Un pas après l'autre

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Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Un pas après l'autre

Message par Dubreuil »

je ressens une profonde aversion à son égard.
*** Ce mot aversion est apparu dans vos derniers posts. Quand vous écriviez "aversion" que voulez-vous dire exactement ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Djahane27
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Re: Un pas après l'autre

Message par Djahane27 »

J'entends par là que j'éprouve du dégoût voire même une forme de mépris. J'en ai honte mais c'est ce que je ressens à son égard. Un de ses fantasmes me répugnent au plus haut point.
En même temps il est très présent et prévenant.
Mais certaines choses m'ont fortement déplu dans son discours.

J'ai l'impression qu'il ne veux pas que j'avance.
D'ailleurs j'ai à plusieurs reprises insisté sur le fait que je vais mieux depuis quelques années.
Mais lui n'arrête pas de me dire que maintenant, qu'on s'est trouvé, on peut enfin être bien.
En même temps, parfois il me sappe le moral, m'explique plus où moins que je ne devrais pas chercher à travaillé au vu de ma santé mais me chercher une passion.

En fait, j'ai l'impression qu'il me voit comme une chose fragile à protéger et ça m'insupporte.
Mais en même temps, je me demande si il a pas raison sur certains points comme mon incapacité à être autonome.
Minijeune
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Re: Un pas après l'autre

Message par Minijeune »

Je ne sais pas si c'est parce que personnellement, je vis de la honte par rapport à moi-même parce que certains de mes comportements, et de ma santé mentale...

Mais j'ai l'impression, en lisant ce que le mot aversion vous amène comme réflexion, que la limite entre ce que vous pensez de l'autre et de vous-même est assez mince! Ou, ça parle de la perception que vous pouvez avoir sur vous...

Depuis que vous écrivez ici, il est arrivé à plusieurs reprises que les discussions menaient a des impasses, parce que vous étiez défensive d'une certaine façon. Que ça passe par de l'auto-sabotage, ou en ne voulant/pouvant pas vous investir dans une thérapie... ou dans les trucs qui pourraient vous faire évoluer.

Vous avez l'impression qu'il ne veut pas que vous avanciez... mais vous, voulez-vous vraiment avancer... et si vous voulez vraiment avancer et que c'est vraiment lui le problème, comment se fait-il que vous le gardez dans votre vie... pourquoi garder une personne, que vous ne connaissez pas depuis longtemps, alors qu'il vous cause autant d'aversion...??

Puis au niveau de votre autonomie...
Êtes-vous capable d'avoir une opinion par rapport à ça, au lieu de vous identifier à ce que les autres vous disent?
Djahane27
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Re: Un pas après l'autre

Message par Djahane27 »

Votre réponse est pertinente, en effet j'ai failli écrire à mon égard avant de me corriger.
J'ai toujours éprouvé du mépris et de la honte pour moi.
Je ne me sens pas digne d'être aimée où appréciée.

Oui, je ressens du dégoût, de l'aversion... pour moi.
J'ai toujours eu honte de moi, de mon physique, de ma situation...
C'est paradoxal car en même temps, j'ai un fort sentiment de fierté.
Je me sur estime et me sous estime.

Oui je reconnais être sur la défensive. Je n'arrive pas à me débarrasser de ma carapace. C'est comme si elle faisait corps avec moi.
Elle est inconfortable mais impossible à retirer.
Pour ce qui est des thérapies, c'est un peu similaire.
J'ai beaucoup de mal à me livrer, j'ai pas non plus l'impression d'être comprise.
En plus avec mon anxiété, j'ai dû mettre des années avant de pouvoir prendre rendez-vous.
J'ai toujours envie de fuir.

Je lui parle car je me sens seule, je souffre d'une grande solitude affectif et je n'arrive pas aller vers les autres.
Je crève de solitude depuis des années.
Je me rattache donc à la moindre bouffée d'oxygène.

Il a décidé de ne plus me parler, il me trouve trop distante.
J'ai eu le même retour d'une amie "virtuelle".
J'ai cette incapacité à cause de mon anxiété sociale à être présente.
Je parle toujours à mon ami qui me reproche la même chose, je ne le vois plus depuis des mois.
C'est toujours pareil, je souffre d'être seule mais je suis incapable de construire.

J'ai beaucoup de mal à vivre sans le regard des autres.
C'est pas pour rien que je m'enferme chez moi, par honte.
Pour l'autonomie, je suis perplexe vu ma santé et le fait que je n'ai jamais travaillé
Ce qui est paradoxal, c'est que je gère tout l'administratif de ma mère, je viens en aide à mes neveux.
Mais je suis incapable de m'occuper de moi.
Je trouve pas de but.

Mais j'ai toujours la volonté de m'en sortir et l'envie de guérir même si une partie au fond de moi, m'en empêche.
C'est pour ça que j'essaye de mener à bien mes projets.
Djahane27
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Re: Un pas après l'autre

Message par Djahane27 »

Je suis allée à un examen, j'ai croisé mon ex.
Ça m'a fais du bien de parler à quelqu'un.
On se connait depuis de nombreuses années et pourtant je suis toujours au même point.

Je pensais pas en être là à 31 ans, j'avais un désir de fonder une famille mais je pense que c'est utopique.

C'est douloureux.
Djahane27
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Re: Un pas après l'autre

Message par Djahane27 »

Je suis embourbée dans cette situation.

Mon ami m'a demandé des photos, je les ai faites mais je regrette.
Sur le coup, je peux pas m'en empêcher.

J'ai ce besoin de me sentir vivante même pas de plaire.
Il veut que j'aille le voir mais je freine des 4 fers.
Je l'ai déjà vu à plusieurs reprises, il y a de ça, longtemps.
C'était pareil, je culpabilisai à chaque rencontre.
Il dit être amoureux mais je sais bien que c'est uniquement pour que je cède à ses envies.

J'ai l'impression de ne pas être faite pour l'amour, ni pour les relations.

Le seul point positif c'est que j'ai beaucoup diminué mes conversations virtuelles, ces dernières années.
J'entretiens des relations sans avoir jamais vu, c'est malsain.
Je fais ça parce que j'ai honte de ma situation et de mon physique.
Du coup je fais tout pour mettre de la distance entre moi et l'autre. Je passe pour une personne insensible et qui ne veut pas s'engager.
Djahane27
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Re: Un pas après l'autre

Message par Djahane27 »

De plus en plus, j'ai aussi cette envie de partir et d'avoir mon chez moi.
Je pense que vivre chez ma mère contribue à mon inertie.
Le souci c'est que je n'ai toujours pas de travail.
Je ne sais pas comment je pourrai trouver un logement.
Djahane27
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Re: Un pas après l'autre

Message par Djahane27 »

J'ai profondément réfléchi ces derniers jours en echo à une parole lu ici.

Sur le fait de savoir si j'avais la volonté réelle de m'en sortir.

En sondant au plus profond de moi, non une partie de moi refuse le changement.

Mais une autre partie et je pense la plus importante veut prendre sa vie en main et se sortir de ce guêpier.

Ma volonté s'est amenuisé au fil du temps car je n'ai pas réussi à trouver la bonne méthode pour m'en sortir.

Du coup, j'aimerai mettre un plan d'action mais je ne sais pas trop comment faire.

Pour ce qui est de la thérapie, j'ai peur de me retrouver encore face à un psy qui n'arrive pas à m'aider.

J'en ai marre de me livrer à chaque fois, c'est déjà difficile pour moi.

Je VEUX vraiment me sortir de ma dépression et de mon anxiété sociale.
C'est un cri du fond des tripes.

Je ne veux plus vivre enfermé chez moi.
Minijeune
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Re: Un pas après l'autre

Message par Minijeune »

Peut-être que vous avez peur de vous retrouver face a un psy qui ne peut pas vous aider... parce que vous êtes face à vous-même et à votre impuissance ressentie... en vérité, un psy, ça ne fait pas le travail à notre place...

Votre peur est légitime, parce que vous semblez avoir 2 pôles à l'intérieur de vous, chose que j'arrive à comprendre... j'ai moi aussi cette résistance à l'ntérieur de moi, qui veut toujours m'amener vers la prise en charge... et le chialage constant que ma vie ne vaut rien...

On m'a raconté l'histoire des 2 loups un jour. Le loup blanc et le loup noir. Allez voir sur internet! Ça finit par dire que le loup qui gagne à la fin, c'est celui qu'on nourrit... un peu comme nos pensées ou nos schémas relationnels... la pensée qui va gagner, c'est celle que vous allez nourrir... et pour vrai, un jour, si vous vous donnez vraiment la chance d'essayer, vous trouverez beaucoup de bénéfices secondaires à bien aller... et ils goûtent nettement meilleurs que ceux qu'on récolte en allant mal!

C'est cette peur que vous devriez adresser en premier avec le psychologue clinicien de votre choix... votre pattern que vous connaissez... cela vous responsabilisera dans votre cheminement et au lieu de tout mettre en échec, peut-être que vous réussirez à explorer des parties de vous que vous ne connaissez pas encore... ce n'est pas parce que vous n'avez jamais experimenté cette partie de vous qu'elle n'existe pas... peut-être qu'elle attend juste ça!?
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Un pas après l'autre

Message par Dubreuil »

Message par Dubreuil » 21 janv. 2021, 11:43

*** Pour surtout ne pas aller là où l'on pourrait vous faire du bien !
La THERAPIE HUMANISTE
( ou l'hypnose humaniste )


*** En l'espace de quelques années seulement, l'hypnose thérapeutique a gagné ses lettres de noblesse. Désormais bienvenue dans les hôpitaux et les maternités (où on l'utilise pour lutter contre la douleur, par exemple), les patients font également appel à elle en complément de traitements allopathiques, dans le cadre de certaines pathologies : fibromyalgies, cancer, sclérose en plaques...
Si l'hypnose thérapeutique la plus connue reste l'hypnose ericksonienne (du nom de son fondateur, Milton H. Erickson), des « variantes » existent : c'est le cas de l'hypnose humaniste.

1-Pendant une séance, ON EST 100 % REVEILLE
C'est « la » différence principale qui existe entre l'hypnose ericksonienne et l'hypnose humaniste : pendant une séance d'hypnose humaniste, la personne reste 100 % consciente. On parle même de « conscience augmentée » !
« Les fondateurs de l'hypnose humaniste ont fait une expérience très simple, raconte Louis Monnier. Ils ont essayé de « réveiller » une personne se trouvant déjà dans un état « normal » (ou « état ordinaire de conscience »), en utilisant les techniques habituellement employées en hypnose ericksonienne. » Surprise : la personne est entrée dans un état de transe un peu différent, caractérisé par une conscience d'elle-même plus importante.
« Concrètement, alors que pendant la transe ericksonienne, on se sent un peu pâteux, un peu engourdi, pendant une transe humaniste, on se sent au contraire en pleine forme. Comme si on venait de se réveiller ! »

2 - On peut travailler sur tous les problèmes... ou presque
« L'objectif de l'hypnose humaniste, c'est surtout de stimuler les mécanismes d'auto-guérison du corps, de l'âme et de l'esprit. De comprendre tous les « nœuds » qui nous empêchent de fonctionner correctement, puis de les démêler »
Bien sûr, l'hypnose humaniste ne traite pas les problèmes mécaniques (fractures, arthrose, ostéoporose, tendinite, maladie virale...). En revanche, elle peut soulager la douleur et même aider à renforcer les défenses immunitaires de l'organisme pour favoriser la guérison. « On utilise aussi l'hypnose humaniste pour le développement personnel et le coaching professionnel : c'est une approche thérapeutique qui permet de mieux gérer ses émotions et son comportement. » Ou encore de trouver l'amour, de réussir sa carrière, de résoudre un conflit familial...
Cependant, l'hypnothérapeute précise quand même que « l'hypnose ne se substitue à aucun avis ni traitement médical. Les traitements en cours ne peuvent et ne doivent être suspendus que sur recommandation expresse du corps médical, même si vous constatez une amélioration au cours ou après vos séances d'hypnose. Les troubles psychologiques graves relèvent du domaine de la psychiatrie et ne peuvent, en aucun cas, être traités par l'hypnose. »

3 - « Les symboles, c'est le langage de notre inconscient ». C'est là qu'intervient l'anamnèse : cette longue discussion préliminaire permet à la personne de bien comprendre le contexte de sa problématique, afin de pouvoir se la représenter de façon symbolique pendant la phase d'hypnose. En clair, il s'agit de répondre à la question : « votre mal-être, vous le décririez comment ? » Ça peut être une boule noire, des piquants, une flamme brûlante... « C'est exactement la même chose que dans les contes de fées : le loup représente le masculin sauvage, par exemple. En langage symbolique, cela traduit une peur, une blessure... »
Ensuite, l'hypnothérapeute réutilise ces symboles pour nous permettre de communiquer avec notre « moi intérieur » : il s'agit alors de modifier (de « soigner ») ces représentations intérieures pour aller mieux... en profondeur !

4 - C'est le patient qui fait tout le travail
« Lorsque vous faites une séance d'hypnose ericksonienne, vous laissez les clés de votre inconscient à l'hypnothérapeute : vous êtes plutôt passif.
En hypnose humaniste, c'est l'inverse : c'est vous qui agissez. L'hypnothérapeute n'est qu'un guide, chargé de vous ouvrir les portes de votre esprit. »
Concrètement, c'est un peu comme un voyage intérieur : par la parole, l'hypnothérapeute guide la personne dans différents environnements imaginaires et symboliques, mais c'est cette dernière qui va réaliser mentalement certaines actions pour résoudre son problème.
Mieux encore : après 1 ou 2 séances, la personne peut réutiliser ce qu'elle a appris pour continuer à changer par elle-même. C'est l'autohypnose !

5 - Ça se rapproche de la méditation de pleine conscience
« L'état de conscience augmentée que l'on atteint lors d'une séance d'hypnose humaniste est proche de celui que l'on expérimente pendant une séance de méditation de pleine conscience ».
L'objectif n°1 de l'hypnose humaniste est d'amener la personne à prendre conscience d'elle-même, en lui permettant de communiquer avec son inconscient et sa conscience supérieure (ou conscience majuscule)
D'après Louis Monnier, « notre esprit, notre corps est comparable à une maison. Quand on ne la regarde pas, le temps fait son œuvre : elle se fissure, se ternit. En revanche, il suffit de porter son attention sur cette maison, en conscience, pour qu'elle commence à s'auto-réparer ».
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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