Est-ce que mon géniteur serait structurellement pervers ?

Forum adulte, aide psychologique gratuite
Romy75
Messages : 33
Inscription : 16 janv. 2023, 21:56

Est-ce que mon géniteur serait structurellement pervers ?

Message par Romy75 »

J’ai mis énormément de temps à prendre de la distance avec mon géniteur à cause de sa maltraitance à mon égard.
Je vais tenter de le décrire de la façon la plus factuelle possible car selon moi et ce dont je me suis aperçue il n’est ni névrosé ni psychotique.

Pour commencer il ne m’a jamais aimé : il a dit que j’étais « quelconque » lorsque je suis née.

- J’ai subi un abus lorsque j’étais enfant et j’ai mis des années et des années à m’en rendre compte.

- Quand j’avais 10 ou 11 ans il m’a montré son sexe car je n’avais pas bien nettoyé les toilettes selon lui. Il a voulu m’humilier.

- Toujours à l’âge de 10 ans il m’a dit que je n’étais pas obligé de l’appeler « papa » et que je pouvais l’appeler par son prénom. Je ne l’ai plus jamais appeler…

- Il ne m’a jamais demander comment mes journées se passaient quand je rentrais de l’école, mais m’accueillait avec un : « Tu as eu des notes » ? J’étais la plus bête car je ne réussissais pas. Il n’hésitait pas à avoir des petites piques assassines sortant avec un naturel désarmant. Exemple : « Tu rames depuis le CP ».

- Il a toujours été très contrôlant : quand j’étais partie en colonie de vacances à 9 ans je lui avais envoyé une lettre où j’avais écris « On a été … » et il m’a notamment corrigé cette faute en me répondant : « On ne dit pas on a été, mais nous sommes allés ».

- Il fouillait toujours dans ma chambre et à même réussi à lire mon journal intime quand j’avais 14 ans en faisant sauter le cadenas.

- Si j’avais le malheur de ne pas pouvoir m’enfermer (c’est ce que j’essayais de faire) il passait à côté de ma chambre et mettait un coup de pied dedans pour me réveiller.

- Il me demandait d’aller ranger la chambre de mes frères sous prétexte que j’étais l’aînée.

- Après que mes frères et lui soient sortis de table il me disait « Je te laisse débarrasser ».

- Il disait toujours que je ne faisait rien pour aider, que je préférais les amusements (je devais aller à tout casser au cinéma deux fois par mois).

- Lorsqu’on se disputait ça lui est arrivé de me courir après dans les escaliers et de me rattraper dans ma chambre où il me mettait une main sur la bouche.

- J’étais toujours plus basse que terre que les autres; plus nulle que plus nulle et il passait son temps à me reprendre de volée pour tout et n’importe quoi : quand j’étais adolescente je me suis prise une gifle à me faire saigner du nez parce que j’ai eu le malheur de dire « patates » alors qu’on disait soit disant « pommes de terre » selon lui.
Toujours dans la même veine, il me hurlait dessus lorsqu’il me faisait réviser mes maths. Il m’a parfois frapper ou tirer les cheveux.
Plus récemment, c’est-à-dire il y a a peine un an et demi, j’ai appelé ma mère car mon frère est venu me rendre visite mais a été odieux avec moi : j’ai entendu mon père lui dire « Demande lui de s’excuser ! ».
Il a fait pleurer feu sa mère a l’âge de 90 ans car elle lui demandait si il allait venir à la fête qu’elle et mon grand-père organisait et ce dernier a toujours pris un malin plaisir à GÂCHÉ les fêtes (on a passé un certain nombre de Noels à ouvrir nos cadeaux dans les pleurs et je me suis aussi parfois rebellée car il était encore sur mon dos).

Lorsque je lui ai fait remarqué qu’il avait fait pleuré feu ma grand-mère il m’a alors répondu : « Toi aussi tu l’as déjà fait pleurer ». Inversion des rôles. J’ai demandé à l’intéressée si ça avait été le cas, elle m’a répondu non.

- C’est quelqu’un qui a toujours eu des « proies » : il s’est acharnée sur feu ma tante qui s’est suicidée en 2000. Il la harcelait. Elle est d’ailleurs venue une fois sonner chez mes parents et mon père lui a répondu « On ne veut pas d’handicapée ici ». J’ai appris plus tard par une voisine (ayant été la sienne par le passé) qu’elle était revenue en pleurs et qu’elle pensait que je ne voulais pas la voir.

- Il est également très IMMATURE : quand on était petits, il venait fréquemment nous réveiller.
Dans les années 90, mon frère s’est échappé sur une plage du sud de la France car Monsieur qui était supposé lire surveiller son fils lisait « L’équipe ».
Ma mère n’est d’ailleurs pas aller à l’enterrement de sa sœur car elle était en vacances avec mes frères et elle craignait qu’il ne les surveille pas.
Dans un autre contexte, c’est elle qui s’est acheté ses gâteaux d’anniversaire jusqu’à ses 40 ans, jour auquel elle a craqué car mes frères étaient en train de jouer à un jeu vidéo et il ne pipait mot.

- Il s’est mis à dos il y a douze ou treize ans une de mes cousines ainsi que sa mère (feu sa sœur) pour AUCUNE raison.

- Aller chez mon grand-père implique de subir la présence de mon père et ses continuels piques qu’il ne peut pas s’empêcher de me lancer. C’est pareil si je vais voir un proche dans la ville où il habite car s’il est là je sais qu’à un moment ou à un autre je vais être reprise de volée. C’est plus fort que lui.

- Il prêche souvent le faux pour savoir le vrai.

- Il ne se donne pas de lui une image de lui hyper dans le contrôle, très lisse à l’instar des pervers narcissiques car au travail par exemple il a déjà eu de très mauvaises relations avec certains de ses collègues : des personnes ont parfois été l’objet de dénigrement sur le net. (Je ne sais pas s’il a effacé par la suite. C’est un autre sujet)

- J’oubliais aussi ses propos déplacés à mon encontre avec un discours portant sur le sexe : je devais avoir 15 ans quand il me parlait de mes futures relations intimes.
Il avait aussi beaucoup de blagues tournant autour de ça.
Il m’a demandé lorsque j’avais 16 ans si je savais qui avait « mis la graine » pour ma conception.
Il trouvait toujours une façon de m’infantiliser.

- Quant à mes frères il ne leur a jamais mis de limites : quand mon frère s’est fait repérer par la police avec un joint à la main, mon père a dit à ma mère : « On ne lui dira rien ».

- Ma mère essayait souvent de fixer des limites, mais mon père la contredisait.


J’ai évidemment résumer. Mon père est mon cauchemar jour et nuit. J’ai évidemment passé sous silence un tas d’autres faits. Je voulais juste écrire un plan d’ensemble.

Je vis à plus de 300 kilomètres de chez lui depuis 2006 et malgré tout ce qu’il m’a fait il m’a parfois envoyé par sms (je dois avoir 2 sms de lui par an) qui me disait « je t’aime ». Il s’étonne aussi souvent auprès de ma mère que je ne l’invite pas et il essaye de la manipuler les rares fois où elle vient.
En 2011 et 2015 je ne l’ai d’ailleurs pas vu pendant 11 mois passés… car elle a à chaque fois peur de lui dire qu’elle va me voir. Pour moi c’est de l’emprise.

Merci de m’avoir lue.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19332
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Est-ce que mon géniteur serait structurellement pervers ?

Message par Dubreuil »

Est-ce que mon géniteur serait structurellement pervers ?
*** Est-ce une question ?

Ma proposition :
1) Faites une liste claire et nette de TOUS les sévices (y compris exhibitionnisme) qu'il vous a fait, ou décrits, ou menacé de faire, les insanités qu'il vous a dites, etc...
Parlez aussi de son emprise sur votre mère et son irresponsabilité. Vos peurs, vos terreurs, vos angoisses.
Fouillez bien votre mémoire, employez bien VOS VRAIS MOTS, qu'ils soient les plus précis possible, avec la date, ou le mois, le lieu, et l'année ou cela s'est passé. Que tout soit précis avec les descriptions exactes, par ex : tel jour, c'était l'après-midi vers15h mon géniteur m'a dit, ou fait, ceci ou cela...

2) Quand vous êtes sûre de n'avoir rien oublié, allez avec cette liste à la police pour dire que vous voulez déposer une MAIN COURANTE contre lui, et SURTOUT, demandez si cela pourrait être commuée en plainte.
Si on vous répond qu'il n'y a pas de preuves ni assez d'éléments faites ajouter que vous vous réservez le droit de porter plainte.
Mais allez absolument à la police pour avoir UN NUMERO de dossier.

3) Avec le numéro de dossier,(c'est ce qui secrètement le perturbera vraiment) envoyez copie de votre liste à votre géniteur.
Il doit SAVOIR de quoi il s'est rendu coupable même s'il n'en a aucun regret. Mettez une brève explication, exemple :
"Copie donnée à la police sur tout le martyr physique et psychologique que tu m'as fait subir depuis ma naissance. J'ai envoyé cette même copie à tous mes proches, et certaines de tes connaissances, pour qu'ils sachent qui tu es vraiment."
(faites-le vraiment si vous en avez le courage, mais uniquement aux personnes en qui vous avez confiance, et qui vous aiment)
Ce pervers redoutera le jugement que les autres porteront sur lui, il ne souffrira que si son image dégringole.
Et de votre côté, vous serez soulagée que la LOI ait été invoquée, même si il n'y avait pas de suite, ce sera dit vraiment, hors de vous.
Par la suite, ne REPONDEZ PLUS JAMAIS à ses courriers, ses mails, ses justifications. On ne doit accorder aucune confiance à une bête sauvage. L'intelligence veut qu'on l'évite !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Romy75
Messages : 33
Inscription : 16 janv. 2023, 21:56

Re: Est-ce que mon géniteur serait structurellement pervers ?

Message par Romy75 »

Merci de m’avoir répondu.

J’ai laissé des redondances dans le texte car je ne me suis pas relue.

Oui, le « Est-ce que mon géniteur serait structurellement pervers » était bien une question. MAIS au vu de votre réponse, je crois avoir la confirmation de mes craintes.
Une de mes cousines avait donc raison en le qualifiant de malade. Je me pose une question à son sujet …

Votre proposition est judicieuse. J’y réfléchis.
J’en ai marre de vivre dans le silence, comme si j’étais une victime alors que dans la vie j’ai un tempérament assez fort.

Ps : je viens de lire votre dernier ajout dans « C’est le tournant de la vie ». J’aime la façon dont c’est formulé.
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum adulte »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 62 invités