Psychologue en ligne - Forum psychologie

Mais cet accompagnement, n'est-ce pas dans le but que le client finisse par se comprendre... et donc, cet accompagnement arrive à la conclusion d'aider quand même?

Je comprends quand même ce que vous dites...
Mais il me semble que même une personne qui a fait une psychanalyse pourrait se découvrir des limites non?

Peut-être que ce n'est qu'une manière de me faire croire qu'on n'a pas été "mauvais" avec moi et qu'il y avait une raison que je me sente dans tous mes états quand je me suis sentie rejetée... et d'avoir moins mal! En tout cas.

Au Québec, un psychologue n'est pas dans l'obligation de faire une psychanalyse... en même temps, je fais une thérapie analytique depuis 3 ans... peut-être pas dans l'intensité d'une psychanalyse... mais je ressens vraiment les changements dans la vie... et ça l'a un impact sur mon travail dans le concret aussi...

Mais il me semble que même une personne qui a fait une psychanalyse pourrait se découvrir des limites non?
*** La question ne se formule pas ainsi.
Bien sûr que la personne est en perpétuel apprentissage et questionnement.
La question de limite ne se pose pas pour l'analyste en séance, il est le simple porte-parole, ou " décodeur " de son patient. Il s'efface derrière lui, il n'existe que dans la parole du patient. C'est difficile à saisir quand on a pas fait sa propre analyse.
Et avec l'engouement pour les neurosciences, il y aura plus encore de déceptions. Et de trahisons psychiques.

Voici l'exemple d'une parole analytique :
- Je prends en charge votre souffrance, je mets en réalité ce que vous ne pouvez nommer, et qui doit être formulé. Pour vous, je reconnais votre douleur et je la parle. Je la parle pour qu'elle sorte de vous, pour que vous l'entendiez hors de vous. Cette parole est trop lourde pour vous, il vous semble qu'elle est si violente dans sa souffrance et sa haine, qu'à travers vous elle détruit l'autre.
Mais vous ne me faites aucun mal, je ne suis pas vous, et vous n'êtes pas moi. Dans ce drame horrible je suis vivante, et nous sommes unis parce que séparés.

( extrait d'un dialogue patient-analyste )

- On dit qu'un thérapeute doit rester en disposition d’écoute et de neutralité pour son patient, qu'il doit être en mesure de ressentir des affects, de visualiser des images, prononcer des paroles qui ne sont pas les siennes mais en lien avec le ressenti, les fantasmes, ou les pensées que le patient ne peut pas se représenter en mots ou en images, tellement ça été violent, c'est bien ça ?
- Oui.
- Alors quand vous m’avez dit que nous étions unis parce que séparés, c'est parce que sans en être atteinte, vous pouvez dire et traduire à ma place les images et les mots terribles que j’ai en moi ?
- Tenter de vous les dire, ou de les traduire, et vous les proposer.