Depuis quelques temps (je dirais 1 an), j'ai des flashs de scène de violence que je commettrais sur d'autres personnes... Et ça sort vraiment de nulle part quand je suis avec une personne ou même en groupe
Par exemple ça peut être pousser quelqu'un d'un étage, dans les escaliers, voire des choses beaucoup plus horribles et ça peut même être des flashs sur mes chats alors que je les adore :'(
Pour autant que je me souvienne j'apprécie toujours les personnes avec qui ça me le fait, et ça me fait vraiment peur, je ne comprends pas ce qu'il se passe dans ma tête
Et ça peut également être pour moi-même, par exemple quand je conduis et que j'arrive dans un virage j'ai un flash de moi qui ne tourne pas et fonce dans la barrière en face
Voilà, en général ce sont des amis, des bonnes connaissances, mes parents, mes chats, ou moi
Vous est-il arrivé de passer à l'acte ou d'avoir des réactions impulsives et incontrôlables ? S'est-il passé quelque chose de spécial il y a un an, qui aurait pu provoquer ces pensées ?
Sinon, ça m'évoque beaucoup ce qu'on appelle "phobie d'impulsion", ce qui fait partie des Troubles Obsessionnels Compulsifs (les fameux TOC).
Voici un article de Slate sur la question : https://www.slate.fr/story/239535/phobi ... -compulsif
Voici la définition qui en est donnée (mais lisez bien l'article, il y a des témoignages) : "Bien que cela soit appelé «phobie», c'est en réalité un trouble obsessionnel compulsif (TOC), caractérisé par des obsessions agressives. Ce n'est pas le signe d'une psychose ou d'hallucinations. Ce sont comme des flashs visuels, des pensées répétitives d'un acte violent, immoral ou sexuel qui s'imposent à la personne, entraînant de l'anxiété et des compulsions."
Alors non, je ne suis jamais passée à l'acte, mais au moment où ça arrive j'ai l'impression que je suis à une fraction de seconde de le faire, comme si une autre personne prenait ma place pour faire du mal, et finalement je retrouve ma personne et rien ne se passe. Mais sur le moment ça me fait super peur de faire quelque chose d'atroce
Honnêtement je ne vois pas trop ce qui a pu déclancher ça, d'autant plus que je n'ai pas le souvenir exact de quand c'est arrivé (je me rappelle exactement de la situation mais pas de la date)
Effectivement je me reconnais à 100% dans ce qui est décrit, est-ce qu'il y a quelque chose à faire pour que ça n'arrive plus ? Voir un(e) psy ?
Une thérapie avec un psychologue ou un psychanalyste vous amènera à décortiquer le phénomène et à en comprendre les causes et les mécanismes, ce qui parfois suffit à le faire disparaitre ou à parvenir à le maîtriser, mais ça peut prendre un peu de temps. Sachant qu'on ne trouve pas forcément un bon psy du premier coup et qu'il ne faut pas abandonner à cause d'une première mauvaise expérience avec un psy.
Et parfois, le simple fait d'en parler et de se libérer d'une anxiété sous-jacente peut suffire... Les TOC peuvent parfois être des symptômes de l'anxiété ou de l'angoisse, mais encore faut-il savoir quelle est sa nature.
Sinon, des thérapeutes vous conseilleraient les thérapies comportementales et cognitives, l'hypnothérapie ou de l'EMDR par exemple, mais à mon avis c'est si vos symptômes deviennent vraiment trop envahissants et qu'il devient urgent de vous en débarrasser.
Sinon, voulez-vous décrire la situation dans laquelle c'est apparu ? Et dans quel contexte cela revient ?
La première fois, dont je me souviens en tout cas, j'étais avec un groupe de personne (on était 4) que je connaissais depuis peu, et avec qui je devais travailler durant l'année sur un projet de groupe. On était au premier étage, et quand j'ai regardé une des personnes de mon groupe s'adosser contre la barrière séparant l'étage du vide je me suis vue la pousser violemment par dessus la barrière, elle qui essayait de se défendre et tombait quand même...
Ça revient souvent par exemple si quelqu'un est près d'un vide, devant moi dans les escaliers, quand j'utilise un couteau, dans une voiture, ou même juste en regardant une personne ou animal sans qu'il n'y ait quoi que ce soit qui puisse me faire penser à quelque chose de violent
Aux faibles, uniquement aux faibles, aux animaux, ou ceux que l'on peut violenter par surprise !!! C'est du sadisme, on a si peu loisir de jouir !
Ces pensées, si elles ne sont pas lancinantes, on peut facilement les envoyer "paître" sans pour cela aller voir un psy. C'est une tactique à trouver soi même, penser à autre chose (Bon, c'est vrai qu'un(e) psy comportementaliste peut vous donner des tactiques !)
Dans notre vie, il y a eu des "moments " où nous avons été lâchement abandonnés, trahis, harcelés, etc, et où nous étions impuissants. Alors voilà " la vengeance" qui arrive, violente, superbe, lancinance, mais c'est tout, elle ne fera pas de nous des criminels ou des meurtriers ! Heureusement nous sommes surtout en pleine possession de notre raison et de notre censure et intelligence !!!!
Nous savons que la faiblesse de quelqu'un au bout d'un moment agace, excite, donne envie d'en rajouter encore ! Eh oui ! la faiblesse, la dépendance nous énerve, nous agace, parce que c'est l'image de celle que nous gardons encore de nous en nous!
Le sadisme est en chacun(e) de nous... mais ça se maîtrise très bien. (Voyez notre intérêt pour les "poètes " sanglants, les films d'horreur, d'épouvante, notre attrait pour la folie... parce que nous avons de bonnes barrières psychiques.
Il n'y a que les débiles, et les VRAIS malades mentaux qui passent à l'acte.
J'imagine que ça doit être très perturbant. J'en ai fait moi-même l'expérience, mais c'était de la violence dirigée contre moi-même uniquement (ce que je trouve moins gênant) et j'ai compris avec le temps que ces pensées réapparaissaient dans les périodes de grande anxiété ou de bouleversement et d'incertitude.
Est-ce que vous avez des pensées, des trucs et astuces que vous déclenchez volontairement en réaction à ces pensées compulsives ? En ce qui me concerne, je me mettais à faire du calcul mental en multipliant de grands nombres... ça devenait une ritournelle. Mais il faut dire que chez moi, ça s'inscrit beaucoup dans un fonctionnement obsessionnel avec beaucoup d'anxiété en arrière-plan.
Avez-vous été victime de harcèlement scolaire ?
Mais je reconnais que depuis que j'ai entamé une psychothérapie avec une psychanalyste, le phénomène n'est pas réapparu, sans avoir "travaillé" directement dessus pour autant. Espérons que ça durera.
