Ma dépendance affective me fait sombrer.

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ValeryH
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Ma dépendance affective me fait sombrer.

Message par ValeryH »

Bonsoir à tous et à toutes.
J'ai découvert que j'étais dépendant affectif sur le tard. En effet, j'ai 52 ans, homme, père d'une fille de 12 ans, et compagnon d'une femme qui m'a annoncé il y a 6 mois qu'elle ne m'aimait plus.
En couple depuis 21 ans, je n'ai pas realisé immédiatement le traumatisme que j'ai ressenti et aujourd'hui je vis un enfer.
Nous ne sommes pas séparé et je n'existe que lorsqu'elle est avec moi. Le reste du temps, je souffre. C'est le cas au moment où j'écris. Elle ne revient que ce soir et en attendant, je me sens comme paralysé, cherchant dans mes pensées le réconfort illusoire que ça va aller mieux.
En vain, ça n'ira pas mieux et j'appelle au secours.
J'ai besoin d'être aidé.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Ma dépendance affective me fait sombrer.

Message par Dubreuil »

Cette femme est un être humain ordinaire qui n'a de pouvoir que celui que vous lui donnez.
Vous semblez considérer qu'elle vous a détruit simplement parce qu'elle a décidé de ne plus vous donner d'importance, pourtant on ne raye pas de sa vie l'existence d'une personne avec qui on a vécu. Il y a eu de sa part certainement d'innombrables petits faits, de rancoeurs et déceptions cachées, de silences et de lâchetés pour en arriver à ce ras-le-bol. Et vous aviez besoin de votre côté de vous leurrer sur l'existence d'un couple en général, alors que chacun est seul en lui et doit évoluer sans dépendance à autrui, par ses propres moyens. Ce sont les autres qui nomment le couple, alors qu'en réalité, ce sera toujours deux êtres distincts qui tentent d'avoir ensemble la même idée de leur propre épanouissement affectif et sexuel. C'est un leurre. Tout comme c'est un leurre et unegrave erreur de se mettre au service du bonheur de l'autre, à plus forte raison quand on ne possède pas soi-même ce que l'on veut donner.
L'amour est fait de désirs inconscients, dont celui où on croit que l'autre va "réparer" ce que l'on a pas reçu de la part de notre propre père ou mère. On lui demande inconsciemment qu'il nous apporte ce qui nous a manqué.
Vivre, homme et femme ensemble, si différents physiquement et mentalement est très compliqué, ce peut même devenir une hérésie, passées les périodes plus ou moins euphoriques de la rencontre.
Qui a dit que l'homme étaient faits pour vivre ensemble ? Pour procréer, certes, mais ensuite ?
La réflexion consiste à faire une liste de ce qu'il vous reproche, et à considérer que C'EST A LUI qu'il adresse tous ces agacements et ces déceptions. Vous êtes devenue son bouc émissaire simplement parce qu'il a quelque chose à se reprocher qu'il ne veut ou ne peut assumer. Partir ainsi est le résultat d'un manque de dialogue quia commencé bien avant le départ. Il est parti d'une façon théâtrale, en dignité offensée, en vous nommant responsable de tout ce qu'il est incapable de gérer. Il souhaite, inconsciemment ou pas, vous rendre responsable de l'échec de l'idée qu'il avait eu d'un couple idéalisé.
Elle vous fait culpabiliser, alors que vous êtes l'un et l'autre des êtres libres de votre corps et de vos pensées.
Comme dans toutes les rencontres, de votre côté pour être aimée vous lui avez beaucoup donné, et vous l'avez ainsi " endetté ", il s'est senti redevable et en incapacité de vous rendre la pareille. Les grandes théories fumeuses de "mais c'est normal, on partage tout, etc.. " ne tiennent pas la route. Si la vigilance baisse la garde, si on s'oublie pour l'autre, si on se nie, au bout du compte c'est un fiasco assuré.
Il vous a éffacé de son existence, dites-vous, c'est douloureux maintenant, mais ce que vous avez vécu ensemble est acquis autant pour l'un que pour l'autre. Vous y avez aussi trouvé vos intérêts, vos bonheurs.
Voilà, ça s'arrête, et alors ? Votre vie ne se résume pas à cette expérience de vie ! Maintenant, considérez que vous êtes en mesure de faire, dire, devenir ce que vous avez abandonné VOLONTAIREMENT pour elle.
Vous pouvez en être fier et laisser votre déception, vos ressentiments, votre dépit ou humiliation au vestiaire ! Elle ne vous a rien pris, vous n'êtes pas détruit, au fond de vous vous êtes intacte, tout ce que vous avez vécu vous l'avez voulu, puisque supporté. Prenez le meilleur pour avancer, et partez dignement, ne vous laissez pas malmener par le doute et les ressentiments, c'est fait. Donc, avancez..


Nous ne rencontrons pas nos " amours " par hasard, et ils sont là pour nous faire évoluer.
Tout dépend jusqu'où on est prêt à aller pour se rendre compte qu'une relation nous détruit. Tout repose sur le leurre de penser qu'elle ne doit pas se terminer parce qu'on s'y est trop investi.
Mais l'amour n'est pas fait de larmes et de " sacrifices " de concessions masochistes ou d'irrespect envers soi-même, si c'est le cas c'est que vous vous êtes peut-être trompé de nom.
L'amour c'est une égalité, un partage, des élans, la confiance, la complicité, c'est se sentir libre et heureux... et si dans votre relation actuelle vous ne trouvez pas un écho à l'un de ces 7 mots, dites-vous que vous perdez du temps et de l'amour pour quelqu'un d'autre qui vous attend ailleurs.
Nulle personne au monde ne mérite que l'on gâche sa vie pour elle.
ssage par Dubreuil » 26 déc. 2021, 10:17

C'EST QUOI L'AMOUR ?
C'est souvent le " Je t'aime moi non plus " qui fiche en l'air le couple...

imaginons la rencontre entre un homme et une femme..
Partons du principe que c'est une femme qui pense, mais c'est exactement les mêmes pensées et comportement pour un homme. Lisez doucement pour bien tout intégrer :
- L'autre me regarde et commence à s'intéresser à moi, soit parce que ses hormones le travaillent, soit parce que je lui plais vraiment. Les deux peut-être.
- Bien sûr, ce sont des phénomènes hormonaux, mais peut-être que je lui plais aussi, que je l'intéresse pour ce que je suis. Qu'il a envie de me connaître.
- Je lui plais parce qu'il est seul, qu'il s'ennuie, qu'il a envie de faire l'amour, ou qu'il veut vivre une belle histoire.
- Je lui plais parce que je suis là au bon moment, que cela lui donne envie de vivre, de se prouver qu'il peut plaire aussi.
- En même temps je le regarde, et je le trouve à mon goût.
- L'autre continue à me regarder d'une façon fort agréable.
- Finalement je commence à être très contente de moi, s'il me regarde c'est que je dois être jolie, intéressante.
- Je fais mon possible pour lui donner une très bonne image physique de moi, et je le trouve pas mal non plus.
- L'autre me plait parce que je lui plais.
- Je lui plais, alors je me plais à moi aussi.
- J'ai une bonne image de moi donnée par cet homme, et cela fait que je m'aime.
- Et parce que je m'aime, je suis maintenant prête à aimer quelqu'un d'autre.
Et plus tard...
- Je commence à l'aimer de m'aimer comme je suis.
- Et comme il continue à me montrer que je peux être aimée, j'ai une très bonne image de moi.
- Finalement je m'aime à travers lui. Et lui s'aime à travers moi.
- Je me sens désirée, transformée, je suis prête à oser, j'aime être aimée et pour le remercier de m'aimer mon coeur déborde et je l'aime.
- Je lui suis reconnaissante qu'il m'aime et je vais tout faire pour garder cet amour, même changer s'il le faut. Qu'importe, je suis capable de tout, je me sens libre, aimée et j'ai envie quelqu'un aussi à aimer, puisqu'il m'aime.
Finalement, dans ce début de l'amour grossièrement raconté, on voit tout de même que pour le moment chacun vit dans un leurre. On commence à s'aimer soi-même, parce qu'on se sent aimé.
Donc, personne n'aime l'autre, mais uniquement soi-même : " Je t'aime, moi non plus. "
L'amour véritable viendra si l'autre s'est d'abord montré tel qu'il était, sans tricherie, sans mystère. Car le quotidien ne résiste pas au mensonge, même le plus sophistiqué. Parce qu'un jour l'autre dira :
- Mais quand je t'ai rencontré(e) tu n'étais pas comme ça !
Non, il n'était pas comme ça, il jouait un rôle pour être aimé, pour se consoler peut-être d'avoir été trahi avant, pour oublier une enfance difficile.
Ce qui s'est joué, c'est que chacun est arrivé avec l'amour de l'amour, l'amour de vouloir d'abord être aimé pour ensuite aimer ( ou faire semblant, même sans le savoir ! )
Si on parle d'un homme, mais c'est valable pour une femme : Un peu aussi comme s'il avait un grand sac d'amour et qu'il cherchait à qui le donner. Qu'importe, à la première personne qui le regardera, qui fera en sorte qu'il s'aimera à nouveau lui-même, parce qu'elle lui dira qu'il est " aimable ". Et il oubliera d'être lui-même, il jouera un rôle.
Soit un rôle qu'il joue à toutes les chaque fois, soit un rôle pour déguiser sa vérité d'homme qui n'a pas confiance en lui parce que son enfance ne le lui a pas permis, etc, et..
Dans les mois qui vont suivre, après la première petite phrase : - Je ne te croyais pas comme ça quand je t'ai connu(e), ou : - Tu as bien changé(e) je ne te reconnais plus ( !), les deux personnes vont enfin savoir qui elles sont vraiment. Et là, ce sera le moment fatidique :
Soit:
* On est rassuré l'un de l'autre, le lien est fort malgré tout, on a une bonne image de soi, on a pu être soi-même et vivre avec la personne sans peur de ne pas être aimé pour ce que l'on est.
Soit :
* On ne fait plus d'effort, on redevient ce que l'on était, on ne prend plus la peine de faire semblant. On en veut à l'autre de nous découvrir tel(le) que l'on est, de l'avoir déçu(e).
Et parce qu'on l'a déçu(e) on a plus confiance en soi, on a plus envie de se forcer. On devient vraiment agacé, excédé de soi et on ne s'aime plus.
- On ne s'aime plus, parce que l'autre nous a vu.
- On ne s'aime plus parce qu'il nous aime de moins en moins.
- On commence à moins l'aimer puisqu'il ne nous aime plus.
- On dit qu'on l'aime encore, mais on lui fait des reproches.
- On lui fait des reproches qui sont pour nous, pour ne pas avoir su le maintenir dans un lieu d'amour, où on s'aimait parce qu'il nous aimait.
- On lui en veut de ne plus nous aimer.
- On culpabilise d'être ce que l'on est.
- On le déteste, on ne le supporte plus.
- On ne s'aime plus soi-même, on veut le faire souffrir de ne plus nous aimer.
- On veut partir, divorcer, en finir.
Ni l'un ni l'autre n'est arrivé à regarder l'autre vraiment, il est resté dans l'illusion d'aimer l'autre alors qu'il était tout occupé à s'aimer lui-même. Il est resté coincé dans sa propre satisfaction d'être important pour l'autre, sans faire l'effort de le respecter en lui parlant sincèrement de ses attentes, de ses problèmes, de ses propres besoins. Pour continuer à se faire aimer de l'autre il ne s'est pas vraiment occupé de savoir qui il était, ce qu'il voulait, il est resté dans son propre désir qu'il soit comme il le souhaitait.

CONCLUSION

Donc, pour ne pas perdre l'autre, pour continuer à s'aimer à travers l'autre, la personne a VOULU TOUT DONNER à l'autre, plaire à l'autre, s'oublier pour lui ( ou elle ). Tout cela pour ne pas le perdre. Mais surtout POUR NE PAS SE PERDRE.
( et on entend : Après tout ce que j'ai fait pour toi ! - qui veut dire : Après tout ce que j'ai fait pour moi pour que tu ne me quittes pas ! )
Pourtant, si on est simple et sincère avec soi et l'autre, si on comprend que le début ce n'est pas de l'amour mais une projection de soi, on peut permettre à l'autre d'être lui aussi simple et sincère avec lui-même et avec nous.
Sinon,le divorce, la séparation, arrivent :
- Comme l'autre commence à moins m'aimer, je commence moi-même à moins m'aimer.
- Comme je commence à moins m'aimer, j'en veux à l'autre de ne plus me montrer une image " aimable " de moi.
- Comme je ne m'aime plus parce qu'il ne m'aime plus, qu'il ne s'aime plus parce que je ne l'aime plus, nous nous en voulons l'un à l'autre de ne plus nous aimer, et chacun veut se venger de l'autre.
Se venger de cette trahison de lui avoir fait croire qu'on pouvait l'aimer.
Se venger de n'avoir pas compris que pour aimer l'autre vraiment, il faut d'abord s'aimer soi-même.
Avoir régler ses propres conflits pour ne pas les faire peser dans le couple.
Etre libre de soi pour être disponible à l'autre.

JE T'AIME

N’importe qui s’occupant de psychothérapie et de psychanalyse aura pu noter que les thèmes qui expriment principalement la souffrance des êtres humains sont : l’insatisfaction amoureuse, et le vécu d’incompréhension et de délégitimation au sein de la famille.
Beaucoup de larmes sont versés lors de chaque psychanalyse lorsque les défauts sont évoqués, qui, s’ils ne sont pas liés manifestement à des dynamiques sado-masochistes, décrivent pour le moins des vécus d’incompréhension, de frustration vis-à-vis du partenaire, de refus, et de rejet.
L’amour sous ses deux aspects de sentiment et de sexualité est essentiellement l’expression du besoin de l’être humain d’atténuer sa solitude.

*** Du point de vue micro-psychanalytique, l'amour a pour but essentiel de réaliser un contact qui porte à la réalisation d’une vraie et propre fusion psychobiologique avec un autre individu.
Notre existence résulte d’une fusion, entre l’ovule maternel et le spermatozoïde paternel qui sont tous deux à l’origine d’un projet vital éphémère dont l’unique but est d’immortaliser le patrimoine génétique avec une union successive qui donne lieu à la création d’un nouvel individu.
Nous aimons pour fuir le vide d’où nous provenons, et vers lequel nous sommes inexorablement attirés.
Et nous aimons pour tenter de réédifier cette situation d’agrégation, qui défiant presque les lois de la nature, permet à l’ovule fécondé porteur de matériel génétique incompatible avec le système d’immuno-surveillance maternel, de poursuivre sa croissance.

*** Tout commence avant nous
les événements traumatiques de n’importe quelle époque de développement sont mémorisés, et déterminent des noyaux de fixation qui influenceront les structurations successives des tentatives psychobiologiques de l’être humain.
Il suffit de réfléchir sur la possibilité que tous les organismes vivants (même les unicellulaires) ont de retenir les informations concernant des événements traumatiques, informations qui sont inscrites au niveau cellulaire dans chaque district de l’organisme et non seulement dans le cortex cérébral.

*** Le choix amoureux est un choix conditionné par le terrain psychobiologique de l’individu.
Il suffirait d’étudier avec attention les centaines d’arbres généalogique pour se faire une idée à ce sujet. Par exemple :
” …Un industriel se marie deux fois.
La première femme le quitte pour épouser un homme instable qui la rend malheureuse.
Elle commence à boire et finit par se suicider.
L’industriel se remarie avec une femme dont la mère s’est également suicidée.
Le fait que la sœur de l’industriel se soit suicidée elle aussi, témoigne du caractère génotropique des deux mariages”.

*** Aimer est une entreprise titanesque.
Nous pouvons affirmer qu’au niveau microscopique, cellulaire, la recherche de l’Autre, la fusion et l’état de grossesse, se réalisent en contournant... la peur ( ! )
Les successions d’impulsions nerveuses ou les phéromones, et les autres délicates fonctions enquêtées par la psyconeuroendocrinoimmunologie (PNEI), qui apparaissent d’une manière synchrone pendant la situation amoureuse, sont seulement l’aspect somatique d’un phénomène extrêmement complexe et inextricablement connexe avec la vie psychique (affects et représentations mentales) qui se ramifient, comme dans chacun des autres aspects de l’existence, en franchissant la vie individuelle et en enfonçant leurs racines dans la phylogenèse.

*** En premier lieu, la poussée instinctuelle au contact, à la fusion, à la compénétration, doit vaincre, une autre poussée, de signe contraire, inscrite dans chaque organisme:
- la bataille avec l’Autre ( le ou la partenaire devant l’adversaire ), qui se déroule incessamment au niveau cellulaire et immunitaire. Et se manifeste dans des réactions qui tendent à maintenir l’intégrité et l’unicité de notre propre structure somato-psychique: la phagocytose et le rejet.
Cette activité de sauvegarde de la propre unicité existe, et se manifeste au niveau de notre psychisme.
L’interaction inconsciente qui existe entre les personnes, fait qu’il existe dans le “profond” de chacun de nous, la poussée à éliminer " l’adversaire ", et très souvent le partenaire assume inconsciemment les caractéristiques de cet adversaire.

*** L’hallucination amoureuse
Le rapport amoureux comme n’importe quel autre rapport psychique est essentiellement réglé par un rapport inconscient entre les facettes iconiques activées chez les sujets impliqués dans la relation amoureuse.
Nous pouvons imaginer cette dernière non comme un rapport entre A et B (les deux sujets amoureux) mais comme un rapport conditionné par l’interposition entre A et B d’une série de facettes de l’Image constituée de l’Imago entré pour faire partie du matériel iconique généalogique provenant du matériel iconique phylogénétique, qui sont actives dans leur esprit et qui agissent comme une sorte de satellite de communication entre la station A et la B.

Notre vie provient d’un mélange absolument fortuit de circonstances qui conduisent deux géniteurs à l’union sexuelle.
Si certainement d’un point de vue somatique et génétique nous sommes les enfants des deux personnes qui se sont unies sexuellement et ont mis à disposition leurs gamètes, d’un point de vue psychique de qui sommes nous les enfants ?
Nous pensons bien sûr à l’instant constitué d’un coït entre sujets potentiellement féconds. Et dans le délire social nous pouvons croire que cette union des sens est souvent sous l’empire d’un amour inconditionné. Mais, le matériel de séance ( thérapie ) nous montre d’une façon absolument incontestable que le jeu des fantaisies, qui servent de support à l’excitation érotique, est un kaléidoscope incontrôlable.

S’il nous était possible de réaliser un concentré iconique de la masse de l’activité fantasmatique synchrone de l’acte sexuel nous obtiendrions deux images bien définies:
Elle, la femme, fait réellement l’amour avec l’objet de sa fixation oedipienne : le père.
Lui, l'homme, fait réellement l'amour avec l'objet de sa fixation oedipienne : la mère.

*** “ Alors, de qui est le fils, d’un point de vue psychique, cet être humain?”
– Non de ses parents biologiques, mais plutôt des imago incestueuses qui ont été réinvesties dans le rapport consumé.
C’est-à-dire, moi, fils de mon père biologique Y, et de ma mère biologique X, je suis en réalité fils psychiquement de YY (père de X) et de XX (mère de Y) (toujours à condition que ces derniers aient été les réelles fixations incestueuses).
Parfois, le désir incestueux est tellement puissant que le fruit de la conception devient le nouveau pôle d’engagement de la fixation oedipienne-incestueuse.
On a conçu un fils-amant qui demeurera tel pour le restant de l’existence des deux sujets (il s’agit là d’un thème magistralement traité par des grands metteurs en scène comme Visconti et Pasolini).

Cette définition implique, comme le souligne Peluffo (Il persecutore, Scienza e Psicoanalisi, 2003) que les traces mnésiques des problèmes traumatiques et des noyaux de fixation, se constituent en ensembles desquels les informations se transfèrent du ça dans l’inconscient et le programment.
Un software aberrant se structure alors, basé sur des expériences traumatiques primordiales qui à partir de cet instant dictera les comportements psychiques et psychosomatiques pour le reste de l’existence.
Le stockage au niveau du Processus primaire aura comme résultat que l’on ne pourra modifier de telles instructions de comportements psychobiologiques sans une analyse très profonde (décomposition et destructuration).
Ces amours fusionnels qui se structurent dans l’utérus sont indivisibles: ils continuent à subsister pour le reste de l’existence même s’ils sont dissimulés par les superstructures et par les tentatives successives.

La triste séquelle des amours ratés trouve son origine dans le fait que les sujets incapables de couronner leur rêve d’amour sont en réalité fondus et compénétrés avec une Imago inconsciente, et ce, souvent même sans le savoir.

Le cas clinique suivant peut donner au lecteur une idée de la profondeur du conditionnement ancestral.
– Le cas clinique
Voici une femme, souffrant d’une grave maladie métabolique, issue d’une famille caractérisée par une notable tendance incestueuse non mise en pratique.
La mère de la patiente en particulier vit un amour inconscient, hautement idéalisé avec le frère, médecin réputé, qui dans l’imagination familiale est considéré comme une sorte de demi-dieu.
Il est très probable que l’investissement fantasmatique sur le frère au moment de la conception et durant toute la gestation ait, pour utiliser une expression populaire et sportive, passé le témoin de la succession à la fille qui nourrit envers son oncle, sans le savoir, un amour infini, pour lequel, seulement en analyse, elle découvrira les caractéristiques sexuelles.
La santé de la petite fille est confiée aux bons soins du Professeur ( l'oncle médecin réputé ).
Il est évident que rationnellement, une telle procédure est la plus aisée! Pourquoi aller consulter à l’extérieur lorsque l’on a dans la famille un professionnel affirmé ? En réalité, accepter d’être le médecin de la famille expose les membres de la famille et le médecin lui-même à une phénoménologie fastidieuse dans laquelle les dynamiques de possession-destruction de l’Objet passent par la construction inconsciente de maladies qui se croisent avec des tentatives amoureuses de sollicitude.
Un résultat possible de cette situation peut être la création de syndromes chroniques. L’inconscient, dans sa tentative d’obtenir satisfaction, aggrave la symptomatologie de manière à créer une situation d’urgence, qui balaie les doutes déontologiques.
Dans le but d’être plus bref, je ferai référence seulement au matériel élaboré durant l’étude à l’aide de loupes d’agrandissement progressif d’une photo du mariage où l’on peut voir la jeune femme au bras de l’oncle (qui l’avait accompagnée à l’Autel à la place de son père !) relative à la déconcertante prise de conscience de la fixation incestueuse:
- “Il y a mon oncle vêtu comme un ‘marié’ et moi revêtue de la robe nuptiale. J’ai terriblement honte ! Nous ressemblons réellement à un couple qui va se marier (elle pleure intensément se montrant très affectée) et de surcroît j’étais enceinte, et j’étais sur le point de dire ” j’étais enceinte d’un autre ” (lapsus). Je voulais dire que je n’étais pas enceinte de mon oncle…. Je l’avais trahi !….
C’est comme si nous étions mariés. Mon oncle a les doigts comme s’il disait OK et mon fils également les mets de cette façon et ce depuis sa petite enfance…. j’ai honte de rester au bras de mon oncle et d’être aussi contente de m’y trouver! j’ai honte de lui qui est ainsi heureux d’être à la place de mon mari ! Depuis que j’ai commencé mon analyse il ne me cherche plus. C’est fou puisque seulement à présent je me rends compte de m’être mariée et de n’avoir jamais appartenu à mon mari ! Je me suis arrangée pour passer notre première nuit de noces dans la région de mon oncle. Je n’ai pas réussi d’une manière absolue à m’éloigner de lui, c’était un peu comme un yo-yo ! Une chose insensée ! Une vie attachée à lui sans le savoir ! Vous êtes le premier médecin que je consulte sans demander de me faire connaître son opinion: cela ne m’était jamais arrivé. Moi, durant l’adolescence je n’ai jamais été amoureuse d’un adolescent parce que j’appartenais déjà à ce salaud ! Durant une certaine période je l’ai même désiré physiquement, je le voulais ! Et j’éprouvais pourtant une grande honte ! J’ai désiré mon oncle de la même façon que je vous ai désiré Vous !” (la première phase de l’analyse avait fait l’objet entièrement d’un travail très dur de neutralisation d’une érotisation du transfert, en réalité une résistance par déplacement: le médecin pris comme l’objet incestueux).

Matériel semblable n’est pas rare dans le travail clinique du psychologue analyste.
Chaque fois que je le rencontre je ne peux que me demander ce que signifie : « Je t’aime »."

Article crit par: Quirino Zangri


LE SENTIMENT D'ABANDON

L’abandon est l’une des causes les plus courantes du mal-être et du mal de vivre. À l’origine de cette souffrance, il y a toujours une situation mal vécue au cours de la vie fœtale, de la prime enfance ou de l’enfance, qui n’est pas forcément un abandon effectif. » Ici, c’est un père absent ; là, une mère débordée, un couple de parents fusionnels, ou encore l’arrivée d’un petit dernier, un séjour en pension, le décès d’un grand-père auquel nous étions particulièrement attachés.
Ces événements, sans conséquences majeures pour certains, vont être traumatisants pour d’autres. Par exemple : Nous nous sommes aperçus, souvent très tôt, que papa et maman n’étaient pas toujours là, à notre disposition, prêts à répondre à tous nos désirs. Mais nous n’avons pas vécu cette nouvelle solitude de la même façon. Soit ceux qui nous entouraient ont perçu, pris en compte et atténué nos peurs enfantines?; soit, pour des raisons éducatives, morales, faute de temps ou d’une juste compréhension, ils n’ont pas accordé de valeur à nos angoisses. Et les ont renforcées. Ils n’ont pas pour autant fauté. Ils ne nous ont simplement pas appris à nous séparer avec confiance et sérénité. Sans doute parce qu’eux-mêmes le vivaient mal de leur côté. »
Une crainte : être rejeté de nouveau
Cet épisode traumatisant, nous nous empressons de l’oublier, en le minimisant ou en le normalisant. Quoi de plus « normal », en effet, qu’un nouveau petit frère ? Et de plus formidable que des parents qui s’adorent ? La tristesse et la colère éprouvées sont du même coup jetées aux oubliettes. « À partir du moment où il n’y a pas de logique à éprouver ces émotions, il ne reste plus qu’à nier notre droit à les ressentir. Sauf que, même étouffée, l’émotion reste bien présente.
Notre logique implacable conclut que, puisque nous avons pu être abandonnés, nous ne sommes pas dignes d’être aimés. Cette croyance va dès lors sous-tendre toutes nos relations sociales et affectives. « Nous allons ainsi osciller entre hypersociabilité et hyperagressivité, selon que nous ressentions le besoin viscéral d’être aimé ou que nous désirions provoquer le rejet de l’autre, convaincus que nous aurons inévitablement à le subir un jour. » Un cercle vicieux, qui nous mène à des conduites paradoxales, et déductions mortifères. ( je suis tué… )


LA PEUR DE L'ABANDON

Si vous souffrez du syndrome de l’abandon, alors vous ne pouvez pas vivre sereinement, vous vivez en permanence avec un sentiment d’insécurité, d’anxiété et de culpabilité.
Et en plus de la peur irrationnelle d’être abandonné, vous souffrez certainement d’autres peurs comme:
La peur d’être critiqué,
La peur de décevoir ou déplaire,
La peur de ne pas être à la hauteur,
La peur d’être rejeté,
La peur de ne plus être aimé (de perdre l’amour),
La peur de la solitude,
La peur d’entrer en conflit,
La peur qu’une autre personne prenne votre place (jalousie excessive)… etc.
Et le problème est qu’à force d’avoir peur de l’abandon, à force de vivre dans l’angoisse de séparation, vous finissez par devenir étouffant pour les personnes de votre entourage qui ne manqueront pas, tôt ou tard, par s’éloigner de vous et même… vous abandonner !
En quelque sorte, c’est vous-même qui entrainez le comportement que vous craignez le plus… Sans le faire exprès, vous devenez une personne toxique et vous finissez par attirer tout ce que vous redoutez !
Inconsciemment, à cause de cette peur d’abandon, sans vous en rendre compte, alors que vous souhaitez ne pas être abandonné(e) vous faites tout pour pousser l'autre à vous " abandonner ".
Par conséquent, il importe de vaincre sa peur d’être abandonné, d’échapper à la peur de se sentir rejeté si on veut aller mieux, ne plus souffrir de relations compliquées mais plutôt vivre des relations (amoureuses) pleinement heureuses.

Différentes raisons expliquent que vous ayez cette phobie de l’abandon.
En voici quelques-unes :
- Parce que vous dépendez constamment des autres pour prendre vos décisions, vous sentir bien ou être heureux…
- Parce que vous êtes une personne dépendante sur le plan affectif sans doute lié à un manque affectif (vous êtes en demande excessive d’affection pour combler une carence affective)…
- Parce que vous n’avez pas une suffisamment bonne estime personnelle (l’image que vous avez de vous-même est trop négative). Vous croyez sans doute être une personne de peu de valeur et que l’on ne peut pas aimer…
- Parce que vous ne gérez pas bien vos émotions (instabilité émotionnelle), vous êtes d’humeur triste, vous pleurez facilement
- Parce que vos parents ne vous ont pas donné l’amour et la sécurité nécessaires durant les premiers moments de votre vie -ou que vous avez été abandonné (dans ce cas, la culpabilité s’exprime ainsi: « si je n’ai pas été aimé, si j’ai été abandonné par mes parents, c’est que je ne suis pas digne d’être aimé »)…
- Parce que vous êtes sous l’influence néfaste ou sous l’emprise d’un manipulateur affectif qui a généré en vous la crainte d’être rejeté…
- Parce que vous avez une jalousie excessive et de ce fait vous vivez avec la hantise que l’autre vous abandonne…
- Parce que vous êtes une personne anxieuse, craintive, méfiance ou suspicieuse et par conséquent désagréable aux yeux des autres…

Comment faire ?

1) Apprenez alors à compter davantage pour vous-même et moins pour les autres.
Il est question ici de prendre votre destin dans vos mains et ne plus vivre dans l’attente ou dans l’illusion que ce sont les autres qui vont vous rendre heureux ou heureuse.
Dites-vous une fois pour toutes qu’il est inutile de chercher à l’extérieur ce qui vous manque à l’intérieur.
Voyez quels sont vos propres désirs et vos besoins et prenez les bonnes décisions pour y répondre sans vous préoccuper de ceux des autres.
Offrez-vous du bien-être à vous et retirez ainsi le pouvoir que vous avez donné à d’autres sur vous.
Assumez à 100% tout ce que vous vivez et dites-vous bien que si votre vie est un bonheur, c’est vous qui en êtes responsable de même que si vous vivez un malheur ou un enfer.
Enfin, apprenez à apprécier quand vous êtes seul(e), appréciez aussi faire des choses seul(e), pour vous et rien que pour vous, sans votre conjoint. Et vous n’aurez plus peur de l’abandon.
Le but à atteindre est d’être bien avec vous-même (d’être en contact plus intime avec vous-même) et de faire les choses à votre goût.
Prenez du temps pour vous, AGISSEZ POUR VOUS, commencez dès maintenant par faire une liste de plaisirs et d’occupations que vous auriez envie d’avoir.

2) Améliorez votre estime et votre confiance en vous-même
La peur de l’abandon est souvent associée à un manque de confiance en soi. Quand on doute de soi, on a parfois peur de ne pas être assez bien ou assez intéressant pour l’autre…
Si c’est votre cas, vous devez bien comprendre que les autres (en particulier votre conjoint) ne sont pas là pour pallier à vos manques d’estime et de confiance en vous.
D’ailleurs, si une personne vous aime (ou vous a aimé), alors vous le savez : vous êtes une personne intéressante et votre valeur ne changera pas même si l’autre vous rejette, vous abandonne ou vous quitte !
*** voici un exemple à se sujet :
Un jour, un conférencier bien connu commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 100 euros.
Il demande aux gens qui sont dans la salle :
« Qui aimerait avoir ce billet ? »
Les mains commencent à se lever, alors il dit :
« Je vais donner ce billet de 100 euros à l’un d’entre vous mais avant laissez-moi faire quelque chose avec »
Il chiffonne alors le billet avec force et il demande :
« Est-ce que vous voulez toujours ce billet ? »
Les mains continuent à se lever.
« Bon, d’accord, mais que se passera-t-il si je fais cela ? »
Il jette le billet froissé par terre et saute à pieds joints dessus, l’écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher.
Ensuite il demande : « Qui veut encore avoir ce billet ? »
Évidemment, les mains continuent de se lever !
« Mes amis, vous venez d’apprendre une leçon…
Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n’a pas changé, il vaut toujours 100 euros »
« Alors pensez à vous, à votre vie. Plusieurs fois dans votre vie vous serez froissé, rejeté, souillé par les gens ou par les évènements.
Cet exemple pour vous démontrer que quand vous aurez l’impression que vous ne valez plus rien, en réalité votre valeur n’aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment !
La valeur d’une personne ne tient pas à ce que l’on a fait ou pas,
vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque est toujours intacte.
Vous n’avez donc pas à vous dévaloriser ni à craindre d’être abandonné, car lorsqu’une personne vous quitte (il en va de même lorsque vous essuyez un refus), cela ne signifie absolument pas que vous êtes nul(le), moche ou inintéressant(e).
Apprenez à vous aimer vous-même et vous n’aurez plus à avoir peur d’être abandonné.
Et si vous avez été méprisé(e), abandonné(e) dans l’enfance, vous n’êtes pas responsable de la séparation et vous n’avez donc pas à culpabiliser ni à penser ou ressentir que vous n’êtes pas digne d’être aimé(e).
La vérité est la même pour tous : vous êtes une personne de valeur digne d’être aimée.

3) Pratiquez « la technique du pire ».
Si vous avez vraiment peur qu’on vous quitte, alors imaginez ce qui pourrait vous arriver de pire si l’autre vous quittait vraiment. Vous constaterez que la situation n’est finalement pas si grave.
En règle générale, vous remarquerez que la peur est surtout générée par l’inconnu et par un excès de votre imagination. Vous avez peur de l’abandon parce que vous ne savez pas à quoi vous attendre… alors en imaginant le pire, vous notez que ce n’est pas si terrible que cela et que vous êtes tout à fait capable de faire face si la situation se présentait.

4) Apprenez à vous libérer de vos émotions comme la tristesse.
Si vous voulez apaiser votre crainte de l’abandon, ne plus souffrir de « l’abandonnite », il importe pour vous de trouver un meilleur équilibre émotionnel.
En particulier,
- vous éviterez toute victimisation lors des absences ou des moments de solitude,
- vous éviterez de dramatiser les séparations,
- vous n’avez plus besoin de pleurer lorsque vous vous retrouvez seul,
- quoi qu’il arrive, vous savez rester calme et serein, ne pas angoisser, ne pas vous mettre en colère ou devenir agressif contre les autres ou vous-même,
- vous savez dire « non » et vous occuper de vous-même sans vous culpabiliser,
Il importe vraiment que la solitude ne soit plus mal vécue ou accompagnée d’une sensation de trahison ou d’injustice.

6) Changez votre façon habituelle de penser
La blessure d’abandon trouve souvent son origine dans l’enfance.
Si durant toute votre enfance votre entourage vous a jeté des " mauvais sorts ", alors vos schémas habituels de pensées (inconscients) peuvent générer une angoisse de l’abandon.
Par exemple, vous a-t-on déjà dit ceci :
« Tu es vraiment un(e) bon(ne) à rien !»
Si oui, alors il est possible qu’adulte, vous vous jetiez A VOUS-MEME des mauvais sorts, des reproches ou des affirmations négatives du genre :
- je ne suis pas à la hauteur… »
- je ne suis rien sans lui ou sans elle… »

Vous pouvez alors relever ces phrases et les remplacer par des affirmations positives et stimulantes qui vous libèrent de la peur:
Ainsi, au lieu de dire :

- Sans toi, je ne suis rien »
« sans toi, je reste qui je suis et je sais que je suis quelqu’un de bien »

- Sans toi, ma vie n’aurait plus de sens »
« sans toi, je ne serais pas obligé de subir une existence monotone »

- Je dois en faire plus sinon il (elle) va me quitter »
« si je m’occupe de moi, ça va aussi lui plaire »

Il ( elle ) va mal le prendre »
« il ( elle ) le prendre comme il voudra, je m’en fiche ! »

- Je n’ose pas lui dire « non »
« je peux lui dire « non » sans que cela ait d’impact sur notre amour »

J’aurais dû faire mieux »
« je fais toujours de mon mieux et je cesse d’attendre la perfection de moi-même…»

- Je suis vraiment nul »
« j’ai fais de mon mieux et je ne suis pas plus nul que les autres… »

- Je ne m’aime pas »
« je m’aime et j’attire naturellement des relations pleines d’amour »

- J’ai peur d’être seul »
« je ne suis jamais seul dans la vie » ou « je suis capable de m’assumer sans mon conjoint »

Je ne supporte pas le silence dans la maison »
« le silence est un allié qui m’apaise et me réconforte »

- C’est de ma faute si… »
« je ne suis pas responsable des autres »

- J’ai peur de… »
« je n’ai jamais peur, je ne suis jamais anxieux, je suis sûr de moi. »

Et tout ça, avec un psy pour aller à la racine du pourquoi du comment, c'est encore mieux,et ça va plus vite !

De mon point de vue, il n'y a rien de pire qu'une relation construite sur des illusions et des idéalisations de l'autre, ou sur l'idée que l'autre est "LE" remède à son mal être, ou que l'autre est si "unique" qu'on ne trouverait jamais mieux ou équivalent ailleurs ou si on le perdait, ou qu'en le perdant on ne s'en remettrait jamais, ou qu'on est moins bien que l'autre, etc.

Je crois effectivement que c'est très important d'être suffisamment libre de soi-même pour ne pas devenir dépendant de l'autre (ou de se rendre vulnérable à de mauvaises personnes), et qu'il est important d'apprendre à s'aimer soi (sans pour autant devenir narcissique ou nombriliste) pour pouvoir s'offrir et s'ouvrir à l'autre librement.

Développer une bienveillance vis à vis de soi-même et de son parcours est important aussi quand on en est complexé, car sans ça on donne au regard de l'autre un trop grand pouvoir.

Aussi, j'avais lu il y a longtemps un article scientifique (avec des statistiques) qui montrait que ceux qui vivaient bien leur célibat avaient plus de chance de former un couple qui dure. Tandis que ceux qui vivaient mal leur célibat avaient plus de chance d'être malheureux en couple.

Et quand vous irez mieux, que vous aurez retrouvé confiance en vous... vous relirez votre propre message, et vous serez en mesure de comprendre que c'est celui d'un petit garçon qui vient d'être abandonné par sa maman

Vous n'étiez ni un homme ni un adulte dans cette relation de dépendance !
Redressez-vous ! Maintenant vous êtes libéré de ce joug et vous allez enfin vivre VOTREVIE !
Courage, et très bonne nouvelle année !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
ValeryH
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Re: Ma dépendance affective me fait sombrer.

Message par ValeryH »

Tout d'abord merci de l'intérêt porté à mon message.
À la première lecture( il y en aura d'autres ) de ce que vous avez écrit, je ne peux cacher un sentiment de malaise, comme si je redoutais de vous lire.

Un premier constat : Elle est une femme normale.
Oui, mais elle est pour moi tellement plus que cela. Sinon aurai-je si peur d'en être totalement séparé ? Pourquoi ne pas concevoir de vivre sans elle ? J'ai l'impression en fait, que je n'ai pas envie de vivre "avec moi". Suis-je à ce point "malade" que je me rende compte que depuis l'âge de 17 ans ( j'en ai 52 aujourd'hui ), j'ai tout fait pour avoir une partenaire. La solitude est pour moi comme une punition peut être parce que cela me ramène à n'être qu'avec moi.
L'on me dit autour de moi, que je ne l'aime pas vraiment, que ce n'est pas de l'amour, mais plutôt une addiction. Elle me fait du bien par sa présence, ce qui était vrai avant qu'elle ne confesse qu'elle ne m'a jamais vraiment aimé.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Ma dépendance affective me fait sombrer.

Message par Dubreuil »

Et quand vous irez mieux, que vous aurez retrouvé confiance en vous... vous relirez votre propre message, et vous serez en mesure de comprendre que c'est celui d'un petit garçon qui vient d'être abandonné par sa maman

Vous n'étiez ni un homme ni un adulte dans cette relation de dépendance !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
ValeryH
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Re: Ma dépendance affective me fait sombrer.

Message par ValeryH »

Le petit garçon que je suis toujours (si je vous comprends bien), s'est retrouvé ou senti si seul dans sa vie, qu'il eprouve une peur immense panique de revivre cela de nouveau.

Je me revois encore gérant sans l'aide de ma mere, le décès de mon père suite à une longue maladie ( j'avais alors 16 ans ).
Je me rappelle avoir vécu seul plusieurs mois pendant la dépression de ma mère suite à ce décès. Faire face à ses tentatives de suicide n'a pas été plus simple.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Ma dépendance affective me fait sombrer.

Message par Dubreuil »

Le petit garçon que je suis toujours
*** Vis à vis de votre épouse uniquement qui semble avoir été très vite une mère de substitution.
(Je ne parle pas du reste de votre vie)
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
ValeryH
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Re: Ma dépendance affective me fait sombrer.

Message par ValeryH »

Peut on se débarrasser de ce petit garçon ?
ValeryH
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Re: Ma dépendance affective me fait sombrer.

Message par ValeryH »

Que je suis toujours au fond de moi.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Ma dépendance affective me fait sombrer.

Message par Dubreuil »

S'en débarrasser, surtout pas, mais lui parler, l'aider à s'émanciper.
Inscrivez-vous dans une thérapie de groupe, par ex : PNL, theatre impromptu (psychodrame de Moreno)

De plus, vous pourrez devenir thérapeute à votre tour si cette expérience vous a été utile.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
ValeryH
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Re: Ma dépendance affective me fait sombrer.

Message par ValeryH »

Bonjour,
Ce petit garçon a été mainte fois blessé.

Il se souvient, lorsqu'un jour, ses parents sont partis en vacances sans lui, il s'est senti abandonné, laissé chez les grands parents, dans une grande maison triste. Lorsque ses parents sont revenus, ce petit garçon n'a pas voulu retourner avec eux. La maman du petit garçon s'est étonné de ce rejet.
(j'avais peut être 3 ou 4 ans, mais je me souviens encore de l'image de leur départ, j'ai du pleurer).

Il se souviens, qu'il a peu de souvenir de son papa, beaucoup plus âgé (44 ans à ma naissance), pas de jeu ensemble..., par contre, beaucoup (trop) de souvenirs quand son papa tombera malade (cancer généralisé). Son papa restera absent de la maison 1 an 1/2 puis reviendra et décédera (j'ai 16 ans alors). Le petit garçon assistera à la douleur de son papa et à sa peur de mourir.
Le petit garçon n'osera pas dire au revoir à son papa, ce samedi soir là où son état, proche de l'agonie, impose, en urgence un retour à l'hôpital. C'est le dimanche matin, que le petit garçon sera réveillé et entendra la voix paniquée de sa maman lui dire, sans préparation aucune : " chéri, ton papa est mort".
La maman du petit garçon, s'étant beaucoup investi dans la maladie du papa, tombera vite en dépression, fera une tentative de suicide, devra faire des séjours en hôpital. Pendant ce temps là, le petit garçon ( 16 ans 1/2 ) devra se débrouiller avec la mort de son papa et avec la tentative de suicide de sa maman, tout seul. D'ailleurs, le petit garçon que je suis encore, en écrivant la phrase précédente, se rend compte que sa maman aura voulu l'abandonner par son suicide.

Puis cela ira mieux, car la maman du petit garçon tombera amoureuse d'un autre homme que le papa qui est mort. Mais le petit garçon n'aimera pas le nouveau compagnon de sa maman. Pendant ce temps là, (17 ans), le petit garçon rencontrera l'amour, abandonnera peu à peu sa maman, qui d'ailleurs ira vivre ailleurs de temps en temps, laissant la maison au petit garçon qui vivra donc seul.

Le petit garçon (18 ans ) part à Paris pour poursuivre ses études, parce que son grand amour vit à Paris aussi. Mais le petit garçon perdra quelques temps après son grand amour et se retrouvera tout seul à Paris...
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