Prenez des médicaments !

Forum dépression chronique
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Mercutio

Message par Dubreuil »

Ici intervient un épisode dont les psys doutent de la véracité. Ils pensent qu'il s'agit d'un fantasme.
*** Le psy accueille la parole du patient, et ne fait ni ne donne aucun commentaire ni jugement sur ce qu'il entend. A plus forte raison s'il l'interprète comme des fantasmes. Car ce sont eux qui sont par excellence la porte ouverte sur l'inconscient. C'est là qu'il se doit de garder le silence et la neutralité, pour éventuellement FAIRE LE LIEN avec ce qui met en lumière la raison des symptômes. Douter de la parole du patient en la gardant " dans la réalité", c'est à tout jamais le renvoyer dans le silence traumatique. Drôles de psys (ou de psychiatres ?)

C'était un pervers narcissique.
*** Si votre mère vivait sous la terreur, elle n'avait plus sa lucidité émotionnelle, comme les soldats en Algérie elle se pliait de suite à la folie de votre père. En ce sas, où trouver la tendresse pour son enfant quand on est soi-même une victime manipulée et infantilisée. Ce n'est pas une excuse,
c'est de la survie.
Papa était un assez beau gars, un peu moins asocial que ma mère. Il l'expliquait par le fait que nous nous appelions SALAUD.
*** Si c'était votre nom de famille, il est évident qu'il fallait l'assumer. (psychogénéalogie)

Je me souviens d'avoir surpris une conversation entre mon père et ma mère un dimanche matin. Ils parlaient de leurs enfants comme s'ils étaient des étrangers, des êtres différents d'eux.
*** On ne choisit pas ses parents. On ne choisit pas ses enfants. Et nul enfant n’est obligé d’aimer ses parents, et nul parent n’est obligé d’aimer son enfant. Seul le respect de part et d'autre s'impose.
Il y a une marge immense entre le désir d'enfant et l'enfant que l'on met au monde.
Nul n'est préparé à partager. Nul n'est prêt devant " la différence ". Nul ne peut savoir " avant " ce qu'il adviendra " après " de son désir, de ses fantasmes, de ses émotions qu'elles soient positives ou de rejet.
" Faire un enfant ", c'est FAIRE. Et c'est tout.
Faire un enfant pour certaines femmes, c'est ne plus jamais s'en remettre, parce qu'il vivait dans le désir et le fantasme, mais n'était pas " à faire " dans le conscient. Il faut être prêt(e) pour avoir un enfant.
Difficile d'avoir ce recul terrible de se dire que nous n'avons pas demandé à venir au monde de tel ou tel individu. Que l'on a été " tiré " du ?.. on ne sait pas d'où l'on vient. Mais on sait que l'on est porteur de caractéristiques génétiques qui ont racine bien au delà du père et de la mère. Nous sommes issus de la mémoire du monde, des mondes, de l'univers. Nous avons toutes les peines et les joies de l'humanité en nous. Nous sommes infini et universel, chacun (e ).
Nous sommes le lien entre le passé et le devenir.
Bien autre chose que fils ou fille de. Voulu ou renié.
Bien autre chose qu'enfant désiré ou banni.
Nous sommes cela, certes , mais nous sommes tellement plus attendus et complets ailleurs.
Qu'est-ce qu'un désir d'enfant ? Certainement pas une pensée " altruiste " ( on ne met pas un enfant au monde pour qu'il souffre et meurt ) mais un " élan " sexuel. La réponse à l'espèce.
Et viennent s'y greffer " le leurre " du futur parent qui " rêve " son enfant futur. Réel, symbolique, imaginaire.
Dans certains pays on met un enfant au monde et il appartient à la communauté.
On n'appartient qu'à soi.
On ne peut qu'être SEUL en soi, même accompagné, même aimé. Cela semble en effet bien plus confortable d'avoir une maman attentive et présente. Mais si le fait d'en avoir une change la destinée de certains, ce n'est pas toujours dans leur " bon sens ", et d'autres vivent sans et leur vie n'en est pas moins belle, bonne et " réussie ".
Même foetus, nous sommes déjà " indépendants. Et pourtant tributaires " des émotions et sentiments de notre génitrice.
Et cela pourrait être jugé comme injuste et affolant.
Que dire quand on vient au monde, petite fille " inconnue " pour la mère, et face à une autre inconnue. L'une est toute puissante, l'autre est totalement dépendante.
L'amour inné pour l'enfant est une fadaise. Et si l'enfant pouvait tout petit fuir à toutes jambes des bras de certains parents il le ferait sans état d'ême.
L'enfant est un faire-valoir, un objet de jouissance, un objet de troc, un chantage, une victime désignée pour se venger.. etc.. En chacun de nous il y a le pire et le meilleur. A échelle réduite, les parents peuvent passer par toutes ces étapes.. l'enfant est un formidable moyen exutoire.
Parler de l'amour inné de la mère est bon moyen de rassurer tout le monde. Le meilleur argument des diffamations contre les pères ( par ex. ) Et de perversion des liens par les services sociaux, magistrats, etc.. en culpabilisant à vie, à la fois parents et enfants.
Et c'est du lien qui va se tisser entre ces deux êtres que va " se mettre au monde " le bébé qui va grandir, évoluer, penser.
La maman met " physiquement " au monde son enfant. Il est considéré comme " son bien ", " sa chose ". Le bébé vit en symbiose ( par la force de la vie et des choses ) avec elle. Et il n'a aucune chance de s'en sortir, de s'éveiller " au monde " c'est à dire à un autre monde que celui où le maintient cette femme.
Pourtant on dit ; mettre AU monde, pas mettre A SOI.
Et puis, enfin, il va enfin et " POUR DE VRAI " venir AU monde pour la seconde fois, quand le père ou une tierce personne viendra faire " coupure " dans ce lien mortifère. L'enfant va grandir, acquérir la parole et dire Non. Et ce non, parallélement à la venue d'un tiers le libère du joug maternel. Il est enfin au monde.
Nous n'avons pas tous la même vie, nous n'avons pas tous la même chance, nous n'avons pas tous les mêmes envies, besoins, désir. Nous sommes fortement conditionnés par notre langue, notre pays, nos lois, nos croyances, etc..
Tout à revoir, refaire, repenser, redire.. parce que nous sommes libres en nous-mêmes, seuls, et uniques. Il n'y pas LA VERITE, mais notre vérité, acquise au fur et à mesure de nos expériences, et il y a également " notre vérité " dans nos croyances à la mère. Au père.
Cependant, nous sommes séparé d'eux. Ensemble parfois, mais séparés. Donc vivant.
Toute la question est là.
Et tout le travail de l'enfant qui grandit est de " tuer symboliquement " père et mère pour s'assumer et être indépendant.
S'il n'a pas assez " reçu " dans l'enfance, c'est une chose. Mais s'il en a fait son combat, sa colère, ses revendications, sa violence ou ses rancoeurs, c'est autre choses.
On ne peut pas revenir en arrière. Ni pour nous, ni pour l'autre.
On ne peut qu'essayer d'avancer avec ce que l'on a reçu. En prenant le temps de le " reconnaitre, de l'accepter ", c'est ce que l'on fait en thérapie.
Et ce bagage qui nous a été donné s'ajoute à ce que nous " en sommes " devenu. Pour en tirer le meilleur parti et laisser derrière nous ce qui ne nous appartient pas. A savoir les erreurs, les manques, les tortures mentales et/ou physiques, imposés par nos géniteurs. On garde le meilleur. On sait que l'on est " ailleurs ".
On sait que ce qui nous a manqué ne nous sera jamais rendu. Mais que ce que l'on se donne à soi-même de réflexion, de respect, de tolérance, d'attention, d'amour, nous est pour toujours acquis.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Prenez des médicaments !

Message par Dubreuil »

*** Pourquoi ce nom ce nom de tragédie, Mercutio ?

Je vis couché. Je fréquente des spécialistes depuis trente ans.
*** Pourquoi

J'ai mal choisi mon moment, vers le début de soirée, quand papa rentrait du travail. Papa m'a emmené à l'hôpital.
*** Que s'est-il passé?

Les hommes rêvent d'aimer les femmes, mais voyez-vous, ils en sont empêchés par les castratrices. Notre haine contre les castratrices est légitime.
*** Oui, si pour un drame, et/ou par l'attitude du père, il est resté au stade Oedipien.
Il n'y a pas une armée de castratrices, pour le petit garçon il y a d'emblée la fulgurance, la terreur de la castration au constat de la différence des sexes, mais tout aussitôt refoulée. Si ce stade libidinal se passe mal et que survit la peur de la castration, la méfiance et la haine ( névrose, psychose) envers les femmes survient et perdure. D'abord contre la mère toute puissante, dévoratrice.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Mercutio
Messages : 9
Inscription : 05 déc. 2021, 19:33

Re: Prenez des médicaments !

Message par Mercutio »

Je répondrais plus tard. Je suis fatigué. Merci de me témoigner autant de considération.
Mercutio
Messages : 9
Inscription : 05 déc. 2021, 19:33

Re: Prenez des médicaments !

Message par Mercutio »

Mercutio = par snobisme.
Je vis couché depuis l’enfance. J’accumule des grosses fatigues lorsque je tente de m’insérer socialement. Je ne sais pas comment me placer vis-à-vis des autres. Lorsque je commence à me rapprocher de quelqu’un, je ressens une angoisse, car invariablement je vais être rejeté. Je mens depuis le début sur moi-même, je joue une comédie cruelle, dans laquelle la véritable personne que je suis n’a aucune place. Incompréhension, rejet, peur. Je crains aussi les humiliations, les agressions, les insultes qui me scotchent. Je préfère devancer le rejet que le subir. Je me souviens de ce personnage de Dostoïevski qui proposait de coucher avec sa femme à des connaissances plutôt que de souffrir de jalousie. Il n’avait plus qu’à s’en prendre à lui-même plutôt qu’à son épouse. C’était un acte d’autorité - à ses yeux. Une névrose ?
C’est un sujet fondamental qui nécessite beaucoup de place. J’ai menti parce que je ne comprenais les raisons de mon impuissance qui est un blocage dans l’idée que je m’en fais aujourd’hui, contre ma mère au départ, un ressentiment puissant que j’ai étendu inconsciemment à l’ensemble du peuple féminin. Peut-être le jour où ma mère m’a laissé mourir dans mon berceau.
J’en suis réduit à l’état d’hypothèse sur cet événement. Que s’est-il passé vraiment ? Il y a une trentaine d’années, peut-être moins, mon père, au cours d’un repas, alors que ma mère lui faisait face, a raconté qu’il m’avait trouvé tout pâle, au fond de mon berceau, inanimé, peut-être même froid. Il s’était précipité aux urgences pour me sauver la vie. Ma mère n’a rien dit.
D’autre fois, quand j’étais encore un enfant, il m’est arrivé de ressentir une peur panique au fond de mon lit, de sentir que je n’arrivais plus à respirer, de ne plus même pouvoir crier au secours. Et je me suis demandé s’il ne s’agissait pas d’une réminiscence de ce que l’on appelait la mort subite du nourrisson ?
Mon imagination, phénoménale, laissée à l’état de friche, s’explique par mon angoisse face à des parents qui ne me donnaient aucune réponse. Sauf une fois, en mars 1973, lors de la mort de ma grand- mère maternelle. Ils m’ont expliqué ce qu’étaient la mort sans me rassurer du tout. J’en ai conçu une immense angoisse et ensuite je m’imaginais que ma grand-mère m’observait depuis le ciel afin de juger de mes actes.
Elle est morte d’un cancer dans un lit d’hôpital. Avec mes parents, je me suis rendu à son chevet. Je ne savais pas que ce serait la dernière fois. Elle s’est dressée sur son lit. Elle était jaune. J’ai eu peur.
Elle m’a regardée et m’a dit d’un air las : « Pourquoi tu ne viens pas me dire bonjour, Jean-Pierre ? » Mes parents n’ont pas réagi. Je suis resté dans le fond de la pièce, pendant que mes parents s’entretenaient avec elle. Je ne souviens pas lui avoir dit au revoir. Elle est morte quelques jours plus tard, au cours d’une nuit durant laquelle mon père la veillait.
Ce souvenir me terrorise. J’aurais dû.
Je reprendrais le cours des questions la prochaine fois.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Prenez des médicaments !

Message par Dubreuil »

QU'EST-CE QU'UN TRAUMATISME, ET QUE FAIRE ?

On peut parler de traumatisme émotionnel aujourd’hui après la survenue d’événements beaucoup courants : un accident de voiture, une rupture de relation, une expérience humiliante, une maladie potentiellement mortelle ou invalidante, une perte d’emploi ….

Les événements traumatisants peuvent avoir des répercussions émotionnelles graves sur certaines personnes, même si l’événement n’a pas de conséquences physiques.
1. l’événement est inattendu
2. la personne n’était pas préparé à le vivre
3. la personne ne pouvait rien faire pour l’empêcher de se produire.

Ce n’est pas la cause qui détermine si quelque chose est traumatisant, mais la façon dont la personne va vivre l’événement.
On ne peut pas prévoir comment une personne va réagir à un événement potentiellement traumatisant.

*** La particularité du traumatisme émotionnel
La conséquence immédiate du traumatisme est la perte du sentiment de sécurité avec la tenace impression d’être impuissant. La personne se sent écrasée par ce qu’elle vient de vivre.
La personne traumatisée peut avoir soit un sentiment de danger constant, soit une impression d’être déconnectée de tout sans pouvoir faire confiance à quelqu’un.

*** Il faut distinguer stress et traumatisme.
Le stress dérègle notre système nerveux mais pour une période relativement courte. On retrouve assez vite un équilibre. Le traumatisme créé une détresse qui se propage dans toutes les expériences suivantes.
Si on communique notre détresse à quelqu’un qui va réagir de manière adéquate et que nous revenons à un état d’équilibre, nous sommes dans le domaine du stress.
Si nous ne revenons pas à un état d’équilibre et que nous vivons toujours dans un état d’intensité émotionnelle active, nous sommes dans le domaine du traumatisme émotionnel.

*** Les différences entre les individus
On se demande toujours pourquoi un événement provoque une réponse émotionnellement traumatique chez une personne et pas chez une autre. On se demande aussi pourquoi le temps pour récupérer d’un traumatisme émotionnel varie d’une personne à l’autre.
Pourquoi certaines personnes rebondissent rapidement alors que d’autres sont dévastées ?
Il n’y a pas raisons objectives, même si un certain nombre de facteurs de risque rendent certaines personnes sensibles aux traumatismes émotionnels et psychologiques.
Une personne sera plus susceptible d’être traumatisée si sa charge se stress est déjà intense ou si elle a déjà subi une série d’événements négatifs.
Une personne sera plus susceptible d’être traumatisée si elle a déjà été traumatisée avant et surtout si ce traumatisme antérieur est survenu dans l’enfance et n’a pas été résolu.
N’importe qui peut devenir émotionnellement traumatisé. Ce n’est pas une question de force ou de faiblesse. Il faut juste prendre les symptômes au sérieux et ne pas hésiter à prendre des mesures pour guérir, tout comme on prend des mesures pour guérir d’une maladie physique.

*** Les symptômes du traumatisme émotionnel
Ces symptômes sont des réponses normales au traumatisme, cet événement anormal. Parfois ils peuvent être retardés pendant des mois, voire des années après l’événement. Il arrive aussi que certaines personnes ne relient pas leurs symptômes avec un traumatisme.

*** Les symptômes physiques de traumatisme
– l’insomnie ou les cauchemars,
– la fatigue
– la difficulté à se concentrer
– l’agitation ou la nervosité,
– des maux divers ou des douleurs
Les symptômes émotionnels et psychologiques du traumatisme
– le déni ou l’incrédulité
– la colère, les sautes d’humeur,
– la culpabilité, la honte
– le sentiment de tristesse ou de désespoir,
– l’anxiété ou la peur

Ces symptômes durent généralement quelques mois et s’atténue au fur et à mesure que vous traitez le traumatisme.
Mais, même ensuite, quand on se sent mieux, on peut être troublé de temps à autre par des souvenirs douloureux ou des émotions fortes, surtout en réponse à des déclencheurs tels que l’anniversaire de l’événement, une image ou un son, une situation qui rappelle l’expérience traumatisante.

*** Quand faut il chercher de l’aide auprès d’un professionnel ?
Récupérer après un traumatisme prend du temps et tout le monde guérit à son propre rythme. Mais si les mois passent sans que les symptômes diminuent, vous pourriez avoir besoin d’un professionnel.
Voici les principales raisons d’une demande d’aide (même sans traumatisme d’ailleurs)
– Une difficulté à vivre à la maison et au travail
– Des anxiétés prolongées
– Une attitude qui vous pousse à éviter les situations qui vous rappellent le traumatisme
– Un engourdissement émotionnel
– Une incapacité à former des relations satisfaisantes

*** Le traitement du traumatisme émotionnel et psychologique
Il faut prendre conscience que ce traitement, ce travail sur vous va impliquer de revivre des souvenirs même insupportables de façon à éviter qu’ils reviennent encore et encore, spontanément et de façon incontrôlable.
Il est évident qu’un tel travail, comme dans la plupart des thérapies, va vous prendre une grande énergie, source de fatigue même physique.
Mais en contrepartie, vous allez également apprendre à gérer vos émotions fortes du passé, du présent et du futur. Vous allez également construire ou reconstruire votre capacité à faire confiance aux autres.
Le traumatisme perturbe l’équilibre et le système nerveux se coince dans le surmenage. Le traitement du traumatisme doit corriger ce déséquilibre et rétablir votre sentiment de sécurité.

*** Voici deux grandes thérapies qui sont utilisées dans le traitement des traumatismes émotionnels et psychologiques :
1) La thérapie cognitive et comportementale
Elle aide à traiter et évaluer vos pensées et vos sentiments à propos du traumatisme

2) l’EMDR (la désensibilisation des mouvements oculaire et retraitement)
Elle incorpore des éléments de la thérapie cognitive et comportementale avec les mouvements oculaires ou d’autres formes de stimulation rythmique.

*** Conseils de rétablissement après un traumatisme émotionnel et psychologique
La récupération prend du temps. Il faut donc être patient en vous laissant ressentir ce que vous sentez sans jugement, sans culpabilité et sans honte.
1. Ne pas s’isoler
Il est nécessaire de maintenir vos relations pour pouvoir parler de vos sentiments.
Tentez de faire des choses qui n’ont rien à voir avec l’expérience traumatisante.
2. S’ancrer dans le présent
Soyez attentif à votre emploi du temps pour maintenir un équilibre entre les tâches ingrates et les tâches plaisantes.
Installez des objectifs réalisables et prenant plaisir à la réalisation de ce que vous entreprenez.
Reconnaissez vos émotions et vos sentiments pour les accepter.
3. Prendre soin de soi
Essayez de viser 7 à 9 heures de sommeil par nuit.
Faites de l’exercice régulièrement
Équilibrer votre alimentation
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Mercutio
Messages : 9
Inscription : 05 déc. 2021, 19:33

Re: Prenez des médicaments !

Message par Mercutio »

Vous ne pouvez rien pour moi. à cause de la distance sans doute, de cette fracture originelle que je ne pouvais expliquer.
Ma sœur vient devant ma porte le jeudi vers quatorze heures. Je ne sais pas si elle sonne. Je n'entends pas, je porte des boules Quiès depuis dix ans. Elle dépose devant ma porte des sacs en plastique dans lesquels je trouve des gâteaux que nous aurions pu manger ensemble, un mot de ma mère, bon anniversaire, joyeux Noël... Un mot décalé d'une vieille mère qui me demande de l'écouter, elle, et non l'inverse... Je mange les gâteaux en me disant que tant que j'accepte cette nourriture, elles se croiront en droit de venir m'importuner, chez moi.
Il y a douze ans, treize même, le 1er janvier 2009, mes voisins m'ont déclaré la guerre. Ils se sont mis à taper dans le mur, vers trois heures du matin, comme des fous. Mon cœur a bondi. Il est passé à 180 pulsations en quelques secondes. Je ne pouvais exprimer ma souffrance. J'étais terrorisé. Si j'avais dû répliquer à cette attaque d'une profonde inhumanité, j'aurais pu commettre l'irréparable, soit contre moi, soit contre eux. j'avais peur, sous l'effet de l'humiliation de ne plus pouvoir me contrôler. Puis ma voisine de l'autre côté a fait pareil, avant que cela ne devienne un jeu. Elle perdait la boule. Sa famille a couvert tous ses débordements. Mes parents qui savaient tout m'ont reproché d'être à l'origine de ce conflit.
Depuis cette époque, quand j'ai raconté cette histoire, je n'ai rencontré personne qui ait éprouvé la moindre compassion pour moi. Ils avaient peur. Je les dérangeais. Tous. Y compris les psychiatre ou les médecins qui m'ont prescris des médicaments en attendant que ça s'arrange.
Comment voulez-vous que j'aime les gens ?
Tous les gens qui sont dans la rue, les fous que l'on enferme, sont comme moi. Je suis las, hébété. J'espère que je vais bientôt dormir.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Prenez des médicaments !

Message par Dubreuil »

Vous ne pouvez rien pour moi. à cause de la distance sans doute, de cette fracture originelle que je ne pouvais expliquer.
*** Heureusement ! J'écris en qualité de professionnel, et non par un souci de "réparer "votre névrose. Je vous informe, supputant parfois que vous me lirez avec attention pour REFLECHIR à ce que j'écris! Il faut également de la bonne volonté des 2 côtés.
Il me semble que vous trouvez beaucoup de bénéfices secondaires et une certaine jouissance à vous montrer victime et désespéré.

Ma sœur vient devant ma porte le jeudi vers quatorze heures. Je ne sais pas si elle sonne. Je n'entends pas, je porte des boules Quiès depuis dix ans. Elle dépose devant ma porte des sacs en plastique dans lesquels je trouve des gâteaux que nous aurions pu manger ensemble, un mot de ma mère, bon anniversaire, joyeux Noël... Un mot décalé d'une vieille mère qui me demande de l'écouter, elle, et non l'inverse...
*** Vous êtes en effet dans la vengeance et la toute puissance, en asservissant " les autres " à votre souhait de ne pas leur donner ce que justement vous exigez de l'entourage. Vous cultivez votre rôle de victime. Vous savez fort bien que votre manque de courage perdurera si vous vous complaisez dans votre léthargie ! Vous pensez que votre procrastination vous protège en vous donnant une certaine aura.

Je mange les gâteaux en me disant que tant que j'acceptte cette nourriture, elles se croiront en droit de venir m'importuner, chez moi.
*** Ce qui prouve bien votre démarche quelque peu perverie et masochiste. Vous plaindre de ce que vous provoquez.

Il y a douze ans, treize même, le 1er janvier 2009, mes voisins m'ont déclaré la guerre. Ils se sont mis à taper dans le mur, vers trois heures du matin, comme des fous. Mon cœur a bondi. Il est passé à 180 pulsations en quelques secondes. Je ne pouvais exprimer ma souffrance. J'étais terrorisé. Si j'avais dû répliquer à cette attaque d'une profonde inhumanité, j'aurais pu commettre l'irréparable, soit contre moi, soit contre eux. j'avais peur, sous l'effet de l'humiliation de ne plus pouvoir me contrôler. Puis ma voisine de l'autre côté a fait pareil, avant que cela ne devienne un jeu. Elle perdait la boule. Sa famille a couvert tous ses débordements. Mes parents qui savaient tout m'ont reproché d'être à l'origine de ce conflit.
*** Il suffisait de porter plainte à la police en la faisant intervenir aux heures du harcèlement.

Depuis cette époque, quand j'ai raconté cette histoire, je n'ai rencontré personne qui ait éprouvé la moindre compassion pour moi. Ils avaient peur. Je les dérangeais. Tous. Y compris les psychiatre ou les médecins qui m'ont prescris des médicaments en attendant que ça s'arrange.
*** Vous plaisantez ? Peur de quoi ?
Il est évident que votre manque de réaction les a conforté dans une interprétation délirante. Tout dépend de la façon dont vous vous êtes comporté dans vos explications et vos attitudes.
Le psychiatre est un médecin, pas un psy.

Comment voulez-vous que j'aime les gens ?
*** Je ne vous le demande pas. Vous êtes un adulte en capacité de décrire vos rancoeurs, donc en capacité d'y travailler sans rien attendre de l'autre.

Tous les gens qui sont dans la rue, les fous que l'on enferme, sont comme moi.
*** Non, comme chacun d'eux, vous êtes unique et seul en vous avec vos propres fantasmes.

Je suis las, hébété. J'espère que je vais bientôt dormir.
*** Prenez garde, si c'est un chantage morbide. Il serait malvenu sur ce forum. Nous sommes du côté de la vie, qu'elle soit physique, ou psychique.

Ressaisissez-vous, pour l'instant il n'y a en effet qui puissiez vous venir en aide. (Et les écrits que je vous ai envoyé, peut-êtr, si vous prêtez de l'importance à ma personne!)
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Prenez des médicaments !

Message par Dubreuil »

RAPPEL

Pour une question précise concernant un sujet grave, ce forum n’est pas un bureau des plaintes, il n’a pas vocation d’alimenter les bénéfices secondaires de votre mal-être, ni d’abonder dans le ressassement de vos malheurs en vous complaisant dans la sympathie ou la pitié occasionnés par votre situation dramatique.
Ce forum est au contraire géré par un Administrateur et des Professionnels de la Santé mentale, tous diplômés, soucieux de la qualité de leurs interventions, et qui prennent de leur temps pour se mettre à l’écoute et à la disposition des internautes véritablement disposés à comprendre leur problématique pour aller mieux et évoluer dans leur vie personnelle.
Il suffit parfois d’un seul post avec l’un d’eux pour débloquer une situation qui paraissait inextricable.
D’autre part, si chaque personne est différente, et chaque cas unique, il n’en demeure pas moins que des explications psychologiques sont déjà données à d’autres internautes, dans différentes rubriques regroupées sous, ex : perversion, inceste, mutilation, boulimie, anorexie, troubles sexuels, troubles du comportement chez l’enfant, etc… Ces explications vous aideront de suite, sinon à trouver la réponse que vous attendiez, du moins à disposer d’une base vous permettant de mieux exposer votre situation au professionnel que vous choisirez d’interpeller pour vous accompagner dans vos questionnements.
Ne perdez pas votre temps avec certaines réponses des internautes qui abondent trop longtemps dans votre sens, ne vous apportent aucun éclaircissement professionnel, ne sont que leurs propres projections intimes, ou risquent de vous mettre sur une fausse route en aggravant votre mal-être.
Adressez-vous intelligemment auprès d’un professionnel de visu, et dans votre région. Plus vite vous serez en mesure de vivre en harmonie avec vous-même, plus vite la vie qui vous attend sera meilleure.
Le pire est derrière vous.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Mercutio
Messages : 9
Inscription : 05 déc. 2021, 19:33

Re: Prenez des médicaments !

Message par Mercutio »

Je commente vos réponses :
"Vous ne pouvez rien pour moi. à cause de la distance sans doute, de cette fracture originelle que je ne pouvais expliquer.
*** Heureusement ! J'écris en qualité de professionnel, et non par un souci de "réparer "votre névrose. Je vous informe, supputant parfois que vous me lirez avec attention pour REFLECHIR à ce que j'écris! Il faut également de la bonne volonté des 2 côtés.
Il me semble que vous trouvez beaucoup de bénéfices secondaires et une certaine jouissance à vous montrer victime et désespéré."

Je ne parle pas d'une névrose mais d'un traumatisme qui remonte à la petite enfance avant l'acquisition du langage. Les victimes de viols deviennent névrosées ? Ma phrase est maladroite. Je voulais connaître les techniques dispensées pour soigner ce genre de troubles. La bonne volonté ne suffit pas. Vous préjugez de ma façon de penser d'une manière péremptoire qui s'assimile à de l'auto-réassurance.


Ma sœur vient devant ma porte le jeudi vers quatorze heures. Je ne sais pas si elle sonne. Je n'entends pas, je porte des boules Quiès depuis dix ans. Elle dépose devant ma porte des sacs en plastique dans lesquels je trouve des gâteaux que nous aurions pu manger ensemble, un mot de ma mère, bon anniversaire, joyeux Noël... Un mot décalé d'une vieille mère qui me demande de l'écouter, elle, et non l'inverse...
*** Vous êtes en effet dans la vengeance et la toute puissance, en asservissant " les autres " à votre souhait de ne pas leur donner ce que justement vous exigez de l'entourage. Vous cultivez votre rôle de victime. Vous savez fort bien que votre manque de courage perdurera si vous vous complaisez dans votre léthargie ! Vous pensez que votre procrastination vous protège en vous donnant une certaine aura.

Ma soeur ne m'a pas invitée au baptême de ses filles. Son mari est notaire. Je hais ma mère pour avoir souhaité ma mort en me laissant dans mon berceau sans me prendre dans ses bras. Vous avez de l'indulgence pour les femmes. Du parti-pris ? Je ne suis pas dans le bon camp ? Ma mère entendait ma voisine qui grattait contre le mur. Elle baissait la tête. C'était il y a dix ans. Elle n'a jamais changé. Elle me déjugeait. Tu rêves, Jean-Pierre. J'exige quoi de mon entourage ? Vous le savez ? De me foutre la paix... Je ne les supporte plus. Tout simplement. Et vous non plus, je ne vous supporte plus.

Je souffre beaucoup. Je ne peux plus réfléchir. C'est épuisant. Mes mots ont leur limite. La violence dont j'ai été "le réceptacle" s'immisce partout dans ce propos.
Vous pouvez vous tromper dans vos interprétations par ma faute. j'admets que je m'exprime parfois avec une ambiguité malheureuse.
Vous savez que l'on peut utiliser des policiers pour faire pression sur ses voisins pour les forcer à partir de chez eux ? Ce sont des fachos... Ils m'ont fait le coup.
Je me suis aperçu quand je dis que les gens dans la rue sont comme moi, que la compassion n'est pas affaire de diplôme. Pour émettre une plainte, la prochaine fois, je me déguiserai en femme battue. Et vous en esthéticienne.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Prenez des médicaments !

Message par Dubreuil »

Je ne parle pas d'une névrose mais d'un traumatisme qui remonte à la petite enfance avant l'acquisition du langage. Les victimes de viols deviennent névrosées ? Ma phrase est maladroite. Je voulais connaître les techniques dispensées pour soigner ce genre de troubles. La bonne volonté ne suffit pas. Vous préjugez de ma façon de penser d'une manière péremptoire qui s'assimile à de l'auto-réassurance.

*** Dans mon post : Urgent c'est le tournant de ma vie, vous trouverez votre réponse.


Ma soeur ne m'a pas invitée au baptême de ses filles. Son mari est notaire.
*** Si vos relations étaient déjà si peu cordiales, c'est compréhensible.


Je hais ma mère pour avoir souhaité ma mort en me laissant dans mon berceau sans me prendre dans ses bras.
*** Savez-vous pourquoi ? En avez-vous parlé avec elle ? Elle devait être elle aussi traumatisée par ce mari pervers et violent.

Vous avez de l'indulgence pour les femmes. Du parti-pris ? Je ne suis pas dans le bon camp ?
*** Désolant, et sans commentaire.

Je ne les supporte plus. Tout simplement. Et vous non plus, je ne vous supporte plus.
*** Excellent ! Petit transfert en vue.

Je me suis aperçu quand je dis que les gens dans la rue sont comme moi, que la compassion n'est pas affaire de diplôme.
*** Ben non, cela se saurait.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum dépression chronique »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 38 invités