Je ne sais même pas quel titre donner.

Forum dépression amoureuse
Louanges
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Inscription : 24 nov. 2019, 17:06

Je ne sais même pas quel titre donner.

Message par Louanges »

Bonsoir vous.
Je suis tombée par hasard ici, c'est mon premier post. Je cherchais des psy en ligne, mais je n'ai même pas la foi. Je n'ai pas envie de parler à un spécialiste. Je n'arrive même pas à prendre rendez-vous ; c'est pour dire, ma motivation est tellement au plus bas. Je chute. J'avais déjà chuté auparavant durant mon adolescence, durant de longues années. Au fond, ça ne remonte pas à loin. J'ai l'impression de n'avoir pu échapper à cette dépression. Dépression sévère, chronique, amoureuse, existentielle, il y en a pour tous les goûts.
J'ai déjà suivi des psy, mais on m'avait forcé. Bref, soit. Qu'est-ce que je voulais dire déjà. C'est dur de savoir par où commencer.

Je sombre ; j'ai envie de m'écrouler. Il y a eu une rupture entre moi et mon copain récemment ; on essayait de tenir bon ensemble depuis près de cinq ans. Mais son mauvais comportement est inchangé, ou s'est dégradé vis-à-vis de moi. Trahison / adultère, mensonges. Au début, je mettais ça sur le compte de " Lui aussi, il ne va pas bien " " nos conditions de vie ne sont pas favorables ". Ou c'est peut-être de ma faute. Il m'a trompé juste une seule fois (lors d'une soirée), mais ne me l'a dit que quand il avait rompu avec moi, à distance, des mois après donc. Juste pour m'enfoncer, me détruire quand j'étais au plus bas déjà. Notre relation n'est pas très saine de base. On s'est rarement séparés, mais souvent très fortement disputés. On s'aime existentiellement (dur de concevoir la vie l'un sans l'autre, on se le disait), on a enduré autant l'un pour l'autre. On voulait aller à l'encontre de nos conditions de vie limitées - parce qu'il y a certainement choses faisant parties de cette société qui gâchaient notre amour. Notamment financier de son côté. Et une mère toxique. Une sœur suicidaire. Une famille catastrophique. Une phobie sociale, et j'en passe. Un tas d'emmerdes.
On s'est toujours retrouvés. Mais certaines galères continuent de son côté. Il s'est fait hospitalisé dans une clinique de repos ; fait suivre, pris des médicaments ; ça a duré six mois. Puis, le temps passe. Il diminue la dose, parce qu'il veut arrêter.

Actuellement, son comportement envers moi n'est plus tolérable. Ce n'est même pas tolérable. Je ne sais plus qui il est - peut-être depuis toujours un inconnu à croire. Et pourtant, nous étions proches, et connaissions tous l'un de l'autre ; nous avions les mêmes affinités, vision du monde, créatif, artistique, goûts musicaux, passions communes, beaucoup trop de choses. En fait, on pouvait se confondre l'un en l'autre, même physiquement, on se ressemble.
Peut-être est -ce cette familiarité trop forte qui nous a détruit.
Même si je pense, que le problème vient malheureusement de lui. Il nous a détruit. Il m'a détruit. Et il se détruit. Malgré ma dépression différente de la sienne, car j'ai une stabilité qu'il n'a pas (des études, une rentrée d'argent, une """sociabilité""""), j'ai tout fait pour le soutenir ; je voulais son bien-être, son bonheur, qu'il s'en sorte. J'ai fait beaucoup de sacrifices, accepter des choses que je n'aurai pu accepter auparavant, ou que je n'aurai pas du. J'ai enduré nos crises, ses crises, et je suis toujours retournée vers lui. Car je connaissais sa souffrance, et j'ai été trop dans l'empathie. Contrairement à lui, il a peu d'empathie, ou de considération pour mes émotions qu'il a du mal à cerner.

J'ai l'impression qu'au fil des années, il s'est empiré.
Il dépasse le seuil des limites, de mon intégrité, de mon individualité, du respect en soi.
Qu'il m'ait trompé, j'ai pardonné.
Qu'il m'ait souvent blessé ou négligé, ça peut passer.

Mais qu'il en vienne à m'insulter gratuitement ; les pires insultes, avec un rabaissement psychologique, et à m'enfoncer dans la dépression, voire à me dire de mourir, à me tenter au suicide.
En vrai. Je ne réalise pas. J'ai l'impression de rêver. Je n'en crois pas mes yeux.

Et puis, d'en venir aux mains.
De m'avoir étranglé.

J'ai un procès contre lui qui s'est mis en place.
Je suis perdue.
J'ai mal au ventre.

Je ne peux plus le reconnaître.
Je remets tous en questions.
Le pire, c'est que même dans ses insultes ; il ne s'excusait jamais, ou rarement.
Il avait toujours une raison, un prétexte à son comportement excessif.
Une souffrance, un maux quelque part, des soucis psychologiques qui devenait maître de ses impulsions, de ses instincts en somme.
Comme si être malade pouvait tout nous permettre parce qu'on est malade.
Et la conscience, dans tout ça ? Notre conscience ?

En ce moment où j'écris, je vous disais que je sombre.
Je vais m'enfiler certainement toute la bouteille de bière.

Je suis fatiguée. Et j'ai des troubles alimentaires - sans doute dû à ma baisse d'énergie, de moral, de motivation.
Et je suis une grosse fumeuse ces temps-ci.
J'ai des problèmes de santé, et je n'arrive plus à me reprendre en mains.
A côté de ça, j'ai des études, et une maman adorable qui a toujours voulu contribuer à mon bien-être matériel et moral.
Mais, en vrai, c'est un calvaire. Par reconnaissance par ma mère, je m'empêche de subir cette dépression ; je me force à continuer comme si de rien était jusqu'au point où le suicide me paraît de plus en plus une solution pour échapper.
Parce que oui ; je mène ma vie comme si de rien n'était. Et croyez-moi, ça me donne envie de pleurer rien que d'y penser. Je fais semblant d'avoir une vie normale ; d'aller bien. Je me force à me lever même si je suis en retard. Je me force. Et plus je me force, plus tout me devient indigeste. J'ai même la nausée physique, ça me vient des yeux. J'ai envie de vomir le monde.


J'ai clairement envie de cesser mes études ou de faire une pause ; je dors beaucoup parce que je suis fatiguée. Je n'ai pas la force de me lever, d'étudier, de travailler mes devoirs, je ne suis même plus concentrée. Pareille pour les corvées, les courses ; impossible. J'ai envie de m'enfermer.
Et je suis seule.
Je ne sais pas si je m'isole, mais c'est que je n'ai aucune force. Rien que m'habiller, sortir du lit, dire bonjour, et afficher une tête de déterrée, ou alors de sourire alors que non, je ne souris pas. Je ne sais même pas faire face aux autres, je suis trop pudique. Je n'aime pas parler de moi. C'est aussi pour ça que j'ai dû mal avec les psy. L'impression de se donner en spectacle. Je n'aime pas l'oral, mal à l'aise.

Je dois encore travailler sur mon exposé ce soir. Demain, j'ai cours.

C'est fatiguant.
Lutter est une torture.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19332
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Je ne sais même pas quel titre donner.

Message par Dubreuil »

On dirait surtout que cet homme a une pathologie plus ou moins perverse narcissique, et que l'amour que vous lui portiez lui a permis de vivre " caché ".
Ensuite, il y a plein de choses dont vous parlez qui trouvent des échos dans ce que j'ai écrit sur mon post : Urgent, c'est le tournant de ma vie.
Vous devriez aller voir toutes les explications que je propose, et j'en vois déjà 2 qui pourraient bien vous aider !
Par exemple : La dette - Le syndrome du sauveur…
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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