Mal être persistant

[Paulorui01]

Bonjour,

Je ressens un vide intérieur dont j'ai l'impression qu'il a toujours été présent dès ma naissance. Aussi loin que remonte mes souvenirs j'ai le sentiment de n'avoir jamais été à ma place sur terre.
Pour donner une image, c'est un peu comme si la vie était une autoroute dans laquelle les gens évoluaient et que moi j'étais sur la bande d'arrêt d'urgence et que je les regardais, étant à la fois vivant mais ne faisant pas vraiment partie du monde des vivants.
Véronique kohn avait une formule que je trouve assez juste : c'est un peu comme si je n'avais pas aterri sur terre.

J'avais vu un film français qui traitait de l'adoption dans lequel une mère abandonnait son enfant sans un mot alors que les médecins lui avaient conseillé de lui expliquer les raisons de son départ et de son abandon. Le bébé avait des troubles du comportement et était amorphe et sans aucune réaction et lorsque une infirmière lui a expliqué que sa mère l'avait abandonné car elle était dans l'incapacité de s'occuper de lui, il a commencé à aller mieux. Cette scène du film m'a particulièrement marqué car je me suis toujours demandé si elle était réelle, si un bébé pouvait dès les premiers moments de sa vie ressentir un mal être ?

En tout cas c'est ce que je ressens que mon mal être a toujours été présent et lorsque je dis que j'ai le sentiment d'être sur une bande d'arrêt d'urgence en train d'observer les gens évoluer et de ne pas vraiment faire partie du monde des vivants ce n'est pas qu'une image. Aujourd'hui, j'ai 40 ans, je n'ai pas de travail, je n'ai jamais vraiment réussi à m'intégrer dans un emploi et j'ai toujours été viré indépendamment du poste où de l'activité. Au niveau personnel, je n'ai jamais été en couple, je n'ai jamais ne serait ce qu' embrassé quelqu'un, pris quelqu'un dans mes bras où que quelqu'un me prenne dans les siens, je n'ai aucun amis, je ne m'entends pas avec ma famille...
Au niveau psychologique, je suis en dépression, j'ai une personnalité évitante, je suis catatonique et ce n'est là que quelques uns des troubles que j'ai identifié.
Ma vie est un échec total à tous les niveaux : professionnel, personnel, psychologique... Il n'existe pas un aspect de ma vie dans lequel je ne puisse me dire que ce n'est pas un échec.
À me demander ce qui me retient en vie ?
J'ai entendu dire que le suicide était un signe d'espoir, ça signifiait qu'il existait encore quelque chose à tuer. Je crois que c'est un peu ça qui explique que je n'essaie pas.

Merci de m'avoir lu.

[Dubreuil]

Cette scène du film m'a particulièrement marqué car je me suis toujours demandé si elle était réelle, si un bébé pouvait dès les premiers moments de sa vie ressentir un mal être ?
*** Bien sûr. Même dans le ventre de la maman, il peut y avoir des signes dépressifs du foetus.

La catatonie est un syndrome psychiatrique s'exprimant à la fois dans la sphère psychique et motrice. Elle constitue notamment une forme d'expression de nombreuses pathologies autant neurologiques que psychiatriques. Elle était considérée autrefois comme une forme exclusive de la schizophrénie (schizophrénie hébéphrénocatatonique), caractérisée par des périodes de passivité et de négativisme alternant avec des excitations soudaines1. De nos jours, il est reconnu qu'un syndrome catatonique peut apparaitre lors de l'évolution de troubles de l'humeur (dépression ou troubles bipolaires) ou comme symptôme de maladies organiques, avec une prévalence principale des causes organiques sur les causes psychiatriques. Cette reconnaissance a amené le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) publié par l'Association américaine de psychiatrie (AAP) à ne pas la reconnaitre en tant que trouble à part ou comme une sous-forme de schizophrénie, mais comme un syndrome associé à d'autres troubles.

Symptômes
Les signes suivants y sont généralement associés :

le négativisme, c’est-à-dire l'opposition à toute proposition. Celui-ci a été défini par Henri Ey comme le « refus de tout contact avec autrui et avec le réel ». Cela peut comprendre un refus du regard, un mutisme, une anorexie ou un apragmatisme total ;
la passivité : paradoxalement, le sujet peut également avoir occasionnellement des attitudes d'acceptation passive, par suggestibilité ;
le syndrome moteur : perte de l'initiative motrice, raideur généralisée, attitude figée, résistance active aux tentatives de mobilisation. Parfois, on observe le syndrome de la catalepsie, dite flexibilité cireuse, le patient gardant les attitudes imposées par autrui même lorsqu'elles sont inconfortables (c'est par exemple le signe de l'oreiller : la tête reste soulevée lorsque l'oreiller est retiré). Des phénomènes parakinétiques (maniérisme, stéréotypies, pathétisme, impulsions), une écholalie, une échopraxie et d'autres formes de persévérations sont observés. Parfois, l'évolution est ponctuée par des accès d'agitation psychomotrice soudaine ou par des crises clastiques.
Des symptômes somatiques associés incluent des signes de dysautonomie, troubles tensionnels, œdèmes des membres inférieurs, sueurs profuses, cyanose des extrémités, hypersalivation.

Le DSM-IV l'a définie comme un syndrome, sans préjuger de son étiologie : schizophrénie, troubles de l'humeur (mélancolie majoritairement), affections neurologiques. Son évolution sans traitement peut aboutir à la mort par anorexie ou déshydratation