Pourquoi je suis toujours malheureuse?

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Bipote2020
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Pourquoi je suis toujours malheureuse?

Message par Bipote2020 »

Bonjour/Bonsoir,
Tout d'abord je suis une fille et j'ai 20.
Chaque année pendant cette période, genre de décembre jusqu'à Février je deviens super dépressive, je mange pas bien, je rate les cours,... Des idées suicidaires, auto-mutulation et même parfois passer à l'acte.
Déjà, j'ai une idée dans ma tête c'est que je vais pas vivre jusqu'à 23 ans.
J'en ai parlé à ma thérapeute, elle m'a pas beaucoup aidée. En faite c'est moi toujours le problème parce que je cache trop, je ne dis pas ce qui est vraiment dans ma tête et je fais semblant de vouloir avancer alors que je ne le veux pas, c'est trop difficile pour moi de dire ce que j'ai. J'ai fait un peu confiance à ma thérapeute et ma psychiatre aussi, j'ai pris des médicaments car ils disent que je souffre d'un trouble bipolaire, mais après genre le médicament était un peu lourd pour moi que j'ai perdu même la capacité de marcher sans faire beaucoup d'efforts parce que tout mon corps me fait mal, une fatigue extrême, perte d'appétit, vomissement, perte de cheveux... Et le problème c'est que cela ne m'aide PAS DU TOUT donc j'ai arrêté le traitement sous l'instruction de ma psy qui l'avait remplacé par un antidépresseur et un régulateur de l'humeur (que je ne prends pas car je ne veux plus de medicaments)

Eh maintenant là, je me trouve encore comme chaque année dépressive et malheureuse pendant cette période et surtout de l'approche de mon anniversaire.

Je suis super malheureuse, je sais rien vraiment et je ne comprends pas pourquoi je suis comme cela. Je souffre mais je ne sais pas c'est quoi mon problème, des fois ça toute "une guerre" dans ma maison ne peut pas agir négativement sur moi mais parfois juste une petite dispute avec ma famille peut être un déclencheur de cet état dépressif et lorsque je pense plus profondément, je trouve que j'ai aucune raison pour déprimer alors pourquoi je suis comme ça ? Est ce que c'est vrai que je souffre d'un trouble bipolaire ?
J'ai perdu vraiment mon espoir en moi
Minijeune
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Re: Pourquoi je suis toujours malheureuse?

Message par Minijeune »

Bonsoir,
En vous lisant, et en lisant vos posts précédant, on peut constater que vous avez déjà plusieurs réponses à vos questionnements.

Pourquoi êtes-vous toujours malheureuse...?
Peut-être que c'est parce que vous dites que vous ne voulez pas avancer... car avancer, quand ça veut dire de parler de ce qui nous a traumatisé dans notre vie, ça peut devenir vraiment difficile...

Vous mentionnez dans votre post précédent que vous avez vécu beaucoup de maltraitance dans votre jeunesse, vous parlez de viol... et tout ça me ramène à ma propre histoire de maltraitance, d'abus sexuel... et ça me fait penser à mes mécanismes de défense et au stress post traumatique.

Le cerveau, c'est une grosse machine qui disjoncte lorsqu'il n'est pas capable de processer les informations liées à un traumatisme... on perd notre équilibre, on décompense, et souvent, des troubles de santé mentales ou de comportements peuvent ressurgir, comme tentative d'expression de la souffrance... ou parfois juste parce qu'il est impossible pour notre tête de revivre le traumatisme... et quand je dis revivre, je ne parle pas de l'événement complet... parfois ce sont des éléments tellement banal, auxquels on ne porte pas attention, mais qui sont remplis de symboles... ça peut être n'importe quoi qui nous refait penser au moment traumatique... la température, revoir quelqu'un, entendre une musique, revoir un morceau de vêtement... etc. Et à ce moment, quand on n'est pas assez fort ou assez loin dans notre rétablissement, souvent, ça fait l'effet d'une bombe qui explose. On ne comprend pas tout le temps pourquoi, mais ça arrive... il pouvait m'arriver de dissocier même, comme de ne plus me sentir dans mon corps, de badtriper, d'avoir envie de me faire mal, et même de passer à l'acte... parce que le cerveau se met en mode évitement... comme en mode de protection... et quand l'évitement devient trop grand, c'est parfois à ces moments-là qu'on peut se faire diagnostiquer des troubles de santé mentale...

Ce qui est plate avec la psychiatrie, du moins, selon mon expérience... c'est qu'ils vont trouver des symptômes, essayer de les traiter, mais sans aller voir qu'elle était la cause exacte des symptômes... sans comprendre que le cerveau est intelligent, et que parfois, il choisit un moyen simple et efficace pour juste arrêter de souffrir... les gens qui font des psychoses, c'est souvent parce qu'il y a quelque chose dans la réalité qu'ils ne sont pas capable de processer... donc ils perdent contact avec cette réalité là, pour ne pas avoir à l'affronter...

Pour ma part, on m'a diagnostiqué un trouble de la personnalité limite parce qu'à chaque fois qur j'étais en sotuation de revivescence de mes abus vécus dans mon enfance, je cherchais à ne pas ressentir ça, c'était trop souffrant... donc je me réfugiais dans des comportements dommageables qui étaient des conduites dissociantes... se mettre à risque, vivre une forme d'adrénaline, consommer, s'automutiler... etc... sont des moyens que Muriel Salmona (allez lire sur la mémoire traumatique, c'est super intéressant) qualifie comme des mécanismes provoquant chimiquement des drogues au cerveau... ce sont des conduites qui t'aident, dans un sens, à t'anesthésier pour ne plus rien ressentir.

Alors... est-ce qu'on est folle si on utilise ces moyens... dans un sens, je sais que non! Il y a beaucoup plus de moyens qui sont positifs qui pourraient arriver à nous faire sentir mieux... mais tant qu'on est dans le vécu traumatique encore... tant qu'on n'en a pas parlé,même si c'est épeurant parce que c'est relié à des souffrances indescriptibles... bien on ne sera pas capable de passer par dessus. C'est pour cette raison que Mme Dubreuil vous a parlé de la thérapie EMDR, car elle aide le cerveau à processer les traumatismes... et à trouver des safe place en nous pour être capable de se rassurer, ne pas se sentir en danger, malgré le fait que c'est souvent le sentiment de menace imminente qui finit par nous envahir.

Votre vécu traumatique semble avoir un lien avec votre famille... ça m'amène à un questionnement que j'ai eu en vous lisant. À partir de quel âge allez-vous vous considérer comme une adulte et non comme un adolescente? Parce que vous écrivez dans la section ado... à quel âge serez-vous en mesure de quitter le milieu familial... ça fait longtemps que je sais qu'il y a quelque chose qui cloche dans ma sphère familiale... j'étais l'enfant symptôme d'une dynamique violente qui était plus grande que moi... et rester avec eux... permettre à mes parents de me faire du chantage ou de me remettre directement dans mon rôle que j'avais dans le système... bien, ça me remettait tout le temps en contexte de déjà vu... parfois, c'était un simple regard ou un mot dit par mon père... qui me ramenait à mes traumatismes... et je finissais par décompenser, être malheureuse, perdre ma santé mentale et mon équilibre, pour vouloir ne plus sentir la détresse intérieure que ça me faisait vivre... et l'esprit n'est pas bête, mais parfois, il nous crie de ne pas aller vers la souffrance... de ne pas vouloir avancer... parce qu'on a peur de ce qu'il se produirait si jamais on élaborait sur le vrai sujet avec notre thérapeute... je me disais personnellement ça, dans mon discours mental... et je me suis mise à faire de l'anxiété à l'idée même que j'allais parler à ma psy de mes abus sexuels... juste cette idée, ça ne faisait faire de l'évitement... et souvent, comme vous, il y avait bieb des choses qui avaient du mal à sortir de ma bouche.. comme si ça allait être pire que le moment vécu... alors que nius sommes les seules personnes qui pouvons nous mettre en sécurité... mettre nos limites, ne plus voir ou parler aux abuseurs de notre histoire... ce sont les seuls réels moyens d'arriver à un sentiment d'assurance qu'on est capable de mettre en action des moyens pour nous aider.

Donc pour moi, de couper les ponts conplètement avec mes parents, de payer ma thérapie (car ce sont eux qui me la payait et symboliquement, ça créait un conflit)... m'entourer de gens positifs, me trouver des stratégies d'apaisement qui fonctionnent quand je vais moins bien .. ce sont les meilleurs outils que j'ai pu me trouver... et juste comme ça, il faut prendre son temps pour être capable d'avoir confiance en un therapeute... surtout s'il représente le bon parent pour nous... avec tout ce que ça implique dans le transfert et le contre-transfert. Aller trop vite, ça peut être déroutant un peu. Mais nommer, ce qu'on se dit de toute manière dans notre cerveau... oui ça peut faire peur car ce qui sort de toi et qui est perceptible par les autres, ça devient juste réel... ça valide l'existance que ce qui nous a blessé .. et parfois, ça oeut générer des crises d'intensité ou tous les mécanismes de fuite. Courage
Bipote2020
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Re: Pourquoi je suis toujours malheureuse?

Message par Bipote2020 »

Minijeune a écrit : 26 déc. 2020, 06:18 Bonsoir,
En vous lisant, et en lisant vos posts précédant, on peut constater que vous avez déjà plusieurs réponses à vos questionnements.

Pourquoi êtes-vous toujours malheureuse...?
Peut-être que c'est parce que vous dites que vous ne voulez pas avancer... car avancer, quand ça veut dire de parler de ce qui nous a traumatisé dans notre vie, ça peut devenir vraiment difficile...

Vous mentionnez dans votre post précédent que vous avez vécu beaucoup de maltraitance dans votre jeunesse, vous parlez de viol... et tout ça me ramène à ma propre histoire de maltraitance, d'abus sexuel... et ça me fait penser à mes mécanismes de défense et au stress post traumatique.

Le cerveau, c'est une grosse machine qui disjoncte lorsqu'il n'est pas capable de processer les informations liées à un traumatisme... on perd notre équilibre, on décompense, et souvent, des troubles de santé mentales ou de comportements peuvent ressurgir, comme tentative d'expression de la souffrance... ou parfois juste parce qu'il est impossible pour notre tête de revivre le traumatisme... et quand je dis revivre, je ne parle pas de l'événement complet... parfois ce sont des éléments tellement banal, auxquels on ne porte pas attention, mais qui sont remplis de symboles... ça peut être n'importe quoi qui nous refait penser au moment traumatique... la température, revoir quelqu'un, entendre une musique, revoir un morceau de vêtement... etc. Et à ce moment, quand on n'est pas assez fort ou assez loin dans notre rétablissement, souvent, ça fait l'effet d'une bombe qui explose. On ne comprend pas tout le temps pourquoi, mais ça arrive... il pouvait m'arriver de dissocier même, comme de ne plus me sentir dans mon corps, de badtriper, d'avoir envie de me faire mal, et même de passer à l'acte... parce que le cerveau se met en mode évitement... comme en mode de protection... et quand l'évitement devient trop grand, c'est parfois à ces moments-là qu'on peut se faire diagnostiquer des troubles de santé mentale...

Ce qui est plate avec la psychiatrie, du moins, selon mon expérience... c'est qu'ils vont trouver des symptômes, essayer de les traiter, mais sans aller voir qu'elle était la cause exacte des symptômes... sans comprendre que le cerveau est intelligent, et que parfois, il choisit un moyen simple et efficace pour juste arrêter de souffrir... les gens qui font des psychoses, c'est souvent parce qu'il y a quelque chose dans la réalité qu'ils ne sont pas capable de processer... donc ils perdent contact avec cette réalité là, pour ne pas avoir à l'affronter...

Pour ma part, on m'a diagnostiqué un trouble de la personnalité limite parce qu'à chaque fois qur j'étais en sotuation de revivescence de mes abus vécus dans mon enfance, je cherchais à ne pas ressentir ça, c'était trop souffrant... donc je me réfugiais dans des comportements dommageables qui étaient des conduites dissociantes... se mettre à risque, vivre une forme d'adrénaline, consommer, s'automutiler... etc... sont des moyens que Muriel Salmona (allez lire sur la mémoire traumatique, c'est super intéressant) qualifie comme des mécanismes provoquant chimiquement des drogues au cerveau... ce sont des conduites qui t'aident, dans un sens, à t'anesthésier pour ne plus rien ressentir.

Alors... est-ce qu'on est folle si on utilise ces moyens... dans un sens, je sais que non! Il y a beaucoup plus de moyens qui sont positifs qui pourraient arriver à nous faire sentir mieux... mais tant qu'on est dans le vécu traumatique encore... tant qu'on n'en a pas parlé,même si c'est épeurant parce que c'est relié à des souffrances indescriptibles... bien on ne sera pas capable de passer par dessus. C'est pour cette raison que Mme Dubreuil vous a parlé de la thérapie EMDR, car elle aide le cerveau à processer les traumatismes... et à trouver des safe place en nous pour être capable de se rassurer, ne pas se sentir en danger, malgré le fait que c'est souvent le sentiment de menace imminente qui finit par nous envahir.

Votre vécu traumatique semble avoir un lien avec votre famille... ça m'amène à un questionnement que j'ai eu en vous lisant. À partir de quel âge allez-vous vous considérer comme une adulte et non comme un adolescente? Parce que vous écrivez dans la section ado... à quel âge serez-vous en mesure de quitter le milieu familial... ça fait longtemps que je sais qu'il y a quelque chose qui cloche dans ma sphère familiale... j'étais l'enfant symptôme d'une dynamique violente qui était plus grande que moi... et rester avec eux... permettre à mes parents de me faire du chantage ou de me remettre directement dans mon rôle que j'avais dans le système... bien, ça me remettait tout le temps en contexte de déjà vu... parfois, c'était un simple regard ou un mot dit par mon père... qui me ramenait à mes traumatismes... et je finissais par décompenser, être malheureuse, perdre ma santé mentale et mon équilibre, pour vouloir ne plus sentir la détresse intérieure que ça me faisait vivre... et l'esprit n'est pas bête, mais parfois, il nous crie de ne pas aller vers la souffrance... de ne pas vouloir avancer... parce qu'on a peur de ce qu'il se produirait si jamais on élaborait sur le vrai sujet avec notre thérapeute... je me disais personnellement ça, dans mon discours mental... et je me suis mise à faire de l'anxiété à l'idée même que j'allais parler à ma psy de mes abus sexuels... juste cette idée, ça ne faisait faire de l'évitement... et souvent, comme vous, il y avait bieb des choses qui avaient du mal à sortir de ma bouche.. comme si ça allait être pire que le moment vécu... alors que nius sommes les seules personnes qui pouvons nous mettre en sécurité... mettre nos limites, ne plus voir ou parler aux abuseurs de notre histoire... ce sont les seuls réels moyens d'arriver à un sentiment d'assurance qu'on est capable de mettre en action des moyens pour nous aider.

Donc pour moi, de couper les ponts conplètement avec mes parents, de payer ma thérapie (car ce sont eux qui me la payait et symboliquement, ça créait un conflit)... m'entourer de gens positifs, me trouver des stratégies d'apaisement qui fonctionnent quand je vais moins bien .. ce sont les meilleurs outils que j'ai pu me trouver... et juste comme ça, il faut prendre son temps pour être capable d'avoir confiance en un therapeute... surtout s'il représente le bon parent pour nous... avec tout ce que ça implique dans le transfert et le contre-transfert. Aller trop vite, ça peut être déroutant un peu. Mais nommer, ce qu'on se dit de toute manière dans notre cerveau... oui ça peut faire peur car ce qui sort de toi et qui est perceptible par les autres, ça devient juste réel... ça valide l'existance que ce qui nous a blessé .. et parfois, ça oeut générer des crises d'intensité ou tous les mécanismes de fuite. Courage
Tout d'abord merci infiniment pour tes réponses toujours, cela m'aide beaucoup.

Je ne ressens pas que je suis traumatisée, je peux parler de mes "traumas" naturellement. Je ressens que je déprime pas à cause de tout cela.
Mais lorsque les gens: ma famille et ma thérapeute me disent "Hey pourquoi t'es dépressive?" La seule réponse que je dis c'est que "je suis traumatisée" alors que je ne le pense pas du tout.
Car ils veulent une réponse et moi aussi je ne veux pas trop de questionnements disant "on ne peut pas déprimer pour rien" et ils ont raison.
Mais je ne sais pas vraiment c'est quoi mon problème.

Tout est clairement vide en moi.

Ma thérapeute me dit "pourquoi tu t'attache a des évènements passés ?" Mais en réalité je ressens pas que je suis perturbée par les évènements qui m'étaient arrivées. C'est juste que je dis cela pour m'enfuir de trop questions.

Elle a dit aussi que ressentir rien et ressentir que je n'ai aucun problème est un problème aussi.

Je ne comprends pas pourquoi c'est un problème.

Je ressens que j'ai surpassé mes traumas mais je suis toujours dépressive comme même pour certaines périodes de temps et la raison est toujours inconnue.
Dubreuil
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Re: Pourquoi je suis toujours malheureuse?

Message par Dubreuil »

Chaque année pendant cette période, genre de décembre jusqu'à Février je deviens super dépressive, je mange pas bien, je rate les cours,... Des idées suicidaires, auto-mutulation et même parfois passer à l'acte.
En faite je cache trop, je ne dis pas ce qui est vraiment dans ma tête et je fais semblant de vouloir avancer alors que je ne le veux pas, c'est trop difficile pour moi de dire ce que j'ai
Eh maintenant là, je me trouve encore comme chaque année dépressive et malheureuse pendant cette période et surtout de l'approche de mon anniversaire.
Je suis super malheureuse, je sais rien vraiment et je ne comprends pas pourquoi je suis comme cela.

*** Pour " guérir " il faut tout d'abord reconnaître pourquoi " on ne va pas bien ", je n'ai pas eu accès au traumatismes que Minijeune a lu dans l'un de vos posts, mais si vous n'avez pas été soignée pour un état post-traumatique, et que vous en parlez de vous-même, c'est bien de là que vient votre " désespoir ".
D'autre part, aller consulter sans ne rien dire n'est pas du temps perdu, il faut simplement persévérer jusqu'à ce que " la sidération " de l'impact traumatique se disperse. Ensuite, c'est une question de confiance, et c'est aussi au thérapeute de vous amener vers vos ressentis émotionnels.
Que vous est-il arrivé dans le passé, dans la période de décembre à février ? Tout ce comportement morbide est " une date anniversaire ", quelque chose de traumatique qui est resté en latence, et attend d'être compris et résolu.
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Dubreuil
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Re: Pourquoi je suis toujours malheureuse?

Message par Dubreuil »

PS.
Vous avez " intellectuellement " parlé, retrouvé la cause de votre trauma, mais cela reste une constatation, un état des lieux. C'est surtout une simple banalisation des faits, alors que les répercussions dramatiques ( psychiques ) sont restées soigneusement terrées dans votre inconscient.
Ce sont vos sensations, vos émotions, qu'il faut travailler avec un psy, pas votre discours raisonné et raisonnable.
Vous avez peur d'être engloutie par votre passé, de perdre pied, d'aller vers le chaos, alors vous vous retenez le plus possible, vous ne voulez rien évoquer, vous faites silence.
Il se peut également que le genre de thérapie proposée ne vous convienne pas.
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Bipote2020
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Re: Pourquoi je suis toujours malheureuse?

Message par Bipote2020 »

Dubreuil a écrit : 27 déc. 2020, 07:27
*** Pour " guérir " il faut tout d'abord reconnaître pourquoi " on ne va pas bien ", je n'ai pas eu accès au traumatismes que Minijeune a lu dans l'un de vos posts, mais si vous n'avez pas été soignée pour un état post-traumatique, et que vous en parlez de vous-même, c'est bien de là que vient votre " désespoir ".
D'autre part, aller consulter sans ne rien dire n'est pas du temps perdu, il faut simplement persévérer jusqu'à ce que " la sidération " de l'impact traumatique se disperse. Ensuite, c'est une question de confiance, et c'est aussi au thérapeute de vous amener vers vos ressentis émotionnels.
Que vous est-il arrivé dans le passé, dans la période de décembre à février ? Tout ce comportement morbide est " une date anniversaire ", quelque chose de traumatique qui est resté en latence, et attend d'être compris et résolu.
Pour certains événements je ne me rappelle pas dans quelle période exactement mais pour les autres genre "abus sexuel" lorsque j'étais enfant et la condamnation de mon père c'était en été.
Pendant cette période de décembre à février et surtout parce que ma date d'anniversaire c'est janvier, je dis toujours que je dois mourir ou que ma mort est proche parce que je vais pas atteindre 23 ans.

À l'âge de 17 ans par exemple et vu que j'ai du créer une carte nationale pour passer mon baccalauréat, j'ai déclaré une guerre avec mes parents parce que je ne voulais tout simplement être "officiellement" majeure avec des papiers qui prouvent mon âge, que j'ai même brûlé les doigts le jour où j'ai passé pour qu'ils prennent mes empreintes. Aussi je pensais que tout ce que je faisais est juste, j'avais des comportements extrémistes, je pensais par exemple que je vais "rejoindre" l'ISIS (Daech) et que je vais être l'héroïne qui va leur sauver contre le monde entier.

Aussi pendant cette période je pense parfois à ma mère (j'ai perdu ma mère lorsque j'étais enfant dans un accident) et bon je dis que c'est moi qui a du mourir à sa place, je pense que pendant cette période elle a accouché de moi et que c'était une grosse faute, parce que moi maintenant je souffre et "elle" est morte et que je souffre sans elle. Peut-être le sujet de ma mère est TROP sensible pour moi mais pour les autres je ne pense pas.
Dubreuil
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Re: Pourquoi je suis toujours malheureuse?

Message par Dubreuil »

Vous souffrez (entre autre, hélas) du Syndrome du survivant ( regardez dans mon post : Urgent, c'est le tournant de ma vie )
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Dubreuil
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Re: Pourquoi je suis toujours malheureuse?

Message par Dubreuil »

PS. Quand vous répondez ne remettez pas la réponse de votre interlocuteur, c'est inutile. Merci
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Bipote2020
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Re: Pourquoi je suis toujours malheureuse?

Message par Bipote2020 »

Vous souffrez (entre autre, hélas) du Syndrome du survivant ( regardez dans mon post : Urgent, c'est le tournant de ma vie )

*** Lorsque ma mère a eu son accident tragique j'étais avec elle mais je n'avais que 4-6 mois, pourtant après c'est ma belle-mère qui a pris soin de moi en tant qu'une mère mais au fond de moi je savais qu'elle n'est pas ma mère biologique(ils ont caché le fait que ma mère est morte mais c'était inutile vu que je le savais). Et je vivais mon enfance à attendre ma "vraie" mère parce que j'ai cru qu'elle m'a laissée, je disais en tant qu'enfant mourir c'est partir.

Je ne pouvais pas par exemple être heureuse pendant les fêtes, les sorties car je disais que ma mère est morte donc je ne méritais pas être heureuse. "Je ne dois pas m'amuser", ...

Cette souffrance de tout les jours.

Je ne fête pas par exemple mon anniversaire, je ne l'ai jamais fait, et je deteste qu'on me rappelle que c'est mon anniv. Je ne fête pas aussi mes réussites....
Car je dis toujours tout cela ne veut rien dire : ma mère est morte faute de moi, j'ai l'impression parfois que je suis déjà morte comme si je suis un simple cadavre qui bouge, comme si j'ai laissé mon âme quelque part dans mon enfance et comme si le temps est bloqué sur l'accident de ma mère
Dubreuil
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Re: Pourquoi je suis toujours malheureuse?

Message par Dubreuil »

Vous venez de donner la réponse à votre questionnement du premier post.
Lisez le syndrome du survivant dans mon post et également sur internet. Qu'en pensez-vous ?
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