Comment réagir face à l'hospitalisation psychiatrique d'un proche ?

[Brudine]

Mon compagnon a été hospitalisé hier suite à un épisode délirant alors qu'il n'a aucun passif psychiatrique. Je suis effondrée et morte de trouille quant à la suite. La situation est très dure à gérer et la culpabilité et le sentiment d'impuissance prennent le dessus. Je ne me suis jamais sentie si seule.

[Tristana—]

Pourriez-vous nous en dire plus ?

Quel était l’épisode délirant ?

Merci d’avance

[Brudine]

Et bien, il a toujours été assez terre à terre et rationnel. Là, ses délires touchaient à la religion, à la possession. Il parle de résurrection de Jesus, de mentalisme. Il n'est même pas religieux. Je ne comprends pas comment on peut vriller dun coup comme ça. Il m'a également dit entendre des voix. Et puis il a été dur avec moi, il m'a dit que j'avais un démon, que je devais me pardonner mes péchés. Il me suspectait de choses horribles. Il me manque tellement, j'ai peur qu'il ne revienne jamais dans notre monde.

[Tristana—]

Ah oui en effet, c’est assez effrayant !

Je ne sais quoi vous conseiller car je ne connaîs personne ayant fait de délires.

Comment cela a t-il pu se produire ?
Prend-il des substances toxiques ?

Désolée de poser autant de questions, je me sens totalement désarmée : je ne suis ni psychologue ni psychiatre.

Sûrement allez-vous avoir une réponse beaucoup plus pertinente que la mienne.

Je l’espère pour vous.

[Brudine]

Effectivement il a longtemps consommé du cannabis. Et avant sa crise il a pris de la cocaïne.
Je pense que c'est le déclencheur. Mais en réfléchissant bien, je me suis rendue compte que cela fait longtemps qu'il y avait des signes de paranoïa, seulement là ça a explosé sans qu'il ne puisse le contenir. Avant il arrivait encore à le cacher, à garder ses pensées pour lui, à se raisonner.
Donc le problème est bien plus ancien. Je ne peux toujours pas le voir ou lui parler. C'est très difficile, il me manque terriblement. Ça me fait du bien de le dire.
Je suis en rupture familiale, je ne suis en contact qu'avec sa famille à lui. Et je n'ai pas vraiment d'amis. Et puis, nous étions tout le temps ensemble, nous ne sortions pas l'un sans l'autre et on travaillait même ensemble. Il laisse un grand vide dans mon corps et mon cœur. J'aimerai crier ma douleur mais je n'ai pas le droit. Faut que je sois forte pour lui.

[Tristana—]

Quels étaient ces signes de paranoïa ?

[Brudine]

Et bien, l'impression que les voisins parlent sur lui par exemple, ou ses constantes suspicions envers moi, le fait de me "surveiller".

[Tristana—]

Et c’était sans fondement de dire que les voisins parlaient sur lui ? Était-ce le cas ?

[Brudine]

Honnêtement je n'en sais rien. Peut-être bien. Ou pas. Moi je n'ai jamais rien entendu.

[comment]

Êtes vous en France ? Si c'est bien le cas sous quel régime d'hospitalisation sous contrainte est t'il ? (SPDT ou soins psychiatriques à la demande d'un tiers , SPDRE ou soins psychiatriques à la demande du représentant de l'État , SPPI ou soins psychiatriques pour périls imminents).
Je pose cette question parce que pour les proches ainsi que l'interné on ne vit pas une SPDT comme une SPDRE ou SPPI puisque ces mesures sont différentes.