Peur de la mort

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SauveMoiSilTePlait
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Peur de la mort

Message par SauveMoiSilTePlait »

Bonjour. Depuis mes 6 ans j'ai toujours et le même soucis. J'ai peur de la mort. J'ai surtout peur de perdre ceux que j'aime et cest ce qui me fait détester la vie malgré que je l'aime.. quand je pense que un jour on va me prendre ce que jai de plus cher a mes yeux.. les larmes coulent , crises dr panique et jai l'impression detre dans une prison sans échappatoire... je n'arrive pas a me retirer ça de ma tête.. jen souffre terriblement et même si on me dit de relativiser , de ne pas penser à ça et d'accepter la mort.. mon esprit ni mon cœur veulent.. ça me déprime horriblement... que suis-je faire pour atténuer ou faire disparaître ces symptômes... merci...
Dubreuil
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Re: Peur de la mort

Message par Dubreuil »

En cette période de confinement la réponse n'est pas très adaptée, mais dès que possible il faudra vous consacrer à une oeuvre humanitaire, vous intéresser à plus malheureux que vous, donner l'amour que vous avez en vous et qui est refoulé par votre angoisse de perdre. Plus vous donnerez plus vous recevrez.
Vos pensées obsédantes partent d'un peur infantile légitime, pour évoluer et accéder à la maturité les grandes questions existentielles sont présentes. C'est l'intelligence et la façon émotionnelle que nous avons à les gérer qui nous délivrent. Allez-voir dès que possible un psy pour vous aider, et intéressez-vous aux écrits de vos semblables sur tout ce qui concerne la symbolique de la mort, les croyances, les espoirs, les expériences, OUVREZ-VOUS ! ( car vous mourrez de l'intérieur )
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SauveMoiSilTePlait
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Re: Peur de la mort

Message par SauveMoiSilTePlait »

Ce n'est pas à cause du confinement mais certes j'ai énormément d'amour à donner.. jai deja aider un sans abris qui sest complètement foutu de ma gueule .. je suis tout le temps sur les réseaux sociaux pour aider les gens peu importe leur soucis..
Puis quand j'aide généralement on m'envoie chier en retour mais je ne baisse jamais les bras...mais tant que j'aide ça me va.. et ma peur de la mort nest pas lié vraiment à tout ça.. ça fait des années que jai des croyances mais les questions se multiplient tellement que je ne sais plus quoi penser.. jai tout de même des croyances et des espoirs mais ça ne résout pas la peur que jai de perdre mes proches.... je nai pas envie de les perdre et je passe mon temps a rigoler avec eux et montrer que je les aime... jen ai déjà parler a des psy qui mont envoyé chier... je me suis déjà aussi renseignée sur tout comme des expériences , tout.. je cherche tjrs des remèdes à tous mes soucis et jessaie d'oublier et atténuer tt ca...
Tristana—
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Re: Peur de la mort

Message par Tristana— »

Si des psys vous envoient ch*** dans ce cas, ils devraient changer de métier :!:

Je serais bien curieuse que vous nous racontiez l’anecdote du SDF qui vous a envoyé paître.
Certains d’entre eux ont des problèmes psychiatriques lourds dus à leurs conditions de vie.

Je vous encourage également à être bénévole dans une association caritative. Vous y auriez votre place.

Cordialement
SauveMoiSilTePlait
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Re: Peur de la mort

Message par SauveMoiSilTePlait »

Pour le sdf jai bien été naïve.. jai vidé tout mon portefeuille tellement javais mal au cœur pour lui , je voulais l'aider et il sest moqué de moi parce que javais pas beaucoup mais je lui ai donné tout ce que j'avais.. et quand je le revoyais il réclamait sans cesse de l'argent en ayant oublier mon visage , tout... il avait aussi des bières et un costume de père noel en hiver et jen passe. Donc maintenant sil y a un sdf je lui offre a manger et a boire mais plus de l'argent ...

A part les vrais sdf qui le mérite quand jaurai de l'argent un jour je déposerai une belle somme pour eux.

Pour les actions caritatives malheureusement il y a le confinement et ensuite bon je nai que 17 ans et je vais entamer l'université et les jobs étudiant en meme temps. Mais avec l'école jai pu être bénévole de plusieurs associations mais par rapport à l'environnement.

Mais de l'aide j en apporte énormément aux gens et je donne toujours mon amour mais ce nest pas ça le soucis envers ma pensée envers la mort.jai beaucoup d'espoirs , de rêves et d'objectif.


Il faut que j arrête juste de m'imaginer sans mes parents ou ma famille.. je les aime tellement. mes peurs sont moins fréquentes par rapport à avant..je pense que cest un progrès mais je me change souvent les idées .. je les aime d'un amour fou ^^
Dubreuil
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Re: Peur de la mort

Message par Dubreuil »

je les aime d'un amour fou ^^
*** Vous l'avez dit.
Il faut vous questionner sur " l'aide " que vous donnez c'est à dire : pourquoi vous la donnez quand cela devient une " dette " que vous provoquez chez l'autre, alors que vous pensez faire preuve " d'altruisme ". ( qui n'existe pas )
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Dubreuil
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Re: Peur de la mort

Message par Dubreuil »

Un exemple concernant " l'aide " du psy...

« Où se tourne mon attention ? », voilà la question importante que devra se poser le praticien, s’il veut apporter une aide. Quand nous regardons quelque chose d’horrible, il est naturel que nous n’ayons pas le même regard que quand nous regardons ce qui est précieux. Or chez un individu qui a souffert, ce qui est horrible c’est juste « ce qui lui est arrivé », alors que ce qui est précieux, c’est « lui à qui c’est arrivé ». Si son attention se tourne vers le sujet, le praticien est touché par cette rencontre et peut valider l’individu qui se révèle à lui. Si le praticien regarde au contraire ce qui est arrivé, au lieu d’être touché, il est affecté
Il est habituel de penser que tout cela vient du passé. Comme nous l’avons déjà vu, c’est un peu vrai… mais aussi très faux ! Ce qui vient du passé, c’est ce qui s’est produit. En effet, ce n’est pas un scoop que de considérer que ce qui s’est passé autrefois est dans le passé ! Cependant, comme nous venons de le souligner, ce n’est pas sur ce qui s’est passé que se porte l’attention du praticien, mais sur celui qui a vécu ce passé. Or celui qui a vécu ce passé est dans le présent.
Contrairement aux idées reçues à ce propos, ce n’est jamais vers les circonstances passées que retourne le patient, mais vers ces parts de soi manquantes qui tentent, en lui, de venir au monde (d’intégrer le présent).
Si la personne dit « j’ai été violée à dix ans » il est hors de question de retourner vers ce viol, mais seulement d’aller vers cette enfant qui l’a vécu et qui est là, maintenant. Le sujet s’est coupé de cette part de soi trop douloureuse, car trop identifiée à la circonstance. Nous ne perdrons jamais de vue que ce qui est horrible, c’est la circonstance, et non l’enfant. Un praticien qui se tournerait vers cette circonstance pour apporter son aide serait très maladroit car il entretiendrait cette confusion selon laquelle l’enfant et l’événement sont mêlés.
Celui qui met, a priori, son attention vers l’enfant et non vers le viol, commence à permettre une sortie de la confusion. Il rend honneur à cette enfant qui a dû se cacher jusque là. Il se doit d’être touché par le fait que cette enfant, qui jusque là a dû se cacher, peut enfin se montrer à l’air libre en toute confiance, en toute sérénité, avec l’assurance qu’on ne la mélangera plus à la circonstance.
Pour être thérapeutique, le praticien doit se sentir touché par cette émergence de l’enfant. Si c’est vers l’enfant qu’il se tourne il se sentira naturellement touché. Si, au contraire, c’est vers le viol qu’il se tourne, il se sentira naturellement affecté, et… ayant compris qu’il doit cependant faire bonne figure, il risquera alors de refouler ce ressenti et de se couper de son patient, autant que de lui-même… il perdra ainsi toute congruence. « Etre touché » c’est rencontrer la vie, alors qu’« être affecté », c’est recevoir un impact. Cela nous conduit tout naturellement à la notion de contact.
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Dubreuil
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Re: Peur de la mort

Message par Dubreuil »

LA DETTE QUE L'ON CREE INVOLONTAIREMENT ET QUI SE RETOURNE CONTRE NOUS

Quiconque fait du bien à autrui lui crée paradoxalement une dette.
La personne en est reconnaissante mais peut en vouloir à son bienfaiteur. En effet, en l’aidant il lui aura en quelque sorte prouvé qu’elle n’était pas en capacité de se prendre en charge. De plus, sortie d’affaire, elle ne pourra plus " briller " devant lui, un peu comme s’il était un reproche de sa conscience, elle sera gênée de ce qui s’est passé, elle lui en voudra d’avoir été obligée d’avoir eu recours à lui, elle l’évitera. Et s’il lui a rendu un service d’argent, une fois sur deux, il ne sera pas remboursé. Inconsciemment il gardera cet argent comme le remboursement du préjudice qu’il lui a causé en l’aidant. Beaucoup " d’ami(e)s " se sont fâché(e)s à vie pour avoir ignoré ce phénomène.
Autre versant : la personne ne vous lâche plus et devient dépendante des bénéfices secondaires que vous lui apportez.
Venir en " aide " à l'autre, certes, mais en acceptant, ou en lui en demandant de suite la réciprocité.
Et vous l'avez compris, quand on vous remercie, ne plus répondre " de rien.. " ou encore : " à votre service ". Le sentiment d'avoir été humain vous appartient. Vous l'avez fait parce que vous le vouliez, tant mieux, c'est à vous que vous avez fait du bien.
A plus forte raison si cela vous en a coûté, en temps, en dérangement, ou en réflexion, ce n'est pas rien !
Et vous n'êtes au service de personne !
Alors donner en sachant qu'il vaut mieux donner que prêter. Ne rien attendre en retour.
Venir en aide à l'autre, c'est la plupart du temps créer une dette loin de la " reconnaissance " que certains aurait la naïveté, ou le narcissisme, d'attendre.

Par ex : donner de l'agent à une jeune femme gitane qui " fait la manche " avec Sa petite soeur d'environ 10 ans. Une dame passe et donne de l'argent à la petite fille qui le prend et l'insulte aussitôt. Et la jeune femme lui dit : - Vas-y craches-lui dessus ! Ce qu'elle fait immédiatement en continuant les insultes.
A votre avis, pourquoi ?
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Tristana—
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Re: Peur de la mort

Message par Tristana— »

Sauvemois’ilteplait, votre pseudonyme m’interpelle. De quoi voudriez-vous qu’on vous sauve ?
Vous êtes vous senti coupable de ne pas avoir su ou pu aider quelqu’un quand vous étiez plus jeune ?
C’est juste une hypothèse.

En tous cas, vos messages sont bien consistants. J’y trouve là de la matière à réflexion.
Votre anecdote sur le SDF me rappelle une situation vécue. Je pense que le fait de boire doit aggraver leurs difficultés psychiques. Cela rend difficile le contact avec l’autre, en l’occurrence le passant (j’allais écrire le patient !! ) bienveillant.

Mme Dubreuil, votre histoire c’est du vécu, non ?
Je réfléchis à votre énigme.
Elle lui crache dessus parce qu’elle s’est sentie moins que rien d’avoir dû mendier ?
Je reconnais avoir du mal à concevoir cela. Alors, mon raisonnement ne sera sûrement pas exceptionnel.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Peur de la mort

Message par Dubreuil »

Elle lui crache dessus parce qu’elle s’est sentie moins que rien d’avoir dû mendier ?
*** En lui donnant de l'argent, c'est en effet elle qui mendiait qui a été insultée. Il lui a été signifié qu'elle n'était rien, incapable de subvenir seule à elle-même, sans aucun espoir de changer de statut.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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