Mon fils est dyslexique

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VIRGINIE1970
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Mon fils est dyslexique

Message par VIRGINIE1970 »

Je suis une maman très inquiète, voilà notre fils de douze ans et demi au collège en classe de cinquième est en souffrance, il n'en peut plus du collège "du cursus scolaire", avant petit résumé : mon fils est dyslexique dysorthographique diagnostiqué un peu tard en fin de ce1, il a un niveau d'environ quinze ans à l'oral et en compréhension, mais en écriture et lecture un niveau fin de ce2 début cm1. La scolarité actuelle est difficile à suivre. Nous avons mis en place une fois par semaine l'orthophoniste "ça se passe très bien", des logiciels sur l'ordinateur "dictaphone, etc." et moi sa maman qui est la chance de ne pas travailler et donc de pouvoir l'aider pour ses devoirs, un PAI au collège a été mis en place mais malheureusement fin décembre même pas la moitié de ses professeurs n'étaient au courant, j'ai dû écrire un mot dans le carnet de liaison sur deux pages en demandant qu'il soit lu et signé par chacun de ses professeurs, mais certains jouent le jeu d'autres pas.
Mon fils passe en moyenne chaque soir environ deux heures trente à trois heures pour faire ses devoirs, sans avoir le lendemain des résultats à la hauteur de ses efforts, il inverse souvent les réponses (parfois même bonnes), se trompe d'exercices à faire on lui dit ou écrit qu'il n'a pas travaillé, qu'il n'est pas sérieux malgré tous ses efforts, on lui achète les livres à lire avec le CD audio en même temps; il n'a pas le temps de tout copier en cours ou ce qu'il recopit est parfois inversé ou il manque des mots, voir des bouts de phrases; pour les contrôles c'est pareil à l'écrit il perd ses moyens et inverse ou oubli ce qu'il a appris malgré ses efforts. C'est un enfant qui vit mal tout ça car il est perfectionniste et n'aime pas les échecs.
Jusqu'à la fin du deuxième trimestre en 6ème l'année dernière il se maintenait comme il pouvait, mais depuis le troisième trimestre l'année dernière ça se dégrade, il a perdu pied et complètement lâché prise, ses professeurs disent que c'est catastrophique et qu'ils sont inquiets (pas tant pour les notes et le comportement) mais qu'ils ont l'impression qu'il n'est pas là du tout, physiquement oui c'est tout.
Il y a notre fils quand il y a collège et il y a notre fils quand il n'y a pas collège ça n'est pas du tout la même personne. Comme il dit dans sa vie tout est bien, il est heureux de sa vie, il a une famille qui l'aime et qu'il aime, des copains, il fait les sports qu'il aime, il habite dans une maison avec grand jardin, dans un environnement agréable, il ne manque de rien... mais dès qu'il va au collège ou qu'on parle de scolarité alors là, il s'assombrit, s'énerve, parfois même devient agressif, on a même l'impression comme de l'amertume envers le collège, il a énormément perdu confiance en lui,il a souvent des grosses migraines, le ventre qui lui fait mal, j'ai dû aller le chercher plusieurs fois cette année au collège pour un enfant qui n'était quasiment jamais malade, il a même des maladies types angine, grippe, parotidite ou gastro qu'il n'avait pas auparavant un bilan sanguin a été fait rien à signaler.
Et ce lundi soir après les cours (reprise du collège après quinze jours de vacances) nous avions rendez-vous chez le médecin avec mon fils, dans la salle d'attente je lui ai demandé comment c'était passé sa journée de reprise et il a commencé à s'énerver en me disant comme d'hab' je n'en peux plus et j'ai eu un mot parce que que j'ai voulu finir de copier tous mes devoirs et qu'à cause de ça je suis arrivé en retard en histoire-géo "il l'a expliqué à sa prof, elle lui a répondu je veux pas le savoir" il m'a dit de toute façon si je n'avais pas eu le mot pour retard ça aurait été parce que j'aurais mal fait mes devoirs car il m'aurait manqué les devoirs à faire que je n'aurais pas écrits". Je lui ai dit si tu veux on peut en parler, et en parlant il a prit son portable a joué avec,j'ai voulu lui prendre des mains, il me l'a arraché, puis m'a bousculé et est parti de la salle d'attente en courant, je l'appelais il ne me répondait pas et continuait, obligé de lui courir après, il est enfin revenu dans la salle d'attente avec moi en pleurs et très tendu, je lui ai dit qu'il fallait qu'on parle et il m'a dit j'en ai tellement marre du collège que si papa et toi n'étiez pas là je n'aurais pas envie d'être là; après nous avons vu le médecin on lui a expliqué et il lui a demandé "tu dis que tu ne le fais pas pour tes parents, mais pour toi (tu t'aimes, tu es un gentil garçon) mon fils a répondu pour moi je m'enfiche, c'est juste pour mes parents je ne veux pas qu'ils aillent mal et qu'ils soient tristes... Bien sûr nous avons pris un grand coup et sommes tristes et avons peur... mon fils dit s'il n'y avait pas le collège (où il dit avoir la pression, qu'on s'acharne sur lui) tout serait génial...mais le collège je n'en peux plus du tout.... voilà, pourquoi nous sommes des parents très inquiets surtout que notre fils en dehors des périodes scolaires est heureux, s'amuse, est sociable, câlin. Merci pour votre aide.
Night
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Re: Mon fils est dyslexique

Message par Night »

Je ne comprends pas... Ses profs se moquent complètement de ses problèmes de dyslexie-dysorthographie ?
Pourtant vous leur avez écris un mot qu'ils ont apparemment "lu et approuvé".
Dans ce cas je pense que le problème vient essentiellement de ses professeurs qui doivent lui mettre une pression permanente EN PLUS de ses problèmes de dyslexie-dysorthographie.
Dans ce cas son mal-être est tout à fait compréhensible.
A-t-il beaucoup d'amis ? Des gens autres que vous à qui parler ?
VIRGINIE1970
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Re: Mon fils est dyslexique

Message par VIRGINIE1970 »

Merci de m'avoir lu et répondu "Night". Oui mon fils a des amis, et il parle avec une psychologue mais jamais il ne lui avait dit qu'il ne voulait plus exister (que c'est dur d'écrire ces mots là sachant qu'ils viennent de votre propre enfant), pour ce qui est du collège c'est vrai que ça n'est pas facile, pourtant à chaque rentrée scolaire je prends rdv avec son professeur principal pour les mettre au courant des problèmes de notre fils. De notre côté on s'occupe de lui avec la mise en place de différents logiciels pour l'aider, on ne lui demande pas d'être le premier de la classe ni des notes qu'il aura beaucoup de mal à obtenir. Mais, on ne peut pas faire tout seul, il faut que tout le monde y met du sien. Par exemple, cette année l'orthophoniste et la psychologue ne comprennent pas qu'ils aient mis notre fils dans la meilleure classe de 5ème avec des élèves qui ne demandent qu'à être en avance sur le programme, du coup notre fils n'arrive pas à suivre le rythme de plus c'est un collège réputé élitiste qui met une pression sur les élèves pour garder la place de meilleur, beaucoup de devoir (ces dernières vacances quatre contrôles pour les deux jours de la rentrée sans compter les autres devoirs et un contôle surprise en plus, donc pas de vrais vacances reposantes), nous avons eu un énième rdv quinze jours avant les vacances où l'on nous a proposé un plan (pendant deux mois l'enfant s'engage à écrire tous les cours et écouter, nous à la maison de ne lui faire qu'une heure de devoir par jour (que les devoirs soient finis ou pas) et les professeurs s'engagent à ne pas lui mettre la pression si tous les devoirs ne sont pas finis, on a eu cet entretien le vendredi midi on devait avoir le document mettant en place ce plan en nous disant que dans le courant de la semaine suivante nous aurions le document à lire et signer ainsi que notre fils et ensuite tous ses professeurs, ça fait un mois et nous n'avons toujours rien et bien sûr notre fils reste dans le même système, les profs reprochent à notre fils son manque de motivation et d'entrain; mais ça n'est pas ça c'est que notre fils déprime et n'en peut plus (quand un adulte ne va plu bien ou déprime au travail, il est arrêté on le soigne, il est suivit et on essaie de comprendre ce qu'il a alors pourquoi pas pour un enfant), un enfant qui ne travaille pas bien à l'école ou qui ne suit pas ou plus n'est pas forcément paresseux ou autre; surtout que notre fils est très volontaire, sociable, souriant, courageux en dehors du collège.
choupette3501
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Re: Mon fils est dyslexique

Message par choupette3501 »

ce qui se passe dans ce collège est inadmissible! Un pai doit être diffusé et respecté.Votre fils a droit à un tiers temps et ça doit être notifié. Chaque professeur doit recevoir des consignes strictes et les appliquer. Vous pouvez prendre un rdv avec le principal, le cpe et le médecin scolaire, de façons urgentes et faire part à ces messieurs dames l'endroit exact auquel tout ça est en train d'emmener votre fils.
Il est indispensable qu'il reçoive une aide bien supérieure à ce qui est le cas pour l'instant.Il y a moyen d'aider votre fils de façon réelle. Appliquer les tiers temps dans toutes les attentes en classe et en devois, limiter le nombre d'exercices, présenter le devoir d'un manière qu'il ne le mettra pas en échec sous le processus de copies préécrites et à trous.Battez vous pour votre fils contre le fonctionnement visiblement inconséquent de ce collège qui ne tient aucun compte de ses difficultés.Et rapidement.Ou changez le de collège si les choses ne s'améliorent pas, la classe élitiste pour votre fils est une mort à petit feu.
Bon courgae
"Pardonner ce n’est pas oublier. C’est accepter de vivre en paix avec l’offense. Difficile quand la blessure a traversé tout l’être jusqu’à marquer le corps comme un tatouage de mort. ..Pour pardonner, il faut se souvenir..."
VIRGINIE1970
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Re: Mon fils est dyslexique

Message par VIRGINIE1970 »

Merci "choupette3501", je suis entièrement d'accord avec vous, et pourtant je m'investis beaucoup pour que ça bouge mais certains profs jouent le jeu d'autres pas du tout. Dans ma réponse à "night" je parlais du PPRE qui aurait dû être mis en place depuis plus de trois semaines (PPRE proposé par l'adjointe principale et qu'elle devait mettre en place, à savoir qu'Alexis s'engage à prendre les cours et les devoirs correctement "pfff compte tenu de sa vitesse d'écriture et de lecture" et s'il,n'a pas pu tout copier demander une copie ou faire une photocopie du cahier d'un autre élève après les cours "très pratique la dernière solution!!! que moi je m'engage à ne lui faire qu'une heure de devoir tous les jours et pas plus (devoirs finis ou pas) et les professeurs s'engagent à ne pas lui mettre de mot dans le carnet pour travail "non fait, non fini, ou inversement de réponses mais bonnes au final" et s'assurer qu'il a bien compris le cours ou l'exercice et lui faire plus de contrôles à l'oral sous forme de trous( ce qui n'ai jamais fait, il a les mêmes contrôles que toute sa classe et en histoire-géo les contrôles sont faits sous formes de récits autant dire que pour un dyslexique - dysorthographique c'est quasi impossible.
J'ai appelé jeudi dernier la responsable adjointe pour lui dire que je n'avais toujours pas reçu le PPRE à signer par tous et le mettre en route, sachant que notre fils et moi-même l'avons déjà commencé, elle m'a dit textuellement et je n'en rajoute pas ce sont ses mots "ça mettait complètement sorti de la tête, heureusement que vous m'avez appelé pour me le rappeler car j'aurai oublié" j'étais ébahie au téléphone, on a eu une réunion avec Alexis, deux professeurs (qui eux s'inquiètent pour Alexis), la responsable adjointe, son papa et moi-même pendant environ une heure pour mettre en place sérieusement le PAI et le PPRE notés sur documents et ça lui était complètement sorti de la tête... j'hallucine où va-t-on! Résultats les profs n'étant pas au courant qu'Alexis n'aurait pas toujours fini ses devoirs ou parfois pas fait il a eu encore des mots du genre (pas sérieux, ne fais pas son travail, etc....).
Il aura fallu que notre fils n'en puisse plus au point d'avoir des idées suicidaires et de voir la pédopsychiatre qui va bien sûre faire intervenir une personne qui va nous rencontrer en urgence dès demain puis après se déplacera au collège pour voir la principale adjointe, et ses professeurs pour qu'enfin ça bouge, parce que là ça n'est pas une maman surprotectrice ou qui en fait trop pour que ça bouge pour son fils qui va mal mais c'est un centre médicopsychologique qui va s'en occuper et donc faire bouger les choses... On a bien pensé à le changer de collège mais notre fils le voit comme une punition "déjà j'ai du mal, je n'y arrive pas toujours et en plus on veut me mettre ailleurs je vais encore me sentir encore plus à part des autres et quitter tous mes copains".
Alexis est très bon en géométrie et se débrouille bien en maths, à l'oral il est en avance sur son âge, et à la maison fait beaucoup d'origami juste à l'oeil en l'ayant vu qu'une seule fois, il fait des dessins parfois des formes géométriques à main lever sans règle ou équerre et on a du mal à distinguer celui fait avec règle et équerre de celui fait à main lever, il fabrique des maquettes de maisons (il aimerait être architecte c'est son rêve mais dit qu'il est nul, ne sait rien faire, n'arrive jamais à rien ; sachant qu'on n'a jamais tenu ce genre de propos envers lui, il a complètement perdu confiance en lui, c'est pourtant un gentil garçon toujours prêt à rendre service, sociable, généreux mais à la maison plus au collège et il est plus triste ces derniers temps...).
D'ailleurs il y a quelques semaines en français il avait fini l'exercice et en attendant que les autres élèves finissent l'exercice il a fait de l'origami il a eu à nouveau un mot disant s'amuse en cours et quand il a voulu dire qu'il faisait ça en attendant les autres on lui a répondu je veux pas le savoir (mais Alexis en cm² avait convenu avec sa maîtresse que chaque fois qu'il aurait fini un exercice et qu'il resterait d'autres élèves qui n'avaient pas fini il pourrait faire de l'origami (c'est de la géométrie) Alexis a voulu faire pareil mais on ne lui a pas laissé le soin de s'expliquer. Voilà je me sens impuissante et frustrée face à la géante "Éducation nationale"....
choupette3501
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Re: Mon fils est dyslexique

Message par choupette3501 »

Il y a hélas à l'éducation nationale autant de profs passionnés par leur métier que de gens qui n'ont rien à y faire... Il est vrai qu'un élève comme votre fils nécessite un travail supplémentaire que les profs n'ont pas toujours le temps ou l'envie de faire.Le temps manque aux passionnés et l'envie aux autres...Les PAI et PPRE peuvent parfois être nombreux aussi.Votre principale adjointe semble être une petite nouvelle dans sa fonction et qui plus est du genre écervelée.Ou alors elle brille simplement par son incompétence , ce qui se traduit généralement par une absence d'organisation et de diffusion des informations concernant les élèves.Bizarre, on dirait celle de mon collège, une petite nouvellement nommée, stagiaire mais déjà prétentieuse , qui n'a jamais travaillé dans un collège en tant que prof et n'en cerne aucune des difficultés...
Vous êtes dans quel coin?
A moi, votre fils me semble présenter les caractéristiques d'un enfant intellectuellement précoce.Ce qui pourrait expliquer toute l'ambiguité entre son avance intellectuelle et ce problème de dyslexie dysorthographie, ainsi que son sentiment d'échec et ses envies suicidaires. Je pense qu'il serait judicieux de le faire tester auprès d'un psychologue compétent, c'est à dire un psychologue privé habitué à faire passer les tests de Q.I., afin d'éviter toute erreur. Les enfants intellectuellement précoces sont déjà en difficulté dans le système scolaire à la base, mais quand ils cumulent une dyslexie dysorthographie aussi importantes, c'est du domaine de l'impossible à gérer. Le fils d'une amie était dans ce cas, je l'ai vu de nombreuses fois enjamber la fenêtre et dire à sa maman " si tu m'obliges à faire mes devoirs, je saute"... et ce n'était pas du caprice.La difficulté est immense.
Vérifiez son QI, si je ne me trompe pas dans ce que j'y vois, votre fils pourra commencer à aller mieux, connaître ses différences pour mieux les accepter et les vivre.Ses avantages et ses inconvénients, et surtout ne pas poser ses rêves.J'ai un élève dans le cas de votre fils.En fin de cm2, les instits l'ont jugé tellement en difficulté qu'ils ont demandé une intégration en segpa, refusée fort heureusement par la famille. Il est devenu en quatrième un élève brillant, qui a déjà absorbé seul le programme de maths jusqu'à la terminale et qui reçoit les félicitations...Il s'est révélé être un enfant précoce.
Ne vous sentez pas impuissante. Vous allez faire intervenir un tiers compétent, ce qui va déjà changer un peu les choses,et surtout ne vous gênez pas pour prendre contact avec l'inspection académique et signaler la difficulté dans laquelle on met sciemment votre fils qui est en danger.Et le mot n'est pas trop fort.On pourra vous proposer des solutions, il existe des commissions d'aide à la scolarité, le collège n'a pas tous les pouvoirs, loin de là et fort heureusement.En attendant, vous êtes en droit d'estimer que votre fils est en danger et de stopper sa scolarisation, au moins temporairement.Ce qui se passe en classe est en train de le désociabiliser auprès des autres élèves et rien dans tout ça ne peut être bon pour l'estime qu'il a de lui-même.
J'ai eu aussi quelques problèmes avec la scolarité de mes 3 enfants précoces, et après de nombreuses atrocités, j'ai choisi de les déscolariser.C'est à ce prix là à l'époque que j'ai obtenu une aide efficace et sans limite de l'inspection académique.Ils ont pu réintégrer l'école assez rapidement avec des mesures adaptées.
Allez, courage, ne perdez pas pied, c'est juste une mauvaise passe.Il faut protéger votre fils de ces adultes parfois stupides et/ou incompétents et une fois sa protection mise en place, prendre le temps de réfléchir et d'agir.A mon sens, même s'il manque un mois d'école, ça ne se verra pas.Mais vous allez tenir bon et trouver les solutions, les mamans sont solides dans ces cas là ;)
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poww
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Re: Mon fils est dyslexique

Message par poww »

Bonjour,

étant en école d'architecture, ce récit m'a beaucoup touché. Malgré sa dyslexie, devenir architecte est possible (il faut malgré tout savoir utiliser le français mais je pense qu'être suivi par des personnes compétentes l'aideront dans ce chemin).
Si il aime l'architecture, pourquoi ne pas demander à un architecte du coin de le prendre 1 ou 2 jours pour effectuer un stage ? Cela pourrai lui remonter le moral. A voir avec le collège pour faire une convention. Ou visiter des bâtiments connus, ou des musées.

A mon humble avis, l'administration de ce collège est mauvaise. Ils ont une obligation envers votre fils, surtout si il fait les efforts nécessaire pour pallier à ses difficultés. Mais qu'en retour ce sont les adultes qui ne respectent pas les règles (hormis quelques professeurs et vous si j'ai bien compris). Je trouve cela inadmissible car ça donne le plus mauvais exemple à votre fils. Contacter l'académie est une possibilité, surtout dans ce cas là.

Je ne sais pas si je vous aurai aidé, mais je vous souhaite bon courage dans vos démarches.

Poww
VIRGINIE1970
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Re: Mon fils est dyslexique

Message par VIRGINIE1970 »

Merci pour tous vos messages. Ca fait un peu longtemps que je ne suis pas revenue sur le site. Beaucoup de choses à faire et des soucis pour notre fils. Nous avons été reçu en urgence par un CMPP avec la pédopsychiatre et une assistance qui se déplace directement dans les collèges. Elle s'est déplacée sur rendez-vous (et surprise! l'adjointe du directeur (qui bien sûr connaît tout le dossier d'Alexis et est au centre du problème) n'était pas là! Résultat, c'est le directeur qui l'a reçu et qui n'était visiblement pas au courant (qu'un de ses élèves de 5ème avait des idées suicidaires et des soucis scolaires, au contraire il dit " avec cette élève je n'ai pas de soucis de comportement ou autres...". L'assistante a dû rappeler pour avoir la principale adjointe et les avis des professeurs (qui apparemment pour la plupart n'étaient pas au courant de tout ça (dyslexie-dysorthographie, son mal-être, ses idées suicidaires encore moins du PAI ou du PPRE)... Elle a parlé de tous les problèmes de notre fils et qu'il fallait prendre au sérieux ses idées suicidaires et son mal-être et mettre très rapidement le PAI en place... Tout ça, avant les vacances de printemps donc à mettre en place au retour... Pendant les vacances nous n'avons pas parlé de collège, il nous a demandé d'aller en colonie spécialisée "motocross" son rêve (avant nous avons vu avec la pédopsychiatre ce qu'elle en pensait "elle en a parlé avec lui" et nous a dit que c'était une très bonne idée et que ça allait lui aérer l'esprit, une passion tous les jours pendant huit jours loin du collège et du suivi psychologique, un moment rien qu'à lui sans la peur d'être jugé ou remis en question. Mais trois jours avant la reprise du collège, les angoisses remontaient, il se refermait, devenait plus agressif, reparlait du collège (je vais devoir y retourner, je ne supporte plus, etc.). Il y est allé, quelques profs ont changé ce qu'il y avait à changer (peu) d'autres non, les mots tels n'a pas fait son travail (hors qu'il était bien convenu dans le PPRE que c'était une heure par jour et pas plus devoirs "terminés ou pas") et que de ce fait parfois les devoirs ne seraient pas faits ou finis... Il dit qu'il n'en peut plus d'aller au collège, car il faut qu'il écoute, travail, ne bouge pas, se contienne... mais que là tout ça il ne peut plus... il continue à avoir des mots pour des choses du genre "a fait tomber ses pelures de taille crayon sur le sol et a fait exprès d'oublier de les ramasser à la fin du cours"... c'est levé brusquement de sa chaise "quand une personne est rentrée dans la classe" ce qui a claqué un peu le bureau contre le mur... et cela quasi 3 à 4 fois la semaine (mon fils dit que c'est pire qu'avant qu'il a l'impression qu'on s'acharne contre lui)... Je ne vois pas d'interro à trous, pas de photocopies des cours, des mots pour travail non fait ou pas fini qui continuent, etc. Résultat mercredi dernier, il est rentré en pleurs et complètement énervé; il s'est tapé le flan de la main dans une porte se faisant mal, en criant et en pleurant qu'il n'en pouvait plus qu'il voulait tout péter et qu'il ne voulait plus prendre en considération les sentiments des autres et qu'il avait envie de se mettre des coups de couteau dans le ventre et ne plus être là (que le collège lui pourrissait la vie, que pourquoi vivre puisque de toute façon comme il est nul au collège, qu'il n'y arrivera pas et qu'il n'y arrive plus, il aura des mauvaises notes donc un mauvais métier voir pas de métier du tout et que du coup sa vie aussi sera pourrie et que le collège lui aura pourri toute sa vie et que donc ça sert à rien de continuer)... J'ai pris sur moi pour ne pas pleurer (mon état psychologique se fragilise, mais je reste (on) forte pour notre fils qui a besoin de nous...Il a vu la pédopsychiatre le jour même, nous ne l'avons pas mis au collège le vendredi du pont (17 MAI) pour qu'il se repose surtout psychologiquement, et la pédopsychiatre l'appelle tous les deux jours pour savoir comment il va et s'il se sent capable de retourner au collège le lendemain... Voilà, où on en est! Malgré tous ses rendez-vous, entretiens, appels, EFFORTS... Notre fils nous a même demandé (combien coûtait l'hôpital? on lui a demandé pourquoi? il a répondu je préfère encore être enfermé en hôpital que d'aller au collège! Je ne sais plus !!! Doit-on le déscolariser quelque temps, le faire hospitaliser, continuer de le faire aller au collège au jour le jour jusqu'à la fin de l'année scolaire comme c'est le cas pour l'instant, merci de votre aide!
choupette3501
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Re: Mon fils est dyslexique

Message par choupette3501 »

Il faut arrêter de le mettre en danger!Je ne comprends pas le positionnement de la pédopsychiatre!A quoi sert donc de l'appeler tous les soirs pour savoir s'il s'est finalement suicidé ou pas??????????? Le collège ne respecte pas ses besoins fondamentaux et il est en train de sombrer.Quand on a la grippe, on ne va pas à l'école, pourquoi irait on quand elle nous rend suicidaire???Avez vous testé un psychologue???
Il existe en théorie des commissions d'aide à la scolarité qui peuvent être mises en place pour réfléchir à d'autres solutions.Elles réunissent le médecin scolaire, l'enfant, les parents, un inspecteur ou adjoint, un psychologue scolaire, au minimum.Donc médecin traitant pour certificat médical d'arrêt scolaire, la pédopsy peut aussi le faire..................et prise de contact avec l'inspection académique, demande de rdv pour expliquer tout ça.Un PPRE doit être respecté, surtout que quand le PPRE existe c'est qu'il met bien souvent en jeu la vie de l'enfant, que la douleur soit morale ou physique.
Sa vie ne va pas se remettre en question pour quelques semaines ou mois d'absence, mais visiblement oui s'il continue à aller au collège.De toutes façons, l'année est finie, il reste quelques semaines de notes tout au plus, son absence ne modifiera pas la décision le concernant en fin d'année.
Sortez le de cette horreur qu'on lui impose, il y a d'autres solutions, et la meilleure sera celle qui lui convient.Il a fourni suffisamment d'efforts de son côté.Aux adultes de prendre le relais pour lui.
Bon courage
"Pardonner ce n’est pas oublier. C’est accepter de vivre en paix avec l’offense. Difficile quand la blessure a traversé tout l’être jusqu’à marquer le corps comme un tatouage de mort. ..Pour pardonner, il faut se souvenir..."
VIRGINIE1970
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Re: Mon fils est dyslexique

Message par VIRGINIE1970 »

Tout d'abord merci pour vos messages de réconfort et d'aide pour trouver une solution.
Depuis mon dernier message beaucoup de choses se sont passées. Tout d'abord notre fils a passé une journée à l'adapt pour faire différents tests et parler à un psychologue (ils l'ont pris en urgence compte tenu de son état émotionnel) tous d'une gentillesse et d'une compréhension incroyables; ces tests on révélé ou confirmés une dyslexie dysorthographie sévère (en quelques mots il ne peut regarder au tableau ce qu'écrit le prof, l'écouter et recopier en même temps sur son cahier "un peu comme si on nous demandait de lire du chinois écouter la personne, l'écrire sur le cahier et bien sûr le comprendre".En lecture-écriture il écrit beaucoup moins vite, tout à fait normal avec une dyslexie dysorthographie. Il a un niveau ce2 pour une entrée en quatrième. Par contre, à l'oral, logique, compréhension et géométrie il est bien au-dessus de son âge. Mi-juillet, il a eu un autre rendez-vous d'une heure trente pour d'autres tests de troubles de l'attention et de l'apprentissage? tous se recoupent pour la même conclusion, notre fils est un enfant très intelligent qui a juste besoin d'adaptation et de valorisation. À cela s'ajoute un grand manque de confiance et d'estime en lui dû au nombre de fois où les profs lui on dit qu'il était jeanfoutiste, qu'il ne travaillait pas, pas sérieux et j'en passe. Nous l'avons pas mis en cours les quinze derniers jours pour son bien. Début juillet nous avons eu une réunion de plus d'une heure au collège réunissant son orthophoniste, sa pedopsy, la psychologue, professeur principal, infirmière scolaire, l'adjointe du directeur et principale des quatrièmes et nous-même....Un petit exemple nous sommes tous là pour notre fils et mettre enfin le Pai et toutes les aides pour notre fils : elle n'avait même pas le dossier de notre fils, a dû aller à le chercher, puis elle commence à lire le Pai qui aurait dû être mis en route, première ligne pas mis en place, deuxième ligne pas mis en place, au bout de la troisième ligne mon mari l'a stopé en lui disant d'arrêter d'énumérer car rien n'avait été fait. L'orthophoniste les a un peu bousculé et aussi expliqué ce que notre fils avait et que c'était tout sauf du manque de sérieux et a trouvé qu'il avait l'impression que le cas de notre fils n'avait pas l'air de les concerner. Donc on leur a remis compte-rendus, adaptations, etc. pour que la rentrée en quatrième se passe bien et dès le début de la rentrée. Notre fils a passé de très bonnes vacances, c'est reposé surtout moralement. Mais une semaine avant la rentrée, les angoisses sont revenues, il ne croyait plus aux professeurs et nous disait que ça fait deux ans qu'ils ne font rien alors pourquoi ça changerait cette année... Il s'est mis en danger, il a eu énormément de chance, il a été une vingtaine d'heures sous oxygène le temps que la sat revienne à la normale et la radio des poumons normale, pour le côté physiologique tout est revenu à la normale (quelle frayeur nous avons eu), mais ils ont gardé notre fils compte tenu de ses idées noires et son mal-être avec le collège, il est hospitalisé depuis fin août, très bien entouré et entre de bonnes mains, le matin il a des ateliers ainsi que des entretiens et l'après-midi collège à l'hôpital, ils s'occupent de faire le lien entre le collège et l'école au CHU, et vont tout mettre en place pour que notre fils fasse son année dans les meilleures conditions et avec tout ce dont il a le droit. Pour l'instant il le garde encore deux ou trois semaines avec des permissions dans les jours à venir d'une journée au collège pour reprendre ses marques et voir comment il va. C'est tout de même inadmissible qu'un enfant doive en arriver à de telles extrémités pour qu'un collège se bouge et le prenne lui et le monde médical au sérieux...Nous sommes très affectés pour notre fils mais rassurés par sa prise au sérieux et en charge... Tous les moyens sont mis en oeuvre pour notre fils qui le mérite et qui ne demande qu'une chose c'est être architecte... encore merci de vos messages...
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