Ado avec des problèmes de famille

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Kazuen
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Inscription : 13 oct. 2023, 21:19

Ado avec des problèmes de famille

Message par Kazuen »

Bonjour,

Je suis venu sur ce forum pour parler de cela, j'ai un père toxique et une mère qui bois et qui fume(elle bois pas au point d'être alcoolique) et ma grande sœur déteste ma mère juste parce qu'elle a entendu dire qu'elle avait bu beaucoup une fois, récemment.

On va commencer avec mon père, depuis que je suis petite il a toujours était gentil, je pense que c'était parce que je le voyais que très peu comme il devait partir un peu partout en France pour son travail mais maintenant qu'il travaille a 5min de chez nous et qu'il n'est plus avec ma mère, il a changé. Il me juge et m'engueule pour tout et pour rien, il m'impose son avis mais je me laisse pas faire parce qu'il pense que juste parce que je suis une ado je ne peux pas réfléchir par moi même ou prendre des décisions genre je sais pas comment bien s'habiller ou je peux pas choisir quelle coiffure je veux ect... et franchement je suis à bout.

Ensuite on va continuer avec ma mère. Durant sa vie elle a beaucoup souffert, exemple: sa mère était dûre avec elle, ses parents se disputait tout le temps, elle a vécu seul à la rue, elle s'est faite trompé plusieurs fois, à eu un conjoint alcoolique pendant 4/5 ans, à dû abandonné ses études et elle est tombée enceinte d'un homme qui l'a abandonné quand il a su qu'elle était enceinte sauf qu'elle avait personne d'autre que lui. Maintenant elle a un bon travail et elle s'en sort bien financièrement mais elle bois et fume beaucoup. Elle a déjà eu des problèmes a cause des cigarette et elle avait réussi a arrêter de fumer pendant plus de 10 ans ! Elle se met facilement en colère contre les autres tout comme ma sœur et ça me rend vachement triste. Puis je vois que très peu ma mère comme je vais chez elle que les week-ends.

Et enfin ma grande sœur. Elle et moi nous n'avons pas le même père(c'est son géniteur qui a abandonné notre mère) mais elle considère mon père comme son père car elle le connaît depuis qu'elle a 5 ans et il l'a toujours élevé et elle vit toujours chez lui a l'heure actuelle. Elle l'aime beaucoup alors que moi je le déteste et pareil avec ma mère, ma sœur déteste notre mère mais moi je l'aime. La raison pour laquelle elle déteste ma mère est que récemment la belle sœur de son petit ami l'a vue au bar complètement bourré et elle l'a raconté a ma sœur sauf qu'elle ne va jamais chez notre mère et elle ne comprend pas que c'était juste une fois et que ma mère ne boit pas autant quand je suis avec elle et qu'elle ne boit pas si elle doit conduire. Ouais s'est difficile je sais.

Enfin bref c'est pas la famille parfaite en plus de ça je vais me confier encore a vous, j'ai une sorte de dépression et folie mental, personne n'est au courant comme je me suis jamais confié à personne et le problème dans cette histoire c'est que mon esprit pars complètement en vrille et je suis suicidaire je pense qu'a ça quand j'ai ne serait-ce qu'un petit problème et le fait que ma famille soit comme ça améliore rien du tout et j'aimerais aller mieux mentalement, même hier soir je me demande en pleurant quand est ce que tout se terminera ? quand est ce que j'irai mieux ?

Voilà c'est tout pour moi aujourd'hui.

J'espère que des personnes liront ceci et répondront et aussi n'hésitez pas à répondre en partageant vos expériences :)

A bientôt 👋
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Ado avec des problèmes de famille

Message par Dubreuil »

Déjà un petit début général :
On ne choisit pas ses parents. On ne choisit pas ses enfants. Et nul enfant n’est obligé d’aimer ses parents, et nul parent n’est obligé d’aimer son enfant. Seul le respect de part et d'autre s'impose.
Il y a une marge immense entre le désir d'enfant et l'enfant que l'on met au monde.
Nul n'est préparé à partager. Nul n'est prêt devant " la différence ". Nul ne peut savoir " avant " ce qu'il adviendra " après " de son désir, de ses fantasmes, de ses émotions qu'elles soient positives ou de rejet.
" Faire un enfant ", c'est FAIRE. Et c'est tout.
Faire un enfant pour certaines femmes, c'est ne plus jamais s'en remettre, parce qu'il vivait dans le désir et le fantasme, mais n'était pas " à faire " dans le conscient. Il faut être prêt(e) pour avoir un enfant.
Difficile d'avoir ce recul terrible de se dire que nous n'avons pas demandé à venir au monde de tel ou tel individu. Que l'on a été " tiré " du ?.. on ne sait pas d'où l'on vient. Mais on sait que l'on est porteur de caractéristiques génétiques qui ont racine bien au delà du père et de la mère. Nous sommes issus de la mémoire du monde, des mondes, de l'univers. Nous avons toutes les peines et les joies de l'humanité en nous. Nous sommes infini et universel, chacun (e ).
Nous sommes le lien entre le passé et le devenir.
Bien autre chose que fils ou fille de. Voulu ou renié.
Bien autre chose qu'enfant désiré ou banni.
Nous sommes cela, certes , mais nous sommes tellement plus attendus et complets ailleurs.
Qu'est-ce qu'un désir d'enfant ? Certainement pas une pensée " altruiste " ( on ne met pas un enfant au monde pour qu'il souffre et meurt ) mais un " élan " sexuel. La réponse à l'espèce.
Et viennent s'y greffer " le leurre " du futur parent qui " rêve " son enfant futur. Réel, symbolique, imaginaire.
Dans certains pays on met un enfant au monde et il appartient à la communauté.
On n'appartient qu'à soi.
On ne peut qu'être SEUL en soi, même accompagné, même aimé. Cela semble en effet bien plus confortable d'avoir une maman attentive et présente. Mais si le fait d'en avoir une change la destinée de certains, ce n'est pas toujours dans leur " bon sens ", et d'autres vivent sans et leur vie n'en est pas moins belle, bonne et " réussie ".
Même foetus, nous sommes déjà " indépendants. Et pourtant tributaires " des émotions et sentiments de notre génitrice.
Et cela pourrait être jugé comme injuste et affolant.
Que dire quand on vient au monde, petite fille " inconnue " pour la mère, et face à une autre inconnue. L'une est toute puissante, l'autre est totalement dépendante.
L'amour inné pour l'enfant est une fadaise. Et si l'enfant pouvait tout petit fuir à toutes jambes des bras de certains parents il le ferait sans état d'ême.
L'enfant est un faire-valoir, un objet de jouissance, un objet de troc, un chantage, une victime désignée pour se venger.. etc.. En chacun de nous il y a le pire et le meilleur. A échelle réduite, les parents peuvent passer par toutes ces étapes.. l'enfant est un formidable moyen exutoire.
Parler de l'amour inné de la mère est bon moyen de rassurer tout le monde. Le meilleur argument des diffamations contre les pères ( par ex. ) Et de perversion des liens par les services sociaux, magistrats, etc.. en culpabilisant à vie, à la fois parents et enfants.
Et c'est du lien qui va se tisser entre ces deux êtres que va " se mettre au monde " le bébé qui va grandir, évoluer, penser.
La maman met " physiquement " au monde son enfant. Il est considéré comme " son bien ", " sa chose ". Le bébé vit en symbiose ( par la force de la vie et des choses ) avec elle. Et il n'a aucune chance de s'en sortir, de s'éveiller " au monde " c'est à dire à un autre monde que celui où le maintient cette femme.
Pourtant on dit ; mettre AU monde, pas mettre A SOI.
Et puis, enfin, il va enfin et " POUR DE VRAI " venir AU monde pour la seconde fois, quand le père ou une tierce personne viendra faire " coupure " dans ce lien mortifère. L'enfant va grandir, acquérir la parole et dire Non. Et ce non, parallélement à la venue d'un tiers le libère du joug maternel. Il est enfin au monde.
Nous n'avons pas tous la même vie, nous n'avons pas tous la même chance, nous n'avons pas tous les mêmes envies, besoins, désir. Nous sommes fortement conditionnés par notre langue, notre pays, nos lois, nos croyances, etc..
Tout à revoir, refaire, repenser, redire.. parce que nous sommes libres en nous-mêmes, seuls, et uniques. Il n'y pas LA VERITE, mais notre vérité, acquise au fur et à mesure de nos expériences, et il y a également " notre vérité " dans nos croyances à la mère. Au père.
Cependant, nous sommes séparé d'eux. Ensemble parfois, mais séparés. Donc vivant.
Toute la question est là.
Et tout le travail de l'enfant qui grandit est de " tuer symboliquement " père et mère pour s'assumer et être indépendant.
S'il n'a pas assez " reçu " dans l'enfance, c'est une chose. Mais s'il en a fait son combat, sa colère, ses revendications, sa violence ou ses rancoeurs, c'est autre choses.
On ne peut pas revenir en arrière. Ni pour nous, ni pour l'autre.
On ne peut qu'essayer d'avancer avec ce que l'on a reçu. En prenant le temps de le " reconnaitre, de l'accepter ", c'est ce que l'on fait en thérapie.
Et ce bagage qui nous a été donné s'ajoute à ce que nous " en sommes " devenu. Pour en tirer le meilleur parti et laisser derrière nous ce qui ne nous appartient pas. A savoir les erreurs, les manques, les tortures mentales et/ou physiques, imposés par nos géniteurs. On garde le meilleur. On sait que l'on est " ailleurs ".
On sait que ce qui nous a manqué ne nous sera jamais rendu. Mais que ce que l'on se donne à soi-même de réflexion, de respect, de tolérance, d'attention, d'amour, nous est pour toujours acquis.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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