Nouveau job, fausse bonne idée ?
Publié : 04 mars 2019, 15:13
Bonjour,
J'ai un entretien décisif (3e round) pour un nouveau job dans 2 jours et d'une part je suis emballée, mais d'autre part, je ne sais pas si je vais dans la bonne direction.
Je m'explique : J'ai commencé ma carrière il y a 15 ans avec une "occasion en or", je n'avais pas de diplôme et j'ai malgré tout intégré une boîte de conseil internationale, c'était un boulot administratif avec beaucoup de relationnel et une touche de créativité. L'environnement était intellectuellement stimulant et les opportunités d'apprendre et de prendre des initiatives étaient nombreuses. La pression était forte aussi. Malheureusement, encore jeune et immature, perfectionniste, introvertie et alourdie d'un bagage psychologique non identifié (faillite, parents démissionnaires, échecs scolaires, gros chagrin d'amour...), j'ai fait un burn out au bout de 2 ans ("diagnostiqué" par la coach de la boîte). A l'époque on n'en parlait que pour les chirugiens de plus de 40 ans et on incriminait surtout l'environnement de travail, je ne me suis pas réellement sentie concernée sur le moment. Je me disais juste que j'avais visé trop haut et que j'avais été dans l'imposture. La suite de ma carrière a été en dents de scie dans des boîtes de moins en moins bonnes et je n''étais plus en mesure d'assumer mes responsabilités sur le long terme ou d'en accepter davantage. J'ai arrêté de travailler il y a 3 ans avec l'intention de revenir sur tout ça, de me retrouver, de me former et de repartir sur des bases saines. J'ai fait un gros travail personnel, j'ai vu une psy qui m'a donnée des pistes de réflexions, j'ai découvert la méditation, la philo et tout un pan de culture que j'avais laissé tomber à l'adolescence. Tout ça m'a permis de me libérer de mes affects les plus bloquants qui m'empêchaient d'avoir une vision positive et sereine de la vie. J'ai envisagé une reconversion professionnelle dans l'enseignement ou l'écriture, mais l'idée est un peu retombée. Je me dis que d'avoir changé ma perception des choses me permet de reprendre le train en marche sans forcément opérer un changement d'activité drastique potentiellement illusoire. Je comptais donc reprendre un job alimentaire, peut-être à temps partiel, pour reprendre en douceur et optimiser ma façon de faire mon job et mes relations plutôt que de décrocher le job optimal.
Alors que j'étais "résignée" à ne pas céder à l'illusion de réparer ou de me découvrir une vocation, j'ai été contactée pour la même fonction dans le même style de boîte qu'il y a 15 ans. Ô joie et ...
Le recruteur m'a d'abord parlé de la fonction, je me suis dit "pourquoi pas, c'est dans mes cordes et c'était plutôt sympa". Ensuite il m'a parlé de la boîte (de nouveau grosse boîte de conseil, esprit start-up, environnement stimulant) et là je me suis dit "serait-ce possible ?". Je veux dire, au bout de 3 ans sans activité professionnelle, je ne savais pas trop qui voudrait de mon cv, et là j'ai eu le sentiment d'être rappelée "à la maison", façon enfant prodigue Que l'employeur aussi soit ouvert à mon parcours de ces 3 dernières années me donne confiance dans le fait que je pourrai m'épanouir là-bas.
Evidemment, j'ai besoin de travailler (matériellement et humainement parlant), mais si j'ai un contrat, je préfère signer en étant sûre de mon coup, a fortiori si la fonction est exigeante. Le truc c'est que je connais ma tendance à m'emballer un peu vite et du coup je ne sais pas lequel de mes sentiments est le plus légitime : la joie ou l'idée que ce n'est peut-être pas très malin de retourner dans ce genre de boîte ?
Ou plutôt, pourquoi je me pose encore la question ?
J'ai un entretien décisif (3e round) pour un nouveau job dans 2 jours et d'une part je suis emballée, mais d'autre part, je ne sais pas si je vais dans la bonne direction.
Je m'explique : J'ai commencé ma carrière il y a 15 ans avec une "occasion en or", je n'avais pas de diplôme et j'ai malgré tout intégré une boîte de conseil internationale, c'était un boulot administratif avec beaucoup de relationnel et une touche de créativité. L'environnement était intellectuellement stimulant et les opportunités d'apprendre et de prendre des initiatives étaient nombreuses. La pression était forte aussi. Malheureusement, encore jeune et immature, perfectionniste, introvertie et alourdie d'un bagage psychologique non identifié (faillite, parents démissionnaires, échecs scolaires, gros chagrin d'amour...), j'ai fait un burn out au bout de 2 ans ("diagnostiqué" par la coach de la boîte). A l'époque on n'en parlait que pour les chirugiens de plus de 40 ans et on incriminait surtout l'environnement de travail, je ne me suis pas réellement sentie concernée sur le moment. Je me disais juste que j'avais visé trop haut et que j'avais été dans l'imposture. La suite de ma carrière a été en dents de scie dans des boîtes de moins en moins bonnes et je n''étais plus en mesure d'assumer mes responsabilités sur le long terme ou d'en accepter davantage. J'ai arrêté de travailler il y a 3 ans avec l'intention de revenir sur tout ça, de me retrouver, de me former et de repartir sur des bases saines. J'ai fait un gros travail personnel, j'ai vu une psy qui m'a donnée des pistes de réflexions, j'ai découvert la méditation, la philo et tout un pan de culture que j'avais laissé tomber à l'adolescence. Tout ça m'a permis de me libérer de mes affects les plus bloquants qui m'empêchaient d'avoir une vision positive et sereine de la vie. J'ai envisagé une reconversion professionnelle dans l'enseignement ou l'écriture, mais l'idée est un peu retombée. Je me dis que d'avoir changé ma perception des choses me permet de reprendre le train en marche sans forcément opérer un changement d'activité drastique potentiellement illusoire. Je comptais donc reprendre un job alimentaire, peut-être à temps partiel, pour reprendre en douceur et optimiser ma façon de faire mon job et mes relations plutôt que de décrocher le job optimal.
Alors que j'étais "résignée" à ne pas céder à l'illusion de réparer ou de me découvrir une vocation, j'ai été contactée pour la même fonction dans le même style de boîte qu'il y a 15 ans. Ô joie et ...
Le recruteur m'a d'abord parlé de la fonction, je me suis dit "pourquoi pas, c'est dans mes cordes et c'était plutôt sympa". Ensuite il m'a parlé de la boîte (de nouveau grosse boîte de conseil, esprit start-up, environnement stimulant) et là je me suis dit "serait-ce possible ?". Je veux dire, au bout de 3 ans sans activité professionnelle, je ne savais pas trop qui voudrait de mon cv, et là j'ai eu le sentiment d'être rappelée "à la maison", façon enfant prodigue Que l'employeur aussi soit ouvert à mon parcours de ces 3 dernières années me donne confiance dans le fait que je pourrai m'épanouir là-bas.
Evidemment, j'ai besoin de travailler (matériellement et humainement parlant), mais si j'ai un contrat, je préfère signer en étant sûre de mon coup, a fortiori si la fonction est exigeante. Le truc c'est que je connais ma tendance à m'emballer un peu vite et du coup je ne sais pas lequel de mes sentiments est le plus légitime : la joie ou l'idée que ce n'est peut-être pas très malin de retourner dans ce genre de boîte ?
Ou plutôt, pourquoi je me pose encore la question ?