traumatismes datant de l'enfance et manque d'affection aujourd'hui

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cacao007
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traumatismes datant de l'enfance et manque d'affection aujourd'hui

Message par cacao007 »

Bonjour,
Je vous écris car j'ai subit un manque quasi total d'affection étant petite, ainsi que divers traumatismes (humiliations, sujets de conversations et questions rendus tabous et interdits etc...) liés à une situation familiale assez particulière: suite au divorce de mes parents, n'ayant pas étés mariés par amour (je l'ai appris il y a peu), mon père a obtenu ma garde, et me confiait à sa compagne (loin d'en être ravie) pendant ses longs voyages à l'étranger. Je n'avais pas le droit de parler de ma mère puisque, disait-il, j'en avais une à la maison (sinon il s'énervait...), je n'avais plus le droit d'aller en vacances chez une dame que je considérait comme ma grand mère (et où ma mère passait me rendre visite) mais je devais désormais aller chez les parents de ma ''nouvelle maman''. Ces personnes, malgré leur caractère un peu "brutal" ont été gentilles avec moi, pendant que mon père me faisait comprendre que j'étais redevable.
Puis sont arrivés mes petits frères, desquels je devait m'occuper (savoir changer leurs couches, préparer leurs biberons etc... à l'âge de 10ans). A ce moment, les humiliations publiques ont commencé à pleuvoir de la part de ma "nouvelle maman". Les cris en publique (à tel point que les gens étaient choqués), les expositions de mes moindre bétises ou manquement à tous les voisins, ou à ma famille paternelle etc... Et les critiques et harcèlement à chaque fois que mon père rentrait de voyage. Pourtant j'étais une enfant sage, et qui parlait très très peu.
J'essais d'abréger le récit pour en arriver à aujourd'hui: après n'avoir eu que des relations de couple toxiques et m'être carrément concentrée sur celles-ci par manque d'affection, au point d'avoir négligé certaines amitiés, je me sens horriblement seule, et toujours avec ce besoin accru d'amour. Et ce besoin me rends complètement dépendante alors que je suis une femme active et ambitieuse, j'ai tendance à m'abandonner trop tôt! J'ai même pensé à avoir un enfant pour lui donner ce trop plein d'amour! Comment combler ce manque?
Je suis fatiguée et j'ai besoin d'une épaule de confiance sur laquelle m'abandonner.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: traumatismes datant de l'enfance et manque d'affection aujourd'hui

Message par Dubreuil »

[quote="cacao007"
J'essais d'abréger le récit pour en arriver à aujourd'hui: après n'avoir eu que des relations de couple toxiques et m'être carrément concentrée sur celles-ci par manque d'affection, au point d'avoir négligé certaines amitiés, je me sens horriblement seule, et toujours avec ce besoin accru d'amour. Et ce besoin me rends complètement dépendante alors que je suis une femme active et ambitieuse, j'ai tendance à m'abandonner trop tôt! J'ai même pensé à avoir un enfant pour lui donner ce trop plein d'amour! Comment combler ce manque?
Je suis fatiguée et j'ai besoin d'une épaule de confiance sur laquelle m'abandonner.[/quote]

Vous semblez présenter un syndrome abandonnique qui doit être pris en charge avec un psy clinicien.
C'est un état traumatique douloureux qui demande du temps pour progressivement s'améliorer.
Il est très difficile d'expliquer un " comportement abandonnique ", plutôt que de me lancer dans des termes complexes, je préfère vous joindre ici
l'extrait d'un cas clinique ( expertise )concernant cet état.
C'est une petite patiente de 6 ans que j'ai reçu il y a un mois. Certes son histoire n'est pas la vôtre, mais vous y trouverez sans doute " l'essence " de votre propre désespérance.

Cas clinique : syndrome abandonnique

Les parents : * Florence fait une crise de nerfs à la vue du médecin avec cris, pleurs, et violence verbale.
Proposition :
Florence présente un état de peur chronicisé.
Entendre parler de son corps au médecin, sentir celui-ci la toucher, la manipuler sans qu’elle en ait émis le moindre désir physique ou émotionnel, tout cela s’apparente pour elle à une attitude séductrice de l’adulte, voire un traumatisme sensoriel.
La seule chose censée nous appartenir est notre corps. Mais un corps dont s’emparent les parents dés la naissance, un corps respecté ou malmené. Pour le bébé un corps parfois érotisé par des soins trop appuyés ou répétitifs. Messages du corps banalisés, méprisés. Corps violenté.
Enlever ses habits devant un tiers, ne serait-ce qu’un peu, se sentir regardée, touchée, c’est pour Florence devenir une proie. Confusément frôler l’horreur de se retrouver l’objet de l’autre, un autre tout puissant, déjà inhumain. Alors elle est ce petit animal apeuré à qui on va faire du mal. Impuissante elle se débat, affolée elle se défend comme elle peut.
( .. ) Florence présente une angoisse de dépersonnalisation liée à une prise de conscience prématurée de la séparation corporelle d’avec sa mère.
Aux dires de l’épouse du père, la maman serait, sinon perturbée psychiquement, du moins rejetante. Le papa se serait beaucoup occupé de Florence autant dans les besoins fondamentaux de la petite enfance, que dans les soins du corps et les acquisitions motrices.
Une angoisse de dépersonnalisation même apparemment colmatée peut réapparaitre dans la dénudation imposée par un médecin.
Les principaux symptômes de cette angoisse s’expriment à travers l’équivalent symbolique de la peau que constituent les vêtements. Pour un enfant présentant comme Florence, l’évocation intense d’une angoisse de perte, lui enlever contre son gré ses vêtements, ne serait-ce qu’une infime partie, c’est lui arracher sa peau, l’écorcher vive.
Extrêmement vulnérable, l’intérêt porté sur son corps par des regards et un toucher professionnel sans affects peut la conduire à des attitudes d’évitement, d’isolement farouche, et de sensation de solitude intense, la ramenant inexorablement aux terreurs de l’abandon.

Les parents : * Dès que Florence est vraiment malade elle ne se plaint pas. Si on lui demande ce qui ne va pas, elle répond que tout va bien
Proposition :
Outre les propositions citées plus haut - qui ne peuvent que terroriser Florence s’empressant de dire que tout va bien pour ne pas subir une réviviscence traumatique - face à la morbidité qu’évoque le fait d’être malade, il se peut également qu’elle en tire un certain masochisme, un état de toute puissance bienheureuse.
Ce sont alors les bénéfices secondaires de son état de victime qui l’élèvent au sacrifice consenti de ne pas se faire soigner, et dans ses fantasmes d’en être « martyre », de devoir en quelque sorte « payer » de sa personne, voire de sa vie, le mal que sa mère lui inflige. Tout en souhaitant, par revendication désespérée, en tourmenter les autres.
Anesthésie affective traumatique
La répétition des chocs émotionnels a comme « anesthésié » ses relations à autrui.
Distanciation des affects, froideur pathogène envers les proches
Banalisation de sa propre douleur

Les parents :
* A l’école avec ses camarades ( d’après la maîtresse ) crises d’hystérie et mensonges.
Proposition :
Dans une quête affective incessante, mais qui s’ingénie à tenir l’autre à distance par des attitudes de repli ou d’agressivité, Florence se construit un lieu fantasmatique où elle se souhaite en sécurité, là où nulle adversité ne pourra plus l’atteindre.
Ne pouvant mettre en mots ce qu’elle ressent sur la séparation de ses parents, l’indifférence cruelle de sa mère et sa terreur d’en être anéantie, elle se crée des scénarios imaginaires débordant largement sur la réalité, apparaissant comme des mensonges aux yeux de son entourage : Par ex : « Mon papa m’a acheté un poney rien que pour moi - Le soir on joue tous ensemble à des jeux de société et on rit beaucoup - » Des moments heureux, mais également des situations où elle se pose en victime : « A l’école ils m’aiment pas, personne veut jouer avec moi » alors qu’aux dires de la maîtresse il semble bien que ce soit elle qui refuse le contact.
L’angoisse étant l’élément central de la psychose infantile, Florence lutte de toutes ses forces psychiques contre cette éventualité, elle enjolive son quotidien jusqu’à y croire elle-même, pour y plaquer une réalité supportable.

Les parents : * A l’école elle arrive à se rendre malade, et à la maison elle n’a plus rien.
Proposition :
D’un côté il y a sa vie d’enfant qu’elle doit gérer, ses désirs, ses besoins, ses contraintes scolaires et familiales, et de l’autre l’urgence d’oublier le pourquoi de ce qui la fait souffrir - avec paradoxalement l’absolue nécessité de ne pas oublier le « savoir » de cette angoisse, sous peine de sombrer dans une dangereuse tension psychique.
Loin du lieu familial où se joue l’intrigue, le corps prend le relais. A lui tout seul il parle de « la maladie d’amour » dont souffre Florence.
Tout occupée à « sauver sa peau », d’une façon tout à fait inconsciente la fillette met en place des subterfuges destinés à gérer ses bouleversements affectifs et échapper ainsi à la tension psychique qui en découle ( sentiment de chaos, de vide), Toute son attention est centrée sur sa survie psychique. - série de comportements adaptatifs dénotant une volonté d’accoutumance aux agressions extérieures -
Loin du foyer du père et de son épouse elle est inquiète, fiévreuse. Elle a peur d’être rejetée, de n’être plus attendue.
Quand elle y revient elle retrouve ses marques. Son esprit et son corps s’apaisent, elle est rassurée.

Les parents : * Elle ignore les personnes, et ne dit ni bonjour ni bonne nuit
Proposition :
Ce qui est important pour Florence, ce ne sont pas les civilités, mais démontrer qu’elle n’est pas dupe des conventions et qu’elle ne trouve pas forcément dans les répétitions journalières la preuve du réel intérêt qu’on lui porte en la saluant le matin, et en lui signifiant son départ le soir.
Ne dire ni bonjour ni bonsoir ce peut être insister, par une indifférence feinte ou une colère rentrée, sur le fait que les mots ont pour elle un sens particulier, qu’elle a besoin de les entendre en étant sûre qu’ils sont porteurs de cette intensité affective dans laquelle elle va pouvoir à chaque fois y conforter sa propre identité .
Ignorer l’autre, ce peut être également nier sa propre valeur, se dévaloriser. Inconsciemment Florence peut tenter de se venger sur l’autre du peu d’estime qu’elle se porte, chercher à l’atteindre comme elle est atteinte, à le blesser comme elle est blessée, à le maîtriser, comme elle est emprisonnée. Lui faire « payer » le dédain qu’elle se porte, celui que sa mère lui porte.
Florence vit dans la crainte de déplaire, de décevoir, d’ennuyer, de lasser, et paradoxalement son comportement ne peut qu’inciter à la trouver insolente, imprévisible, désagréable.

Les parents : * Veut se servir seule et ne demande ni à boire ni à manger à un adulte
Proposition :
A vouloir ménager son ego, et tout à la fois bien faire pour contenter les personnes qu’elle aime, Florence est en totale ambivalence affective. A la fois elle veut se fondre dans le désir de l’autre ( impact dépressif ) et dans le même temps fuir le danger psychique d’y être engloutie.
La séparation de ses parents, puis la mise en ménage de chacun d’eux avec un conjoint différent, de qui ils ont eu un nouvel enfant, sont pour elle deux épreuves comportant de douloureux processus d’identification et de réaménagement narcissique.
Florence considère qu’à la mesure des frustrations symboliques que lui font subir les adultes, elle est leur égale dans le droit de savoir comment combler son manque affectif par la nourriture, sachant mieux que quiconque ce dont elle a besoin en quantité, comme en qualité.

Les parents : * Conflits surtout avec la nouvelle épouse
Proposition :
La perte de sécurité affective, l’absence de valorisation - elle se présente souvent comme « non-aimable » comme « non-objet gratifiant » de sympathie ou d’affection - entraînent chez Florence un sentiment d’impuissance face à son environnement. Elle se sent trahie, rejetée.
Chez elle tout est alors prétexte de revendications, tout devient menace de frustrations.
Plongée dans une grande angoisse, elle devient agressive et demeure sur le qui-vive, prête à retirer sa confiance et son affectivité.
N’ayant pas droit à l’intérêt affectif de sa mère, elle en tient inconsciemment rigueur à la nouvelle épouse qui lui « a pris » son père. Une épouse qui aime tendrement ses enfants.
Son complexe Œdipien mis à mal Florence ne peut désarmer. Et plus cette « intruse » veut être affectueuse avec elle, plus elle la repousse en idéalisant sa mère.

Les parents : * Florence passe son temps à se plaindre au quotidien. Elle se plaint toujours à ses grands parents de ne pas avoir d’ami(e)s à l’école, ni dans la classe d’équitation, alors que c’est faux aux dires de la maîtresse, ou de la monitrice
Proposition :
La solitude est pour Florence une certitude éprouvée.
Depuis la sensation extrême d’abandon infligée par la mère ( non encore intégré ), cette dernière lui a par là signifié qu’elle serait éternellement à l’écart des autres.
Et par loyauté, par filiation, Florence s’y tient. Elle reste seule.
Et cela à l’infini.
Ne maîtrisant pas le rejet de la maman, et ne pouvant accepter que d’autres enfants soient venus prendre une place qu’elle n’a pas su conquérir ni défendre, son insatisfaction est permanente.
Cette carence surpassant tous ses besoins et désirs quotidiens, Florence ne peut à ce jour ni les identifier ni les satisfaire. Seule « la plainte » lui permet d’y survivre.
Déni de reconnaissance
Lutte contre une menace d’atteinte à son intégrité psychique face aux dires la concernant, qui loin de prendre en compte son passé douloureux l’entérine coupable de se plaindre.
Aggravation par banalisation et certitude de soupçons de la part des parents et de la maîtresse sur son état de victime

Les parents : * Veut, puis choisit un jeu, et ne joue pas avec. Et quand on lui dit d’aller jouer elle prend cela pour une punition. Ne joue ni au dehors, ni dans sa chambre
Proposition :
Ce n’est pas le jeu en lui-même qui intéresse Florence. Pour « jouer » il faudrait qu’elle soit disponible à son imaginaire, mais comment faire, quand loin des yeux ( loin du cœur ) on risque d’être oubliée ?
Comment croire à la sincérité de l’invitation à jouer, quand on croit que c’est une façon de vous évincer du cocon familial ?
Florence n’a non plus le mode d’emploi de son « JE » au sein de ses deux foyers. Dans le foyer de sa mère comme dans le foyer de son père un plus petit qu’elle est venu prendre sa place.
Elle n’a pas eu le choix. Elle ne peut pas faire de choix.
Inconsciemment à l’affût d’un nouvel abandon, Florence veut rester là pour être vue, pour qu’on ne l’oublie pas. Et pour « vérifier » si elle est encore la bienvenue, si on la pense encore vivante.
Elle a besoin de chaleur humaine, de présence. Elle cherche « sa vraie famille », l’image attendue de parents soudés, aimants qui jouent le soir avec leurs enfants.
Elle ne peut pas jouer, parce qu’elle ne sait pas jouer sur commande. On ne commande pas à sa joie.
Altération de la régulation des émotions
Anxiété généralisée
Tendance phobie sociale/ne s’entourant que de son propre univers
Sentiment de vide
Relations interpersonnelles perturbés avec incapacité de faire confiance

Les parents : * Nous allons manger chez les grands parents paternels une fois par mois. Les repas finissent toujours par des disputes. Florence se fait remarquer en faisant le bébé. Les grands parents « prennent leur fils de haut ».
Proposition :
La prise de conscience de la rupture affective des parents dramatisée dans les propos de chacun, et de l’entourage, a exigé de cette enfant une adaptation et une redéfinition complète de son mode affectif participant à un ralentissement de son développement psychologique.
Cette période de refus de la réalité se traduit chez Florence par la nostalgie de comportements infantiles du stade antérieur, occasionnant une stagnation de la pensée constructive.
Les images parentales gardent une apparence superficielle, limitative, sans vocation, parce qu’à ce jour sans espoir de réparation symbolique.
Cette angoisse archaïque et diffuse d’engloutissement et d’anéantissement liée à l’incapacité qu’elle a de résister à ce qu’elle considère comme des menaces extérieures tout en ne pouvant pas venir à son propre secours, s’apparente un peu comme une chute infinie : « on l’a laissé tomber, sans la rattraper. »
Toute menace de frustration a pour conséquence de la faire régresser au stade archaïque de la toute puissance.
Elle redevient le nourrisson tendu par la terreur de ne pas retrouver le sein nourricier et qui le retrouvant l’incorpore triomphant comme son bien.
Constater que les adultes en arrivent à « se disputer » à son sujet ne lui donne pas « consistance », et cette jubilation intérieure que lui procure l’attitude des grands parents mettant à mal l’autorité paternelle ne peut que l’exclure plus encore d’une loi structurante qui la tirerait du gouffre abandonnique où elle se trouve. Alors qu’elle a cruellement besoin d’être confortée dans son appartenance à « une vraie famille » respectueuse des uns et des autres, attentive à tous, et aimante.

Angoisse de perte et d’abandon
Découragement
Sentiment de manque
Tristesse et solitude
Certitude de ne pas correspondre à l’image que l’on attend d’elle

Dites-nous si cela vous aide à mieux vous comprendre..
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
cacao007
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Inscription : 22 avr. 2015, 07:58

Re: traumatismes datant de l'enfance et manque d'affection aujourd'hui

Message par cacao007 »

Je n'arrive pas à faire le lien entre ce cas dont vous me parlez et mon histoire, ou mes émotions, mon état psychologique. En réalité, étant petite, je me souviens avoir presque toujours ressenti ces principaux sentiments:
- La honte: honte de pleurer, honte d'être comme j'étais, honte pour ma mère car la deuxieme femme de mon père racontais toujours ce qu'elle avait de plus mauvais en public pour se valoriser elle-même etc...
- La solitude: On venait me chercher parfois au commissariat tellement les horaires de l'école n'étaient pas respectés par mes parents, ou alors je rentrait seule (arrivée au cp), et dès le matin à 6h j'étais seule, jusqu'au soir.
- L'incompréhension: car mon père ne m'a jamais expliqué la situation (plus tard, j'ai pu avoir la version de ma mère)
- Enfin je me sentais harcelée: par moments, ils s'assayaient tous les deux face à moi, m'interdisant d'aller me réfugier dans ma chambre, et me demandais pendant de longs moments, interminables "pourquoi tu regarde dans le vide? et maintenant pourquoi tu regarde là-bas? Qu'est ce que tu regarde?"... Des réprimandes sans aucun sens! et sous forme de cris.

On ne m'a jamais fait voir de medecin, au contraire! A plusieures reprises, des adultes ont remarqués que j'etais une enfant traumatisée, et se sont adressé à mes parents pour faire part de leurs inquiétudes, et cela n'a été que source de harcèlements supplémentaires.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: traumatismes datant de l'enfance et manque d'affection aujourd'hui

Message par Dubreuil »

[quote="DUBREUIL"

Vous semblez présenter un syndrome abandonnique qui doit être pris en charge avec un psy clinicien.
C'est un état traumatique douloureux qui demande du temps pour progressivement s'améliorer.
Il est très difficile d'expliquer un " comportement abandonnique ", plutôt que de me lancer dans des termes complexes, je préfère vous joindre ici
l'extrait d'un cas clinique ( expertise )concernant cet état.

Je ne cherchais pas à vous démontrer que " votre cas " correspondait à celui de Florence, mais comme je l'écrivais, que ce cas PRESENTAIT L'ESSENCE DU SYNDROME ABANDONNIQUE qui transparaît dans votre post.
Ce n'est pas ce qui se dit, ce qui se sait, ce qui se voit qui est important, mais ce qui se ressent, le chaos que cela entraîne, la douleur et la solitude, la colère et le désespoir, et les comportement " décalés " pour éviter d'en souffrir jusqu'à l'oubli. Qui reviendra se personnifier plus tard dans un comportement jugé " étrange ", inquiétant " etc.. et insupportable pour le patient.
Votre titre de post est : traumatisme datant de l'enfance et manque d'affection aujourd'hui.. il m'avait semblé vous parler EXACTEMENT de cela, pour vous amener à réfléchir sur ce qui se passe aujourd'hui dans votre vie.

La souffrance de l'un peut devenir les mots de l'autre. Je sais que " mon message " a été reçu par d'autres internautes et a pu les éclairer sur leur propre cheminement.. tout comme en lisant d'autres réponses pour d'autres internautes vous pourrez retrouver ce que j'ai tenté de vous dire à travers l'épisode de la vie de cette petite fille abandonnique.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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