Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

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Nama
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Re: Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

Message par Nama »

Ou août. Ce que vous me dites me fait fichtrement reflechir et resonne en moi.

J'ai appelé mon thérapeute au moins pour m'en entretenir avec lui par téléphone. Je dois lui parler ce soir.

Je pense que vous avez entièrement vu juste sur ce que je répète avec lui. En même temps, j'ai la trouille parce que je ne suis pas sûre qu'il ne va pas l'utiliser contre moi. Je n'ai pas inventé ses colères et ses cris.

J'ai l'impression de jouer avec le feu. La perspective de résoudre enfin une difficulté avec mon paternel et la terreur de me faire instrumentaliser par mon thérapeute.
Dubreuil
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Re: Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

Message par Dubreuil »

Je n'ai pas inventé ses colères et ses cris.
C'est à dire ? Il criait aussi fort que lui et était en colère ? Vraiment ? Ou sa voix était légèrement changée ?
C'est important que je le sache. Car cela remet en cause bien des choses...

D'autre part, est-ce un psychanalyste ?
Car au vu de votre dernière réflexion, si c'est un psychanalyste " pur et dur ", vous aurez quelque chose à lui répondre si vous avez ensuite toujours envie de partir....
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Dubreuil
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Re: Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

Message par Dubreuil »

Je n'ai pas inventé ses colères et ses cris.
C'est à dire ? Il criait aussi fort que vous et était en colère ? Vraiment ? Ou sa voix était légèrement changée ?
C'est important que je le sache. Car cela remet en cause bien des choses...

D'autre part, est-ce un psychanalyste, sur sa plaque, inscrit à l'ordre des analystes ?
Car au vu de votre dernière réflexion, si c'est un psychanalyste " pur et dur ", vous auriez quelque chose à lui répondre si vous avez ensuite toujours envie de partir....[/quote]
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Nama
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Re: Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

Message par Nama »

C'est très difficile à savoir c'est tellement subjectif. Pour moi nous avons tous les deux haussé le ton.
J'avais une copine en salle d'attente qui a entendu aussi.

Lui il nie. Pour lui c'était un simple désaccord. Pourtant quand je lui ai fait part de la violence de l'interaction il est d'accord. Ce que je peux dire c'est qu'il était énervé et agressif.

Il était en colère ça j'en suis sûre.

Sur sa plaque il est psychiatre psychanalyste.
Nama
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Re: Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

Message par Nama »

Je sais avec certitude qu'il était agressif quand il m'a reproché dattendre qu'il ouvre la séance en commençant à parler ou quand il m'arrive de lui demander si ça va quand il a l'air ailleurs.

Quand je lui ai dit qu'avec mes anciennes psychologues ne s'étaient jamais énervées que jattende qu'elle ouvre la séance. il s'est mis dans une colère en vociferant que cela faisait 35 ans qu'il fait de la psychanalyse et que je devais mestimer heureuse qu'il me parle.

Il était agressif quand il m'a dit que je ne pouvais pas assimiler un de ses actes à un an de thérapie.

Je ne savais plus quoi faire pour qu'il m'écoute
Dubreuil
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Re: Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

Message par Dubreuil »

Voici ce à quoi je ne me suis pas assez penchée…

- Il m'a demande si j'avais eu des problèmes avec mes psys antérieurs.
- Je lui ai demandé s'il cherchait à me faire dire que le problème venait de moi. Il s'en est pas caché, sous une allocution pompeuse
- J'ai exprimé au thérapeute mon point de vue. Il ne l'a pas très bien pris et a considéré que je cherchais à créer du conflit.
- Magnifique a t il dit pour lui il n'y avait pas de conflit. C'était "un peu tendu "
- J'étais sensée poursuivre jai eu droit a sa petite citaton de Lacan sur le psy qui apprend des patients.
- Ensuite j'essaie de réexpliquer que cetait un appel a l'aide ne sachant pas à certains moments si je vois ou si je revis quelque chose. Ça a à nouveau suscite sa colère. "vous faites des transferts avec tous les hommes vous en faites avec moi aussi vous vous engueulez avec votre père et votre frère vous vous engueulez avec moi ".
- En gros quand je l'interpelle sur des choses qui me semblent dysfonctionner dans la relation thérapeutique la réponse est "vous transférez ".
- Ce que je peux dire c'est qu'il était énervé et agressif.

Bien. En effet, je révise mon ressenti sur cet homme.
Je vous en fait part dès que possible.
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Nama
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Re: Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

Message par Nama »

Merci infiniment.
Dubreuil
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Re: Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

Message par Dubreuil »

Voilà. A mon sens cet homme est psychiatre mais s'est octroyé le titre de psychanalyste, comme le font beaucoup de psychiatres dépassés par leur mégalomanie.
Votre thérapeute connait en effet les RUDIMENTS de la psychanalyse, mais sans plus. Il sait la valeur du silence, etc... mais n'a pas subi sa propre psychanalyse ( ce qui est indispensable ) et n'a sans doute participé à aucun séminaire psychanalytique.

Je vous donne déjà un lien si vous avez envie de savoir s'il est reconnu par ses " pairs " psychanalystes.

À noter:
Aucun diplôme n’est obligatoire pour être psychanalyste. Vous ne pouvez donc pas exiger de lui qu’il vous montre ses diplômes.

Le Registre National des Professionnels de Santé, qui inclut donc les Psychothérapeutes, (ou Registre ADELI) n’est PAS ENCORE DISPONIBLE SUR INTERNET!!! Ne pas confondre avec la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P) qui se sert des mêmes termes pour apparaître en tête sur le moteur de recherche Google.

LE VRAI Registre National des Psychothérapeutes mis en place en 2011 par la législation française est en cours de création par l’Agence Régionale de la Santé qui vérifie les diplômes de chaque praticien.

Si vous souhaitez savoir si votre psychothérapeute est sur ce registre, il vous suffit de consulter le site de l’ARS ou contacter l’ARS de votre région, comme précisé ci-dessous. Ils vous répondront rapidement.
Certaines régions mettent déjà à disposition la liste des professionnels de santé agréés. Il vous suffit alors de consulter cette liste mise à jour chaque année.
Pour savoir quelles sont les conditions pour apparaître sur ce Répertoire ADELI ou Registre National des Professionnels de Santé pour les psychothérapeute, cliquez ici.

3) Ensuite, si vous avez noté le lieu où le diplôme est sensé avoir été obtenu, n’hésitez pas à contacter l’Université en question. Elle vous précisera si votre professionnel a bien obtenu son diplôme dans cette université.

4) Prenez contact avec l’ARS, l’Agence Régionale de la Santé, de votre région. Demandez-leur si cette personne possède bien les diplômes qu’elle prétend avoir et si elle figure bien sur leur registre ADELI. Si l’ARS de votre région a déjà mis à disposition la liste des professionnels de santé apparaissant sur le Répertoire ADELI, il vous suffit de consulter cette liste, sur leur site.
Pour contacter l’ARS de votre région, cliquez ici, puis choisissez votre région, en haut à droite dans « Les ARS de votre région ». Puis, tout en bas de page, vous trouverez un lien « contact ». Par exemple, pour la région Languedoc-Roussillon, vous arriverez sur cette page.
Attention, de 2011 à 2016, pour ne pas désavantager les psychothérapeutes déjà installés sans diplôme, comme cela était auparavant autorisé, ceux qui n’avaient pas les diplômes requis pouvait continuer d’exercer et avaient parallèlement jusqu’en 2016 pour se mettre à jour en matière de diplôme. Depuis le 1er janvier 2016, c’est terminé. Tous les psychothérapeutes qui exercent doivent obligatoirement avec les diplômes requis. Pour plus de renseignements, rendez-vous ici.

5) Prenez contact avec la DDASS, la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociale, de votre département.
Pour obtenir les coordonnées de toutes les DDASS de France par département, cliquez ici.

J’ai la preuve que mon psy n’a pas les diplômes requis, ou n’a aucun diplôme, que faire?
6) Vous pouvez également écrire une lettre, anonyme ou non, au procureur de la République de votre département, qui sera dans l’obligation d’ouvrir une enquête. Vous accusez cette personne d’usurpation du titre de psy… (psychologue, psychothérapeute, psychiatre…).
Il vous faut, pour cela, envoyer une lettre sur papier libre au tribunal de grande instance du lieu de l’infraction ou du domicile de l’auteur de l’infraction.
La lettre doit préciser :
l’état civil complet du plaignant,
le récit détaillé des faits, la date et le lieu de l’infraction,
le nom de l’auteur présumé s’il est connu du plaignant. À défaut, il convient de déposer plainte contre X.
les noms et adresses des éventuels témoins de cette infraction,
la description et l’estimation provisoire ou définitive du préjudice,
les documents de preuve à disposition : certificats médicaux constatant les blessures, arrêts de travail, factures diverses, constats en cas de dégâts matériels.
Vous trouverez un modèle de lettre sur ce site: service-public.fr

7) Vous pouvez, en dernier recours, porter plainte auprès de la gendarmerie, par exemple.
Plus de renseignements sur le site service-public.fr.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

Message par Dubreuil »

POURQUOI ETRE PSY ?

La psychanalyse n'est pas une méthode, mais un moyen de permettre au patient d'aider à la compréhension de ses comportements non accessibles au raisonnement, parce qu'inconscients, et provoquant chez lui des symptômes de mal-être de plus ou moins grande gravité. ( dépression, névrose, état bordeline, etc.. )
C'est le patient qui alimente sa propre thérapie en parlant de tout ce qui lui vient à l'esprit, sans s'occuper des non sens ou de la morale. Et le travail de l'analyste est de faire le lien pour l'aider à comprendre le pourquoi de son mal-être. Il intervient s'il juge par exemple nécessaire de pointer au patient un lapsus qui peut le faire avancer dans sa quête de sens.
Par ex : - un patient qui a perdu sa mère à l'âge de 3 ans et dit n'en avoir eu aucun chagrin, dira plusieurs séances plus tard à son analyste : - Arrêtez de me dire des trucs que je ne comprends pas, vous allez trop vite, j'ai besoin d'ailes ! -
Et l'analyste pointera : - Vous avez besoin d'elle ( d'ailes ).
Un autre exemple : - Une patiente dira qu'elle déteste son père qui s'appelle Charles. Plusieurs séances après elle dira qu'elle cherche un prénom pour son futur bébé, et qu'elle l'a trouvé, ce sera Charlène !
Et l'analyste pointera : - Charles-haine

La première raison qui me vient à l'esprit dans le fait d'entreprendre une thérapie quand on se sent " perturbée ", ( mais aussi quand on se sent bien, alors que l'on veut devenir un Professionnel de la Psychologie ), est d'ordre vital. Il parait évident à chacun de boire et de manger pour se maintenir en vie. Il me parait évident à moi de m'occuper de mon bon fonctionnement mental pour maintenir en vie " ma vie psychique " et mon équilibre psychologique.
L'esprit et le corps font un tout qui définit la personnalité de chacun. Avant même que de désirer aider les autres, il me semble essentiel de s'occuper de soi pour en avoir la force, les potentialités et les moyens adéquats.
Dès l'enfance nous étudions des matières propres à nous faire découvrir le monde où nous vivons, la terre, les animaux, le fonctionnement de notre corps, celui des animaux, des végétaux, etc.. quoi de plus naturel que d'étendre notre connaissance à ce qui se passe dans notre esprit, à comprendre les mécanismes de nos pensées, de nos rêves ?
Avant toute nécessité d'oeuvre charistique ( ou non ) l'étude de notre psychisme et l'utilisation des moyens proposés pour l'appréhender relève d'une curiosité naturelle et légitime.
Le " moi-je " en tant qu'individualité doit être appréhendé par son propriétaire, connu, accepté, habité le plus pleinement possible, compris enfin, pour devenir réceptif à l'autre, sensible à un dialogue tendant le plus possible vers une authenticité permettant alors, et seulement, une véritable écoute, un véritable échange, une aide, si telle se présente la demande de l'interlocuteur.

Aider.
La notion d'aide est très complexe. Aider pourquoi ? Aider comment ? Aider pour qui ?
Dans son livre " la technique psychanalytique " Freud conseille :
- " une analyse didactique à tout futur analyste ( psychologue ) afin d'apprendre à connaître ce qui est en lui et acquérir ainsi des " impressions, et des convictions, qu'aucun ouvrage, aucune conférence n'eussent été capables de lui donner. "
Il dit également que :
- " toute personne sachant apprécier le prix de la connaissance et de de la domination de soi ainsi acquises, continue ensuite à s'analyser et reconnait de bon gré qu'elle ne cesse jamais de découvrir en elle-même, comme en autrui, des éléments nouveaux.
Au contraire, le psychologue qui aura négligé de se faire psychanalyser en sera puni, non seulement par son incapacité à dépasser un certain niveau de connaissance en analysant ses patients, mais par le risque encore plus grave de nuire à autrui. Car il cèdera facilement à la tentation d'attribuer à ses propres particularités qu'il perçoit obscurément, une valeur scientifique générale, jetant ainsi le discrédit sur la psychanalyse et induisant ainsi les patients en erreur."

Aider donc. Mais en définissant d'abord quelle aide demande la personne. Si elle a effectivement besoin de cette aide. Ne pas induire, parler ou projeter chez elle notre propre désir de secourir, notre propre besoin d'être secouru, aidé, compris.
On ne se sert pas de l'autre pour se guérir. Pour faire l'économie de notre propre thérapie.
Face au patient, notre propre analyse, quand elle est menée au terme de ce qui a été défini à son commencement, nous éloigne de la projection ou de nos situations conflictuelles non résolues. Elle nous apprend à faire la part du réel, de l'imaginaire, du fantasmatique, et la part qui est à " l'autre " qui ne nous appartient pas.

Aider comment ?
Par l'apprentissage de notre propre expérience en thérapie dans ce qu'elle comporte parfois de déprimant, d'exaltant, de culpabilisant, puis de pardonnant, de mortifère, de vivifiant..
C'est la compréhension de notre vécu, son acceptation, sa résolution, qui va nous permettre d'aborder celui de l'autre.
Ne plus se définir comme interlocuteur souffrant à sa place ou soucieux de lui donner des conseils, va lui restituer sa parole. Sa vraie parole, elle qui le rendait " malade " faute de ne pouvoir s'exprimer dans un lieu neutre et bienveillant.
Il pourra parler en son propre nom, se définir sans crainte d'être mêlé à des peurs ou des élans projetifs qui ne le concernent pas. Il fera sa propre guérison avec ses propres moyens, ses propres projections, son propre transfert.
Le Psy restant simplement un repère, un guide, un " recentrage."
Et si le psy n'a pas été aidé lui-même, s'il n'a pas fait sa propre thérapie auparavant, cette fonction sera impossible.
C'est également tout au long de notre propre analyse que nous prenons conscience de ce qui la constitue. D'une part dans ce " nous même " que nous lui apportons, mais aussi dans la technique du travail de l'analyste.

Au delà de sa remise en cause, le patient découvre une trame, un travail, une " connaissance " de la part de son analyste. Il perçoit peu à peu ses règles, ses impératifs, ses aspirations, ses buts. Qui sont ensuite dissociés de lui et deviennent structures de " sa " propre cure analytique.
C'est à cela, à ses connaissances psychologiques passant tout autant par la théorie que la pratique, au vécu de sa propre analyse, de ses propres " résistances ", de ses propres victoires, qu'un être peut prétendre en aider en autre dans sa mesure, sa dimension, dans son originalité, son unicité.

Aider pour qui ?
Parlant bien sûr en mon nom, je dirai que tout être qui s'interroge sur son existence, ses comportements, sa façon d'être avec lui-même et les autres, est déjà en thérapie. Son questionnement le place déjà " en auto-thérapie ".
Aller ensuite plus profondément en soi avec l'aide de techniques analytiques selon ses aspirations, ses goûts et ses besoins, démontre alors le respect que l'on se porte à soi-même. Et par truchement le respect que l'on porte à l'autre, le souci de vouloir véritablement sa propre harmonie, ainsi que l'authenticité des rapports que l'ont désire instaurer avec ceux que nous rencontrons.
Faire une thérapie, c'est d'abord s'occuper de soi, c'est nous aider en priorité, pour ensuite aider les autres pour eux-mêmes. C'est découvrir que nous sommes uniques et cependant multiples, partie intégrante de l'univers.
Pour ma part, souhaiter devenir " entier ", cohérent, conscient entre nos pensées et nos actes, c'est prendre soin de nous, de notre équilibre, et par extension, de celui de tous les autres hommes.
S'occuper de soi pour s'occuper ensuite de l'autre, c'est également s'occuper du devenir de l'humanité.
Aider l'autre, pour l'autre, sans projections, en ayant fait sa propre psychanalyse, l'aider dans ses besoins de réassurance, ou dans le marasme d'une dépression, l'enchevêtrement d'un état pathologique, c'est bien sûr savoir que nous sommes " vivant " et utile, mais surtout se sentir lié à une humanité qui avance et dont chaque membre est indispensable.
Parce qu'au delà de ce que nous sommes, de ce qui se dit, ne se dit pas, se fait ou ne se fait pas, existe une conscience universelle, un devenir qui nous dépasse, mais dont nous avons chacun en nous le début et l'aboutissement.
Et la responsabilité de mettre au monde, si nous en avons pris connaissance.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Colère en thérapie - faut-il changer de thérapeute ?

Message par Dubreuil »

QU'EST-CE QUE LA PSYCHANALYSE ?
DEVENIR PSYCHANALYSTE

La psychanalyse est une branche de la psychologie. C'est une de ses méthodes cliniques.
D'un point de vue historique, la psychanalyse est à l'origine une technique psychothérapeutique, mise au point par Sigmund Freud, provenant de la cure cathartique de Josef Breuer appelée « talking cure », du fait qu'elle repose essentiellement sur la parole.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychanalyse
La psychanalyse permet au patient la compréhension de ses comportements non accessibles au raisonnement, parce qu'inconscients, provoquant chez lui des symptômes de mal-être plus ou moins préoccupants ( dépression, névrose, état borderline... )
La psychanalyse ne fait pas de promesses fallacieuses, elle n’a pas le leurre de la guérison ni un paradis à proposer, on s’y présente nu pour apprendre à ne compter que sur soi-même, avec sa volonté et son courage pour affronter le mal qu’on nous a fait, et tenter de maîtriser le feu qui alimente nos pulsions.
Mais aussi pour s'en remettre, s'en relever, se réparer. Se découvrir unique, libre de soi et de ses désirs.
Dans son livre " La technique psychanalytique ", Freud conseille une analyse didactique à tout futur analyste afin d'apprendre à connaître ce qui est en lui, et acquérir ainsi des " impressions, et des convictions qu'aucun ouvrage, aucune conférence n'eussent été capables de lui donner ".
Il dit également que :
- " Toute personne sachant apprécier le prix de la connaissance et de la domination de soi ainsi acquises, continue ensuite à s'analyser et reconnaît de bon gré qu'elle ne cesse jamais de découvrir en elle-même, comme en autrui, des éléments nouveaux.
Au contraire, le psychologue qui aura négligé de se faire psychanalyser en sera puni, non seulement par son incapacité à dépasser un certain niveau de connaissance en analysant ses patients, mais par le risque encore plus grave de nuire à autrui. Car il cèdera facilement à la tentation d'attribuer à ses propres particularités qu'il perçoit obscurément, une valeur scientifique générale, jetant ainsi le discrédit sur la psychanalyse et induisant ainsi les patients en erreur ".
C'est à ses connaissances psychologiques passant tout autant par la théorie que la pratique, au vécu de sa propre analyse, de ses propres " résistances " , de ses propres victoires, qu'un être peut prétendre en aider un autre, dans sa mesure, sa dimension, dans son originalité, son unicité.
Le " moi-je " de l'analyste, en tant qu'individualité, se doit tout d'abord d'être appréhendé, connu, accepté, habité le plus pleinement possible, compris enfin, pour devenir réceptif à l'autre, sensible à un dialogue tendant le plus possible vers une authenticité, lui permettant alors, et seulement, une véritable écoute, un véritable échange, un accompagnement efficace, si telle se présente la demande de son patient.

Se former à la psychanalyse suppose tout d'abord de poursuivre une psychanalyse, avec un psychanalyste digne de ce nom, et de suivre une formation théorique et clinique exigeante où il sera question d'étudier les théories psychanalytiques et les disciplines qui s’y rapportent.
Par ailleurs, se former à la psychanalyse suppose également l’exercice de la clinique car le praticien apprend avant tout des patients qui viennent le consulter. L'acquisition d'un diplôme (celui de psychologue ou psychiatre) est nécessaire mais pas suffisante pour indiquer que la position de clinicien est assurée. Pour cela, il faut recevoir des patients. Si une relation thérapeutique s'installe avec une personne en souffrance, le clinicien sera, dans un premier temps, en position de psychothérapeute.
C’est dans un second temps que la psychanalyse pourra s’engager. A ce moment là, le patient devient psychanalysant et le psychothérapeute, supposé-psychanalyste.
Si le psychanalysant trouve la sortie de sa psychanalyse, il deviendra sujet et le supposé-psychanalyste, psychanalyste, au moins de cette cure. Ainsi, au sein du RPH, le clinicien devient psychanalyste si au moins l'un de ses " psychanalysants " a traversé avec succès sa psychanalyse.
Être psychothérapeute-psychanalyste ne s'arrête cependant pas à ces exigences. Tout au long de son parcours de clinicien, il sera demandé au psychothérapeute-psychanalyste de faire des « supervisions » ( dispositif de transmission et de questionnement) , permettant à un analyste de rencontrer un autre analyste plus expérimenté que lui, pour lui parler de sa pratique et de rester dans un contexte de formation continue, de travail de recherche, et de productions.
Bien entendu, les intérêts du psychanalyste ne se limitent pas à sa discipline. Sa pratique s'enrichit des apports de nombreuses disciplines, telles les sciences de l'homme et de la société, les sciences de la vie, et les arts.
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