Déprime

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Cerisier
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Re: Déprime

Message par Cerisier »

Merci :)
Cerisier
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Re: Déprime

Message par Cerisier »

Bonsoir,

Les jours passent et se ressemblent.
Je me suis fixée comme objectifs d'être heureuse, sereine et énergique.
J'apprends à lâcher prise. A faire le point sur différentes situations que j'ai vécues comme un échec pour les digérer et les panser. Chaque jour, je dois être vigilante pour être en équilibre. Je repousse les horribles pensées que je peux avoir sur moi-même ou sur les autres ou même sur le monde.

Je suis assez seule, en regardant autour de moi, je me rends compte que je n'ai pas d'amis et pour ce qui est des membres de ma famille, vous savez ce qu'il en est.

Mes journées se ressemblent et je passe le plus clair de mes journées seule dans ma chambre.
J'évite ma mère et mon frère qui sont tyranniques, colériques, radins, violents verbalement, ...
Je réussis à les tenir loin de moi, le temps qu'enfin j'obtienne un logement.

Ne le prenez pas personnellement, mais je réalise que je n'aime personne. Je ne dirai pas non plus que je hais les humains au point de leur souhaiter du mal. Mais je ne ressens plus rien, je me sens blasée. En fait, je me demande même si j'ai déjà réellement aimé ou si je ne le feintais pas dans l'unique but de pouvoir être écoutée ou divertie.
Je n'ai jamais réussi à construire de relation amicale ou amoureuse enrichissante, saine, épanouissante.
Maintenant que je souhaite réellement guérir et avancer, que je parviens à éloigner angoisses et déprimes, je ressens le vide sentimental au fond de moi. Je crois que je préfère cela au sentiment de vulnérabilité.

Ce qui est sûr, c'est que tant bien que mal, j'ai œuvré pour ne pas être nuisible à autrui et par le passé, dès que j'ai pu aider qq1, je l'ai fait. Sauf quand ça me coûtait trop en énergie.

Je ne sais pas si en fait il s'agit d'une forme de narcissisme "bénin".

En tout cas, quand le confinement sera levé et que je pourrai à nouveau côtoyer des gens, je me demande en fait, comment ce sera, je n'aurai plus peur d'être malmenée ou rejetée, mais je les regarderai comme je peux regarder un animal passé et encore je crois que j'aurai un peu plus de compassion pour ce dernier...

J'espère que je me trompe...
Parce qu'autrement, je serai seule jusqu'à la mort.
Minijeune
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Re: Déprime

Message par Minijeune »

Bonsoir Cerisier,
En lisant votre première phrase, j'ai eu une petite pensée bienveillante envers vous, en me disant que les objectifs que vous aviez étaient gros... en fait, j'avais de l'empathie parce que je trouvais que votre barre est haute, dès le début.

Quoi faire pour s'assurer de vivre des échecs...
Se fixer des buts un peu abstraits! Comme d'être heureuse, sereine, et énergique! C'est comme moi quand je me disais que je voulais être bien. À chaque fois que j'avais un petit truc qui accrochait, je me tombais sur la tomate en me disant que je n'étais pas capable de rien accomplir. En arrivant à vous fixer de plus petits objectifs, quitte à les décomposer en micro objectifs, vous aller réussir à vivre des micro réussites... mais ça vous permettra sûrement de reprendre confiance en vous... du moins, pour moi, c'est ce que ça m'a permis de faire... et après ça, on dirait que c'est plus facile de réussir... même si de reussir, ça peut faire peur.

C'est vrai, ça donne la sainte chienne. C'est confortable rester dans le connu, même si ça rime avec de la merde. Et un jour, ce qui est anxiogène devient plus tolérable... et petit à petit, on réussit à s'accomplir et à s'épanouir. De mon côté, quand on me dit que ça va bien, j'ai tendance à agir avec une résistance... parce que mon identité n'est pas super construite hors de l'image de la fille parfaite ou de la fille malade.

Sinon, la colère et la haine, ce n'est pas négatif... du moins, moi, en lisant ça, je ne me sens pas interpellée... puis je ne suis pas certaine que vous n'aimez personne... je crois que c'est plus facile de dire de soi-même qu'on aime personne quand on se sent seul... comme si on contrôlait plus le sentiment de solitude si on le décidait, ou qu'on essayait de se prouver qu'on est responsable de ça... et ça fait moins mal peut-être. On vit tellement des trucs intenses avec la pandémie. De mon côté, j'ai vraiment hâte de pouvoir recommencer à avoir une vie sociale... mais de savoir que ce n'est pas accessible, c'est douloureux. Bref!
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Déprime

Message par Dubreuil »

Nous sommes tous seuls. Des milliers de planètes qui se croisent, qui sont attirées puis s'enfuient, se perdent, et reviennent attractives, s'enfuient encore, avec très peu de chance de " symbiotiser " et ce n'est pas plus mal, sinon on n'existerait plus. On est tous seuls, mais jamais seuls avec soi-même, tout dépend comment on s'applique à survivre. Tout dépend comment on a emménagé dans notre esprit, comment se meuble notre espace intérieur. Il ne faut pas se leurrer, chaque jour est un jour où il faut se donner une raison de vivre, c'est une question de volonté. L'amour de l'autre est surtout une bonne aptitude à la tolérance, et personne ne peut aimer vraiment son prochain s'il ne se pardonne pas à lui-même de ne pas avoir été aimé comme il en aurait eu besoin quand il était petit enfant.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Cerisier
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Re: Déprime

Message par Cerisier »

Merci à vous 2 pour vos réponses.

@ Minijeune, je n'avais pas vu les choses sous cet angle, mais votre analyse m'interpelle.
Avoir été tjs dans la merde et avoir dû avoir le choix entre être parfaite ou malade me parlent bcp.
Quant au fait de ressentir que je n'aime personne serait lié à une parade pour supporter la solitude, bonne question... je ne l'avais vmt pas vu comme ça... mais c'est peut-être vrai...

@Mme Dubreuil, votre réponse est super importante dans mon cheminement... c'est tout un programme. Un grand merci
Cerisier
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Re: Déprime

Message par Cerisier »

Bonsoir,

Quelques jours ont passé, je suis passée par plusieurs sensations. Surtout lorsque j'ai appris que j'avais un entretien d'embauche et ensuite pendant l'entretien, maintenant que je sais que je suis prise et que je commence bientôt, tout cela reste confus dans ma tête.
En faisant des recherches avec ce que je ressens, j'ai découvert que je me sens facilement visée, que les autres me font peur, j'imagine souvent des scénarios futurs catastrophiques et pour finir je pense souffrir de tocs phobie d'impulsion: des pensées violentes ou sauvages me traversent l'esprit et j'ai peur de perdre le contrôle et de passer pour une folle.
En plus, je me sens stressée, bien que je continue le metarelax depuis des mois. Toutefois, mes tensions musculaires ont radicalement diminué et je me sens plus fluide au niveau des articulations. Par contre, je ressens une gêne au niveau du visage, comme s'il me piquait. Et du coup, ça m'angoisse un peu plus.
J'angoisse vraiment à l'idée de me retrouver au travail, même si j'ai envie de reconstruire du lien et de gagner plus d'argent.
J'ai entendu parler d'un antidépresseur naturel Zaffranax il paraît que ça donne de bons résultats. Je pense aller le chercher demain.
Je veux retrouver une vie professionnelle où je serai sereine, je ne veux plus me prendre la tête parce qu'un tel a envoyé une pique ou ne m'a pas donné l'information.
Je veux être calme et persévérante, car je sais qu'au bout de quelques mois, cela ira dans ma fonction.
Ce niveau de panique me pourrit la vie avec son lot de tristesse et d'inquiétudes à cause de ruminations....
Est-ce qu'il me sera possible de côtoyer les autres sans être soupe au lait? Pour garder mon énergie et effectuer mon travail correctement.
Je veux être maître de moi-même et être au clair dans ma tête.
Qu'est-ce qu'il me manque?
J'ai pratiqué la respiration, la relaxation, la méditation. Cela m'aide, mais en période de crise, ça devient trop fougueux et je n'arrive plus à tenir les rênes.
Est-ce que mon cerveau est malade?
J'aimerais tellement travailler sans me faire plein de films. Etre relax et efficace.
Comment pouvoir être confortable au quotidien sans imaginer que je vais finir en camisole?
Merci de m'avoir lue.
Cerisier
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Re: Déprime

Message par Cerisier »

Je travaille depuis 2 mois. Franchement je trouve mes collègues et mon directeur vraiment bêtes... c'est moi moi moi... Ils aiment rabaisser les autres et se mettre en-avant...
Je suis de nouveau tombée sur un narcissique marié qui a voulu me faire croire qu'il était célibataire, il m'a bombardé d'attention dans l'unique but d'obtenir des faveurs sexuelles.
La bonne nouvelle est que je suis moins naïve et moins susceptible.
Du coup j'ai rapidement mis des limites et lorsque j'arrive au boulot, je me mets dans ma bulle et en mode pilote automatique pour éviter de me prendre la tête à cause de réflexions racistes ou idiotes.
Je n'ai pas vraiment le choix... je dois supporter les ambiances de bureau, car je n'ai pas l'énergie de me lancer comme indépendante... mais je pense que quoi que je fasse je sentirai toujours ce profond mal-être...
Je ne me sentirai jamais comprise et je sentirai toujours un vide affectif au fond de moi.
L'amitié ou l'amour, je doute que c'est pour moi... je suis trop compliquée, mes humeurs sont trop changeantes, mes exigences trop hautes... j'apprends doucement à accepter la solitude qui auparavant me tuait... j'ai trop peur du rejet et de l'abandon pour m'attacher... et je suis trop égocentrique pour accorder la place qui permettrait à l'autre de s'épanouir... Les gens qui m'intéressent n'ont pas de temps à m'accorder et ceux qui me sollicitent cherchent en moi une écoute pour toutes leurs souffrances. J'avoue que c'est la solitude qui me pèse le plus dans mon quotidien.
Chaque jour est un combat pour réaliser mes objectifs...
Souvent le samedi je reste dans mon lit tétanisée j'ai envie de hurler et je pleure comme un bébé. Et puis la semaine reprend son cours et je remets mon masque.
Et il y a des moments où je suis vraiment heureuse et je ris comme un enfant.
En fait, mon environnement direct influence beaucoup mon état d'esprit.
J'ai accepté que la vie ce n'est pas un conte de fée.
Elle est dure, violente, tragique et aussi magique, surprenante, douce.
Et j'ai accepté que je souffrais de troubles psychiatriques et que je ne devais plus chercher de coupables.
Malgré tout j'ai une prière pour les plus opprimés, les gens qui vivent la guerre, des sévices sexuels, les SDF, les migrants, ceux qui sont dans la misère, ceux qui vivent sous la tyrannie, ceux qui crèvent, ceux qui souffrent, ainsi est fait le monde... nous sommes tous des individus égaux, mais notre destinée nous façonnera de façon différente et pour certains la vie sera plus douce que pour d'autres...
Un jour dans l'au-delà j'espère que tout cela aura un sens.
Dubreuil
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Re: Déprime

Message par Dubreuil »

Je travaille depuis 2 mois. Franchement je trouve mes collègues et mon directeur vraiment bêtes... c'est moi moi moi... Ils aiment rabaisser les autres et se mettre en-avant...
*** C'est ainsi que fonctionnent le milieu relationnel au travail. C'est une grande famille "projective ",tout dépend des rôles que vous distribuez, en général le " directeur " symbolise le père ( ou mère ) et les autres, des frères et soeurs, avec tous les conflits que l'on retrouve dans sa famille. C'est une projection inconsciente, mais avec ses réglements de compte, censés se faire entendre, écouté, comprendre, aimé. C'est donc voué à l'échec.

Je suis de nouveau tombée sur un narcissique marié qui a voulu me faire croire qu'il était célibataire, il m'a bombardé d'attention dans l'unique but d'obtenir des faveurs sexuelles.
*** C'est tout simplement le père, ou le frère incestueux !

L'amitié ou l'amour, je doute que c'est pour moi... je suis trop compliquée, mes humeurs sont trop changeantes, mes exigences trop hautes... j'apprends doucement à accepter la solitude qui auparavant me tuait... j'ai trop peur du rejet et de l'abandon pour m'attacher... et je suis trop égocentrique pour accorder la place qui permettrait à l'autre de s'épanouir... Les gens qui m'intéressent n'ont pas de temps à m'accorder et ceux qui me sollicitent cherchent en moi une écoute pour toutes leurs souffrances. J'avoue que c'est la solitude qui me pèse le plus dans mon quotidien.
*** L'importance que vous donnez aux autres, est celle que vous " projetez " chez eux, sinon ils n'ont aucun pouvoir.
Et ce n'est pas au travail ( père, mère ou frères et soeurs incestueux ) que vous trouverez la paix et l'amour que vous espérez.
Chacun fait ce qu'il peut avec ce qu'il a. Comme vous !

Chaque jour est un combat pour réaliser mes objectifs...
Et il y a des moments où je suis vraiment heureuse et je ris comme un enfant.
En fait, mon environnement direct influence beaucoup mon état d'esprit.
J'ai accepté que la vie ce n'est pas un conte de fée.
Elle est dure, violente, tragique et aussi magique, surprenante, douce.
*** Exactement.

Et j'ai accepté que je souffrais de troubles psychiatriques et que je ne devais plus chercher de coupables.
*** Quels troubles psychiatriques ?
Vous êtes simplement une personne idéaliste, intelligente, sincère et dotée d'une vraie sensibilité. Ce sont des qualités humaines.

Malgré tout j'ai une prière pour les plus opprimés, les gens qui vivent la guerre, des sévices sexuels, les SDF, les migrants, ceux qui sont dans la misère, ceux qui vivent sous la tyrannie, ceux qui crèvent, ceux qui souffrent, ainsi est fait le monde... nous sommes tous des individus égaux, mais notre destinée nous façonnera de façon différente et pour certains la vie sera plus douce que pour d'autres...
Un jour dans l'au-delà j'espère que tout cela aura un sens.
*** Occupez-vous plutôt de ne pas donner trop de sens à la vie. Comme tout un chacun vous la subissez. Faites le mieux que vous pouvez pour vivre le présent. Vraiment.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Cerisier
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Re: Déprime

Message par Cerisier »

Merci madame Dubrueil pour ces réponses.

Les problèmes de l'enfance inconsciemment refont surface lorsque je suis face aux autres et c'est pour cela que vous dites que c'est vous à l'échec?

Qu'est-ce qui me permettrait de mettre de l'ordre dans tout ça? Pour que j j'évite toutes ses projections et attentes? Une thérapie?
Dubreuil
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Re: Déprime

Message par Dubreuil »

Les problèmes de l'enfance inconsciemment refont surface lorsque je suis face aux autres et c'est pour cela que vous dites que c'est vous ( voué ) à l'échec?
*** Je ne parlai pas de vous en particulier, mais de TOUT LE MONDE ! Nous en sommes tous là inconsciemment, tant que nous n'en avons pas pris conscience.

Qu'est-ce qui me permettrait de mettre de l'ordre dans tout ça? Pour que j j'évite toutes ses projections et attentes? Une thérapie?
*** Vivre AU PRESENT. On ne peut pas revenir sur le passé, et on ignore l'avenir !
Faire une petite thérapie si vous le souhaitez.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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