"Port de charge émotionnelle", Empathie, Réalité de l'Empathie et de l'Observation par l'Empathie...

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Jordan G
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Inscription : 28 sept. 2023, 03:14

"Port de charge émotionnelle", Empathie, Réalité de l'Empathie et de l'Observation par l'Empathie...

Message par Jordan G »

Bonjour,
Je m'appelle Jordan,
J'étais moniteur-éducateur jusqu'il y a peu et je suis donc maintenant en reconversion professionnelle vers d'autres champs d'actions en espérant pouvoir œuvrer à de causes plus larges.

Voilà, je voulais vous demander si vous saviez, ou aviez la possibilité de le savoir, si l'empathie, celle d'une ou d'un psychologue par exemple, lui permettrait d'observer la présence d'une charge émotionnelle ou mentale, qui d'une certaine manière, n'appartiendrait pas à la personne chez qui elle serait observée!?

Je ne suis pas trop si je suis très clair mais, cela reviendrait à l'expression dans le langage commun de "porter le poids, ou la charge d'un autre", et donc vous l'aurez bien compris je suppose, je parle de charge "symbolique" ou imagée, mais qui à comme toute charge, mentale ou émotionnelles, des conséquences, physique si ont symptômatise et encore une fois mentale et émotionnelle que l'ont en soit conscient ou non, si l'ont continue à porter cette charge pendant... longtemps, et dans mon cas des années... ainsi, ce qui se cache aussi derrière cette question, c'est aussi l'aspect réel, de cette charge et est-ce qu'un psy, par l'empathie, émotionnelle ou cognitive ce n'est pas tellement là la question mais, s'en rendrait compte!?
Est-ce qu'il se rendrait compte du port de cette charge, même s'il ne pourrait comme ça la définir, à quoi elle correspond, ni, à qui, mais, pourrait il se rendre compte au moins de la présence de cette charge même si ce à quoi elle ou la personne à qui elle correspond ne sont pas directement abordé, en tous cas pas forcément pour la question de cette charge?
Est-ce que vous comprenez!? :)

Je dois peut-être préciser que je suis un de ces Hauts Potentiels et qu'au delà de ma farouche volonté de comprendre et d'être le plus autonome, libre et indépendant possible, en effet je suis aussi quelqu'un qui aime, c'est sur, mais qui tiens, aussi à comprendre et, idéalement, "le plus possible" à clairement identifier et à préciser.

Je continu malgré tout à préciser et à introduire une seconde question, l'exemple que j'ai en tête dans cette situation, de "port de charge" d'une tierce personne, et de sa réalité, correspond à une situation, impliquant en effet un conflit de loyauté, ma mère, pour qui durant "toute" mon enfance, je tachais de ne surtout pas être une charge, à savoir aussi donc, que ma "mère", voulait avorter de moi, de l'enfant dont elle appris qu'elle était enceinte et qui se trouvait être moi, ainsi pour vous citer un exemple j'ai été à l'internat, pendant 4 ans, soit mes années de collèges, après une première 6eme redoublée, j'avais donc 12 ans, environs 2 semaines après la rentrée, je suis du mois de septembre, et à mon arrivée à l'internat donc, et ce fonctionnement de ne surtout pas être une charge pour ma mère, qui m'avait déjà mis en internat du coup, se retranscrivait concrètement par le fait que, les we, je me faisais mes machines, j'étendais mon linge ou au sèche linge en hiver, je le repassais et évidemment je me préparer la valise pour la semaine qui suivait.
Très concrètement je ne m'en plein pas, au contraire, je suis d'ailleurs en train de réaliser que ce ne peut-être pas tout à fait ça dont je devrais vous parler pour que vous compreniez...
Mais moi foi, c'est un exemple qui va malgré tout complètement rejoindre le fond du sujet, du propos et de la question!
Le fait de ne surtout pas être une charge pour ma mère trouve son origine, peut-être ou sûrement en quelques choses du fait qu'elle voulait avorter mais, je le pense beaucoup plus ou extrêmement accentué par un climat de drame, de tragique, "dépressif" et de signal d'alarme fréquent devenant "presque" permanent de "risques de suicide", de sa part.
Alors, en plus de chercher à ne pas être une charge pour elle, elle nous "élevait" seule, nous étions 5 enfants, je me suis mis à porter cette charge donc, que je qualifierait de "maladive", et, ayant moi même eu des difficultés dans le registre de la dépression, j'ai encore un TSPT à régler par exemple et, je me demandais, donc, si le port de cette charge et sa "nature" une pathologie psy par exemple, ce qui à priori est le cas, était finalement bien possible, je veux dire, je pourrait entendre que cela puisse paraitre "délirant" et à la fois pas du tout.
Une des réalité du pourquoi de cette question qu'il est important de préciser, est que, pour de multiples raisons, en grandes partie pour de multiples blessures... je ne vois pas forcément beaucoup de monde, de relations proches je veux dire, depuis... longtemps, d’où le doute et l'inquiétude de l'éventualité du caractère délirant de cette question, qui me le paraîtrait beaucoup moins si je me replaçais en contexte plus sociale!!
Du coup, cette charge, que j'observe, intérieurement, en portant un regard intérieur, sur ma réalité intérieure, introspectif donc, (ont est bien d'accord sur ça??) est-elle bien une réalité déjà, et, est-ce qu'une psy pourrait elle aussi l'observer? Et qui plus est en en discutant de plus en plus la définir et la qualifier!?
Voilà, ce n'est peut-être qu'une question finalement très anodine qu'il serait curieux de poser pour un HPI mais, vous avez un certain nombre d'éléments qui, normalement, à mon avis, devrait vous permettre de comprendre pourquoi, si c'est une réalité communément admise et reconnu, et pourquoi malgré les 37 ans... et mon profil HPI, je suis venu vous la poser.
Et comme je vous serais reconnaissant et comme vous rassureriez en me disant que, tout va bien, c'est bien la réalité, la votre mais c'est une réalité que tout le monde partage rassurez vous tout va bien, rien d'anormale à cela!!! :)
Mais, dites moi ça seulement si c'est la vérité hein, s'il vous plaît :)
Sérieusement je vous remercie et, si ce n'est pas l'évidence même pour tout le monde, si vous avez l'occasion de demander à un prof ou à directement à un psy, franchement je vous en remercierais aussi.
Et pour les conseils d'aller consulter ne vous inquiétez pas non plus, c'est fait mais... comme je vous l'ai déjà expliqué, je serais content d'avancer et qui plus est, je crois que je serais aussi, content et rassuré d'avoir une réponse à cette question avant de, la poser directement, en présentiel je veux dire d'un psy...
Comme je vous le disait aussi, une autre partie de mon passé familial fait que, je peux-être "un peu" inquiet que cela puisse porter atteinte à ma liberté! :)

Dans l'attente de vous lire,
Bonne journée à vous et,
Merci,

Jordan
Nomatone
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Inscription : 10 déc. 2022, 22:42

Re: "Port de charge émotionnelle", Empathie, Réalité de l'Empathie et de l'Observation par l'Empathie...

Message par Nomatone »

Le psy travaille avec la personne qui est présente en séance et toutes les manifestations émotionnelles durant la séance sont celles de la personne qui consulte. Toutes vos émotions sont légitimes et vous appartiennent. Vous avez le droit de les exprimer et non d’attendre que votre psy les devine.

Avez-vous l’impression du contraire?
Vous parlez de SSPT, vous devez savoir que la dissociation émotionnelle est une de ses conséquences. Autrement dit, il existe une fracture entre la vie intellectuelle et émotionnelle. L’excès d’intellectualisation et un certain verbiage sont une manière de se protéger psychiquement, de bloquer ou minimiser vos émotions.

Votre histoire est celle d’un enfant adultifié, parentifié et qui, coupable d’exister et d’être un fardeau s’est fait tout petit petit afin de recevoir le minimum vital d’un lien affectif.
Et peut-être continuez-vous à vous faire tout petit. Peut-être la thérapie vous donne envie de régresser à cet état de dépendance où le parent comprend, sans qu’il ne soit besoin de l’exprimer, les besoins de son enfant. C’est par la confiance dans les compétences professionnelles de votre psy que allez pouvoir dépendre d’elle. Mais cette autre dépendance, il faudra en faire le deuil et croire cependant que l’on peut tout de même vous accepter, vous accueillir vous, et l’histoire du petit garçon qui est encore en vous.

Le forum essaie de ne pas interférer avec les psychothérapies en cours, par respect pour le professionnel qui vous suit et votre travail. Notez donc que je suis une simple internaute et que je donne mon avis comme telle.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19355
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: "Port de charge émotionnelle", Empathie, Réalité de l'Empathie et de l'Observation par l'Empathie...

Message par Dubreuil »

Du coup, cette charge, que j'observe, intérieurement, en portant un regard intérieur, sur ma réalité intérieure, introspectif donc, (ont est bien d'accord sur ça??) est-elle bien une réalité déjà, et, est-ce qu'une psy pourrait elle aussi l'observer? Et qui plus est en en discutant de plus en plus la définir et la qualifier!?
*** Bien sûr, et ensuite ne pas s'arrêter au constat, en faire un avancement, une délivrance.
Déjà, pêle-mêle, quelques "pré-requis"...

On ne choisit pas ses parents. On ne choisit pas ses enfants. Et nul enfant n’est obligé d’aimer ses parents, et nul parent n’est obligé d’aimer son enfant. Seul le respect de part et d'autre s'impose.
Il y a une marge immense entre le désir d'enfant et l'enfant que l'on met au monde.
Nul n'est préparé à partager. Nul n'est prêt devant " la différence ". Nul ne peut savoir " avant " ce qu'il adviendra " après " de son désir, de ses fantasmes, de ses émotions qu'elles soient positives ou de rejet.
" Faire un enfant ", c'est FAIRE. Et c'est tout.
Faire un enfant pour certaines femmes, c'est ne plus jamais s'en remettre, parce qu'il vivait dans le désir et le fantasme, mais n'était pas " à faire " dans le conscient. Il faut être prêt(e) pour avoir un enfant.
Difficile d'avoir ce recul terrible de se dire que nous n'avons pas demandé à venir au monde de tel ou tel individu. Que l'on a été " tiré " du ?.. on ne sait pas d'où l'on vient. Mais on sait que l'on est porteur de caractéristiques génétiques qui ont racine bien au delà du père et de la mère. Nous sommes issus de la mémoire du monde, des mondes, de l'univers. Nous avons toutes les peines et les joies de l'humanité en nous. Nous sommes infini et universel, chacun (e ).
Nous sommes le lien entre le passé et le devenir.
Bien autre chose que fils ou fille de. Voulu ou renié.
Bien autre chose qu'enfant désiré ou banni.
Nous sommes cela, certes , mais nous sommes tellement plus attendus et complets ailleurs.
Qu'est-ce qu'un désir d'enfant ? Certainement pas une pensée " altruiste " ( on ne met pas un enfant au monde pour qu'il souffre et meurt ) mais un " élan " sexuel. La réponse à l'espèce.
Et viennent s'y greffer " le leurre " du futur parent qui " rêve " son enfant futur. Réel, symbolique, imaginaire.
Dans certains pays on met un enfant au monde et il appartient à la communauté.
On n'appartient qu'à soi.
On ne peut qu'être SEUL en soi, même accompagné, même aimé. Cela semble en effet bien plus confortable d'avoir une maman attentive et présente. Mais si le fait d'en avoir une change la destinée de certains, ce n'est pas toujours dans leur " bon sens ", et d'autres vivent sans et leur vie n'en est pas moins belle, bonne et " réussie ".
Même foetus, nous sommes déjà " indépendants. Et pourtant tributaires " des émotions et sentiments de notre génitrice.
Et cela pourrait être jugé comme injuste et affolant.
Que dire quand on vient au monde, petite fille " inconnue " pour la mère, et face à une autre inconnue. L'une est toute puissante, l'autre est totalement dépendante.
L'amour inné pour l'enfant est une fadaise. Et si l'enfant pouvait tout petit fuir à toutes jambes des bras de certains parents il le ferait sans état d'ême.
L'enfant est un faire-valoir, un objet de jouissance, un objet de troc, un chantage, une victime désignée pour se venger.. etc.. En chacun de nous il y a le pire et le meilleur. A échelle réduite, les parents peuvent passer par toutes ces étapes.. l'enfant est un formidable moyen exutoire.
Parler de l'amour inné de la mère est bon moyen de rassurer tout le monde. Le meilleur argument des diffamations contre les pères ( par ex. ) Et de perversion des liens par les services sociaux, magistrats, etc.. en culpabilisant à vie, à la fois parents et enfants.
Et c'est du lien qui va se tisser entre ces deux êtres que va " se mettre au monde " le bébé qui va grandir, évoluer, penser.
La maman met " physiquement " au monde son enfant. Il est considéré comme " son bien ", " sa chose ". Le bébé vit en symbiose ( par la force de la vie et des choses ) avec elle. Et il n'a aucune chance de s'en sortir, de s'éveiller " au monde " c'est à dire à un autre monde que celui où le maintient cette femme.
Pourtant on dit ; mettre AU monde, pas mettre A SOI.
Et puis, enfin, il va enfin et " POUR DE VRAI " venir AU monde pour la seconde fois, quand le père ou une tierce personne viendra faire " coupure " dans ce lien mortifère. L'enfant va grandir, acquérir la parole et dire Non. Et ce non, parallélement à la venue d'un tiers le libère du joug maternel. Il est enfin au monde.
Nous n'avons pas tous la même vie, nous n'avons pas tous la même chance, nous n'avons pas tous les mêmes envies, besoins, désir. Nous sommes fortement conditionnés par notre langue, notre pays, nos lois, nos croyances, etc..
Tout à revoir, refaire, repenser, redire.. parce que nous sommes libres en nous-mêmes, seuls, et uniques. Il n'y pas LA VERITE, mais notre vérité, acquise au fur et à mesure de nos expériences, et il y a également " notre vérité " dans nos croyances à la mère. Au père.
Cependant, nous sommes séparé d'eux. Ensemble parfois, mais séparés. Donc vivant.
Toute la question est là.
Et tout le travail de l'enfant qui grandit est de " tuer symboliquement " père et mère pour s'assumer et être indépendant.
S'il n'a pas assez " reçu " dans l'enfance, c'est une chose. Mais s'il en a fait son combat, sa colère, ses revendications, sa violence ou ses rancoeurs, c'est autre choses.
On ne peut pas revenir en arrière. Ni pour nous, ni pour l'autre.
On ne peut qu'essayer d'avancer avec ce que l'on a reçu. En prenant le temps de le " reconnaitre, de l'accepter ", c'est ce que l'on fait en thérapie.
Et ce bagage qui nous a été donné s'ajoute à ce que nous " en sommes " devenu. Pour en tirer le meilleur parti et laisser derrière nous ce qui ne nous appartient pas. A savoir les erreurs, les manques, les tortures mentales et/ou physiques, imposés par nos géniteurs. On garde le meilleur. On sait que l'on est " ailleurs ".
On sait que ce qui nous a manqué ne nous sera jamais rendu. Mais que ce que l'on se donne à soi-même de réflexion, de respect, de tolérance, d'attention, d'amour, nous est pour toujours acquis.

La parentification de l’enfant est un processus interne à la vie familiale qui amène l'enfant ou l'adolescent à prendre des responsabilités plus importantes que ne le peut ( et le veut ) son âge et sa maturation psychologique ( psychique ). Ce qui le conduit inconsciemment à devenir un parent pour ses parents.
L’enfant va être sollicité au delà de ses compétences psychiques, tandis que le parent est dans la non reconnaissance de ce que l’enfant lui apporte.
Ce processus s’observe lorsque le parent est fragilisé, par ex : atteint d’une maladie, endeuillé, dépressif, malheureux, alcoolique., etc...
Le parent dépose chez l’enfant toutes ses angoisses, ce qui mobilise chez ce dernier toutes ses ressources pour le secourir. Progressivement il va devoir se positionner en adulte pour répondre aux besoins du parent adulte. C’est ce qu’on appelle la » parentification « .

C’est la façon dont l'enfant se positionne par rapport à son parent fragile qui crée une relation d’accaparement.
Face à la détresse de son parent, l'enfant va se donner pour mission de combler ou de réparer ses blessures. Le parent va alors le solliciter de façon consciente et/ou inconsciente afin d’obtenir de l’aide.
Le résultat de cette double dynamique est que l’enfant se retrouve peu à peu enfermé dans un lien de dépendance dont il n’arrive pas à s’extraire. La peur d’abandonner son père ou sa mère face à ce contexte de faiblesse le condamne à tenter d’assumer un rôle qui n’est pas le sien. La mission devient interminable et vaine et il se retrouve constamment confronté à l'adulte malheureux ou fragile.
Ce reflet de la figure parentale le revoit constamment à un sentiment d’impuissance et de culpabilité.
La perversité de ce mécanisme est renforcée par l’attitude de l’adulte, qui dénie ainsi la réalité de l’enfant avec la certitude que c'est normal, que c’est une marque de confiance, et qu'il " lui apprend la vie ".

Cette relation perverse entre parent et enfant, place l’enfant dans un double paradoxe : nier l’enfant qui est en lui, et endosser impérativement la responsabilité totale d'un adulte fragile jamais satisfait.
Impuissant et culpabilisé, il perd confiance en lui, et développe une mauvaise estime de soi. Cette situation va l’handicaper dans son accès à l’autonomie et le maintenir dans un lien toxique de dépendance affective.
A l’âge adulte, il sera souvent poussé vers un conjoint fragile. Il se sentira ainsi plus en confiance dans ce type de schéma relationnel où il retrouve la place, et la mission " de sauvetage " qu’il a toujours connue.

Ces enfants devenus les parents de leurs parents n'ont pas eu la possibilité de comprendre et de parler de leur propre souffrance à un adulte attentif, aimant, sécurisant.
Ils ont subi ( et subissent jusqu'au décès du parent ) une situation qui dans leur vie quotidienne les empêchent de faire leurs propres choix matériels et/ou affectifs, avec de grandes difficultés à exprimer leurs propres blessures, parce qu'elles ont été pendant trop longtemps niées, ce qui ne leur a pas permis de se reconnaitre comme " victimes " et dignes d'amour et d'intérêt de la part d'un tiers.


L’hypersensibilité n’est pas un diagnostic, c’est une caractéristique qui doit s’interpréter dans un cadre plus large, en tenant compte de la personne dans sa globalité. Cela est dû la plupart du temps du temps a des problèmes de cognition qui se soignent par la TCC ou les TIP.
Il est parfois difficile de s’adapter à ce monde trop bruyant, que vous percevez rempli d’égoïsmes et d’autres doubles intentions.
Les personnes hypersensibles peuvent percevoir ce que les autres ne perçoivent pas, et le vivre si intensément que le monde leur présente alors un éventail de réalités qui échappent aux autres.
D’une certaine façon, elles portent des «lunettes invisibles» qui leur font voir le monde différemment, avec un coeur plus ouvert, mais aussi plus vulnérable.
les personnes hypersensibles disposent d’un cerveau émotionnel doté d’une grande empathie. Ils sont pleinement orientés vers la «sociabilité» et l’union avec leurs semblables.
En d’autres termes, les processus cérébraux des personnes hypersensibles se traduisent par une surexcitation dans les zones neuronales relatives aux émotions et à l’interaction.
Elles sont capables de déchiffrer et de deviner les sentiments des personnes qu’elles ont en face d’elles. Mais, dans le même temps, elles ont à gérer un problème très simple… les autres ne font pas preuve de la même empathie. Il y a donc un déséquilibre évident entre la sensibilité des personnes hypersensibles, et celles des personnes qui ne le sont pas. «Elles se considèrent comme étant différentes».
Les chercheurs ont exposé ces personnes à différents stimuli, afin d’observer l’activité biochimique qui s’opère dans les différentes structures cérébrales.
Les résultats ont été très concluants, et plus particulièrement à deux niveaux :
1) Les neurones miroirs
Ils remplissent une fonction sociale, étant surtout présents chez les humains et chez les primates.
Situés dans le cortex frontal inférieur du cerveau et très proches de la zone du langage, les neurones miroirs sont plus particulièrement liés à l’empathie et à notre capacité à capter, traiter, et interpréter les émotions des autres.
Chez les personnes hypersensibles, leur activité est continue et très marquante depuis l’enfance.
2) L’insula
L’insula est une petite structure cérébrale logée très profondément dans notre cerveau. Située dans le cortex insulaire, elle est liée au système limbique, une structure basique dans nos émotions qui nous apporte cette vision plus subjective et plus intime de la réalité.
C'est en quelque sorte «le siège de la conscience», puisqu’elle réunit la majeure partie de nos pensées, intuitions, sentiments et autres perceptions de tout ce que l’on peut vivre.
Cette étude montre également qu’en plus d’être réceptives aux stimuli visuels liés aux visages humains et aux émotions, les personnes hypersensibles sont également très réactives à de nombreux stimuli physiques, tels que les lumières intenses ou les sons forts.
Cela active chez elles les structures cérébrales relatives à la douleur.
Les personnes hypersensibles ont une façon de ressentir et de comprendre le monde qui passe par un système neurosensoriel plus pointu, plus fin. Ce n’est pas ce qu’elles ont, mais c’est ce qu’elles sont.


"
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: "Port de charge émotionnelle", Empathie, Réalité de l'Empathie et de l'Observation par l'Empathie...

Message par Dubreuil »

Suite...

Le sentiment d’abandon est l’une des causes les plus courantes du mal-être et du mal de vivre. À l’origine de cette souffrance, il y a toujours une situation mal vécue au cours de la vie fœtale, de la prime enfance ou de l’enfance, qui n’est pas forcément un abandon effectif. » Ici, c’est un père absent ; là, une mère débordée, un couple de parents fusionnels, ou encore l’arrivée d’un petit dernier, un séjour en pension, le décès d’un grand-père auquel nous étions particulièrement attachés.
Ces événements, sans conséquences majeures pour certains, vont être traumatisants pour d’autres. Par exemple : Nous nous sommes aperçus, souvent très tôt, que papa et maman n’étaient pas toujours là, à notre disposition, prêts à répondre à tous nos désirs. Mais nous n’avons pas vécu cette nouvelle solitude de la même façon. Soit ceux qui nous entouraient ont perçu, pris en compte et atténué nos peurs enfantines?; soit, pour des raisons éducatives, morales, faute de temps ou d’une juste compréhension, ils n’ont pas accordé de valeur à nos angoisses. Et les ont renforcées. Ils n’ont pas pour autant fauté. Ils ne nous ont simplement pas appris à nous séparer avec confiance et sérénité. Sans doute parce qu’eux-mêmes le vivaient mal de leur côté. »
Une crainte : être rejeté de nouveau
Cet épisode traumatisant, nous nous empressons de l’oublier, en le minimisant ou en le normalisant. Quoi de plus « normal », en effet, qu’un nouveau petit frère ? Et de plus formidable que des parents qui s’adorent ? La tristesse et la colère éprouvées sont du même coup jetées aux oubliettes. « À partir du moment où il n’y a pas de logique à éprouver ces émotions, il ne reste plus qu’à nier notre droit à les ressentir. Sauf que, même étouffée, l’émotion reste bien présente.
Notre logique implacable conclut que, puisque nous avons pu être abandonnés, nous ne sommes pas dignes d’être aimés. Cette croyance va dès lors sous-tendre toutes nos relations sociales et affectives. « Nous allons ainsi osciller entre hypersociabilité et hyperagressivité, selon que nous ressentions le besoin viscéral d’être aimé ou que nous désirions provoquer le rejet de l’autre, convaincus que nous aurons inévitablement à le subir un jour. » Un cercle vicieux, qui nous mène à des conduites paradoxales, et déductions mortifères. ( je suis tué… )
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: "Port de charge émotionnelle", Empathie, Réalité de l'Empathie et de l'Observation par l'Empathie...

Message par Dubreuil »

L'EMPATHIE PSY

Pour le praticien, il importe de comprendre que le fait de rencontrer et d’accorder de la reconnaissance, compte bien plus que le projet de résoudre quoi que ce soit. Cela compte bien plus que de chercher à apaiser. La volonté d’apaiser serait même une maladresse extrême, car elle reviendrait à vouloir faire taire ce qui attend écoute et reconnaissance.
Rencontrer et non chercher à apaiser, voilà ce qui compte. L’apaisement suit naturellement cette reconnaissance, mais on ne peut commencer par la quête de cet apaisement. Vouloir apaiser met de la gravité et de la superficialité, alors que rencontrer met de la légèreté et de la profondeur.
La rencontre se fait par le tact et le contact. Rappelons-nous que l’empathie est initialement Einfühlung (tact psychique). De ce tact émerge la chaleur humaine, la reconnaissance, et surtout le fait d’être touché (feeling). La réjouissance authentique du praticien vient du fait qu’il « est touché ». Je rappellerai la différence fondamentale entre le fait « d’être touché » et celui « d’être affecté » : on est touché par l’individu, on est affecté par son problème ou son histoire. Selon la direction où le praticien porte son attention, il sera soit touché, soit affecté. Comme nous l’avons déjà vu s’il est affecté il ne peut produire d’effet thérapeutique… il risque même d’être déstructurant et d’aggraver ce qu’il prétend résoudre…, la thérapie en devient insatisfaisante et surtout interminable. S’il porte son attention vers le sujet, si il est touché par le fait que celui-ci manifeste une part de lui, il aboutit spontanément à cette réjouissance, si nécessaire à l’effet thérapeutique.
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