Panique, perte de mémoire !

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_rainbow_27
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Re: Panique, perte de mémoire !

Message par _rainbow_27 »

Bonjour ! Avant tout je tiens à préciser que je ne suis absolument pas psychologue, mais j'ai quand même envie de vs aider du mieux que je peux.
Comme vous l'avez, il y 1 mois de cela vous vous êtes retrouvé avec un souvenir tout nouveau dont vs ignoriez son existence. Si cela s'avère être vrai il est fort probable que cela c'est passé quand vs étiez petite. Je m'explique: généralement le cerveau à plus de simplicité à effacé de la mémoire, les moments vécus et les souvenirs quand vs êtes enfant car il n'y en a pas eu encore beaucoup. C'est alors à ce moment que votre cerveau a sûrement, en quelques sortes, effacé ou plutôt cacher se souvenir horrible. Le fait de vs en rappeler maintenant à mis le désordre dans votre tête, le cerveau ne sait plus quoi faire il se perd dans tous ces données, d'où vos perte de mémoire.
De plus vs avez déjà vécu des traumatisme et vs avez grandi dans un milieu qui n'est pas correct et adapté, si il y avait de la violence en plus ça n'arrange pas les choses. Ce sont des raisons de plus pour que votre cerveau soit complètement perdue.
Le problème est que ce genre de traumatisme peut être la cause de plusieurs trouble mental.
Le fait que vous dite que parfois vs ne vs souvenez plus de vos journées entier peut être un gros problème. Si malgré que vs réfléchissez très longtemps, et que vs ne vs en souvenez vraiment pas c'est qu'il faut tout de suite en parler à un professionnel.
Il faudrait aussi demander à vos proches si ces derniers temps vs avez eu un comportement parfois différent. Est-ce que par exemple ça vs arrive de parler avec d'autres "vs" dans votre tête (même des conversations simples)? Car si votre souvenir avec votre père et la réalité, c'est un traumatisme donc il se peux que votre cerveau est créé un système de défense comme je l'ai expliqué en haut.

Après il y a pleiiiins de maladie psychologique il se peut que je me trompe totalement. Ce ne sont que des suppositions. Il est préférable d'en parler avec votre psychologue qui saura vs dire ce que vs avez également. Mais n'ayez pas peur et n'angoissez pas. Tout va bien se passer, si c'est vraiment un problème psychologique je vs assure que cela passera où que vs apprendrez à le gérer même si ça prend bcp de temps :)
Alors courage à vous, ne lâcher rien, je suis sûre que vs êtes plus fort(e) que vous ne le pensez.
Dubreuil
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Re: Panique, perte de mémoire !

Message par Dubreuil »

Vous êtes " tout simplement " (!) en état post-traumatique. Ne vous forcez pas à quoi que ce soit. Votre mémoire ne vous a pas lâché, elle est au contraire votre meilleure alliée, elle veut vous protéger, vous épargner d'autres souvenirs à la fois incompréhensibles pour le moment et à son sens, destructurants, mais dans la foulée elle vous fait oublier aussi ce qui ne fait pas partie de votre traumatisme, et c'est tout à fait normal.
Le mot "mémoire traumatique " serait plus exact, et en fait, c'est votre "inconscient " qui gouverne votre mémoire.
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_rainbow_27
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Re: Panique, perte de mémoire !

Message par _rainbow_27 »

D'accord, alors le fait que vs parlez à plusieurs dans votre tête n'est pas à ignorer. Vs ns dites en quelques sortes que vos "émotions" ont créé leurs propres idées.
Cela peut être un début de TDI (trouble dissociatif de l'identité) ou trouble de la personnalité multiple.
Si c'est le cas vos émotions qui ont pris la forme d'un caractère à part entier s'appelera "alters". Ils sont comme des personnes qui peuvent avoir un nom, un caractère voire une histoire et bien d'autres caractéristiques différentes.
Ce trouble est lié à la perte de mémoire, c'est l'incapacité de se rappeler des événements de tous les jours, des informations personnelles importantes, et/ou des événements traumatisants ou stressants.
Comme les alters peuvent être des personnes complètement différentes dans un même corps, le cerveau les "sépare", et c'est à ce moment même que vs ne vs souviendrez plus de ce que l'autre "vous" à fait.

Généralement ce trouble est à cause d'un traumatisme de l'enfance, comme des maltraitances physiques et/ou sexuelles qui ont lieu pendant l’enfance, en gros c'est quand l’identité personnelle se développe.
Voilà pourquoi il ne faut pas nier ces détails, car tout ce qu'il se passe dans votre tête et dans la vie peuvent être lié.
Si vs en parlez avec votre psychologue il saura comment vs apprendre et identifier exactement ce que vs avez. Vs pourez alors peut-être soigner, si votre trouble est vraiment un TDI ! Car encore une fois ce n'est qu'une supposition.
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Re: Panique, perte de mémoire !

Message par _rainbow_27 »

Perso, j'aurai essayé de déchiffrer, pour comprendre ce qui se passe dans mon état mental et physique. Il n'y a rien de mal au contraire vous en apprendrez plus sur se qui vous arrive, et qui sait peut être que vous apprendrez de nouveau à vous connaître ? ^_^
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Re: Panique, perte de mémoire !

Message par _rainbow_27 »

_rainbow_27 a écrit : 25 nov. 2021, 17:53 Et bien ça je ne sais pas, si le "vous" énervé ou rageux prend totalement le contrôle ça ne sera peut être pas bon. Mais ne vs inquiétez pas ces "vous" connaissent quand même connaître ses limites"
Svp prenez votre courage à deux mains et allez parler de toi cela avec votre psychologue !
Je reprends mon message qui est clairement bourré de fautes, je suis désolé j'ai écrit trop vite 😬

Et bien ça je ne sais pas, si le "vous" énervé ou rageux prend totalement le contrôle ça ne sera peut être pas bon. Mais ne vs inquiétez pas ces "vous" connaissent quand même leurs limites (ils sont aussi au courant des lois et règles qu'ils ne doivent pas enfreindre)
Svp prenez votre courage à deux mains et allez parler de tout cela avec votre psychologue !
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Re: Panique, perte de mémoire !

Message par _rainbow_27 »

Louison.vertigo a écrit : 26 nov. 2021, 22:50 Quand est-ce qu'on peut estimer avoir le droit de craquer ?
A partir de quand, de quelle intensité et durée de souffrance peut-on estimer qu'il est légitime de craquer?
Hélas, je me pose les mêmes questions... Ce que je me dis souvent c'est :Est-ce que j'ai le droit de craquer ou de péter un plomb alors que je sais que sur Terre il y a d'autres personnes qui souffre plus que moi, qui ont des choses plus difficiles à vivre au quotidien et que ces personnes résistent et sont fort. J'arrive à rester plus forte et à ne pas "craquer" en pensant à ces gens la, et notamment à ma famille et mes amis qui eux n'ont rien demandé, ils n'ont pas besoin de subir mon "pétage de plomb" si vous voyez ce que je veux dire. :roll:
Je pense que chaque personne à ses propres limites. Et que c'est à nous de savoir quand on en peut vraiment plus...
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Re: Panique, perte de mémoire !

Message par Louison.vertigo »

Dubreuil a écrit : 25 nov. 2021, 12:48

La culpabilité (qui est un sentiment racket très fréquent ici), la honte, le mépris, l'impuissance, la haine, le désespoir, devront peu à peu être remplacés par les sentiments plus adéquats que sont la colère envers l'abuseur et ses complices, et la tristesse face aux dégâts subis. Cette tristesse ne doit pas mener à la mort

Jacques et Claire Poujol
Conseillers Conjugaux et Familiaux
Site web: www.relation-aide.com

Je crois que j'en suis là. Je garde une profonde culpabilité
Dubreuil
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Re: Panique, perte de mémoire !

Message par Dubreuil »

LISEZ VRAIMENT CE QUE J'AI PRIS LA PEINE DE VOUS REPONDRE !
Et maintenant, pour mieux éveiller votre compréhension, je me permets de vous copier un passage de mon livre : Petits viols en famille.
C'est les détails de la psychothérapie d'un homme de 40 ans, quia été violé par ses deux parents, entre 5 et 7 ans.
Mieux pour vous aider, je ne peux pas.
( C'est l'enfant qui s'appelle Adam qui parle en premier, et c'est sa thérapeute qui lui répond.

52ème dimanche
( extrait )
— C’est grave ce qu’ils m’ont fait, mais je n’arrive pas à en être sûr, je n’arrive pas à prendre conscience de la gravité des faits.
Elle monte au sens :
— La trace sensorielle de vos agressions n'a pas pu être stockée sous la forme de souvenirs acceptables, votre psychisme s'est trouvé dans l’incapacité de symboliser cette expérience extrême, vous en êtes alors devenu l'observateur, le narrateur. Une copie conforme, avez-vous dit, sans âme et sans douleur, qui dort debout à côté de votre vie.
— J’avais de la peine pour eux, pour ce qu’ils m’avaient fait, j’avais honte qu’ils soient malheureux à cause de moi. Je me disais que les parents faisaient ça à leurs enfants, que c’était plus fort qu’eux, qu’ils n’y pouvaient rien, qu’ils n’en parlaient pas pour pouvoir se consoler.
— Du seul fait d’exister, le petit garçon se sent coupable d’avoir poussé l’adulte à lui faire une chose aussi incompréhensible. Au nom de la culpabilité qu’il ne peut surmonter, il a de la peine pour ses parents incestueux, il pense que quelque part, tout comme lui, ils sont devenus des victimes qui ne savent plus ce qu’elles font.
— Je passais mon temps à dessiner des monstres, avec un démon au milieu. Et rien que d'essayer de le dessiner j'avais des sursauts de colère et d'épouvante, je criais, je criais ! Des cris stridents, continus, jusqu'à ne plus avoir de voix. C'était surtout le démon qui me faisait peur, celui qui me suivait partout. Dès que je l'avais dessiné, je déchirais le papier en petits morceaux, je les jetais par terre pour les enflammer avec des allumettes, ensuite j'éteignais le feu avec de l'eau, pour être sûr qu'il soit bien mort !
— Au cours de l’existence, quand la maturation psychique de la victime est dans l’incapacité d’intégrer la scène traumatique, elle refuse d’y revenir par le souvenir. Elle tente alors d’oublier les faits, elle déplace son angoisse sur une chose prise comme support dans sa réalité plus ou moins subjective, des objets, des animaux vivants, ou fantasmatiques, des monstres, des personnages réels ou imaginaires, comme le démon.
— Je crachais sur le démon pour l'humilier, je le tapais avec un bâton de toutes mes forces jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu’un petit tas de papier déchiqueté que je jetais dans les W.C en tirant plusieurs fois la chasse. Mais même s’il ne remontait plus avec l’eau, je savais qu’il reviendrait ailleurs, comme dans les films d'horreur.
— Et vous tapez le sol de toutes vos forces pour anéantir le mal qui sans cesse se relève. Vous brûlez rituellement des personnages diaboliques à l’affût de votre mort imminente, et vous criez. Autant de cris de détresse et d’impuissance, pour tenter d’expulser votre terreur.
— Je dessinais aussi des dragons, de gentils dragons qui essayaient de tuer les méchants monstres, mais c'était vraiment dangereux, ils se retrouvaient toujours à terre, affaiblis, agonisants, je crayonnais partout du sang en taches sur mes cahiers.
— Du sang en taches sur les cahiers, à la ressemblance d’une boue sanglante qui se déverse partout, et partout marque son empreinte. La perversion pollue, en-tache, fait tache sur tout ce qu’elle touche. Elle leurre et fait douter, s’insinue jusque dans l’intégrité psychique de la victime, et des personnes qu’elle côtoie.
— Des cohortes entières en sont mortes, une fois mordus les gentils dragons devenaient à leur tour de méchants monstres !
— Il y a aussi les gentils dragons, parce que tout en vous se révulse, condamne, refuse la loi mortifère de l’adulte. Alors vous mettez en place des dragons bienfaisants et assistez anxieux à des batailles titanesques, sans cesse renouvelées, parce que jamais gagnées.
— Je faisais le pitre pour amuser les autres enfants, je courais, je sautais, je tombais d’un seul coup en faisant semblant d’être terrassé par un ennemi imaginaire. Les adultes disaient de me calmer, mais c’était plus fort que moi, si je m’arrêtais mes membres s’engourdissaient, j’avais l’impression de perdre toutes mes forces, d'être englouti sur place. Et quand il m’arrivait de ne plus penser à rien, les autres se moquaient de moi en disant que j'étais dans la lune !
— Faire le pitre, c’est être regardé par les autres, arrêté, situé, ciblé, rassuré un temps par ceux qui rient. Cette surcharge d’excitation psychomotrice, ces décharges pulsionnelles, ces agissements répétitifs, alors que vous désiriez sincèrement obéir aux injonctions de calme intimées par l’adulte, toutes ces manifestations toniques à valeur abréactive vous aidaient à réduire ponctuellement votre trop grande tension psychique. Vous passiez sans cesse à l’acte, pour avoir un rôle actif devant la menace d’envahissement qui vous submergeait.
— Je m’imaginais qu’en ne disant rien aux autres, le démon resterait tranquille, qu’il penserait que je n’avais pas peur de lui, que j’étais le plus fort.
— Les autres enfants étaient ces vivants qui vous donnaient une relative sécurité, mais vous deviez sans cesse les intéresser, les charmer pour qu’ils soient des bastions, des garde-fous contre vos monstres, qui même à l'école tentaient de vous absorber, vous absenter, de vous éloigner de vous-même et de la terre, être dans la lune.
— Quand je voyais le démon passer devant ou derrière moi, je me levais, je courais partout sans répit pour qu'il ne me rende pas tout mou, qu’il m’attrape et m’entraîne dans la mort. Je me disais que ce n’était pas moi qui vivais, que c’était un autre qui me ressemblait et s’appelait Adam. Je m'appliquais à marcher derrière lui pour aller aux toilettes, pour dire bonsoir à mes parents dans le salon, pour fermer les volets sur la nuit, je déployais une énergie folle pour échapper à ce que je ne comprenais pas.
— En mettant en place le subterfuge d’un autre lui-même, cette autre partie du petit garçon resté dans la réalité, ce double courageux que vous avez appelé, Adam, tente de ne pas se faire attraper par le démon qui l’obsède. Par cette perpétuelle fuite corporelle il essaie d’échapper à ce qu’il ne comprend pas. Son psychisme est débordé par une angoisse qu’il représente sous la forme imaginaire de monstres, et d’un démon qui va lui enlever son énergie, le rendre tout mou pour l’entraîner dans la mort.
— Je jouais à être léger, bondissant ! Mais le soir, je regardais la nuit descendre avec terreur, je priais pour ne pas être obligé de rester seul avec mes parents.
— L'enfant que vous étiez, cet enfant-là, veut faire rire les autres pour dédramatiser ce qu’il ressent, arriver à rire de lui-même, être léger, bondissant. Loin des lieux qui lui font peur, de la nuit qui va descendre, vite, vite, rire et vivre comme un enfant. Imaginez ce travail de titan fourni pour tout cacher, faire croire que tout va bien. D’un côté votre vie d’enfant, à gérer face à vos désirs, vos besoins, les contraintes scolaires et familiales, et de l’autre, cette urgence à ne pas oublier que pour survivre il vous faut oublier quelque chose de très important, c’est à dire le savoir, le pourquoi de votre angoisse. Et pourtant, pour sa survie, chacun a droit au savoir.
— J'allais très souvent aux cabinets, je faisais pipi partout comme un petit chien, ça partait tout seul, c’était plus fort que moi. Ma mère avait fini par me laisser près de la porte de sortie pour que j’aille me soulager sans déranger la classe. Quand je le pouvais, pour ne pas avoir à traverser la cour je faisais mes besoins sous les marches de l'escalier en bois, le démon aurait pu me suivre.
— Quand un petit chien a été battu, il a très peur, et quand il voit arriver son tortionnaire il rampe à ses pieds en faisant pipi partout. Sauf que le petit Adam n’a pas besoin de voir, d’anticiper, le tortionnaire est en lui. Comme une ombre il passe, il respire à côté de lui, il rentre et sort, le suit, le frôle, l’épie !
— C'était une ombre d'adulte avec des contours bien définis.
— L'adulte est ce démon qui a fait irruption, effraction physique dans votre intégrité corporelle, effraction psychique dans votre imaginaire déjà peuplé des angoissantes images archaïques de la petite enfance.
— Un jour ma mère a fait venir le sorcier du village pour qu'il me donne une poudre qui guérit les cauchemars, mais c’était pire qu’avant. Je ne savais plus qui j’étais, je ne faisais plus la différence entre le jour et la nuit, la porte de mon inconscient restait ouverte, un vrai moulin !
— Les viols ont fracturés la porte de votre âme, dans votre esprit d'enfant tout est mélangé, le jour et la nuit, le rêve et la réalité. Et pendant ce temps, votre inconscient n’en finit pas de livrer bataille pour essayer de refermer la porte, d'assurer votre survie psychique.
— En lecture, ma mère s'acharnait sur les mots, le sens de la phrase. Elle criait : — « Mais enfin, concentre-toi, si tu lis et relis, cela finira bien par rentrer ! » Mais ça ne pouvait pas rentrer, je voyais bien que c’était irréparable, le mot prochain effaçait déjà le mot précédent, je ne comprenais plus rien au monde des vivants.
— Ca ne pouvait pas rentrer, parce que le, ça, ne devait plus rentrer. Ce qui lie, relie, ce qui fait sens pour chacun d’entre nous à partir des acquis puisés dans la petite enfance, tout cela était devenu trop dangereux, trop anarchique pour que vous puissiez vous y appuyer.
— Le lien rattachant le mot à sa phrase, et la phrase à la suivante, la pensée à l’idée, et l’idée au verbe, d’un coup tout cela s’est arrêté, je suis rentré en délire comme on rentre en croyance !
— Comme des éléments morcelés du discours, les mots étaient lus les uns après les autres, à peine compris. Maison sans fondation, le mot prochain effaçait déjà le mot précédent. Parce que le petit Adam a perdu le fil conducteur, l’architecture, le sens de la vie, il a aussi perdu celui de la phrase. Il ne comprend plus rien au monde des vivants, il est perdu dans un univers terrifiant où rêves, fantasmes et réalité, s’interpénètrent sans émotions structurantes. Il n’est plus en mesure d’accéder au lien symbolique qui les rassemble.
— Quand il fallait que j’apprenne mes leçons, je perdais aussitôt la mémoire, une fois le livre fermé, je ne me rappelais plus de rien.
— C'est que toute l’énergie de l’enfant est centrée sur sa survie psychique. Les leçons ne sont pas apprises, parce qu’elles ne sont pas à-(p)prendre, parce qu’il ne peut pas les prendre, elles ne lui servent à rien. Dans son combat quotidien, il n’a pas besoin de leçons de la part des adultes, il sait déjà de quoi ils sont capables.
— Les parents des autres disaient que si je ne voulais pas apprendre, c’était parce que j’étais trop gâté !
— Et quand il apprend ses leçons, le petit Adam les oublient aussitôt, parce que toute son énergie psychique est tournée vers la nécessité d’occulter son traumatisme. Pour survivre, il doit chasser de son esprit l'impact psychologique, et du même coup oublier toutes les autres choses, bonnes ou mauvaises entourant cette période critique. Mais une émotion négative ne peut rester à une place fixe, et pas plus il ne retient l’urine, pas plus il ne retient ce que l'on tente de lui apprendre. Séduit, déjà gâté, c'est-à-dire corrompu par la perversion de l'adulte, il est terrorisé par le réel, et n'arrive pas à gérer son imaginaire. Pour lui, se discipliner c’est taire ce qui lui est arrivé, domestiquer ses peurs, n’en rien laisser paraître pour ne pas aggraver sa terreur. Et seul, assumer l'irréparable.
— Aujourd’hui encore, je n’arrive pas à soutenir mon attention, je lis sans lire, le moindre investissement de ma part me renvoie à des dimensions hurlantes ! J’écris facilement, mais il y a toujours en moi une surenchère du langage plein de mots vides sur des choses que je ne ressens pas, et qui me mettent en béance. Comme dit la chanson, je fais toujours, « comme ci, comme ça », j’agite des mots colorés de sentiments que la moitié du temps je ne ressens absolument pas.
Après un silence :
— « Dites seulement une parole et mon âme sera guérie », c'est ce qu'implorait le lépreux en touchant le manteau du Christ, mais pour moi rien ne me remonte au cœur, rien ne se relève, ne se noue ! Je ne crois plus à l’espoir du langage, je parle des mots pour l’esthétisme, pour le plaisir de les assembler, les avoir en bouche, les sucer, les cracher. Pour les habiller aussi, ou les dépouiller. Mais je ne les vis pas, c’est un deuil de l’invisible où je n’ai plus rien à perdre, ni à gagner, les mots je m’en fous, c’est tout.
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Dubreuil
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Re: Panique, perte de mémoire !

Message par Dubreuil »

LE MANIPULATEUR PERVERS NARCISSIQUE

Le manipulateur pervers narcissique, homme ou femme, est considéré comme un psychopathe animé par une vision grandiose de lui-même. Il a un sentiment de toute-puissance qui le fait se sentir au-dessus des lois et des limites de notre société. Pour lui, la « cause justifie tous les moyens » et efface toute notion de moralité et de respect de l’autre. Cette « cause » est la protection de sa personne et le besoin vital de remplir son vide existentiel. Cette réalité souvent inconsciente est tellement insupportable qu’il doit, pour survivre, se créer une nouvelle réalité à la hauteur de son moi grandiose.
Le manipulateur pervers narcissique est donc un malade qui, par des phénomènes de projection tente de soulager la tension créée par ses propres névroses en rendant l’autre malade à sa place.
Le pervers narcissique peut être comparé à un adolescent caractériel qui ne supporte aucune frustration et est capable de changer d’état émotionnel d’un instant à l’autre. Ses pulsions sont primaires et ses attitudes aberrantes. Le chantage sous toutes ses formes, les pressions, la violence et même la rage vont lui servir pour obtenir l’objet de son désir.
Le manipulateur pervers narcissique est uniquement centré sur ses propres besoins et ne tient aucunement compte des conséquences de ses actes dont il rend l’autre responsable.


SE DEGAGER D'UN PERVERS NARCISSIQUE

Sortir de la dépendance
On veut être aimé(e) à tout prix
L'autre n'est pas notre source d'amour
Chercher d'où vient la dépendance
Chercher les carences affectives dans l'enfance

Observer la situation
S'imaginer que le pervers joue une scène
Le regarder comme au théâtre
Savoir qu'il est faillible et peu sûr de lui
Reconnaître que l'on est sa victime, et que l'on a été dupé

Changer les comportements
La perversion est une structure de la personnalité
Le pervers use de toutes les stratégies
Il ne se considère pas malade
Ne pas chercher à le comprendre ni à vouloir être compris de lui
Il ne se sent pas coupable et ne ressent pas de honte
C'est toujours de la faute de l'autre

Restaurer l'estime de soi
Le pervers va choisir sa proie, et il continuera son harcèlement bien après la fin de la relation
Il ne supporte pas la frustration, il est tenace
Il choisit ses victimes après avoir testé leur capacité à exciter son challenge
Ses victimes réussissent en général très bien dans leur profession
Elles sont généreuses - sincères - aimables - intelligentes - ouvertes aux autres - acceptent la critique - se remettent en cause - ont de l'empathie - connaissent le remords et la culpabilité

Savoir dire non
Ne plus penser que refuser pourrait ne plus être digne d'être aimée
Si vous dites « non » vous donnez de la valeur à votre « oui »
Garder son authenticité
C'est aussi cela qui rassure l'autre

S'imposer ses propres limites
Avoir ses limites par rapport aux autres
Les connaître et refuser de les dépasser

Renouer et sortir de l'isolement
S'entourer de personnes bienveillantes
Se refaire un cercle d'ami(e)s
( le pervers éloigne, fait le vide, interdit, manipule )

Contre-manipuler
Répondre avec indifférence
Apprendre à se protéger des attaques
« tout le monde ne pense pas comme toi »
« si tu le dis »
« ne t'inquiètes pas pour moi »
« cela fait mon charme... »
Rester dans le flou
Faire des réponses très courtes avec humour et sans agressivité
Ne jamais se justifier
Ne jamais vouloir lui prouver quelque chose
Si c'est trop difficile, lui acheter le livre de HIRIGOYEN sur la perversions narcissique, lui dire qu'il est un être intelligent, et que s'il vous aime comme il le dit, sa façon ne vous convient plus, qu'il « commence à se comporter comme un pervers narcissique et qu'il devrait se documenter sérieusement sur ce sujet, car il peut mieux faire ». S'il lit ce livre et n'est pas un véritable pervers il lui reste des chances...

Cesser le contact
Vous ne le guérirez pas, vous ne le changerez pas
Portez plainte - Voyez une assistante sociale
Sans qu'il le sache préparez votre départ, emportez ce qui vous tient le plus à cœur car il fera du chantage pour vous le donner
Déménagez un jour où il est absent
Ne répondez plus à aucun appel, messages, passez par un avocat.
Préparez-vous au chantage, au mépris, aux calomnies, etc...
Voyez un psy pour ne pas perdre les bénéfices de votre décision de survie
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Panique, perte de mémoire !

Message par Dubreuil »

Se demander si l'autre est oui ou non pervers narcissique, veut surtout dire qu'il a dépassé NOS limites, et que nous n'avons rien fait pour l'arrêter.
Il est déjà trop tard, pour soi-même.
On est en passe de perdre notre intuition, notre intelligence, le respect de nous-même, et parfois la vie.
Réagir face à un homme qui use de la violence physique ou verbale, ce n'est pas lui chercher des excuses avec une appellation " contrôlée " dans les livres de psychiatrie, c'est PARTIR… et vite, avant que l'habitude soit prise. Celle de la victime et de son bourreau.
Comprendre ses motifs est une démarche qui n'appartient QU'A LUI. Et la libido d'un homme n'est pas celle d'une femme, ses instincts et ses pulsions non plus.
Quand on se considère saine d'esprit, il ne faut pas être forcément très futée pour savoir ce que l'on veut soi-même pour sa propre quiétude physique et mentale.
Cette appellation de pervers narcissique permet de se dédouaner de nos premiers pas dans l'engrenage de la violence ordinaire, celle que les femmes ( sujet actuel ) connaissent bien depuis des millénaires.

En clair, et crûment, en passant sur tous le marasmes du cas personnel :
Depuis des millénaires la conformité sexuelle ( trou vaginal ) de la femme lui donne un statut d'objet sexuel, ouvert, offert... et la conformité sexuelle de l'homme ( pénis ) celui du prédateur qui rentre légitimement dans ce que la nature lui a préparé...
C'est UN DU qu'à partir de là, l'homme revendique à travers toutes ses violences envers la femme.
Le mariage a été institué pour limiter les dégâts, et donner à l'homme la liberté de forniquer à domicile. C'est pour cela qu'à la fin il se lasse et va voir ailleurs. Après, avec des grandes scènes, des beaux mots, des mensonges, etc...la femme s'en accommode ou pas.
Il me semble que sachant cette inégalité fondamentale, c'est à la femme d'être extrêmement vigilante au moindre dérapage...
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