burnout et dépression

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ADSL
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burnout et dépression

Message par ADSL »

Bonsoir, je vous écrit car je me sens isolé.
J'ai fait un burnout l'an dernier SDF à ce moment là j'étais en reconversion pro, j'en pouvais plus de la vie que je menais j'ai mis toutes mes forces dans cette reconversion où l'on m'a dit que je vais galérer pour trouver un travail car très mauvais parcours.

J'ai forcé, forcé forcé, la formation n'était en elle-même pas compliqué mais le niveau qu'on était supposé avoir en sortie était trop haut, le premier jour le formateur nous à dit que la formation est très bas niveau et en entreprise il demandent beaucoup plus (formation développeur informatique).
J'ai forcé au point d'avoir de plus en plus de symptômes étrange, cerveau gelé, difficulté à réfléchir, migraines, vertiges, diarhées, jusqu'au jour où j'ai finis par éclater de rire devant mon formateur devant les tâches qu'on nous demandait (compliquées si on veut les faire correctement, mais apparemment qu'on les fasse n'importe comment ca leur allait, mais d'un point de vue pro, c'était une catastrophe), et d'un coup je me suis mis à pleurer, je contrôlais pas mes poumons, c'était des soufflement mélangés à des gémissements, comme si mon corps voulait pleurer de lui-même sans mon accord.

A ce moment là j'avais commencé à voir un psychiatre sur avis de mon formateur, car j'avais des blocages, "on sens que je suis mal à l'aise et personne ne m'embauchera comme ca". J'avais aussi tendance à trembler de manière inexpliqué au niveau du coup pendant des entretiens d'embauche ou face à une personne supérieure (c'est toujours le cas aujourd'hui). A ce moment là il m'a mis en arrêt et j'y suis resté 6 mois pour burnout.
J'ai commencé à faire face à des crises d'angoisses, (douleurs dans le coeur et peur incontrôlée qui nous rend triste). Ainsi que des crises de paniques où j'étais 100% convaincu que j'allais devenir fou, que plus jamais je ne vivrais normalement et que je ne pourrais jamais vivre seul et avoir mon appart à cause de ces peurs.

Les mois sont passés, je me suis efforcé à faire un travail de tolérance de la douleur. D'abord me dire que c'est comme si cette souffrance était physique car quand on se convainc qu'on à le contrôle de ses membres, on a encore la force physique de faire ses courses ou se brosser les dents, donc dans l'absolu on peut encore avoir une vie en apparence.
Une fois la pression calmée j'essais de faire un travail d'acceptation de la douleur et de positivisme. Et c'est pas facile.

J'ai fait tout ca à peu près tout seul, mon psy était trop sensible, à un moment j'ai mentionné un viol conjugal il a changé de discussion... Et j'ai arrêté de le consulter à un moment où j'allais très mal et j'avais raté plusieurs RDV, et quand j'ai fait l'effort d'essayer de me reprendre et de revenir, il m'a accusé de ne rien avoir à faire et en gros à insinué que j'étais un profiteur et m'a demandé de payer les RDV raté. J'ai été sous le choc, j'ai essayé de me défendre mais j'arrivais pas à parler normalement, je beggaiyais et j'arrive pas à aligner des phrases (apnée du sommeil + dépression), il a changé de visage et de discours, je me suis renvoyé une très mauvaise image de moi-même aussi. En gros je me suis dit s'il a une si fausse opinion de moi-même comment pourra-t-il m'aider?

Les mois on passé ca à été très difficile, mais en ne forcant pas et en me laissant allé (j'ai été hébergé chez de la famille, je m'isolais et je ne faisais rien) ca à finis par aller de mieux en mieux, les crises se sont espacées et ont diminués en intensité.

Jusqu'à ...

ce que j'ai été contacté par une entreprise qui étaient tellement en manque de recrues que ma simple formation avortée au milieu les intéressait. En gros j'ai fait des tests et ils m'ont envoyé en formation (POEI) avec pole emploi avec promesse d'embauche.
Je dis ok et je fonce.

... Je ne tiens pas longtemps en formation, j'ai des arrêt de travail tous les 2-3semaines pour des grosses diarhées du au stress, a chaque fois je fournis les arrêt de travail au centre de formation qui me demande si j'en ai parlé à quelqu'un, il les déchire (je dois remettre aussi la version SECU) comme ca ils touchent l'argent comme si j'avais été là. Je dis rien mais ca se multiplie et ils le retiennent contre moi et commencent à avoir des réflexion du genre "on va resserrer les boulons !" ou "c'est pas le club med ici" ou "ici c'est pas à la carte". Ce qui me fait me sentir de plus en plus mal et me rend de plus en plus convaincu que je n'arriverais pas à avoir une vie normale.
De plus pendant la formation je n'arrivais pas à rester dans la salle de pause avec les collègues et les formateurs, je restais que très peu et je m'enfuyais derrière mon ordinateur dans la salle de travail. Je me sens très mal à l'aise au milieu d'une salle avec des gens et c'est très pénible. Quand je parle à quelqu'un je n'arrive pas à regarde cette personne normalement dans les yeux je suis très géné pendant les conversation et je gène les gens.
Bref c'est difficile de tenir, et le soir en rentrant (ah oui, a l'aide de la promesse d'embauche j'ai pû trouver un appart, mais vétuste avec fuites et puanteurs etc...) j'ai besoin de 4h environ pour faire le deuil de la journée avant de passer à autre chose. Au fil des jours il y a accumulation et je ne savais pas si je pourrais tenir.

Finalement je me suis rendu compte qu'il n'y aura pas d'examen à la fin de la formation et que tout ce qui les intéresse c'est de toucher la tune de la part de pole emploi. Alors j'arrête de travailler, je me fixe comme objectif, juste de partir le matin et de revenir le soir, là bas je navigue sur internet et j'écoute pas trop les cours, j'arrive à tenir comme ca.
Entre temps j'ai eu une entretiens avec ma SSII pour être embauché dans une entreprise. Après le jour de l'entretien, j'ai eu UNE SEMAINE, absolument affreuses, cauchemards, pensées stressante incessante, très difficile à tenir jusqu'à ce que ca s'estompe.

Le temps passe je finis la formation. La SSII qui m'emploi montre son vrai visage et n’honore pas la promesse d'embauche faite à un de mes collègues, ils ont aussi magouillé certains papier pour se tenir prêt à rompre ma période d'essais sur motif illégal.

Je commence le travail et rebelote, UNE SEMAINE absolument affreuse. Au travail on prend mal le fait que je vienne et parte à l'heure. Dans notre domaine on est sensé travailler environ 38-40h pour du 35h sous payé par rapport à un vrai 35h alors que les collègues ont tous des contrats 38-40h bien payés avec RTT.
Bref le temps passe je tiens trois semaines au travail et je finis le soir en PLS sur mon lit en pleurant et en priant pour tomber malade le lendemain pour que je puisse me faire arrêter. Les crises d'angoisses se multiplient, j'ai des moments d'absence au travail où je n'arrive pas à réfléchir, les collègues commencent à s’apercevoir que je ne suis pas une fusée et que je ne réfléchis pas vite (apnée du sommeil + dépression?).
Finalement je dérappe j'enchaîne les arrêt de travail.
Puis finalement j'ai un problème dentaire qui s'étale sur 3 RDV (donc 3 congés posés) puis au dernier RDV on m'envoit vers un stomatologue et ces problèmes dentaire vont nécessiter plus de 5 RDV en tout + opération. Ce même jour j'avais commencer à consulter un psy plus proche de chez moi, elle m'a orienté vers un cardiologue + prise de sang. Bref tout dérape, j'accumule les congés au point de poser des congés sans solde (en gros je tombe en 4/5eme officieux).
Je finis par être contacté par ceux qui me paient qui me prennent pour un glangeur, font pression sur moi pour que je passe RQTH car plein d'arrêt de travail.
j'essais d'en parler à mon généraliste qui me dit qu'il faut absolument que je contacte le médecin du travail.
Je me retrouve chez le médecin du travail qui n'a absolument rien à faire de mon cas. Donc je n'ai pas le droit de faire de demande RQTH car il faudrait que ce soit une invalidité permanente + échec des médicaments (je refuse d'en prendre). Quand je leur ai dit que mon employeur m'a dit que si ca durait un an j'avais le droit au RQTH, elle m'a dit "oui sûrement que quand ils ont vu vos arrêt de travail ils se sont imaginé que vous aviez un problème de santé".... J'étais sous le choc.... J'ai essayé de lui dire que ca fait un an que j'ai des problème mais c'était pas son boulot elle veut rien savoir, elle m'a catalogué "burnout en cours" à cause de surdose de travail alors que mon plus gros problème c'est que je n'arrive pas à encaisser les choc. Au début je me cachais aux toilettes au travail, c'est le seul moment où il n'y a personne qui me voit et où je me sens moi-même et détendu. Des petites réflexion ou des échecs me font me crisper et j'ai de plus en plus de fois où j'ai des larmes au travail. Bref dérapage.
Donc le médecin du travail me note comme apte "sinon je passerais pas la période d'essais" et me laisse me débrouiller par moi même avec mon responsable pour négocier une baisse de la charge de travail, alors que mon gros problème c'est pas le travail, c'est moi !
je retourne voir ma psy, qui n'écoute rien à ce que je dis. Et là c'est vraiment un sketch !
En gros au premier RDV elle m'avait posé des questions en remplissant un questionnaire sur son ordinateur :
-est ce que vous avez récemment perdu de l'intérêt pour vos activité?
j'ai pas d'activité, je rentre juste le temps de regarder un film et manger et je dors pour me lever tôt le lendemain.
Donc elle coche (pas de perte d'intérêt).

-est ce que vous avez récemment perdu l'appétit?
j'ai pris 20 kilos en 2 mois depuis que j'ai commencé à travailler, je mange sans attendre l'appétit alors je sais pas.
elle coche pas de perte d'appetit.

Et en gros avec tout ce que je lui ai dit, crise d'angoisse, attaque de paniques, pleurs, besoin d'isolement, cerveau qui gèle, elle m'a dit hier, "le stress se guérit assez bien, vous n'avez aucun symptome de dépression".
Une blague !!! elle croit rien de ce que je lui dis ! elle note que ce qu'elle veut c'est normal que si elle balance tout à la poubelle il reste rien ! mon généraliste m'a diagnostiqué burnout, le médecin du travail m'a diagnostiqué le burnout !

je ne retournerais pas la voir, depuis hier, j'ai passé plus de 24h à ruminé (en essayant de digérer sinon ca reste en moi). J'ai décidé d'écrire une lettre un peu incendiaire en mettant tout sur table que je déposerais à son cabinet mais je change de psy !

Personnellement en ce moment à cause de ces freeze de réflexion j'arrive pas à répondre aux questions quand je suis chez un médecin, je perds le fil de ma pensée et oublis ce que je voulais dire quand je suis interrompu et je me retrouve sans arrêt expédié des cabinets sans avoir pu dire ce que j'avais à dire. Ca m'arrive chez l'anesthésiste, chez le psy etc... Chez le médecin du travail elle a fait semblant de faire sonner son téléphone elle a répondu et à dit "oui je suis avec quelqu'un il est...." et m'a fixé et comme je la regardais pas à répété "je suis avec quelqu'un... il est... ca dur un peu"... mais j'ai pris sur moi car j'avais personne autour de moi pour m'orienter...
J'ai l'impression d'être trisomique, incompris, et comme j'ai besoin de faire répéter ce qu'on me dit pour le retenir ca énerve les gens. Alors que dire au travail.

Là je suis en mode, je crois qu'après mes congés annuels je ne retournerais pas au travail. Là bas ils ne savent pas ce qui se passent, il y a que des galère. Ca fait 2 semaine que je ne suis pas retourné au travail (et je suis en période d'essais). j'ai eu simultanément, problèmes sur 4 dents, nécessité d'une opération d'une dent, grosse gastro qui rend l'opération dangereuse et nécessite de la repousser ainsi que burnout.

et je ne veux pas prendre de médicaments, je trouve ca irresponsable de la part des psy de donner des médicaments sans thérapie derrière. Je veux pas en prendre à vie (mes problèmes de stress et de sensations que chaque journée était une tempête d'émotion et que j'étais une petite bouée perdu dans la tempête était déjà présente quand j'étais au lycée, j'ai 30 ans maintenant). Je préfère continuer à avancé comme j'avais commencé, sans médoc je commençais à me sentir mieux.
Mais je sens que ma psy veut me pousser jusqu'au point de rupture pour me croire et me prescrire des arrêt, mais à ce moment là il sera tard et elle me fera pression pour que je prenne des médocs.

Bref je change de psy et je sais même pas ce que j'espère, je me sens isolé et incompris, j'ai l'impression d'être un assisté qui ne peut pas se défendre tout seul. Je ressens le besoin d'apprendre à vivre en faisant des petits pas, mais... je suis perdu au milieu d'un monde où chacun pour sois et chacun tente de profiter de moi (le propriétaire de l'appart, l'employeur, la société chez qui je travail, le médecin du travail qui veut juste tamponner quelquechose pas me faire de consultation, le psy qui veut juste terminer sa journée et s'en allée, le généraliste qui trouve qu'il me voit trop souvent...)

tout n'est pas tout noir non plus, je commence à aller mieux en ne retournant pas au travail, mais comme j'ai attendu tard, c'est encore un peu délicat à vivre. En gros lundi j'étais sensé travailler, j'ai voulu me coucher tôt et crise de panique, et chaque crise de panique c'est comme un coup dans le ventre, je sais que si elles se multiplient encore je ne pourrais pas me relever. Je pense que je réagis vraiment juste à temps car je commençais à dérapper de plus en plus fréquemment et ca prenait de plus en plus d'ampleur.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: burnout et dépression

Message par Dubreuil »

***Tout d'abord, en effet, ne retournez pas " au travail", pour le moment. En vous lisant il est évident que cela aggrave votre stress.
Le burnout n'est pas un état dépressif. Pour tester il suffit de voir si une fois loin de votre travail vous allez VRAIMENT mieux physiquement et psychologiquement. Si c'est le cas c'est un burnout, car enlever la raison de l'angoisse enlève très vite les symptômes, et la personne " se calme ". Surtout si elle prend la décision de ne plus retourner dans son lieu de travail.
Quand vous êtes dépressif le mal-être continue sans modifications positives après deux semaines.
*** Ensuite, ce n'est pas parce que vous allez voir un psychiatre qui vous prescrit un traitement que vous êtes obligé de prendre ce traitement. Vous pouvez " bénéficier " des arrêts de travail qu'il vous prescrit sans prendre votre traitement. Surtout si vous refusez effectivement d'être " drogué " sans respect.
( je vous envoie un message privé à ce sujet )
*** En effet, ce n'est pas un psychiatre qui vous écoutera et vous aidera à aller mieux psychologiquement ( lisez ce sujet sur " Urgent, c'est le tournant de ma vie " ) C'est un médecin qui n'est pas formé à la psychopathologie clinique, simplement pour donner des traitements adaptés à " des listes " de symptômes.
*** Vous avez besoin d'un psychiatre pour justifier vos arrêts de travail afin que la Médecine du travail vous déclare INAPTE au travail. Mais vous avez également besoin d'une psychothérapie analytique avec UN PSYCHOLOGUE CLINICIEN " qui lui vous écoutera et vous accompagnera dans votre désir de mieux être.
*** Enfin, ce que vous décrivez comme symptomes physiques a-t-il été " vérifié " pour un simple épuisement nerveux ? Par exemple, la difficulté à tenir son regard en face du regard de l'autre n'est pas un trouble visuel, mais un des troubles de la SPASMOPHLIE, ( manque de magnésium cérébral ) ou encore un trouble de la THYROIDIE. ( hyperthyroïdie )
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: burnout et dépression

Message par Dubreuil »

Je vous ai envoyé un message privé personnalisé. Dites-moi si vous l'avez reçu. Merci.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
ADSL
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Re: burnout et dépression

Message par ADSL »

Je vous remercie je vais lire tout ca.

J'ai bien reçu votre message privé.

Niveau symptôme, c'est mon premier psychiatre qui m'avait confirmé le lien entre vertiges, maux de tête, nausées, bloquages et burnout.

Niveau bloquage c'est plus compliqué pourtant car l'apnée du sommeil induit les même symptôme et selon un médecin du sommeil, l'apnée du sommeil fragilise face au burnout et à la dépression et peut en être la cause.

Au niveau des yeux et du magnésium j'en sais rien, je sais que mes prise de sang récente montrent aucun problème de thyroide. J'en parlerais avec un médecin.
ADSL
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Inscription : 22 déc. 2018, 23:07

Re: burnout et dépression

Message par ADSL »

Lorsqu'on se sent dépressif à quel moment on peut appeller ca une dépression?
il faut que ce soit tout le temps, ou si on ressent la dépression de manière régulière sur un intervalle assez long on est déprimé?
Ca m'arrive fréquemment pour des petites choses, mais les sensations de déprime ne durent pas trop longtemps (quelques minutes et je me reprends) en revanche, ca m'arrive toutes les semaines.
Je viens de voir une vidéo sur les négociations. Et la personne qui parle penche pour le fait qu'il ne faille jamais chercher le compromis mais ses intérêt à 100% et il a cité des exemples de personnes qu'il à embobiné . Et ca m'a rappellé à quel point le monde du travail est pourri et qu'ils abusent tous, employeurs, clients etc...
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