pas à répondre aux "grandes questions existencielles", et que je n'ai pas la prétention d'en avoir la réponse.

Peut-être ce post était-il mal tourné. Plutôt que d'insister sur le fond, comprendre des choses "extraordinaires" ou peu importe comment vous l'interprétez, je voulais mettre l'accent sur la condition mentale, sur la sensation.

Quentin
Minijeune
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Re: Épiphanie

Message par Minijeune »

Mais le hic...
C'est que j'ai l'impression que même pour vous, ce n'est pas trop clair ce que vous racontez... donc c'est difficile de savoir si c'est possible d'appartenir à la catégories de gens dont vous faites mention dans un sens... ceux qui vivent la même chose que vous.

Les questions que vous relatez sont de l'ordre de la lucidité la plus grande... celle qu'on va tous mourir un jour et que le temps passe bien malgré nous. Il m'est déjà arrivée d'avoir cette impression de vérité absolue... mais qui vient avec une angoisse de mourir assez forte... il m'est déjà arrivé de ressentir de grands vertiges quand je pense à l'espace... au vide, à la planète... à ce que je fais en ce moment... mais je crois qu'on a tous ce genre de réflexion, remplies de sagesse et de folie dans un sens... de vouloir se rapprocher de la théorie de l'univers. Parfois, la sensibilité d'une personne peut l'amener à pouvoir se poser plusieurs questions sur ce qui l'entoure... à ressentir des choses que les autres ne ressentent pas par exemple... et ça, ce feeling, je sais que c'est souffrant.

Mais il est vrai que plus on fait de recherches théoriques, mais pas simplement ça, parce qu'il doit y avoir un grand cheminement intérieur de fait aussi... plus on peut s'approcher de sa vérité intérieure... et je pense que lorsque Mme Dubreuil vous parlait que c'est plus le chemin parcouru que le résultat en tant que tel qui est important... ça reflète un peu ça... en psychologie, à mon sens, ce n'est pas le diplome qui fait d'un psy un bon psy... mais le travail qui a été fait à côté, en psychanalyse. Et je crois que plusieurs domaines philosophique a un peu son genre de psychanalyse propre à la pratique... vous parlez de sensation, semblez vouloir parler de savoir... mais ne pas y être rendue encore.
Quentin.N
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Re: Épiphanie

Message par Quentin.N »

Il semblerait donc que je sois encore moins bon à expliquer que je ne le pensais :D

Le problème n'est pas en soit le fait de réfléchir à une question existencielle, quelque chose qui nous dépasse et que l'être humain ne peut saisir à moins de transcender sa condition actuelle. Non, ce dont je parle ici (ou du moins ce que je voulais mettre en avant, même si cela semble être un échec) est la constance de ces moments... Bien évidemment, la plupart des humains ont ce genre de moments où leur esprit n'est pas encombré de tout un tas de pensées utiles à leur survie mais qui empêchent de penser librement, et où ils réfléchissent au sens profond de quelque chose, au point d'en prendre peur ou d'être perturbé. Cependant, ce sont des moments rares, et sans réel pattern.

Dans mon cas, et bien que ce ne soit pas quantifiable, cela arrive relativement fréquemment, et quelque soit la chose qui me viens à l'esprit, la sensation est similaire... Une pensée qui me traverse l'esprit, bien plus profonde que mes pensées habituelles, qui perd en intensité après seulement quelques secondes... Je n'oublie pas ce que je viens de penser, je ne parviens juste plus à y penser de manière aussi profonde. Je n'ai jamais été dans cet état plus de quelques secondes, et je n'ai jamais non plus juste pensé à la vie, l'espace, et toutes ces choses qui donnent le vertige comme vous l'avez dit...

C'est un motif relativement régulier, et c'est ça qui m'intrigue, ce processus de pensée par rapport à des sujets profonds, plus que le contenu de ces pensées.

Navré si cette explication n'est pas très claire, j'ai essaye de restituer au mieux mon avis mais je me rend compte que c'est loin d'être parfait.

Quentin
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Épiphanie

Message par Dubreuil »

Extrait de " MENA", lys de Courtenay

(…)J’étais assise sur le vieux banc du parc de l'hôpital et je regardais le vent faire bouger les feuilles dans les arbres avec le soleil qui lançait ses rayons dorés à travers, et d’un seul coup, sans rien demandé, j’ai su que je savais tout. Je savais tout sur avant, maintenant et après, tout sur les gens, les animaux et les choses, les planètes, les religions, la souffrance, à quoi ça servait la vie et comment c’était la mort, ailleurs, je savais partout, alors je me suis dépêchée de me dire : - Vite, vite, qu’est-ce que tu sais ? Et aussitôt j’ai plus rien su."
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Quentin.N
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Re: Épiphanie

Message par Quentin.N »

Eh bien ce n'est pas tout à fait ça, étant donné que ça m'arrive d'un coup, pas simplement dans un moment de paix et de relaxation... Mais effectivement, ça se rapproche beaucoup de ce que je ressens :)
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Épiphanie

Message par Dubreuil »

,
Quentin.N a écrit :Eh bien ce n'est pas tout à fait ça, étant donné que ça m'arrive d'un coup, pas simplement dans un moment de paix et de relaxation
*** " et d’un seul coup, sans rien demandé."
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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