Problème avec mes camarades de classe

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Jitka
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Inscription : 18 mai 2019, 18:21

Problème avec mes camarades de classe

Message par Jitka »

Bonjour, j'ai 17 ans, en classe de terminale ES et j'ai des problèmes avec mes camarades de classe.

J'ai intégré mon lycée actuel il y a un an et je vous avoue que l'intégration sociale n'est pas facile.
Déjà de un, il me juge sur tout, mais quand je dis vraiment sur tout, c'est sur tout: genre ma posture quand je parle ( qu'ils trouvent ridicule parce qu'apparemment, je n'arrête pas de bouger ma tête), les vêtements que je porte, mon visage, j'ai même entendu comme quoi je suis très laide. Ils n'arrêtent pas de se moquer de moi derrière mon dos.

Ma situation physique ne m'aide pas non plus car l'année dernière, je n'ai pas arrêté de faire des crises d'anémie et j'ai raté tout un semestre.

Le problème c'est que ma classe est trop perfectionniste . Tu dois être meilleur en tout sinon t'es marginalisé ou au moins être beau ou être riche.

Mais je ne suis ni intelligente ni riche ni belle. Par conséquent, j'ai beacoup fait des efforts car je ne supportais pas cette forme d'harcèlement. Dès que je passe devant eux, ils rigolent et quand je suis avec eux, ils font comme si je n'existais pas. L'année dernière j'ai eu une très bonne note à l'EAF et à l'EAS . J'ai entendu des filles de ma classe qui pleuraient à cause de ça. :lol: Du coup là, ils me " respectent" un peu.
Cependant, aujourd'hui j'ai encore eu des problèmes, j'étais en train de courir avec les filles de ma classe et à un moment j'ai dépassé une fille qui s'est arrêtée et m'a crié dessus. Elle m'a crié : " Mais pourquoi tu te mets devant moi, wesh "
Alors que c'était une course et on devait courir sur une ligne. Moi, je m'en fichais un peu mais ce que je ne supportais pas c'est qu'elle a raconté à tout le monde que comme quoi je lui ai déconcentré du coup elle a ralenti et que je lui ai bousculé dedans alors que je ne lui ai jamais bousculé dedans.

Qu'est-ce que les gens de ma classe ont fait: ils ont rigolé sauf quelques uns qui étaient loin de l'endroit où la fille racontait des bétises. Le pire c'est qu'il y avait une autre fille qui était assise près de moi et qui a dit à la fille avec un ton rieur et un sourire : " En plus, toi, tu étais vraiment en colère j'entendais ta voix de très loin. " Hé ho, je suis juste à côté.

Pourtant, je me sens coupable pour je ne sais quelle raison, est-ce normal ? J'en ai parlé avec ma mère et elle m'a dit de ne pas m'en faire et que cette fille est vraiment stupide. Mais une grande partie de moi se sent coupable. Que dois-je faire ?
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Problème avec mes camarades de classe

Message par Dubreuil »

]Vous êtes à un âge où chaque adolescent(e) est fragile, il veut être aimé(e) pour lui et apprécié(e), mais dans le même temps il prend conscience des codes sociaux et de la superficialité de l'entourage. C'est un mauvais moment à passer, et il est important de savoir que " la bêtise ambiante " fait partie de l'apprentissage. On a tendance à valoriser les autres parce qu'on croit que l'on a besoin d'eux pour exister, pourtant très peu vont répondre à nos propres critères, des sélections inconscientes se font, on" va " vers qui semble nous correspondre, vers celui ou celle qui " nous ressemblerait " le mieux, serait aussi sensible, sur " la même longueur d'ondes ", mais c'est un leurre. Certes il y a des affects, des qualités, des marginalités qui correspondent, mais " grandir ", c'est quand même comprendre que l'on est seul(e), parce que original(e), c'est à dire unique et différent(e) de l'autre, donc automatiquement " séparé(e). Toutes nos relations sont des relations basées sur le souvenir d'une symbiose perdue ( vie intra-utérine ) et cet impact est indélibile. Que l'on cherche " l'âme soeur ", ou sa meilleure copine, ou son meilleur copain, chacun de nous est confronté(e) à la douleur de ne pas " combler l'autre, et de ne pas être comblé(e) par lui. Il me semble qu'évoluer, " se sortir " de cette détresse d'être ignoré(e), voire rejeté(e), c'est comprendre déjà cela. Acquérir un peu de philosophie sur les rapports humains, et se dire que " demain " on vivra sans doute ailleurs, autre chose, que rien n'est immuable, que c'est un mauvais moment à passer, que personne n'a droit ni vérité sur nous, et que le monde est vaste, peuplé d'autres êtres qui sauront un jour nous apprécier. Et bien sûr, si c'est trop dur aller en parler à un professionnel qui nous accompagnera dans nos questionnements et la meilleure façon de répondre à notre volonté d'avancer et d'avoir confiance en soi.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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