Cauchemars

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Toutsourir
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Re: Cauchemars

Message par Toutsourir »

Bonjour, à quoi n'adhererez vous pas au juste? Je ne comprends pas
Toutsourir
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Re: Cauchemars

Message par Toutsourir »

Et je n'ai jamais rien lu dans mes vieux cahiers qui parle de cette histoires avec mon père, rien qui puisse m'aider à démêler le vrai du faux
dire.pour.oublier
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Re: Cauchemars

Message par dire.pour.oublier »

Je viens de lire votre histoire et, n'étant pas psy, je me sens totalement impuissant et désarmé.


Mais concernant votre question sur les faux souvenirs, ma réponse est : oui le cerveau peut tout à fait créer des faux souvenirs et en déformer de vrais.

Il est tout à fait possible que le cauchemar avec votre père fut causé par l'angoisse que ce se soit produit, ou que ça se produise.
Une insoutenable angoisse que vous auriez pu ressentir sur le moment, et/ou bien après en y repensant ...

Je m'explique :

Si ça ne s'est pas produit mais que vous aviez eu extrêmement peur que ça se produise, et que l'idée que ça pourrait se produire fut insoutenable pour votre psychisme, il est tout à fait possible que votre cerveau ait refoulé _l'idée_ qui a produit cette peur insoutenable (le refoulement étant un mécanisme de défense instinctif).

Quand quelque chose est refoulé, ça reste bloqué dans l'inconscient jusqu'au jour où le cerveau pense qu'on devient assez fort pour finir de traiter l'information de manière consciente. Cette information (et tout ce à quoi elle est rattachée) revient alors soit sous forme de cauchemar, soit sous forme de "souvenir" plus ou moins confus, ou les deux.

Mais le problème qui peut se poser, c'est qu'il est difficile de distinguer la nature de ce souvenir : s'agit-il du souvenir d'avoir eu extrêmement peur de voir se produire une situation ? s'agit-il du souvenir d'avoir fait un cauchemar qui mettait en scène cette peur de voir se produire cette situation ? etc ...

Ca peut être d'autant plus ambiguë que si vous avez déjà eu fait ce cauchemar en ayant refoulé le souvenir d'avoir fait ce cauchemar parce qu'il fut insoutenable, vous vous retrouvez alors avec un "souvenir" issu d'un cauchemar stocké dans l'inconscient, souvenir qui finira par remonter à la surface de votre conscience soit à travers un autre cauchemar, soit sous la forme d'un souvenir d'autant plus confus qu'il est issu d'un cauchemar ... et à ce moment là, il est tout à fait probable que vous soyez incapable de distinguer s'il s'agit d'un souvenir de vécu réel ou onirique ...

Et si en plus, ça vous revient en même temps que vous tentez de raccommoder des fragments de souvenirs lointains, y'a de fortes chances que vous insériez dans ce raccommodage ce souvenir ambiguë qui n'avait peut-être rien de réel sinon la terrible peur que ça se soit produit qui fait écho à la terrible peur que vous aviez eu que ça se produise.
dire.pour.oublier
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Re: Cauchemars

Message par dire.pour.oublier »

la rage contre moi même de n'avoir pas su me protéger, et l'envie de me faire mal à en crever.

Déjà, pour commencer je voudrais dire que ca ne sert à rien d'avoir de la rage contre vous-même ni de vous reprocher à vous-même de ne pas avoir su vous protéger.
N'oubliez-pas que vous regardez l'enfant et l'ado que vous fûtes avec le regard et l'expérience de l'adulte que vous êtes maintenant.

Pourquoi vouloir punir la fillette que vous fûtes mais qui n'est plus ?
Et pourquoi vouloir vous punir vous qui n'êtes plus elle non plus ?

Aussi, vous dites bien vous-même : "ne pas avoir su".
Cette fillette que vous fûtes _ne savait pas_ comment faire. Vous le savez et vous le dites. Alors pourquoi vous en vouloir à l'une ou l'autre ?

Trouveriez vous logique et juste de reprocher à quelqu'un de ne pas être omniscient et omnipotent ?
Reprocheriez-vous à vos enfants de ne pas être omniscients et omnipotents ?

On apprend au fur et à mesure de sa vie, en fonction de ce que les adultes sont capables de nous transmettre, ou en fonction de nos expériences passées ou des expériences des autres.

Mais une situation aussi "irréaliste" et monstrueuse, à laquelle personne n'est préparé, à laquelle personne au monde n'est censé être confronté ... ?! Comment pourrait-on reprocher à une fillette de ne pas savoir comment réagir ?!

Et si vous lisez le forum, vous verrez que même des adultes ne savent pas comment réagir à de telles situations, et restent parfois prisonniers impuissants d'un conjoint monstrueux ou de situations terribles ...

J'ai même entendu et lu des témoignages de victimes qui expliquaient que les horreurs qu'elles avaient vécu leur avaient semblé être des choses "normales", ou que c'était de leur faute ... ou que leur famille toxique était une famille "normale" ... non mais sérieux, c'est le monde à l'envers !


Vous ressentez aujourd'hui simultanément toute la rage de l'adulte qui ne peut pas revenir dans le passé pour aider l'enfant qu'elle perçoit à travers des souvenirs qu'elle a l'impression de revivre et qui voudrait punir les monstres qui l'ont tourmentés, et toute la douleur et l'horreur que la fillette que vous fûtes n'a pas pu digérer et qui se sont enkystées dans votre inconscient.
Son cerveau a instinctivement fait ça pour lui permettre de survivre à l'horreur qu'elle vivait, et pour permettre à l'adulte qu'elle voulait devenir d'avoir une chance d'exister et d'avoir une vie meilleure.
Mais si vous continuez à revivre l'horreur qu'elle a vécu à travers ses souvenirs, à travers vos cauchemars et à travers les émotions et les angoisses que votre inconscient libère au compte goutte, c'est parce que vous n'arrivez pas à accepter que ça se soit produit, que c'est du passé, que ce n'est plus réel, et que vous ne pouvez pas revenir en arrière pour tout changer, que vous n'êtes plus cette fillette et qu'elle n'existe plus. Vous résistez à la purge que votre cerveau tente de faire pour vous permettre de passer à autre chose et d'être bien. Et je ne vous en fait pas reproche, car c'est dur tout ce qui vous revient en mémoire et vous hante.
Mais tout ce que vous auriez à faire pour finir de traverser cette épreuve, c'est d'accepter de laisser se libérer toutes ces énergies psychiques enkystées, toutes ces émotions accumulées et d'accepter que ce soit du passé.

Et soyez bienveillante et patiente avec vous même ! zut !

Ce sont les monstres de votre famille qui sont à blâmer.

Mais comment savoir? Je veux savoir si c'est vrai!

Alors il n'y qu'une solution, c'est d'aller demander à votre père, comme vous l'a conseillé votre psy, et d’accepter sa réponse quelle qu'elle soit.
Et de faire confiance à votre psy pour vous aider à surmonter l'impact de cette réponse.

Mais si c'est mon cerveau qui divague, je suis folle et je dois me faire soigner.

Après toutes les choses traumatisantes et injustes que vous avez vécu, je ne trouve rien d'anormal ou de "fou" à ce que vous puissiez faire des cauchemars, que vous ayez des doutes sur certains évènements et souvenirs confus, et que ces doutes vous angoissent et vous terrorisent.

Même quand on est pas traumatisé par un évènement, il est normal que les souvenirs finissent par manquer de précision et de clarté, et il n'y a rien de surprenant à ce qu'en se les remémorant, on comble parfois et en toute bonne foi les trous avec des interpolations qui nous semblent cohérentes.



----

J'ai vu dans votre autre post que vous évoquiez des idées suicidaires.

De mon expérience, l'envie d'en finir vient avec le découragement, le désespoir et l'impression d'être dans une impasse.

La mort semble être une libération, mais dans l'absolu, et en toute honnêteté, qui peut dire ce qu'il y a après la vie ?

Peut être qu'il n'y a rien ? (et ce serait un beau gâchis après avoir traversé tant d'épreuves ...)
Peut-être qu'il y a quelque chose qui justifiera toutes ces épreuves ?
Peut-être y a-t-il une toute autre réalité tout à fait surprenante ?

Face à cette inconnue, qui peut dire qu'en allant dans la mort en étant tourmenté on n'y trouvera pas une existence pire que celle qu'on vient de quitter ?

Personne n'en revient, et ceux qui témoignent d'avoir vu un tunnel lumineux apaisant ne sont en réalité jamais vraiment morts.

C'est donc un pari risqué, je trouve, que d'imaginer que la mort serait une solution pour trouver un repos ou une issue à son mal-être.

Et ce ne serait pas non plus, pour ceux qui vous aiment, une expérience qu'ils mériteraient, que d'être orphelin de mère et veuf.


Aussi, quelle injustice vous feriez vous à vous même si vous cédiez trop tôt au désespoir avant d'avoir exploré toutes les issues que votre chagrin vous empêche de voir ?


Vous avez étudié l'hypnose thérapeutique. J'en déduis que c'est parce que vous croyez qu'il est possible de "hacker" son cerveau ; que vous croyez qu'il vous est possible de vous émanciper du fonctionnement "instinctif" et "naturel" de votre cerveau pour prendre contrôle de certains de ses mécanismes ; Parce que vous SAVEZ que vous pouvez prendre un recule sur ce qui se passe dans votre cerveau et vous en détacher. Parce que vous SAVEZ qu'il existe un degré de liberté psychique qui permet de "sortir du cour naturel de sa propre histoire", de se mettre en recul sur soi-même et de porter sur soi et sur sa vie un regard lucide et libre de ce "soi" qui vit cette histoire.
Ce qui nous maintient sur le rail de l'histoire de sa vie, c'est l'illusion qu'on va "mourir" si on quitte ce rail, car l'idée de quitter ce rail est instinctivement perçu comme l'idée de quitter sa vie, de mourir ... et puis aussi, qu'on ne sera plus vraiment "vivant" si on est capable de s'émanciper de sa propre histoire passée et du fonctionnement naturel de son cerveau. Est-on toujours humain si on parvient à contrôler tout son cerveau et son immersion émotionnelle ? si on est capable de choisir ce qu'on veut vivre pleinement ou pas ? ("tiens, cette partie de ma vie me plaît, je décide de vivre pleinement toutes mes émotions. Oh, là ça devient désagréable, alors je me détache de mes émotions." ... ca peut faire peur ça aussi.)

L'auto-hypnose fonctionne. On peut altérer volontairement sa mémoire et ses croyances.

Même sans auto-hypnose, avec un peu d'attention on peut arriver à observer les mécanismes naturels de refoulement et d'occultation qui se produisent spontanément, et d'apprendre à les utiliser consciemment (j'ai oublié une ex comme ça, pour ne pas m’embarrasser de la souffrance de la rupture ...).

Le recul et le détachement de la méditation zen fonctionne aussi : On peut apprendre à observer ses émotions, ses remémorations, ses pensés sans se laisser emporter par elles. On peut les observer comme des nuages qui passent dans le ciel, ou les suivre à contre-courant pour voir d'où elles émanent et comment elles émergent.

On peut aussi choisir de se laisser porter par une émotion (sans nécessairement la nourrir en s'y identifiant), juste pour lui permettre de s'épuiser, ou de la chevaucher pour s'aider à traverser une étape, puis de s'en détacher quand on le décide. La sensation de l'émotion pourra rester dans la poitrine, mais, là encore, on pourra choisir de l'observer comme une simple sensation dans la poitrine sans se laisser emporter par l'émotion qui la génère.

Oui, on peut hacker son cerveau et s'émanciper de son fonctionnement spontané.
On peut le faire pour améliorer son confort, ou pour passer une étape, ou pour étendre sa lucidité afin de s'améliorer.
Puis, quand on se sent prêt, on peut se laisser reprendre par le cours naturel de sa vie pour la vivre pleinement ...

Là, vous semblez noyée dans un torrent d'émotions dont vous vous désespérez qu'il cesse enfin.
Mais vous n'êtes pas obligée de continuer à vous laisser emporter par ce torrent d'émotions.
Vous pouvez décider de juste observer le torrent et les sensations dans votre cage thoracique.
Vous pouvez décider de juste observer les souvenirs et les cauchemar sans vous laisser emporter par les émotions qu'ils traînent.
Si vous pouvez faire ça, vous n'êtes plus dans le torrent, et vous ne vous identifiez plus à ce "soi" (cet "égo") qui se noie dans sa "continuité historique" en demandant justice.

Qu'en pensez vous ?
dire.pour.oublier
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Re: Cauchemars

Message par dire.pour.oublier »

PS : Oh ! Et pour en revenir au sujet de votre doute concernant les faux-souvenirs.
De mon expérience, le fait de se demander si un "souvenir" est "faux" laisse supposer qu'il l'est, parce qu'intuitivement, vous savez qu'il manque quelque chose pour qu'il soit vrai.
dire.pour.oublier
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Re: Cauchemars

Message par dire.pour.oublier »

Encore une fois, je trouve que vous vous montrez bien trop sévère vis à vis de vous même en comparant, du haut de vos -insérez votre âge actuel d'adulte-, les réactions de la fillette de 4 ans avec celles de la préado de 11 ans que vous fûtes, tout ça sans vraiment bien prendre en compte leurs immaturités psychiques, leurs histoires tragiques et le climat dans lequel elles ont baigné et évoluées.


A 4 ans, vous baigniez (déjà depuis longtemps sans doute) dans un climat de violence familiale. Au lieu de voir et de recevoir de l'affection, vous voyiez votre mère être maltraitée et être battue par votre père qui vous maltraitait ensuite à la place de votre mère lorsque, tout aussi innocemment que spontanément, vous vous interposiez.
Fatalement, cette fillette de 4 ans apprenait et comprenait qu'en acceptant de se confronter au danger, qu'en acceptant de prendre la place de la victime, qu'en acceptant d'avoir mal, elle protégeait ce qui lui était le plus précieux : sa mère et tout ce que sa mère symbolisait pour elle.
Pour protéger et défendre sa mère et ce qu'elle symbolisait, cette fillette a "appris" à se sacrifier, à être "une victime consentante", à subir.
C'est horrible à dire et à entendre "victime consentante", mais ce n'était pas un choix réfléchi ou détraqué, c'était juste la réaction instinctive et spontanée de l'amour d'une fillette de 4 ans qui se sacrifie pour sa mère qu'elle ne supportait plus de voir souffrir ; une réaction instinctive et spontanée qui a fini par devenir une habitude et un mode de fonctionnement "normal" pour le cerveau immature de la fillette. Ca s'est inscrit dans son cerveau, et en grandissant dans cet environnement malsain, elle a continué à évoluer sur cette base.

A partir de vos 5 ans jusqu'à vos 10 ans, votre cousine de 12 ans, dans les bras de laquelle vous espériez trouver un peu de l'affection et du réconfort dont vous manquiez, a progressivement poussé cette affection vers des jeux sexuels parce que, de pré-adolescente de 12 ans, elle devenait une ado de 17 ans ...
La fillette que vous fûtes n'aimait pas la tournure que ça prenait, mais elle avait à nouveau consenti à sacrifier une part d'elle-même pour préserver les câlins et l'affection qui, dans son inconscient, faisait résonner l'amour et la douceur de sa mère, et les sacrifices qu'elle avait déjà consenti par amour.
Là encore, que pouvez-vous reprocher à cette fillette innocente qui, de ses 5 à 10 ans, a progressivement été habituée à être abusée de manière "consentante" pour préserver la douceur qu'elle ne pouvait plus recevoir de la mère qu'elle avait perdue à 8 ans et pour laquelle elle avait été habituée à se sacrifier ?
Et quel choc ne fut-ce pas pour elle que de perdre une seconde fois la raison de son sacrifice lorsqu'à ses 10 ans, sa cousine de 17 ans réalisa enfin que cette relation entre cousine n'était pas saine ?
Quelle associations d'idées a bien pu se faire dans son inconscient si chaque fois qu'elle s'est sacrifiée pour sauver "l'amour et la douceur", cela aboutissait à une perte soudaine de ce pour quoi elle s'était sacrifiée ?

A vos 11 ans, votre cousin, parlant de films porno, fait résonner dans votre inconscient les souvenirs partagés avec votre cousine. Par association d'idées, "pornographie", "cousinage" font résonner dans votre inconscient "douceur", "câlin", "réconfort", "amour", auxquels se sont tragiquement associés "sacrifice", "subir", "douleur", "secret", "silence", auxquels aboutissent "désespoir", "deuil", "renoncement", "perte de sens".

Qu'aviez vous à "défendre" pour lutter contre la violence de votre cousin ou pour donner du sens à votre "sacrifice" devenu vain ?

Depuis vos 4 ans, vous avez été habituée à subir pour sauver "l'amour" pour ensuite le perdre et devoir en faire le "deuil".

La fillette de 4 ans qui résonnait dans l'inconscient de la préado de 11 ans n'avait plus rien de beau à défendre, car elle l'avait perdu déjà 2 fois.
Et cette préado, détruite de l'intérieur, dont le psychisme s'était structuré pour se sacrifier pour une cause, ne savait pas comment réagir à une violence dirigée directement et exclusivement contre elle, car elle n'avait personne d'autre pour qui se sacrifier.

Le contexte malsain et tordu dans lequel elle a grandi ne lui a pas permis d'apprendre à se défendre elle. Elle ne savait pas comment faire.
Tout ce qu'elle avait appris à faire, c'était à se sacrifier pour sauver ce qui lui était le plus précieux. Mais là, elle n'avait plus rien pour quoi se sacrifier ... alors à quoi bon lutter ?
A côté de moi, il y avait mon doudou que ma mère m'avait offert quand j'étais petite. Je le regardais et j'imaginais que c'était ma mère qui était là et qui me parlait de tout et de rien, comme si j'étais juste allonger sur le lit à l'écouter je n'essayez plus de bouger, j'attendais juste qu'il termine.


---

C'est difficile de prendre du recul avec ses émotions quand on ne dors plus et qu'on est à bout nerveusement.
Oui. Mais en répétant l'exercice, ça devient progressivement plus facile, le mental se détend un peu plus à chaque fois, et le repos devient progressivement plus facile.

Accordez-vous, chaque jour, quelques minutes de silence intérieur.
Assise confortablement, avec une musique calme ou le silence, vous fermez les yeux, vous respirez profondément en vous concentrant sur les sensations de la respiration, sur le souffle, puis vous décomptez mentalement de 10 à 0 lentement. Chaque fois qu'une pensé vient interrompre le décompte ou voler votre attention, vous vous en détachez, et vous reprenez de le décompte à partir de 10.
Le but et d'atteindre 0, et de garder puis observer le silence mental le plus longtemps possible.
Si une pensé revient emporter votre attention, vous reprenez le décompte.

Si c'est difficile, ne vous énervez pas. Acceptez d'être interrompue calmement, mais ne vous accrochez pas à la pensé ou aux émotions qui émergent. Juste ne les écoutez pas, ne leur donnez pas d'attention ni d'importance. Reprenez le décompte.


----
Quand à ceux qui m'aiment et qui ne méritent pas d'être orphelins, je me dis que peut-être il vaut mieux ne pas avoir de mère qu'avoir une mère qui perd les pédales.
Tourmenté par son mal-être, mon père n'était pas parfait ni facile à vivre. Mais quand, durant mon adolescence, il s'est suicidé, ça m'a détruit, et j'en paye encore aujourd'hui le prix.

S'il avait bénéficié d'un accompagnement psychologique, d'une thérapie, et s'il s'y été tenu, il aurait sans doute réussi à surmonter le mal qui le rongeait. Peut-être aurait-il passé par des périodes difficiles comme vous subissez, mais en s’accrochant, je suis convaincu qu'il aurait pu se sauver lui-même et avec lui sa famille.

Accrochez-vous !
Et soyez patiente et bienveillante avec vous-même !

----
Je me demandais, jusqu'à quel age n'est-ce pas choquant qu'une fille prenne un bain avec son père ?
Tous les deux "dans" le bain ?
Je dirais : jusqu'à ce que la fillette soit capable de tenir assise sans se noyer ?

Tous les deux dans la salle de bain : Jusqu'à ce que la fille soit capable de prendre son bain toute seule sans surveillance ?
dire.pour.oublier
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Re: Cauchemars

Message par dire.pour.oublier »

Je ne me sens pas responsable de leurs perversité mais il y a forcequelque chose chez moi qui fait que tant de gens se sont dirigés vers moi.
Il y a malheureusement sur Terre des gens qui ne peuvent s'empêcher de se comporter comme des prédateurs, et qui sont capables de transformer des gens normaux en proies qu'ils vont consommer instantanément ou à petit feu ....

Peut-être certains de ces prédateurs ont-ils des troubles psychiatriques ou n'ont-ils pas le cerveau câblé correctement ? Tandis que d'autres de ces prédateurs ont-ils reçu une mauvaise éducation, une mauvaise influence ?
Mais j'ai aussi vu des victimes de prédateurs se mettre à se comporter comme des prédateurs dans certaines situations. Et peut-être y en a-t-il qui le deviennent pour le reste de leur vie ?

Ca me fait repenser à un cauchemar terrifiant que j'avais fait un peu avant de me réinscrire sur ce forum, et que j'avais publié, et qui décrit bien la façon dont mon inconscient perçoit les prédateurs et ce qui faisait de moi et des gens en général des proies potentielles.

Je crois que les prédateurs perçoivent ce qu'ils voient de beau en nous comme des biens à piller et à saccager.

Peut-être font-ils ça parce que ça leur rappelle ce qu'ils ont perdu ou qu'ils n'ont pas su développer en eux ?
Ou peut-être encore voient-ils en cette chose belle un reflet de leur propre laideur qu'il veulent détruire parce qu'insupportable ?

Mais en s'attaquant à nos qualités, ils nous blessent, nous affaiblissent. Ils transforment ce qu'il y a de beau en blessure, en une plaie.
Ils font de nous des proies qu'ils vont torturer, vider et dévorer jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de beau à saccager, ou jusqu'à ce qu'on se rebiffe ou leur échappe.

J'ai lu un autre témoignage allant dans le sens de votre commentaire.
Une jeune femme née au milieu d'une famille de prédateurs qui, telle le vilain petit canard, se demandait pourquoi elle était différente, pourquoi sa famille s'acharnait sur elle, et si c'était de sa faute à elle.
Alors qu'en fait non. Elle n'était juste pas comme eux. Quelque chose qu'ils trouvaient beau devait émaner d'elle. Elle était différente, en bien. Elle était mieux qu'eux.
Et j'étais réconforté de percevoir que malgré toute la douleur, la rage et la colère qu'ils avaient mis en elle, elle avait réussi à préserver cette beauté intérieure qu'ils avaient voulu lui voler ...


C'est la 1ere fois que je livre tout ça à quelqu'un d'autre que ma psy et je ne suis même pas allez aussi loin dans ce que j'ai réussi à lui dire.

Pour certaines personnes, c'est plus facile d'écrire que de parler.

Vous considérez-vous comme une introvertie ?


J'ai quelques "amis" autour de moi mais je n'ai jamais réussi à aller au delà des banalités du quotidien, en revanche, je connais tout (presque) d'eux, jusque dans leur plus grande intimité. Parfois c'est pesant, mais dans le fond, c'est plus facile de s'intéresser aux problèmes des autres qu'aux siens...
Et je n'arrive pas à éprouver de l'attachement pour eux alors qu'eux, semblent très attachés à moi.

Je me reconnais un peu dans cette description ... qui me semble aussi correspondre à celle des introvertis.

Vous connaissez le test des 16 personnalités ?
https://www.16personalities.com/fr/

Qu'est-ce qui vous intéresse tant dans les problèmes des autres?

Je ne suis pas intéressé par les problèmes des autres.

Je préfèrerais qu'ils n'en aient pas et qu'on vive tous dans ce monde de bisounours vers lequel je croyais voir l'humanité se diriger.

Normalement, je ne devrais ressentir une dette qu'envers Mme Dubreuil, vu que c'est elle qui, par ses interventions (parfois déstabilisantes et parfois éclairantes), m'a permis de retrouver la sortie de ma problématique, tout en me permettant de mieux m'outiller mentalement.

Mais comme j'ai à chaque fois eut l'impression de monopoliser son attention au détriment d'autres internautes, je me suis senti obligé d'évaluer l'urgence de leurs situations en lisant leurs messages, et de devoir leur rendre un peu de ce que j'avais l'impression de leur avoir pas permis d'avoir. (je crois même que j'avais commencé par faire un état des lieux avant de m'autoriser à écrire afin d'être sûr de ne pas interférer avec des problématiques plus urgentes ...).

Et de fil en aiguille, je me suis un peu attaché à certaines de ces personnes, mis à espérer qu'elles allaient trouver une solution ou se diriger vers un mieux être ... puis me culpabilisant de ne focaliser mon attention que sur certaines personnes, je me suis mis à jeter un oeil au messages dont les titres m'interpellaient et auxquels personne n'avait répondu ... (surtout qu'en plus Mme Dubreuil avait disparue pendant quelques semaines, je me suis inquiété, et j'ai guetté son retour comme un petit chiot ...)

Bref, voilà, et de fil en aiguille je me suis retrouvé à vous répondre ...


Vous dites que vous n'êtes pas psy, que faites-vous?
Mon projet d'entreprise a capoté grâce à la crise.
Donc pour le moment, je me prépare à commencer une nouvelle vie.

Vous êtes-vous remis de la mort de votre père et de ses circonstances ? Quand? Comment ?
Il m'a fallu plus de 10 ans pour commencer à faire le deuil.

Suite à un burn-out pro, j'ai commencé à me remettre en question plus intensément que d'habitude, jusqu'à prendre conscience des schéma répétitifs et auto-destructeurs que je suivais sans me rendre compte.

Je voulais consulter une psy, mais c'était la période des vacances.
J'avais pas envie d'attendre mille ans, alors j'ai cherché un psy en ligne et je suis tombé sur ce forum.

Je me suis inscrit, et de fil en aiguille en suivant le même schéma "d'endettement symbolique" décrit plus haut, je me suis lancé dans une sorte de thérapie par l'écriture tout en cherchant à contribuer aux problématiques d'autres internautes.
J'ai écrit des 10aines de pages pendant des heures, pratiquement tous les jours, parfois en sanglotant, avant de me relire pour m'auto-analyser.

Mme Dubreuil et d'autres internautes intervenaient parfois ponctuellement, me donnant l'impression d'être entendu, et m'apportant parfois des points de vues, des stimuli parfois déstabilisant et de nouveaux outils.

D'ailleurs, j'en avais oublié une grande partie (et j'expliquerai pourquoi juste au cas où Mme Dubreuil lis cela), mais elle m'avait déjà initié aux bé-a-ba de la psychanalyse à cette époque. Et j'avais lu Freud. Cet outillage m'avait permis de devenir extrêmement lucide et de prendre le contrôle de ma psyché.

Bref, c'est l'écriture et l'auto-psychanalyse qui m'ont aidé.
Après ça je suis resté un peu sur le forum jusqu'à ce que j'ai eu l'impression d'avoir remboursé ma dette symbolique et que les personnes auxquelles je m'étais attachée avançaient dans la bonne direction, avant de m'élancer dans une nouvelle vie.

( Et j'explique pourquoi j'avais oublié une grande partie de ce que j'avais appris ici il y a 10 ans : c'est parce que ça m'avait rendu trop lucide. Je sentais extrêmement seul. Je ne pouvais communiquer avec personne à ce niveau là. Alors je me suis auto-hypnotisé pour perdre ou occulter un peu de cette lucidité, pour "m'abêtir" un peu ... Et la conséquence, c'est que j'ai fini par revenir ici en ne sachant plus trop comment m'en sortir tout seul jusqu'à ce que Mme Dubreuil contribue à me réveiller un peu ... )


Quel impact pensez-vous que ça ait eu sur votre construction?

Je n'aurais pas abandonné mes études, et je n'aurais peut-être pas raté ma vie (ou je l'aurais raté différemment :-D).
Je n'aurais pas sombré dans la dépression et l'anorexie.
Je n'aurais sans doute pas souffert d'anxiété chronique.
Ma mère n'aurait pas sombré dans l'alcoolisme.
Ma fratrie n'aurait pas sombré dans la drogue et l’autodestruction.
Je n'aurais pas été hanté par le dernier et seul sourire bienveillant qu'il m'avait fait quelques jours avant de disparaître, en me demandant si ça aurait changé quelque chose si j'avais réagit autrement qu'en fronçant les sourcils. Hantise qui n'aurait pas déclenché en moi une terreur d'interagir avec les autres au risque de déclencher quelque chose de dramatique en eux ... (peur que je ressens toujours quand je réponds à quelqu'un sur ce forum).

Et comment faites-vous les reprises entre "guillemets "?
Les reprises ? Vous voulez dire les citations du message auquel on répond ?

Je crois que ça ne marche que si on est sur un ordi. Il faut presser un bouton à droite du titre du message auquel on répond, et il y a des balise "quote" et "/quote" entre crochets qui s'ajoutent dans le texte qu'on écrit.
dire.pour.oublier
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Re: Cauchemars

Message par dire.pour.oublier »

Toutsourir a écrit : 21 nov. 2021, 20:26 J'ai l'impression de susciter du mépris, encore. Merci de vos non réponses Mme Dubreuil.
Merci encore "dire pour oublier". Pour ma part, je m'arrête là.
Je ne sais pas ce qu'avait en tête Mme Dubreuil en vous faisant cette réponse déstabilisante (et elle s'en expliquera si elle le souhaite), mais en général, j'évite de m'immisser dans les posts auxquels elle a déjà répondu afin de ne pas interférer avec son approche basée sur une expérience pro que je n'ai pas.

Pour en avoir fait moi-même l'expérience plusieurs fois, je sais que ses réponses ou commentaires peuvent parfois être très destabilisants et difficile à comprendre, mais qu'ils permettent souvent de faire émerger de nous des vérités, des émotions, des sentiments oubliés, à libérer des mots, etc etc.

Comme je disais, normalement, j'évite d'intervenir derrière Mme Dubreuil, mais comme elle me semblait un peu absente et que vous aviez posté un message suicidaire qui m'a semblé urgent, j'ai relu ce post-ci avec plus d'attention afin de tenter de mieux vous comprendre avant de vous répondre du mieux que j'ai pu.

Mais peut-être que Mme Dubreuil l'aurait fait selon une autre approche que la mienne aussitôt aurait-elle été plus dispo ?
Je ne sais pas ...


Sans cette réponse déstabilisante de Mme Dubreuil qui disait détecter des incohérences dans votre message initial :
- Auriez-vous spontanément reparlé de cette médecin scolaire qui n'avait pas voulu vous croire et qui a contribué à vous a faire perdre l'espoir de lutter ?
- Auriez-vous réussi à libérer votre parole autant que vous l'avez fait juste après ?
- Et surtout, auriez-vous évoqué la piste des faux souvenirs qui, selon moi, tend à confirmer que vous sentiez vous aussi qu'il y avait quelque chose d'incohérent dans certain de vos "souvenirs" ?

Pour ma part, je m'arrête là.
Pourquoi voudriez-vous répéter le même schéma qu'avec la médecin scolaire ?

Vous le voyez ce schéma dont je parle ?

Vous trouvez enfin le courage de parler. Et confrontée aux doutes de la personne en laquelle vous espériez trouver une aide inespérée, vous vous découragez, vous n'insistez pas, vous vous mésestimez, vous baissez les bras.

Pourtant, comment avez-vous réagit après avoir eu l'impression de revivre cette scène suite à la 1ere réponse déstabilisante de Mme Dubreuil ?

Avez-vous baissé les bras ? Non ! Vous n'avez pas baissé les bras. Vous avez continué à dire votre vérité pour vous faire entendre. Vous avez demandé justice, et vous avez été entendue. Par moi, certes, mais aussi par elle puisque qu'en validant mon intervention, elle vous valide vous, votre témoignage, votre douleur, votre histoire. Vous avez été entendue et crue.

Alors ne baissez pas les bras maintenant. Ne répétez pas l'histoire d'avec la médecin scolaire. Battez-vous encore. Continuez à faire usage de ce forum aussi longtemps que vous aurez besoin de libérer vos maux par vos mots en ayant l'impression d'être lue et entendue. Faites le pour vous même, pour pouvoir vous libérer du reste de votre histoire si vous en ressentez le besoin, à rendre symboliquement extérieur tout ce que vous ne supportez plus de garder intérieur.
Et n'oubliez pas que c'est avant tout vous-même qui voulez et devez vous aider. Alors même si une intervention et un commentaire vous déstabilise, cherchez en en vous même la cause, cherchez en vous même la blessure qui s'y cache, mettez là en lumière, videz la de son pue, et soignez là !

Ce que je décrivais dans ma "psychogenèse" au sujet du nourrisson, c'est aussi valable pour les adultes :
désirer cette plénitude en rejetant le mal-être, c'est vouloir (re)vivre.
Louison.vertigo
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Re: Cauchemars

Message par Louison.vertigo »

Bonsoir,
Je suis tellement désolée de tout ce que je viens de lire. La culpabilité est en sentiment qui n'est familier, tout comme cette impossibilité d'y croire. Je ne suis pas psy (ils ne sont pas nombreux sur le forum mais ils ont le mérite d'être là...), mais je pense que vos souvenirs ne sont pas sortis de nul part, après, il peut toujours y avoir des choses qui se mélangent dans votre tête vu ce passé particulièrement riche en souffrance de tout ordre. Ce que je vais dire maintenant est peut-être juste une projection que je fais par rapport à moi et ne vous parlera peut-être pas mais j'avais envie de vous le dire après tout ce que j'ai pu lire aujourd'hui ( j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois pour tout lire). Je sais à quel point ça peut être difficile de faire confiance à qui que ce soit après tout ça et encore plus de d'imaginer que quelqu'un puisse avoir des sentiments sains et sincère pour vous et puisse vous aimer. Mais je vous garantie que c'est possible, ça arrive. Je rejoins "dire.pour.oublier" sur beaucoup de chose mais surtout sur un point, n'en restez pas là. Trop souvent j'ai eu et j'ai encore cette envie "d'en rester là" et même si ça reste encore trop pourri dans ma vie pour l'apprécier, tout ce que j'ai livré a ma psy pendant 4 ans m'ont apporté au moins le soulagement de ne jamais avoir eu le sentiment de devoir me justifier, face à elle. Et je crois que c'est ce qui me donne le courage de penser à porter plainte, de savoir que quoi qu'il se passe pendant la procédure, il y aura toujours ce petit bureau ou je me sens tellement en sécurité et où je sais que chaque semaine, je vais avoir une heure de repi. Parfois on a la chance d'avoir un entourage de proche pour nous soutenir (famille, amis...) mais quand ce n'est pas le cas, il faut chercher d'autres ressources, rien n'est perdu, alors n'en reste pas là.
J'espère que nous aurons de tes nouvelles.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Cauchemars

Message par Dubreuil »

par Dubreuil » 29 avr. 2018, 23:38

*** Si vous êtes déjà en thérapie, et que vous souhaitez parler ici de votre problématique...
Le travail thérapeutique entrepris avec un psy demande que le patient s'attache à ce qui s'est dit et ce que le thérapeute lui a renvoyé.
Etre tenté d'aller exposer sa problématique sur un forum risque d'émousser la qualité de la thérapie, de noyer justement le processus de compréhension. La multiplicité des réponses éloigne la réponse de la personne elle-même.
L'éthique d'un thérapeute demande ainsi de respecter la qualité du travail effectué par son confrère et de respecter son patient, en ajoutant rien de plus de ce qu'il appréhende, afin de ne pas perturber le lien avec des réponses " arrivant trop vite ", parce que pas encore réfléchies.
Le risque des propositions d'interprétation psy sur le net, c'est de dépasser l'entendement du patient et nuire à son propre cheminement, qui lui est indispensable pour justement se dégager de sa souffrance et de ses problèmes.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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