Jouissance et fantasme de mort

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Rhambo
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Jouissance et fantasme de mort

Message par Rhambo »

Bonjour,

Je suis un homme de 50 ans, diagnostiqué bipolaire il y a un an, sans suivi, sans traitement. C'est juste pour me présenter, car ma question ne concerne pas mon cas personnel, bien qu'elle soit liée à une idée qui vient à mon esprit en de certaines circonstances.

Ma question concerne donc la jouissance et "le fantasme de mort". Très souvent, quand j'ai un orgasme (surtout quand il s'agit d'un moment de jouissance solitaire, sans partenaire), je voudrais mourir dans la seconde qui suit, je voudrais que la vie s'interrompe sur cet instant de jouissance intense. J'imagine que cette pensée morbide n'est pas le signe d'une très bonne santé mentale, et je suis conscient de tout cela. Je traverse une phase dépressive, souffrant d'un "trouble bipolaire" qui a été diagnostiqué il y a plus d'un an, après une tentative de suicide à 49 ans.

Ma question ne porte pas sur des conseils ou la nécessité d'être suivi, ce que je sais par ailleurs, et je mobilise le peu d'énergie que j'ai (en ce moment) à cet effet.

Non, ma question porte sur cette association que je fais entre jouissance et mort, et qui date d'une dizaine d'année, depuis le décès de mon père.

1) Est-ce quelque chose de fréquent, ou en tout cas qui est répertorié par les psychiatres, psychanalystes et autres psychologues ?

2) Existe-t-il des ouvrages ou des articles concernant ce point, que cela soit des articles historiques (par exemple de théoriciens comme Freud) ou des ouvrages plus contemporains qui aborderaient ce sujet ? De (sûrement trop) rapides recherches sur Google ne m'ont pas apporté de réponse satisfaisante.

Merci à vous en tout cas si vous pouvez commencer à m'éclairer, ou à m'orienter.

Cordialement,

P.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19355
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Jouissance et fantasme de mort

Message par Dubreuil »

Je suis un homme de 50 ans, diagnostiqué bipolaire il y a un an, sans suivi, sans traitement. C'est juste pour me présenter, car ma question ne concerne pas mon cas personnel, bien qu'elle soit liée à une idée qui vient à mon esprit en de certaines circonstances.
*** Une certaine exacerbation psychique liée à votre " fantasme de mort " peut être liée à votre bi-polarité qui vous rend plus sensible et réceptif émotionnellement.

Ma question concerne donc la jouissance et "le fantasme de mort". Très souvent, quand j'ai un orgasme (surtout quand il s'agit d'un moment de jouissance solitaire, sans partenaire), je voudrais mourir dans la seconde qui suit, je voudrais que la vie s'interrompe sur cet instant de jouissance intense. J'imagine que cette pensée morbide n'est pas le signe d'une très bonne santé mentale, et je suis conscient de tout cela.
*** Je ne trouve pas cette pensée particulièrement morbide, mais plutôt le souhait, ou le fantasme de continuer l'orgasme auquel succède une impression de " petite mort "chez certains hommes.
Sans comparaison, mais dans le même esprit " extrême ", beaucoup de personnes se réveillant d'une anesthésie, disent qu'elles auraient bien voulu mourir durant l'opération. Que ce serait une " bonne mort ".

Non, ma question porte sur cette association que je fais entre jouissance et mort, et qui date d'une dizaine d'année, depuis le décès de mon père.
*** La mort du père laisse la toute puissance au fils, qui se retrouve parfois face à un traumatisme psychique, à la fois libération et chaos, qui peuvent engendrer l'équivalent d'un " orgasme " psychique, demandant l'écoute et les soins d'un professionnel
J'ai un exemple à ce sujet, si la question vous interesse.

1) Est-ce quelque chose qui est répertorié par les psychanalystes et psychologues ?
*** Oui.

2) Existe-t-il des ouvrages ou des articles concernant ce point, que cela soit des articles historiques (par exemple de théoriciens comme Freud) ou des ouvrages plus contemporains qui aborderaient ce sujet ? De (sûrement trop) rapides recherches sur Google ne m'ont pas apporté de réponse satisfaisante.
*** Sans doute, mais je n'ai fait aucune recherche à ce sujet. C'est un de mes patients qui m'a permis d'y être sensibilisée.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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