Dans la salle d'attente de ma vie

Forum adulte, aide psychologique gratuite
Endevenir
Messages : 59
Inscription : 13 févr. 2019, 23:43

Re: Dans la salle d'attente de ma vie

Message par Endevenir »

Heu doucement, comme vous y allez à parler de diagnostiques psychiatriques... vous allez lui filer la trouille !
On peut avoir des pensées dévalorisantes sans pour autant être sujet à psychoses, il me semble... ce ne sont pas systématiquement des hallucinations auditives !

Ca vaut la peine de consulter un professionnel du dialogue en premier lieu pour se remettre d'aplomb, avant d'envisager toute thérapie médicalisée.

Avoir vécu un évènement traumatique dans sa jeunesse et s'en trouver déstabilisée dans la vingtaine/trentaine au moment où l'on se croit devoir être installée professionnellement, socialement et affectivement n'a rien de pathologique. On subit beaucoup de pression à cet âge-là parce que notre croissance physique est atteinte, on est lancé dans la vie et on croit devoir tout accomplir tout de suite. Et puis quoi, la suite est-elle sensée n'être qu'un long fleuve tranquille ? Quel ennui ! La vie commence seulement et c'est un apprentissage permanent avec encore mille et une épreuves et joies à rencontrer, alors tout doux, il faut avoir de la compassion pour soi-même et se faire aider si on manque de confiance. C'est plus que normal.
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Dans la salle d'attente de ma vie

Message par Minijeune »

Minijeune a écrit :C'est drôle car je me rends telement compte qu'on analyse tous les situations par rapport à nos critères de référence... Déméter, pour toi, quand elle parlait de petite voix, ça l'a fait référence à des allusions psychotiques... comme des hallucinations?? Comme ce que tu as sûrement pu vivre...

Et moi, ce qui résonne en moi, ce n'est pas ça...
À la première lecture, je ne pense pas que ce qui effraie Almérine c'est de savoir si elle est psychotique ou phobique... ou un mélange des deux...

Je vais parler de mes éléments référentiels... mais moi, la cloche que ça me sonne, c'est que ses petites voix, c'est plus son discours mental qui doute sans cesse... de ne pas être assez au top... cette manière de toujours se remettre en question, surtout quand on veut plaire... ou qu'en fait, on ne veut pas déplaire... manque de confiance en soi... sûrement!! Mais pour ma part, c'est la peur de la perte du lien, qui me ramènerait solide en contact avec ma phobie de l'abandon, qui remonterait!!

J'ai appris beaucoup sur moi...
Que souvent, l'isolement social et le sabotage des liens parlent souvent de cette peur... comment faire pour ne plus avoir mal, et ne plus jamais se remettre en contexte où on se fragiliserait, au point tel qu'on laisserait le pouvoir à l'autre de décider si on est assez bien ou non... et qu'il pourrait nous laisser tomber comme une vieille chaussette!! Les meilleurs modes de protection sont souvent les plus douloureux... on est convaincu qu'on a un trouble qui nous empêche de vivre, alors que tous ces troubles sont souvent là pour "aider notre cerveau" à ne plus aller dans ces zones insupportables...

Quand on a perdu... quand on a vécu un événement traumatique comme la perte d'un parent par suicide, ça crée un grand vide, et ça laisse des séquelles... comment ensuite pouvoir avoir confiance en l'autre... comment se pernettre d'aimer et de laisser quelqu'un devenir aussi proche qu'un parent a pu l'être... je ne sais pas quelle âge vous aviez quand votre père est décédé... mais à mon sens; vouloir se protéger que plus jamais ça arrive... bien, c'est un mécanisme de défense intelligent, mais qui amène beaucoup de souffrance... énormément!! Et croyez-moi, si vous êtes capable de trouver un sens, soit dans ce que Déméter ou moi pouvons vous dire, il est vrai que l'idée de consulter restera la meilleure des options pour un jour être capable d'évoluer...

Mais rappelez-vous que votre tête cherche votre bien... en allant dans plein de mécanismes de défenses qui finissent par faite mal... ou en basculant dans la névrose, la psychose, ou quelque part entre les deux comme moi (état limite)... il faut travailler fort pour défaire tout ça mais ça vaut le coup!! Il faut souvent, par contre, affronter des sujets qui remontent à loin... plus loin que ce qu'on peut penser parfois...

Moi, quand je me pose des questions sur moi... par rapport à mon manque de confiance en moi malgré toutes mes capacités... c'est souvent parce que je me sens coupable... je me dis que si j'avais pu être comme si ou comme ça, peut-être que j'aurais été meilleure... et peut-être que mes parents ne m'auraient pas placer dans des situations où on m'abandonnait... et qu'on abusait de moi... rien de cela était toutefois de ma faute... mais dans une tête d'enfant, quand on se sent coupable de ne pas avoir été assez, quand on pense qu'on aurait pu faire plus, pour que l'irréparable ne se produise pas... mais que ça se produit pareille... bien on peut se mettre à se faire violence... à se demander toujours et encore plus... et à s'isoler puis tout saboter... par mode de protection ultime... et moi aussi je pourrais parler de sabotage x 1000... mais dans une autre lignée...

Et je vous écris tout ça en vous parlant de moi... pensant naïvement que ça pourrait faire du sens, peut-être, pour vous, ou peut-être pas... je ne détiens pas la vérité!!
Endevenir, je suis parfaitement d'accord avec toi!
J'avais justement écrit mon message dans cette optique.
Que d'avoir "une petite voix" qui nous juge nous même, ce n'est pas une hallucination... on a tous des pensées intérieures par rapport à nous, à ce qu'on fait, et je suis persuadé que c'est normal...

Et pour ce qui est de notre analyse des situations... ce que je voulais dire par là c'est que puisque nos références sont toujours en lien avec quelque chose qui nous concerne... parce que personne n'est jamais neutre... la raison pour laquelle on analyse, c'est bien personnel et il faut toujours comprendre qu'on est dans le transfert ou le contre transfert... et travailler là dessus en se remettant en question pour justement bien saisir le besoin de l'autre... à mon avis... et non de parler de soi à travers l'autre... c'est pour ça je pense que j'aime ma psychologue... elle parle peu, alors elle ne peut pas m'influencer ou me parler d'elle...
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Dans la salle d'attente de ma vie

Message par Minijeune »

Déméter a écrit :Bonsoir,

Que dire... Ça me parle :D Aussi curieux que ça puisse paraître je me retrouve plus ou moins dans ce type de sensibilité.

Phobie hyper prononcée ou psychose, il y a beaucoup de gens que ça dérange. Il ne faut pas croire que tout le monde cherche des gens qui ont une 'assurance de malade' (affichée) au contraire, et avoir conscience de ses failles est une qualité sensible qui peut même impressionner, le côté hyper sensible imprenable... J'en sais quelque chose.

Psychotique ou phobique, on le reste, même si on peut sortir d'un état pathologique passager (fort heureusement).
Il me semble, même si cet "univers" m'est plus étranger que les deux autres, que les gens sujets aux névroses remplacent leurs névroses problématiques par des névroses saines. Donc eux non plus ne changeraient pas finalement... Il y a quelque chose de "permanent" dans cette grille de lecture, parce que c'est quelque chose qui est en construction depuis notre plus tendre enfance, c'est une forme de personnalité profonde qui se développe comme ci ou comme ça.

Tout de même, conseil d'un psychotique résolu, plutôt stable (qui s'auto-apprivoise ^^) : tout ça me paraît compliqué à démêler sans un soutien psychologique de qualité (—> clinicien a priori) et qui s'inscrit dans la durée autant que le besoin s'en fait ressentir.

Comment ça se passe le mode opératoire de "je sabote mes relations" ?? Simple curiosité.
On aurait peut-être des blagues à se raconter dans le domaine du sabotage 8-)
Déméter...
En lisant ce message...
Je trouve que tu parles de toi bien plus de parler de l'autre...
Moi aussi je peux le faire parfois, en proposant une autre piste de réflexion par exemple... en étant consciente que c'est ce que je suis en train de faire quand même...

Tu parles de psychose... tu penses que l'autre est psychotique, parce que c'est ton système de référence... tu dis plusieurs fois dans ce message que tu es toi-même psychotique...
Quand tu dis que c'est des conseils d'un psychotique plus ou moins résolu...
Quand tu dis que psychotique ou phobique, ON le reste... pour moi, le on remplace le nous dans les pronoms... et ça veut dire soi et l'autre...

J'ai l'impression que tu t'es vu dans l'autre...
Et tu as pensé détenir "la vérité" pour l'avoir guidé de la manière que tu l'as fait... tu proposes qu'elle est psychotique... parce que c'est ça que toi tu vis...

Du même sens que moi je propose qu'elle a vécu un traumatisme au suicide de son père et qu'elle réagit à ça, en voulant se protéger de ne plus jamais vivre un autre abandon... qu'elle peut vivre de la culpabilité et qu'elle est sûrement restée dans un mode protection...
J'ai vécu beaucoup de traumatisme dans mon enfance et j'ai une anxiété d'abandon ou de séparation très forte... c'est sûr que je parle moi aussi de moi... mais ce n'est qu'une proposition... nous ne sommes ni psychologue, ni psychiatre... alors on ne peut pas affirmer que l'autre est plus psychotique, névrotique... ou je ne sais pas trop quoi... c'est pour ça que j'ai répondu en disant qu'on ne pouvait que parler de soi... en proposant des trucs... sans jamais rien affirmer à 100%...
Déméter
Messages : 109
Inscription : 10 févr. 2019, 17:53

Re: Dans la salle d'attente de ma vie

Message par Déméter »

Endevenir a écrit :
Heu doucement, comme vous y allez à parler de diagnostiques psychiatriques... vous allez lui filer la trouille !
Je trouve pour ma part que ce sont les personnes qui disent qu'il faut avoir peur de l'eau qui transmettent la peur de l'eau... (pour avoir entraîné des jeunes en natation et effectué des atelier "bébés nageurs" j'en sais quelque chose —> la peur est mauvais conseillère : toujours) Je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il faudrait peut-être qu'on modère notre dialogue avec Minijeune, d'autant plus que ma grande difficulté à mieux m'expliquer pour faire comprendre ce que je pense/ressens et sa difficulté à s'entendre sur le sens des termes que j'ai utilisé ajoute de la confusion.

N'empêche que, au départ je partageais juste un point de vue de sympathie, disant en gros que son ressenti des choses me parlaient.
Des traumatismes j'en ai vécu des "pas moindres" et l'expression de ses questionnements me parlaient assez directement.

Et j'ai tout de suite conseillé de consulter des spécialistes. De mon point de vue ce sont des psychologues cliniciens qui doivent être le meilleur point de départ. AUSSI il ne faut pas avoir peur de la psychiatrie, sous prétexte que de nombreux cas sont en échec à cause du manque de prévention des services de soins (ce qui tend à s'améliorer beaucoup —> centre expert FondaMental pour établir des diagnostic et des consultations d'urgence par exemple).

Quand il le faut, plus on prend ça en charge tardivement, plus c'est grave et compliqué, je le sais par expérience...
Mais il est à mon avis mieux d'aller d'abord consulter des psychologues cliniciens. Car le plus important n'est pas un diagnostic médical mais de voir, sans aucun a priori, quelles sont les possibilités d'améliorations en parlant des problèmes donc en faisant une psychothérapie etc.

Endevenir a écrit :
Ca vaut la peine de consulter un professionnel du dialogue en premier lieu pour se remettre d'aplomb, avant d'envisager toute thérapie médicalisée.
C'est ce que je pense également.
Mais il ne faut pas non plus s'imaginer qu'aller consulter un médecin est une affaire grave.
C'est forcément plus grave si on n'en a besoin et qu'on ne le fait pas. C'est plus grave quand on s'y prend plus tard si le besoin est là.

Je ne me permets pas de me prononcer sur ce fait. Aucunement.
Endevenir a écrit :
Avoir vécu un évènement traumatique dans sa jeunesse et s'en trouver déstabilisée dans la vingtaine/trentaine au moment où l'on se croit devoir être installée professionnellement, socialement et affectivement n'a rien de pathologique.
On est très largement d'accord sur ce point, je tiens à le dire pour clarifier mon point de vue.

N'empêche que << aller mal >> ou << souffrir >> nécessite des soins, des consultations psychologiques en premier lieu, pour aller mieux. Sans pour autant qu'il y ait raison de trouver qu'on soit "en maladie" ou qu'il soit nécessaire de consulter des psychiatres ou des neurologues. Les médecins, eux, ne répondent que des problèmes que les psychologues ne peuvent gérer simplement, c'est pourquoi voir des psychologues cliniciens est un bon point de départ pour en parler en cas de doute et plutôt rassurant si ça pose question...

EXEMPLE (qui n'a rien à voir directement avec ce dont on parle) : j'ai signifié, là où je suis suivi pour sortie de longue maladie, qu'il y avait un sérieux problème dans les services (y compris sur les sites des Centres Experts de ma région) de ne jamais parler des thérapies EMDR. J'en avais un peu entendu parler, de la part d'infirmières, mais ICI la psychologue clinicienne Madame Dubreuil en a parlé plusieurs fois aux personnes que ça pouvait concerner ; or c'est un méthode thérapeutique assez révolutionnaire, très prometteuse, de ce que j'ai pu lire comme documentation. Pourtant, les psychologues cliniciens informés en parlent, et c'est bien mieux pour soigner les choc post-traumatique que d'envisager de la médicalisation ou autre chose de moyennement efficace.

Mais << être psychotique >> : ça n'est pas pathologique non plus...
Et savoir si on l'est (ou pas) ça n'est même pas forcément nécessaire, ça dépend si on travaille là-dessus en thérapie.

Il faut bien reconnaître que la discussion s'est étendue largement sur ce sujet entre Minijeune parce qu'il semble que ça nous posait question, que ça nous intéresse. Et je trouve qu'il vaudrait mieux dédramatiser (et informer) ces questions plutôt qu'autre chose. Après je suis d'accord qu'on peut aussi "lever le pied" parce que là ça fait un peu déballage, et parfois ça fait peur à des gens. Mais ça restait une discussion cordiale entre gens concernés par ce sujet et ces interrogations, simplement.
Endevenir a écrit :
sans pour autant être sujet à psychoses
Ça me pose personnellement problème (et questionnement) qu'on présente pratiquement tout le temps les choses comme ça.
De mon point de vue, de psychotique, ça prouve plutôt que c'est extrêmement mal connu/compris.
Comme si le fait d'être psychotique était une maladie en soi. Or c'est totalement faux.

Ce n'est PAS pathologique, le fait d'être psychotique ! Ça peut exposer à telle ou telle fragilité, ça je le pense oui. Je pense que c'est souvent bien de faire un travail pour essayer de "définir" cet 'identifiant' là quand ça peut poser question... Mais je peux pas me permettre de généraliser non plus, ça dépend des gens j'imagine. Même s'il y a des parallèles plus ou moins bien établis entre tels et tels symptômes, ça n'est ni automatique, ni intéressant à "fixer" au départ.

À ma connaissance, certes limitée, en pratique : n'importe quelle difficulté psychologique/psychique peut trouver réponse dans les consultations d'une manière favorable et ça surtout si on s'y prend à temps, donc le plus tôt est le mieux.

Quand on va mal, on va mal... À la base, ça s'arrête (presque) là ET on consulte. D'abord des psychologues cliniciens pour orienter c'est mon avis, je trouve que c'est le plus souvent la meilleur démarche. Ici par exemple Madame Dubreuil donne souvent des conseils pour orienter les gens suivant ce qu'ils présentent, et de mon point de vue c'est plutôt attendu/logique.

J'ai plutôt tendance, du mieux que je peux, à relayer ça et dire : n'hésitez pas à aller les voir, c'est mieux de prévenir et de consulter des pros de la parole comme tu dis. Je ne peux qu'abonder dans ton sens à ce niveau là.
Déméter
Messages : 109
Inscription : 10 févr. 2019, 17:53

Re: Dans la salle d'attente de ma vie

Message par Déméter »

Minijeune a écrit :
Je trouve que tu parles de toi bien plus de parler de l'autre...
Possible mais dans ce cas là je l'assume. Et je parle de choses plus générales, aussi... Mais je ne peux parler à la place de l'autre, je ne peux pas parler à sa place (à Almérine). Et là où je RÉPONDS (plus qu'autre chose) à son propos c'est en conseillant d'aller voir un professionnel. En attendant, et sans réponse de sa part, sans consultation, qu'est-ce qui permet de dire que mon ressenti est "à côté de la plaque", même si j'émets des réserves tout à fait explicitement ? Rien. Peut-être j'aurais dû manger ma plume mais je me sens gênant du coup, et ce n'est pas un truc que je vis très bien ça, alors que je ne pense pas avoir dit des trucs qui posent vraiment un problème et même au contraire j'ai essayé d'argumenter pour expliquer le sens de ce que j'avais dit. À mon avis il appartient à Almérine de dire ce qui la concerne ou pas, et non à nous, y compris sur ce qui pourrait la déranger.

Ton propos m'a vraiment dérangé à un moment... Le moment où tu expliques que mon "on" remplace le "nous", pour moi ça c'est au-delà de ce que les mots signifient, et de l'intention de ma parole. À force pour moi ces moments d'échange peuvent devenir pénibles, car je me sens à la fois mal compris sur le sens des mots que j'ai utilisés et mal compris dans mes intentions. Peut-être je ne me suis pas parfaitement exprimé, alors je vais reprendre : quand quelqu'un est psychotique, malade ou non malade, il/elle le restera... Nous le restons, phobiques ou psychotiques ou névrosés, c'est un fait très bien établi scientifiquement à partir des points d'analyses scientifiques qui se penchent sur cet aspect des choses (psychologique). Je me suis senti très exclu d'un discours qui parle d'un sujet que j'ai moi-même amené (avec une certaine réserve) qui me concerne et que je connais bien : la psychose. Et je trouve ça pénible. Alors qu'à aucun moment en m'adressant à Almérine j'ai dit qu'elle l'était en confondant mon "prisme" avec le sien. Je lui ai plutôt envoyé des interrogations ouvertes, à la rigueur, et un conseil qui ne relève plus de moi (consulter). J'ai juste dit que son expression me faisait penser à quelque chose proche de ce versant là, psychose-phobie, ce qui n'est pas une appréciation arrêtée, et qui n'est pas non plus par hasard je pense... LÀ on me reproche ma propre sensibilité, et je ne le ressens pas bien, et je trouve que c'est problématique, pour finir en jus de boudin à tout mélanger (sur la science) et interpréter le sens de mes expressions. Suivant mon expérience et ma sensibilité, pourtant je maintiens ce que j'ai dit, j'ai cette intuition, c'est juste ça. Peut-être il serait temps de se poser la question : pourquoi ça dérangerait tant que ça qu'on en parle (de la psychose ou autres trucs) comme je l'ai fait alors que je n'ai induit aucune "lecture psychologique" appuyée à propos de l'auteure du post & surtout parce que ça n'est ni un problème en soi ni un tabou pour moi de parler de ces choses dans un approche globale ? Pourquoi j'ai pensé ça sans faire des amalgames sur le sens scientifique des mots que j'utilisais ? Parce que, très franchement : hormis le fait que ça finirait par m'épuiser, on pourrait en parler encore très longtemps et plus en détails avant de me perdre en route, tellement cette approche analytique m'intéresse. Et puis, je sais que ça se passe souvent, entre patients, nous parlons de nos ressentis et de nos compréhensions des choses comme nous pouvons, suivant les dispositions de chacun•e•s. Et ça ne pose pas de problème, bien au contraire.

La phrase suivante est plutôt fausse : << il faut se méfier des mots >>.
La phrase suivante est plutôt vraie : << il faut se méfier des maux >>.
C'est en quelque sorte ma philosophie personnelle en deux lignes, personne n'est forcé de s'y intéresser.

Tu t'imagines peut-être que je trouve que j'ai la psychose comme "référence" mais ce n'est pas le cas. Je le SUIS, c'est autre chose, ça conditionne ma façon d'être à un certain niveau mais d'ailleurs ça n'est pas la seule chose qui compte. Et puis un•e analyste est forcément sur ce spectre quelque part (phobique ou autre => psychose/phobie/névrose) pourtant ça ne l'empêche pas de garder comme référence une certaine réserve et s'appliquer à faire une analyse rationnelle. Et ça se situe plutôt au niveau de "la parole de l'autre" je pense. Là, je trouve que tu as parlé à ma place en supposant que je me basais sur cette "référence" là (la psychose) parce que ça serait supposé être la mienne. Et ça c'était vraiment dérangeant pour moi même si je n'en tiens pas rigueur...

Non, en fait j'ai étudié ça dans les généralités jusqu'à Bac+2 début Bac+3, ensuite j'étais concerné en plein dedans (le côté "maladie" pour le coup) et je ne mélange pas ces concepts, maladie et psychologie. Je continue de travailler d'arrache pied sur cette "grille de lecture" psychanalytique, et donc j'en comprends certains éléments scientifiques et même je fais un effort pour aider des gens à comprendre ça mieux avec moi (sur le terrain). Et j'ai passé, avec mon petit bagage scientifique et mon expérience de terrain plus de temps auprès des patients dans ma vie thérapeutique, à avoir des discussions argumentées, que n'importe quel soignant pourrait le prétendre en gros. Parce qu'entre les ateliers, les hospitalisations, et toutes les pauses, café & clope, repas etc. Une journée sur le terrain, pour moi c'était l'équivalent de deux journées effectives dans la moyenne de celles des soignants. Ce n'est pas pour dire que j'ai raison à cause de ça, non pas du tout, mais je sais plutôt bien de quoi je parle au niveau des termes qu'on utilise "cliniquement" tout de même.
Déméter
Messages : 109
Inscription : 10 févr. 2019, 17:53

Re: Dans la salle d'attente de ma vie

Message par Déméter »

Minijeune a écrit :
tu proposes qu'elle est psychotique... parce que c'est ça que toi tu vis...
Je n'ai JAMAIS rien dit de la sorte. Et en relisant l'extrait de moi que tu sors, il n'y a RIEN qui a ce sens là (ce qui me poserait problème). D'où le fait que ça me dérange qu'on ("on" dans le sens "toi ou n'importe qui d'autre qui lirait ces messages") sur-interprète mes intentions ou le sens de mes propos.

D'où ma demande que tu me dises précisément OÙ tu voyais une phrase qui aurait ce sens... Au moins je pourrais t'en répondre précisément. Là je n'arrive même pas à voir ce qui t'amène à comprendre les choses ainsi. Du coup c'est très difficile pour moi de t'expliquer la tournure de mes phrases sans davantage de précision.
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Dans la salle d'attente de ma vie

Message par Minijeune »

Déméter...
J'écris sur mon cellulaire...
Je ne suis pas capable de copier-coller des passages...
Et je crois qu'on ne se comprend pas très bien en ce moment... pour moi, il y a aucun jugement par rapport au fait que tu sois psychotique ou psychotique phobique... qui encore une fois, m'est très très inconnu comme langage... je me demande pourquoi tu n'utilises pas le terme d'état limite pour indiquer l'état entre les deux (névrose et psychose) de là que je te demande à mon tour des explications ou des références... parce que je n'ai jamais appris ça dans mes cours...

Ensuite, tout ce que j'essayais d'apporter comme réflexion, c'est celle que nos analyse découlent de qui on est... de notre structure cérébrale... de nos forces et nos limites, de notre vécu... comme moi par exemple, comme intervenante, je vais bien plus être capable de mettre des mots ou de proposer des reflets et des reformulations si on me parle de quelque chose que je connais... je vais plus voir des trucs qui me font penser à ce que j'ai vécu... parce qu'il y a tout le vécu émotionnel... toutes les histoires de vie associées... et toutes personnes sur terre doivent un peu faire ça... tomber dans le transfert, la.projection, le déplacement... comme mécanismes de défense... et c'est normal... mais il faut, à mon sens, en tant qu'individu, être capable de le reconnaître... ton système de référence, ce n'est pas des livres... c'est toi, tout ce qui te constitue... c'est sûrement donc normal que ce que tu vois chez l'autre, ce que tu proposes comme piste de réflexion, soit un peu une partie de toi...

Et je ne crois pas que c'est mauvais... et on s'en fout dans un sens que tu sois psychotique ou névrotique... ce n'est pas ce qui compte... et je n'ai pas réagi en disant que c'était bien ou mal... c'est juste toi!! Tu as le droit d'être qui tu es...

Mais du même titre que je vais, à mon tour, apporter une vision qui parle plus de ma compréhension de la situation... qui parle de moi en même temps... alors je propose quelque chose... mais qu'est-ce qui fait qu'on a tous les deux des visions très différentes de ce qu'on pense qu'Almérine a voulu apporté... moi je pense que ses petites voix, ce n'est rien de psychotique ou d'hallucinations... et que c'est plutôt un discours mental... sa propre petite voix... et que donc, il ne sert à rien de lui parler de psychose... à moins qu'elle nous confirme que la voix, c'est extérieur à elle... et qu'elle l'entends au lieu que ce soit des pensées d'elle, dirigées vers elle, comme des genre de ruminations...

Et ce n'est pas non plus pour te discréditer... c'est seulement pour que tu puisses voir ce qui me frappe dans le visage parfois, que nos propos peuvent être biaisés quand on propose des choses... ou des pistes de réflexion... car à moins d'avoir compléter une psychanalyse et d'être plutôt conscient des transferts er des contre transfert, il en reste qu'on va toujours plus voir les choses qui nous interpèlent... et on ne sera donc pas dans la neutralité...

Et ce n'est pas mal...
Et ce n'est pas parce que j'ai peur de la psychose...
Et que je ne veux pas appeler un chat, un chat...
C'est juste qu'on doit toujours faire attention aux mots qu'on utilise... pour ne pas effrayé l'autre... qui ne connait peut-être rien au sujet de la santé mentale ou de la psychanalyse... qui lira tout ça en pensant qu'elle est malade justement... et que ça pouvait provoquer une panique... par manque d'information...

Je ne suis pas plus neutre...
Mais j'en suis consciente et ça compte toujours à mes yeux quand je réponds... je sais que mes yeux voient, mes oreilles captent... tous mes sens vont toujours plus être amenés à voir des choses qui font parti de mon histoire... c'est ça pour moi les éléments de références... et je me demande souvent pourquoi moi j'ai observé quelque chose que les autres n'auraient pas vu... en quelque part, en aidant l'autre, on cherche toujours un peu à s'aider soi-même...

En tout cas, je pourrais en parler encore longtemps... comme ça, sans jugement!! Mais juste en proposant des pistes... encore!!
On n'est pas des pros... on est que pro de nous même!!
Fugen
Messages : 738
Inscription : 07 juil. 2015, 15:39

Re: Dans la salle d'attente de ma vie

Message par Fugen »

Eh bien dites donc.... J'ai bien peur que vous ayez fait fuir la pauvre Almerine... :(
Je pense en effet qu'en consultation Almerine trouvera une bien meilleure écoute qu'ici.
Déméter
Messages : 109
Inscription : 10 févr. 2019, 17:53

Re: Dans la salle d'attente de ma vie

Message par Déméter »

Minijeune a écrit :
je me demande pourquoi tu n'utilises pas le terme d'état limite pour indiquer l'état entre les deux (névrose et psychose) de là que je te demande à mon tour des explications ou des références... parce que je n'ai jamais appris ça dans mes cours...
Parce qu'à ma connaissance (en terme de psychologie clinique) c'est faux, ça ne se nomme pas comme ça...
En résumé il est plutôt bien admis depuis longtemps (et je trouve que ça fait sens quand j'ai suivi des explications précises à ce sujet) que quelque part entre la psychose et la névrose se situe la phobie. D'où le "spectre" psychose/phobie/névrose.

Si je fais un parallèle qui n'a rien à voir, on pourrait parle également de spectre pour désigner des orientations sexuelles etc. Comme on dirait pour : homosexualité/bisexualité/hétérosexualité... Parce que ça n'est pas forcément délimité en trois cases étanches, non plus. N'empêche que pour la 'personnalité psychique' (pas sûr que ça s'appelle ainsi c'est une expression à moi ça —> 'personnalité psychique' ^^) on va dire qu'on se situe sur ce spectre là : psychose/phobie/névrose. À la base les névroses, j'avoue que je ne connais pas et ne comprends pas hyper bien. Et la façon de percevoir des gens qui se situent eux-mêmes (après psychanalyse bien entendu) plutôt 'au milieu' entre psychose et névrose, c'est-à-dire phobiques, eux-mêmes l'expliquent mieux que moi c'est certain, ça m'interroge beaucoup indirectement sur ma forme de psychose. Puisque d'une certaine manière la phobie frôle psychose...

'État limite' (qu'on appelle aussi Borderline) de ce que je connais, c'est un terme utilisé pour désigner un trouble de la personnalité. Ce qui n'a rien à voir. Je n'ai par ailleurs aucune idée de savoir si ça te concerne vraiment ça, parce que là il semble qu'il y a une certaine confusion dans les termes employés. J'espère sincèrement que ça t'enverra des questionnements "pratiques" (même si c'est assez abstrait) et utiles pour ton cheminement. La connaissance de soi, de mon point de vue, ça aide à l'acceptation et l'amour de soi, et c'est important. Je t'en souhaite beaucoup du fond du coeur.
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Dans la salle d'attente de ma vie

Message par Minijeune »

:?: :?: :?:

Ok...
J'essaie de chercher des textes ou des sources pour ton explication et je n'en trouve pas sur Internet... alors je me demande d'où tu tiens tout ça... qui t'a donner ces infirmations là afin que tu penses que c'est la vérité... je cherche des sources, parce que si c'est le cas et tu as raison, j'aimerais bien me renseigner pour mieux comprendre...

Ma compréhension de l'état limite, c'est que ça ne rentre pas dans aucune catégorie, ni la psychose, ni la névrose... de là le entre-deux... je ne peux pas dire que je suis une personne phobique... parce qu'encore là... pour moi la phobie entre dans la section névrotique... comme tous les troubles anxieux, les troubles de l'humeur...

Si ça fait du sens pour moi tout ça, tant mieux...
Et si ta théorie fait du sens pour toi, bien tant mieux pour toi... je crois qu'on devrait juste arrêter de polluer le post d'Almérine... dans le sens qu'on s'est vite mis à parler de sujet différent de son post et Fugen a un peu raison de croire qu'on l'a fait fuir sûrement... comment va-t-elle se retrouver à travers tout ça et y trouver un sens...

Alors on arrête ok...
Notre discussion pourrait être sans fin... et on devrait ouvrir au pire un autre post où on pourra débattre d'aspects théoriques sur les termes utilisés en psychologie ou comme diagnostic de santé mentale...
Répondre

Revenir à « Forum adulte »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 24 invités