Peur de ma relation à la nourriture et à mon corps
Publié : 12 mai 2022, 18:14
Bonjour à tous,
Je me présente , attention PAVÉ.
femme à haut potentiel de 40 ans (diagnostiquée à 21 ans) qui souffre d’une forme de dysmorphophobie :
Je ne me « VOIS » pas dans le miroir. Je n’ai une réelle perception que de mon visage.
C’est sûrement dû au fait que j’ai entendu pendant min enfance que j’étais belle ( une poupée aux yeux bleus) et que ma petite sœur était super bien gaulée, que ma mère a toujours été très mince et très à cheval sur cette silhouette.
Je n’ai été formée qu’en première , j’ai eu un vrai corps de petite fille très longtemps (1m33 33 kilos en sixième, des remarques sur mon corps destructrices a l’adolescence « toi, pas de rose tu n’en ai pas une » lors de la journée de la femme en TROISIEME donc niveau féminité, on passera.
Ce rapport au corps m’a été ( inconsciemment) douloureux.
Dès que ma poitrine a poussé, elle a BIEN poussé on va dire.
Et, s’en est suivi une sorte de craquage à la fac : j’ai tellement eu du mal à accepter mon corps de gamine que quand mon 90D a poussé et que les hommes l’ont vu, j’ai grave vrillé. J’ai beaucoup été séduite par le désir de l’autre, et je pensais bêtement le partager.
À cette époque là, j’étais pulpeuse. Une taille 40 , on va dire. Pas mince, mais ça me gênait pas. Je me « voyais » pas donc et je séduisais donc.
J’ai rencontré mon chéri et tout s’est calmé.
Toujours aucune vision de mon corps, mais des yeux de l’amour qui se portent sur moi.
Une réflexion de ma belle mère m’a interpellée : « elle perdra sa graisse de bébé »
Belle mère du même style que ma mère.
Mais, toujours ces yeux de l’amour donc je le « VOIS » pas grosse.
21 ans : Dépression ! Diagnostiquée HPI.
Crises d’hyperphagie Quand je suis seule, je commande deux pizzas géantes rien que pour moi , avec la carte étudiante j’ai droit à un double menu au macdo, je le mange !
Je grossis mais le « VOIS » pas. Les pantalons sont mal coupés, ont rétréci au lavage. Tout ça, tout ça.
Je tombe enceinte et là ça commence !
Vu le suivi : je suis pesée et le chiffre tombe !
71 kilos pour 1m61 !
Mon chéri est interpellé par le chiffre et moi, moi je c panique !
Je réalise que je suis « grosse » !
Mais, bon, je suis enceinte donc, ça va c’est bon !
J’ai une bonne fourchette mais rien de catastrophique : une bonne vivante quoi. Ma mère trouve que je mange trop. Tu m’étonnes !
J’arrive à ne pas prendre plus de 10 kilos que j’ai presque reperdu dès la sortie de la maternité. OUF !
Rupture très traumatisante.
Je retrouve les comportements de la dépression : je commande des repas très copieux, je mange des pâtes à la carbo bien grasses à la casserole. Je le vois pas, me pèse pas.
Puis, j’ai 30 Ans, une photo me fait un électrochoc : mon visage bouffi lors des fiançailles de ma sœur dans la jolie robe taille 44. Je suis OBÈSE ! Je m’achète une balance : je fais 81 kilos !
Je me lance dans mon premier régime ( Dukan, oui je sais très mauvaise idée), je perds beaucoup, beaucoup trop !
Un an après, au mariage , ma marraine doit reprendre ma robe ( taille S) car trop grande. Je me vois pas maigre.
Je me vois pas de toute manière.
Sauf sur les photos, mon visage est différent. Je fais vielle et mes joues sont presque creuses. Et, là je comprends pourquoi les collègues s’inquiétaient pour moi.
Progressivement, j’ai repris du poids sans m’en apercevoir : je vois seulement mes tailles de vêtements changer, du 34 au 36, du 36 au 38, du 38 au 40. Je me sens pas mal.
À la taille 42, mon visage s’arrondit et je fais attention à ma nourriture pour ne pas prendre plus.
Mais, mon alimentation est mauvaise : je mange sans le soucier ni des proportions, ni des calories ni de l’équilibre, j’ai parfois le même comportement qu’à la fac encore ( Deux hamburgers en plus du menu au mac do, des pizzas géantes encore )
Ma marraine tombe malade et meurt. Et, je réalise.
Je fais du 44, je suis seule depuis 6 ans, je suis malheureuse. Je me remet avec mon chéri au bout de 6 ans de rupture mais je le c préviens que j’ai beaucoup grossi, que j’ai beaucoup « criser ».
Le confinement arrive. Le confinement s’arrête. On achète une balance. Et, là, c’est le drame !
Je fais 91 kilos.
Je me vois enfin : je porte du 46, je suis bouffie.
Je fais de l’asthme sévère, je suis apneique.
Novembre 2021, je le décide à le reprendre en main.
Je me lance dans un régime hypocalorique associé à des shakers protéinés que je me promet de transformer en vrai rééquilibrage des que je suis sortie de l’obésité quasi sévère.
Aujourd’hui, je pèse 61 kilos, je suis un rééquilibrage alimentaire. Mon alimentation a beaucoup changé, plus consciente des portions et qualités nutritionnelles, plus healthy.
Mais, je me vois pas mince. Je m’empêche de continuer à compter les calories car je me trouve obsessionnelle, je ne sais pas quand je devrai arrêter le déficit calorique, j’ai excessivement peur de perdre trop de poids ( mon chéri pense que c’est bon mais mon IMC est encore haut même si correct), j’ai tout aussi excessivement peur de reprendre du poids comme il y a 10 ans. Je me pèse maintenant tous les jours ( moi qui n’ai longtemps pas eu de balance chez moi) et je déteste voir les variations de poids même si je les sais normaux( + 500g ce matin). Je me regarde tous les jours dans mon miroir pour essayer de voir mon corps. Ce matin, vu que j’ai « grossi » sur la balance, je me vois grosse. Hier, je me voyais pas ni mince, ni grosse.
Peut-on parler de TCA à ce stade là ?
Dois-je consulter ?
Je me présente , attention PAVÉ.
femme à haut potentiel de 40 ans (diagnostiquée à 21 ans) qui souffre d’une forme de dysmorphophobie :
Je ne me « VOIS » pas dans le miroir. Je n’ai une réelle perception que de mon visage.
C’est sûrement dû au fait que j’ai entendu pendant min enfance que j’étais belle ( une poupée aux yeux bleus) et que ma petite sœur était super bien gaulée, que ma mère a toujours été très mince et très à cheval sur cette silhouette.
Je n’ai été formée qu’en première , j’ai eu un vrai corps de petite fille très longtemps (1m33 33 kilos en sixième, des remarques sur mon corps destructrices a l’adolescence « toi, pas de rose tu n’en ai pas une » lors de la journée de la femme en TROISIEME donc niveau féminité, on passera.
Ce rapport au corps m’a été ( inconsciemment) douloureux.
Dès que ma poitrine a poussé, elle a BIEN poussé on va dire.
Et, s’en est suivi une sorte de craquage à la fac : j’ai tellement eu du mal à accepter mon corps de gamine que quand mon 90D a poussé et que les hommes l’ont vu, j’ai grave vrillé. J’ai beaucoup été séduite par le désir de l’autre, et je pensais bêtement le partager.
À cette époque là, j’étais pulpeuse. Une taille 40 , on va dire. Pas mince, mais ça me gênait pas. Je me « voyais » pas donc et je séduisais donc.
J’ai rencontré mon chéri et tout s’est calmé.
Toujours aucune vision de mon corps, mais des yeux de l’amour qui se portent sur moi.
Une réflexion de ma belle mère m’a interpellée : « elle perdra sa graisse de bébé »
Belle mère du même style que ma mère.
Mais, toujours ces yeux de l’amour donc je le « VOIS » pas grosse.
21 ans : Dépression ! Diagnostiquée HPI.
Crises d’hyperphagie Quand je suis seule, je commande deux pizzas géantes rien que pour moi , avec la carte étudiante j’ai droit à un double menu au macdo, je le mange !
Je grossis mais le « VOIS » pas. Les pantalons sont mal coupés, ont rétréci au lavage. Tout ça, tout ça.
Je tombe enceinte et là ça commence !
Vu le suivi : je suis pesée et le chiffre tombe !
71 kilos pour 1m61 !
Mon chéri est interpellé par le chiffre et moi, moi je c panique !
Je réalise que je suis « grosse » !
Mais, bon, je suis enceinte donc, ça va c’est bon !
J’ai une bonne fourchette mais rien de catastrophique : une bonne vivante quoi. Ma mère trouve que je mange trop. Tu m’étonnes !
J’arrive à ne pas prendre plus de 10 kilos que j’ai presque reperdu dès la sortie de la maternité. OUF !
Rupture très traumatisante.
Je retrouve les comportements de la dépression : je commande des repas très copieux, je mange des pâtes à la carbo bien grasses à la casserole. Je le vois pas, me pèse pas.
Puis, j’ai 30 Ans, une photo me fait un électrochoc : mon visage bouffi lors des fiançailles de ma sœur dans la jolie robe taille 44. Je suis OBÈSE ! Je m’achète une balance : je fais 81 kilos !
Je me lance dans mon premier régime ( Dukan, oui je sais très mauvaise idée), je perds beaucoup, beaucoup trop !
Un an après, au mariage , ma marraine doit reprendre ma robe ( taille S) car trop grande. Je me vois pas maigre.
Je me vois pas de toute manière.
Sauf sur les photos, mon visage est différent. Je fais vielle et mes joues sont presque creuses. Et, là je comprends pourquoi les collègues s’inquiétaient pour moi.
Progressivement, j’ai repris du poids sans m’en apercevoir : je vois seulement mes tailles de vêtements changer, du 34 au 36, du 36 au 38, du 38 au 40. Je me sens pas mal.
À la taille 42, mon visage s’arrondit et je fais attention à ma nourriture pour ne pas prendre plus.
Mais, mon alimentation est mauvaise : je mange sans le soucier ni des proportions, ni des calories ni de l’équilibre, j’ai parfois le même comportement qu’à la fac encore ( Deux hamburgers en plus du menu au mac do, des pizzas géantes encore )
Ma marraine tombe malade et meurt. Et, je réalise.
Je fais du 44, je suis seule depuis 6 ans, je suis malheureuse. Je me remet avec mon chéri au bout de 6 ans de rupture mais je le c préviens que j’ai beaucoup grossi, que j’ai beaucoup « criser ».
Le confinement arrive. Le confinement s’arrête. On achète une balance. Et, là, c’est le drame !
Je fais 91 kilos.
Je me vois enfin : je porte du 46, je suis bouffie.
Je fais de l’asthme sévère, je suis apneique.
Novembre 2021, je le décide à le reprendre en main.
Je me lance dans un régime hypocalorique associé à des shakers protéinés que je me promet de transformer en vrai rééquilibrage des que je suis sortie de l’obésité quasi sévère.
Aujourd’hui, je pèse 61 kilos, je suis un rééquilibrage alimentaire. Mon alimentation a beaucoup changé, plus consciente des portions et qualités nutritionnelles, plus healthy.
Mais, je me vois pas mince. Je m’empêche de continuer à compter les calories car je me trouve obsessionnelle, je ne sais pas quand je devrai arrêter le déficit calorique, j’ai excessivement peur de perdre trop de poids ( mon chéri pense que c’est bon mais mon IMC est encore haut même si correct), j’ai tout aussi excessivement peur de reprendre du poids comme il y a 10 ans. Je me pèse maintenant tous les jours ( moi qui n’ai longtemps pas eu de balance chez moi) et je déteste voir les variations de poids même si je les sais normaux( + 500g ce matin). Je me regarde tous les jours dans mon miroir pour essayer de voir mon corps. Ce matin, vu que j’ai « grossi » sur la balance, je me vois grosse. Hier, je me voyais pas ni mince, ni grosse.
Peut-on parler de TCA à ce stade là ?
Dois-je consulter ?