L’échelle de la souffrance n’existe pas ?

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Romy75
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Inscription : 16 janv. 2023, 21:56

L’échelle de la souffrance n’existe pas ?

Message par Romy75 »

Je me pose souvent la question suivante : pourquoi des gens à la rue, n’ayant rien et étant exposés à la violence quotidienne sont parfois extrêmement positifs ?

A l’inverse je connais une femme qui se suicide à petits feux en me mangeant quasiment rien, faire 4 kilomètres lui est impossible tant elle est affaiblie, elle se positionne toujours en victime alors que c’est une personne très égo centrée. Elle a sa mère à disposition venant la voir quand elle veut, elle rentre chez elle quand bon lui semble et vit dans un environnement n’étant pas violent.
Elle voyage aussi très souvent avec ses parents autour du monde, est inscrite dans une école de mode.


Je suis empathique pour le premier cas que j’ai cité.
Sans aller dans les extrêmes, des personnes vivent dans une famille où ils ne connaissent que la violence : viols par le père et les frères, coups de pieds, maltraitances diverses, consommation de drogue etc…
Je suis sensible à un cas comme celui-ci plutôt qu’à l’exemple que j’ai exposé en premier lieu.

Est-ce que le caractère d’une personne peut être responsable pour beaucoup de son malheur ?
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: L’échelle de la souffrance n’existe pas ?

Message par Dubreuil »

Est-ce que le caractère d’une personne peut être responsable pour beaucoup de son malheur ?
*** Qu'en pensez-vous ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Romy75
Messages : 33
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Re: L’échelle de la souffrance n’existe pas ?

Message par Romy75 »

J’ai du mal à répondre à cette question justement. Merci de me la renvoyer 😉

Évidemment on ne choisit pas son caractère. Mais il est aussi beaucoup lié à l’environnement dans lequel on a évolué. Et grandir dans du sucre, surprotégé peut peut-être favoriser l’apparition d’un attachement de type anxieux. Je ne sais pas, j’essaie de comprendre un fonctionnement psychique.

Cependant, le même type de caractère pourra être présent chez une personne ayant grandi dans un climat aux antipodes de celui évoqué au-dessus. Je me rends compte en effet que des schémas opposés peuvent provoquer les mêmes conséquences.

Je fais une aparté : je me souviens d’une influenceuse de 26 ou 27 ans qui avait affirmé « lui arriver des galères ». Elle n’a pas précisé lesquelles cela dit. Des gens lui reprochaient d’exposer une vie parfaite et elle de répondre : « Désolée, je ne vais pas m’inventer des problèmes … La pire chose que j’ai vécue c’est lorsque j’ai perdu mon compte ». Nous n’avons pas tous le même genre de problèmes.
ultra68
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Inscription : 03 nov. 2010, 16:27

Re: L’échelle de la souffrance n’existe pas ?

Message par ultra68 »

@Romy: C'est fait.

@Vincent: merci de ne plus accaparer les posts d'autres membres, cantonnez-vous aux vôtres svp, vous avez un assez large espace d'expression ;)
Modérateur forum et chat
Romy75
Messages : 33
Inscription : 16 janv. 2023, 21:56

Re: L’échelle de la souffrance n’existe pas ?

Message par Romy75 »

Je me souviens des mots de ma nièce à 6 ans : «  On ne peut pas savoir si quelqu’un a plus froid ou moins froid que soi. On ne peut pas savoir si quelqu’un a plus ou moins mal ».

C’est juste. Personne vit la souffrance à sa propre échelle.
J’ai entendu récemment un proche me dire : « On peut aussi souffrir de dépression sans jamais rien avoir vécu, ça se respecte. »
J’ai un peu de mal avec ça. Il y a une grande différence entre (je prends un exemple au hasard) une personne ayant des parents stricts, exigeants, mais aimants et posants un cadre pour leur(s) enfant(s) : qu’une mère et/ou un père mette la pression à leur fils ou leur fille pour réussir ses études n’est pas à comparer avec quelqu’un vivant des violences de la part de plusieurs membres de sa famille de façon continuelle.

Quelqu’un qui vit à la rue souffre probablement plus qu’une personne ayant un toit sur la tête et de quoi subvenir à ses besoins.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: L’échelle de la souffrance n’existe pas ?

Message par Dubreuil »

Il n'y a pas d'échelon, d'escalade dans le traumatisme, nul besoin de se dire que l'autre souffre plus ou moins que soi, sur quels critères quantifier, mesurer la douleur ? La nôtre nous suffit, le plus dur étant souvent non pas de la soulager, mais de nous l'attribuer.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Romy75
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Inscription : 16 janv. 2023, 21:56

Re: L’échelle de la souffrance n’existe pas ?

Message par Romy75 »

Vous avez raison dans la mesure où la comparaison n’apporte rien de bon.

Cependant, des personnes n’ayant rien vécu de leur vie et évoluant dans un cocon développent des symptômes et se plaignent sans cesse alors que d’autres ont vécu dans des familles où elles n’ont connu que la violence et ne se plaignent pas.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: L’échelle de la souffrance n’existe pas ?

Message par Dubreuil »

Cependant, des personnes n’ayant rien vécu de leur vie et évoluant dans un cocon développent des symptômes et se plaignent sans cesse alors que d’autres ont vécu dans des familles où elles n’ont connu que la violence et ne se plaignent pas.
*** PARCEQUE, lisez bien :
Il n'y a pas d'échelon, d'escalade dans le traumatisme, nul besoin de se dire que l'autre souffre plus ou moins que soi, sur quels critères quantifier, mesurer la douleur ? La nôtre nous suffit, le plus dur étant souvent non pas de la soulager, mais de nous l'attribuer.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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