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Jeu
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Message par Jeu »

Bonjour,
Voilà, j'ai un problème d'addiction à la masturbation et à l'exhib.
Je suis rarement seul, et donc quand je le suis, je me masturbe automatiquement et toute la journée...
Je regarde aussi toujours si une voisine peut me voir.
Une fois je me suis masturbe à la fenêtre comme ça et j'ai reçu une plainte. Malgré tout je n'arrive pas à arrêter.
Aujourd'hui j'essaye de faire semblant de sortir de la douche, pas en erection, je me dis que c'est moins choquant pour la personne qui n'a pas demandé ça. Mais ça reste malsain.

En parallèle de ça, j'envoie énormément de photos nus en faisant croire que je me suis trompé de destinataire.
Et ça, je le fais quand je suis en lendemain de soirée et que je me sens encore bourré... Mais je sais que c'est affreux de faire ça à des filles qui n'ont rien demandé. Malgré tout je rechute parfois...

J'ai vidé un peu mon sac. Ça fait déjà du bien de l'ecrire. Mais je ne sais pas ce que je dois faire maintenant pour calmer ça...
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Exhibition

Message par Dubreuil »

En somme vous n'êtes pas sûr de savoir si "on ne vous l'a pas coupée"...la masturbation est là pour vérifier. Mais ce sont les autres qui vont vous rassurer, et la réponse sera dans leurs réactions.
Pour "calmer ça ", il faut consulter un psychiatre-psychanalyste. Un bon.
N'hésitez pas à en voir plusieurs pour "savoir " que c'est le bon.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Exhibition

Message par Dubreuil »

L’EXHIBITIONNISME, EN PSYCHOLOGIE

Loin des extensions qu’on lui attribue classiquement, l’exhibitionnisme se définit comme une tendance persistante et récurrente à exposer ses organes génitaux à des personnes étrangères ciblées ou à la vue de tous dans des lieux publics non prévus à cet effet.

RÉSUMÉ DES PRINCIPAUX CRITÈRES DU DSM-IV
L'exhibitionnisme est l'une des 8 paraphilies majeures considérée par le DSM-IV. Comme pour toute paraphilie, le diagnostic d’exhibitionnisme nécessite l’observation d’une souffrance cliniquement observable de la part du patient, une tendance durable sur plus de six mois, ou l’implication non consentante de victimes.

Si l’image classique de l’exhibitionniste est forgée sur le modèle de l’homme d’âge moyen en imperméable beige, la majorité des exhibitionnistes sont cependant des adultes relativement jeunes (en dessous de 40 ans), voire, tout juste sortis de la puberté. L’âge moyen se situe vers 25 ans, néanmoins, les cas de personnes exhibitionnistes d’âge mûr ne sont pas extrêmement rares.


CARACTÉRISTIQUES PSYCHOPATHOLOGIQUES DE L’EXHIBITIONNISME
SYMPTÔMES
Il est généralement admis que l'exhibitionnisme est principalement un comportement masculin, bien que des cas d'exhibitionnisme féminin puissent également être observés. Les exhibitionnistes cherchent souvent à choquer leurs victimes en montrant leur organe génital en érection à des adolescentes ou des femmes adultes.

Leur excitation sexuelle est généralement visible pendant l'exposition et ils ont souvent un acte masturbatoire pendant ou après. Ils se tiennent généralement à distance de leurs victimes, mais certains peuvent être agressifs et chercher un contact plus étroit.


Les exhibitionnistes ne cherchent pas vraiment à cacher leur identité ni leur comportement et ils répètent souvent leurs actes dans les mêmes lieux et à des horaires similaires. Certains sont soulagés lorsqu'ils sont arrêtés.

RELATIONS INTERPERSONNELLES
L’exhibitionnisme peut se limiter à des périodes de stress émotionnel ou en parallèle à une vie sexuelle normale et active. Certains exhibitionnistes (type pervers, voir ci-dessous) vont éprouver énormément de mal à nouer une relation conjugale et concentreront leur activité sexuelle presque exclusivement dans l’exhibition. De nombreux exhibitionnistes finissent par avoir affaire à la justice, ce qui complique leur vie professionnelle et sociale…

EXPRESSIONS ÉMOTIONNELLES, AFFECTIVES, STYLE COGNITIF
On distingue habituellement 2 à 4 sortes d’exhibitionnistes.

Les exhibitionnistes de type impulsif-obsessionnel, décrit par Lasègue (1877)(5) dont la pathologie tient du registre névrotique vivent leurs pulsions de manière relativement similaires aux obsessions et compulsions : ils luttent contre elles, en reconnaissent le caractère délictueux ou absurde, mais finissent par ne plus résister à cette force considérée comme étrangère ou difficile à contrôler. Quand il y’a passage à l’acte, il est suivie de honte et de remords. Les récidives sont fréquentes et l’association à la pédophilie n’est également pas rare. Les traitements ont assez peu d’effet.

Les exhibitionnistes réactionnels présentent des épisodes en réponses à des frustrations, des troubles de l’humeur ou des problèmes relationnels.


Les exhibitionnistes névrotiques recherchent vraisemblablement l’autopunition par l’humiliation dans leur acte d’exposition. L’anxiété est très présente et diminue avec le soulagement de la pulsion. Ces exhibitionnistes ne sont généralement pas dangereux et peuvent se satisfaire de leur imagination, ou tourner vers un exhibitionnisme zoophile.

Les exhibitionnistes de type pervers sont également multirécidivistes et associent généralement d’autres types de délinquance. Contrairement au mode névrotique, ils éprouvent peu de remords et tirent une grande satisfaction des vives réactions suscitées par leurs victimes, ce qui laisse à craindre une escalade vers des passages à l’acte plus agressifs.

Cette classification regroupe les différentes formes d'exhibitionnisme sur un axe névrotique/psychotique propice à l'estimation des caractéristiques psychiques fondamentales qui sous-tendent le syndrome, il ne s'agit pas cependant de la seule classification que l'on puisse rencontrer. Lorsque l'on aborde l'exhibitionnisme du point de vue médicolégal, par exemple, on aura recours à une distinction fondée sur des critères de dangerosité. Dans une perspective comportementale, on peut également distinguer l’exhibitionnisme selon le comportement associé (masturbation, nudité...).

L’exhibitionnisme entre dans le cadre des attentats à la pudeur et est sanctionné par la loi. Dans une grande proportion de cas, le sujet est amené par les services judiciaires. L’expertise médicolégale doit alors établir sa responsabilité en indiquant s’il s’agit d’un symptôme isolé construit sur le mode névrotique ou pervers, ou d’un symptôme d’une affection psychiatrique (démences, retard mental, ivresse alcoolique, accès maniaque).

ADAPTATION EST ÉVOLUTION DES TROUBLES EXHIBITIONNISTES
En témoigne le nombre décroissant d’arrestations liées à l’exhibitionnisme au delà de 40 ans, le trouble semble démarrer à un âge peu élevé et s’atténuer avec les années. L’exhibitionnisme reste néanmoins l’une des paraphilies les plus rencontrées par le clinicien. Dans le registre le plus violent, l’exhibitionnisme peut évoluer graduellement vers des actes comme le viol et la pédophilie, il est donc nécessaire de suivre conjointement avec les services sociaux et judiciaires, l’évolution du patient.

Les facteurs hormonaux jouent vraisemblablement un rôle dans les déviances sexuelles telles que l’exhibitionnisme. Le blocage de la testostérone limite par exemple les comportements et les idées fantasmatiques. Cependant le rôle hormonal et les mécanismes en jeu ne sont pas encore bien cernés.

THÉORIES PSYCHANALYTIQUES
Quelques explications psychanalytiques ont pu être avancées pour tenter d’expliquer l’exhibitionnisme : certains auteurs estiment que le trouble est la marque d’une forte angoisse de castration, l’exhibitionniste montrant au monde, pour se rassurer, qu’il porte toujours ses attributs masculins. D’autres auteurs envisagent l’exhibitionnisme comme une manière d’évacuer la honte ressentie lors d’abus sexuels infantiles, ou de reprendre le contrôle de la souffrance en l’infligeant de la même façon à autrui.

Une dernière hypothèse, enfin, tient compte des données de co-morbidité fréquente avec une personnalité narcissique ou un homoérotisme prononcé (excitation sexuelle en pensant à son propre corps, ou par le simple fait de se savoir nu). Cette hypothèse formule implicitement une homosexualité refoulée de la part de l’exhibitionniste. Bien entendu, les théories psychanalytiques examinant cette pathologie restent difficiles à tester. Néanmoins, certains corrélats statistiques portent à considérer un lien entre le trouble et la structure de la personnalité, ou la nature des expériences sexuelles précoces


Lorsqu’une psychothérapie peut être suivie, plusieurs choix s’offrent au praticien en fonction du style d’exhibitionnisme. L’exhibitionnisme possède de nombreux points communs avec les troubles du contrôle de l’impulsivité, les TOC et certaines addictions. On peut associer à un traitement médicamenteux, pour les cas difficiles, une thérapie comportementale portant sur la réduction des comportements impulsifs voire addictifs (parfois par renforcement négatif), l’aide à la gestion des relations sociales, notamment avec les femmes.

La prise en charge de l’anxiété et de la dépression peut également être l’objet d’une thérapie cognitivo-comportementale, en association ou non, avec antidépresseurs et/ou anxiolytiques.

Certaines thérapies cognitives centrées sur le repérage et la modification de distorsions cognitives peuvent apporter des résultants : typiquement, il s’agira d’amenuiser le besoin sexuel primaire et de reformer des besoins secondaires comme partager le plaisir ou développer des relations affectives. Des thérapies de groupe sur le modèle des alcooliques anonymes peuvent permettre de gérer l’addiction sexuelle de façon plus nuancée qu’avec une thérapie comportementale (par exemple, contrôler les besoins sexuels sans freiner l’activité sexuelle normale).
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Jeu
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Re: Exhibition

Message par Jeu »

Merci de votre réponse.
J'ai pris rendez vous avec un sexologue.
J'en ai aussi parlé à ma copine.
L'étape d'acceptation de mon vice est lancée, je vais faire de mon mieux pour savoir comment régler ce problème.

En revanche je n'ai pas compris ce que vous entendez par "savoir si on ne vous l'a pas coupée"

Merci.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Exhibition

Message par Dubreuil »

En revanche je n'ai pas compris ce que vous entendez par "savoir si on ne vous l'a pas coupée"
*** Je parlais du "clivage " qui est une théorie analytique définissant la névrose de la psychose. Dès que j'ai du temps je reviens vers vous pour mieux vous expliquer..
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Jeu
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Re: Exhibition

Message par Jeu »

Merci beaucoup !
Bonne journée à vous et merci pour votre temps consacré à mon sujet
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Exhibition

Message par Dubreuil »

Afin que vous compreniez bien ce qu'est le clivage, voici l'exemple du fétichisme des pieds.... ( réponse que j'ai donné sur ce forum, a une personne qui se masturbait et ne pouvait jouir qu'en pensant ou regardant des pieds de femmes... Le clivage que j'explique est le même processus de base que pour l'exhibitionniste qui veut être sûr qu'il a toujours son pénis, mais que même si il le voit, il n'en est pas sûr...

Que ce soit nombril ou pieds, ou autre partie du corps, les couches, les vêtements, etc... le fétichisme part toujours de la même problématique sexuelle.

Il y a bien sûr des personnes qui vivent fort bien avec cette déviance et ne connaissent aucun problème lié à leur goût érotique.
Dans la petite enfance, le petit garçon n'a pas connaissance de la différence des sexes. Il est naturellement persuadé que tout le monde possède un pénis comme lui : son papa, sa maman, tous les autres garçons et toutes les autres filles.
Arrivé à l'âge de 4 à 5 ans, ( fin de l'Oedipe ) il saisit que quelque chose est finalement différent dans le comportement des petits garçons qui jouent avec des voitures ( je schématise ! ) et les petites filles à la poupée, il accède également à la prise de conscience que sa maman n'est pas faite comme papa, que les petites filles ne sont pas faites comme lui. Il leur manque quelque chose !
Et dans cette fraction de seconde, dans ce laps de temps où la vue découvre l'impensable mutilation, la terrible différence, le psychisme du petit garçon est sidéré.
D'un coup il découvre qu'il manque quelque chose à sa maman, aux petites filles, et que s'il elles n'ont pas de pénis, c'est qu'on leur a coupé !
Et que cela va lui arriver aussi !
C'est ce qui s'appelle en psychanalyse " l'angoisse de castration. "
MAIS.. comme l'épouvante est insupportable et que le petit garçon ne peut accepter cette idée de mutilation, sous peine d'en mourir d'horreur sur place, IL REFUSE LA REALITE, il refus le vide qu'il voit chez la petite fille et IL " HALLUCINE " qu'elle a quand même un pénis !
C'est à dire, qu'il est sûr qu'elle a un pénis, alors qu'il sait qu'elle n'en a pas !
Il voit qu'elle n'en a pas, mais il voit qu'elle en a un quand même !
Il sait qu'elle n'en a pas, mais il est sûr qu'elle en a un.
C'est ce qui s'appelle en psychanalyse : le clivage.
Je sais, c'est un peu compliqué à intégrer, mais nous y sommes tous passés !!!!!!

SAUF..
que la majorité des petits garçons ne se sont pas arrêtés à cette façon de penser du clivage. Ils ont pu dans le même temps intégrer ( accepter ) le manque de pénis de la petite fille, et sont passés vite à autre chose, ils ont eu la chance " d'occulter " cette horreur. Ils ont refoulés.
C'est à dire qu'ils savent qu'ils ont un pénis, et que les petites filles n'en ont pas. Ils savent que c'est normal, que ce n'est pas un danger pour eux, que personne ne viendra leur couper, que c'est la nature, et qu'ils sont du côté des hommes, du côté du papa.

Pendant ce temps.. le petit garçon qui est resté dans l'horreur du manque, du vide, du néant de la petite fille, va tellement avoir peur, que non seulement il va HALLUCINER qu'elle à quand même un pénis, mais qu'en plus, il va chercher un moyen REEL de le remplacer pour se rassurer.
C'est à dire qu'il va " inconsciemment " mettre en place dans son esprit, un SUBSTITUT de pénis chez la petite fille. Il va faire en sorte de se prouver qu'elle en a vraiment un. Ceci surtout au moment de ses premiers émois sexuels avec les jeunes filles, ou les femmes.

En somme, les pieds que vous adorez, que vous vénérez, sont les remparts contre votre épouvante infantile, du manque de pénis chez la petite fille. Tout simplement.

Vous savez toujours que la femme n'a pas de pénis, mais votre inconscient vous leurre sans que vous vous rappeliez pourquoi, il vous fait croire que LE PIED DE LA FEMME, C'EST SON PENIS QUI A TOUJOURS EXISTE ET QUI EST SIMPLEMENT DEPLACE AILLEURS.
Du coup vous êtes totalement rassuré, vous pouvez vivre sans crainte, vous avez tout seul " réparé " le manque, vous vous êtes consolé, réconforté tout seul.
Ainsi, ce plaisir à fantasmer sur les pieds de votre bien-aimée équivaut au soulagement intense, jubilatoire, de n'avoir rien perdu, ni de votre côté, ni du côté de la petite fille.

Cependant vous êtes resté dans le clivage. Vous êtes toujours ce petit garçon qui vit la peur intense de la castration. Vous voyez qu'il n'y a pas de pénis, mais dans le même temps vous en mettez un !
D'autre part, on peut aussi avancer que ce pied que vous vénérez est propre partie " symbolique " de vous-même. Que donc, vous vous auto-masturbez, auto-aimez, auto-jouissez. Que vous vous procurez du plaisir tout seul.
Sauf.. que vous n'êtes pas seul, que vous êtes avec votre compagne, et que vous lui donnez peut-petre aussi du plaisir ( est-ce le cas ? ) Ainsi vous n'êtes plus dans la solitude " masturbatoire ", mais le plaisir partagé.

Pour conclure, IL N'Y A RIEN DE MONSTRUEUX là-dedans, les conduites sexuelles sont de toute sorte.
La vôtre est ainsi, et elle reste particulière parce qu'elle ne provient pas véritablement du plaisir d'un fantasme, mais de L'IMPACT D'UNE DOULEUR PSYCHIQUE INTENSE. C'est en cela que vous mérites plus que quiconque respect et compréhension.
* Vous pouvez " vous en guérir " si vous le désirez. En retrouvant vos émotions de naguère dans des séances de psychothérapie analytique.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Exhibition

Message par Dubreuil »

Le clivage consiste en la coexistence au sein de la psyché, au sein du Moi, de deux attitudes à l'égard de la réalité extérieure. L'une tient compte de cette réalité alors que l'autre la déni et la remplace par une réalité produite par son désir.
C'est ce que vit l'inconscient de l'exhibitionniste. Il sait qu'il a un pénis mais il ne peut pas en être sûr si "l'autre " ne le lui montre pas son effroi ou sa peur ou son dégout quand il lui dévoile par surprise. Et c'est sans fin, parce qu'il ne peut pas en être sûr, vraiment puisqu'il a besoin de l'autre pour le lui prouver. Alors il se masturbe et cela le rassure, mais ensuite il doit à nouveau le montrer...
Dites-moi si vous avez compris ces explications...
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Jeremy04
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Re: Exhibition

Message par Jeremy04 »

Même si c'est irrépressible, votre pulsion, vous avez de la chance de n'avoir pas encore fini en garde à vue...
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