Déprime

[Cerisier]

Malgré les hauts et les bas, je peux dire que je vais de l'avant. Enfin, dans mon quotidien, je ressens plus souvent des moments de joie, je suis plus satisfaite et je me sens plus sereine.
Quand je regarde derrière moi, je me rends compte que ce qui m'a aidé est d'apprendre et d'aller au fond de moi-même.

Je n'ai plus de sentiments pour mon psy.
Je reconnais qu'il m'a bien aidée à évoluer personnellement.
Toutefois, j'espère que rapidement je serai capable de faire face à mes peurs et à mes blocages en toute autonomie. Ça commence à me mettre mal à l'aise de dévoiler mon for intérieur. C'est comme si je n'avais plus d'intimité.

Par ailleurs, je ne ressens plus le besoin de parler des traumatismes ou de ce que je vis comme étant des situations conflictuelles à mes amis ou à mon entourage. J'apprends doucement à gérer ça dans ma tête et à prendre du recul. Mes émotions prennent moins le dessus.

Et aussi, je réalise que je réfléchis/rumine trop.... c'est épuisant. Je prends de profondes respirations abdominales quand je m'en rends compte et je pense à des choses agréables. Et je me rends compte aussi que je fais beaucoup attention à ce que les autres ressentent... donc j'apprends à ne plus me sentir coupable de la mauvaise humeur ou des réflexions désagréables des autres. Car ça leur appartient et je sais que je fais attention à ne pas être malintentionnée.

J'apprends aussi à m'affirmer et à ne plus chercher à avoir l'air d'être une personne gentille/intéressante pour être aimée de tous. C'est tuant.

Le mieux est que je m'occupe et que je prenne du plaisir au quotidien. Ca me fait bizarre d'avoir ce nouvel état d'esprit. Avant j'étais tellement attirée par des sentiments moroses, tristes, ... La pensée du philosophe Baruch Spinoza et les réflexions du psychiatre Christophe André m'ont permis d'avoir le déclic de choisir le bonheur comme moteur. Je n'en reviens pas dans quel spirale négative j'étais. C'est tellement lugubre...

J'espère que je vais rapidement trouver un mari bienveillant et sympa et à avoir quelques amis positifs et agréables pour passer des bons moments.

Niveau professionnel, je ne m'implique plus, car j'ai compris que ma relation avec mes collègues doit rester professionnelle. Et du coup, j'ai moins la boule au ventre quand je vais au boulot.

Et puis j'ai fait aussi le deuil de ma famille, je ne dois plus attendre d'eux du soutien ou de l'affection, car ils sont hostiles. Je leur pardonne pour le mal qu'ils m'ont fait, pour ne plus être prisonnière de ce lourd passé. Je réalise clairement leurs dysfonctionnements, ils me font pitié d'être comme ça...

Quelle lutte, mais je suis fière de moi d'avoir entrepris ce travail personnel!

[Cerisier]

Week-end difficile. Les tensions musculaires sont revenues. J'ai la mâchoire, la tête, la nuque et le dos compressés. J'ai l'impression que ça va exploser. Je suis aussi prise de tremblements et je me sens épuisée. J'ai à peine réussi à ranger la cuisine, faire 2 machines et me préparer des spaghettis, heureusement qu'il restait de la sauce bolognaise que j'ai pu rapidement réchauffer.
Je voulais prendre les poussières et aspirer et laver les sols puis sortir me promener au parc.
Mais j'étais k.o. ça m'a fait pleurer de ne pas y arriver.
Je me rends compte que ça me handicape souvent au quotidien et depuis mes 20 ans.
Je n'arrive pas à accomplir les tâches que je me fixe quand je suis prise par ces douleurs et cette fatigue.

Sinon je vis toujours dans la maison de mère, mais je suis seule. Car ma mère et mon frère sont partis au Maroc. Je recherche activement un appartement, mais j'essuie des refus, car je n'ai pas de cdi. Normalement je signerai bientôt. J'espère être partie avant le retour de ma mère et mon frère. Je me demande si mon état est lié au fait que j habite ici? Aucune idée. Mais c'est sûr que je me sentirai mieux une fois hors de cette maison et à jamais!

Je me dis que l'idéal serait de rencontrer le bon. Qu'on s'installe ensemble. J'aimerais tellement qu'on me serre fort dans ses bras et qu'on me rassure. Je me sens seule et j'ai besoin d'affection. Mais d'un autre côté, je me demande comment il prendra le fait de me voir parfois épuisée et allongée à cause des douleurs.

Je sais que cet état passera...

[dire.pour.oublier]

Mais c'est sûr que je me sentirai mieux une fois hors de cette maison et à jamais!

Je me dis que l'idéal serait de rencontrer le bon. Qu'on s'installe ensemble.

Je me dis qu'il serait dommage pour vous de risquer de vous retrouver prisonnière d'une relation sentimentale qui pourrait tourner au vinaigre ; prisonnière d'une mauvaise relation parce que l'alternative serait de vous retrouver à la rue ou de retourner chez votre mère ...

Je me dis que l'idéal serait que vous gagniez votre autonomie et préserviez votre indépendance ; que ce soit _vous_ qui invitiez votre éventuel conjoint à vous rejoindre dans _votre_ logement, et que ce soit lui qui doivent partir si la relation tournait au vinaigre ...

Ne vous rendez pas vulnérable.

[Cerisier]

Merci pour votre conseil.

Je trouve qu'un homme doit être responsable et sécurisant. C'est ma vision. Donc il est hors de question que je l'entretienne.

Et s'il n'en est pas capable, il ne sera absolument pas le bienvenu dans ma vie.

Et sinon entre temps, je n'ai pas d'autres choix que de m'installer seule. Mais la vie est chère et j'aime les belles choses de qualité, du coup, ça me frustre de devoir vivre modestement avec mon seul salaire, car les loyers prennent une grande partie du salaire.

[Cerisier]

J'ai une amie qui a un climat familial difficile.
Lorsqu'on se parle, elle se plaint toujours de sa mère et de ses sœurs qui lui font des coups bas... elle se retrouve souvent face à des hommes sans scrupule...

Hier je me suis emportée et je lui ai dit qu elle devait agir et partir de là, se prendre en main et aller de l'avant, car lorsqu on se parle, c'est toujours pour parler des méchancetés que sa mère ou ses soeurs lui font... et finalement je lui ai dit qu'elle ne fait que se soulager et qu'après ça recommence. Comme un cercle vicieux.

Ce matin elle m'a répondu qu'elle s'est senti mal après ce que je lui avais dit et qu'elle avait envie d'en finir et de se suicider.

J'ai l'impression d'être un monstre...

Le psy me dit qu'il y a 2 polarités en moi, que je mets un couvercle sur une espèce de bête féroce et que c'est juste que ça n'a pas encore explosé. Parfois il me dit mais comment ca se fait que vous êtes raffinée dans votre façon de vous habiller, dans le choix de vos lunettes, vos vêtements, ... sont délicats, mais pq il y a ça?
Il me dit il va falloir apprendre à apprivoiser "cette bête", ... ou alors quand je lui parle d'un incident face à une personne qui m'a insultée ou m'a verbalement agressée, il me dit que cette personne est mon miroir ou cette personne fait partie des vôtres...

Je suis vraiment triste, j'ai vraiment envie d être une personne correcte et juste et d avancer dans la vie. Mais ces réflexions me dégoûtent de moi-même.

[Dubreuil]

Le psy me dit qu'il y a 2 polarités en moi, que je mets un couvercle sur une espèce de bête féroce et que c'est juste que ça n'a pas encore explosé.
*** Hum, au lieu de ses constatations à 2 balles, demandez-lui plutôt qu'il vous aide à soulever un tout petit peu le couvercle, c'est son boulot !

Parfois il me dit mais comment ca se fait que vous êtes raffinée dans votre façon de vous habiller, dans le choix de vos lunettes, vos vêtements, ... sont délicats, mais pq il y a ça?
*** Demandez-lui pourquoi il s'attache à votre apparence plutôt que de se taire et d'y réfléchir sans projections personnelles !

Il me dit il va falloir apprendre à apprivoiser "cette bête", ... ou alors quand je lui parle d'un incident face à une personne qui m'a insultée ou m'a verbalement agressée, il me dit que cette personne est mon miroir ou cette personne fait partie des vôtres...
*** Demandez-lui si vous le payez pour enfoncer des portes ouvertes, et qu'il devrait se renseigner un peu mieux sur "la réponse bateau" du miroir !

Ce ne sont que des jugements qu'i énonce. Sans intérêt aucun pour votre propre avancée. Mais peut-être ne retenez-vous que ce qui vous culpabilise.

[Cerisier]

Merci Mme Dubreuil.

Maintenant je dispose de toutes les réponses utiles à mon cheminement.

[Cerisier]

J'écris, car j'ai besoin d'extérioriser ma colère.

En fait, la semaine passée, j'ai envoyé un sms au psychothérapeute pour lui annoncer que je mettais un terme à la psychothérapie. J'ai rédigé un message correct, je précise sans lui adresser de reproches ou autre.

Il me répond qu'il propose qu'on maintienne le rdv prévu la semaine prochaine pour en discuter.

Je ne réponds pas à son message parce qu'en août, il était parti 2 semaines en vacances, ça a été compliqué, car pendant 10 semaines je le voyais chaque semaine et je pouvais déverser mes angoisses, mes peurs, ma colère, mes doutes, ... Donc pendant ses vacances, je lui avais envoyé un sms (il m'avait donné son autorisation) car j'avais eu une crise terrible et je ne parvenais pas à sortir de mon lit. Il a tout bonnement ignoré les 2 sms.
Je ne savais pas quoi penser, je me suis tant pis, je me débrouillerai seule pour gérer cet état.

Lorsqu'il revient lors de la consultation, il fait comme si de rien était. A ce moment-là, je me rends compte que ses réponses ne me conviennent pas et au contraire je me sentais mal à l'aise, si bien que je ne le supportais plus.

La plupart du temps, c'est moi qui parlais le plus. Et lui je trouve qu'il me donnait des réponses très dures: vous n'avez pas le désir d'enfant (car je lui avais dit que je me sentais mal en la proximité d'un enfant), que je ne devais pas me mettre en couple ( alors que je lui ai dit que j'avais énormément besoin d'affection), que je me fais passer pour une personne que je ne suis pas (car je lui ai dit que mes collègues me trouvent agréables alors que souvent leur égoïsme me tapent sur le système).
Bref, je culpabilisais après chaque séance et ça me donnait l'impression d'être une personne malveillante.
Et ce qui me brouillait l'esprit c'est qu'il était toujours souriant, qu'il faisait des blagues, il se montrait même un tantinet séducteur dans sa façon de me regarder je trouve.

Bref hier il m'appelle alors que je n'avais pas confirmé que je maintenais la séance et j'avais été claire lors de mon premier sms: je ne souhaitais plus continuer.
Il me fait culpabiliser à nouveau en me disant qu'il m'attendait au cabinet, que pour lui j'avais validé son sms, qu'il trouvait que j'avais mis fin de façon abrupte, il avait la voix étouffée comme s'il allait pleurer.

La leçon que je tire de tout ça? Que je suis super déçue de mes entretiens avec les psy.
Que j'ai vraiment pu comprendre mon comportement et mes dysfonctionnements en passant plusieurs soirées à parcourir de nombreux sujets ici et grâce aux réponses de mme Dubreuil.

Je suis une personne très naïve et vulnérable... je dois m endurcir pour aller de l'avant dans ce monde où les adultes pensent à leur intérêt en premier lieu.

[Dubreuil]

Il y a de bons et de moins bons professionnels en psychologie, comme il y a de bons et de moins bons boulangers ! C'est tout, ce n'est pas plus grave que cela.
Si un psy ne vous convient pas vous pouvez arrêter vos entretiens, c'est de vous dont vous parlez, et c'est votre argent que vous lui donnez !
Vous n'êtes en aucun cas "obligée " d''aller à un rendez-vous contre votre gré. C'est à lui de respecter votre désir, pas le contraire. Mais en effet, clore une thérapie n'est pas anodin, et il vaut mieux le faire de vive voix pour faire le point ensemble sur tout ce qui s'est éclairé durant les séances.

[Cerisier]

Merci Mme Dubreuil.

Malheureusement quand je suis déçue ou contrariée, il y a tellement de colère en moi que je dois contenir tout ça en moi et j'ai l'impression que ça va exploser. C'est vraiment pénible quand je suis dans cet état.

C'est pour cela que j'ai préféré ne pas lui parler, car j'aurais pu être verbalement agressive et blessante.

Je me sens mieux. Japprends à vivre avec ma souffrance sans me laisser anéantir par elle. En tout cas, je ne retournerai plus en consultation.
Je n'en ressens plus le besoin et j'apprends à gérer moi-même les pensées violentes ou sadiques qui sont en moi, les sauts d'humeur, la peur, ...

Encore merci pour tout!