Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Consultation psychologue, psychothérapie, psychanalyse, psychologue en ligne (parler à un psychologue)
Dante92
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Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Message par Dante92 »

Bonjour,

Je cherche un psy afin de m'aider à résoudre des problèmes qui me handicapent au quotidien depuis mon enfance, sachant que j'ai aujourd'hui 44 ans.

Dois-je commencer par un psychiatre afin de poser le diagnostic? La plupart de mes problèmes ont sans doute des origines très profondes, liées à mon enfance, ma relation avec mes parents, mon inconscient ou subconscient, donc je me dis que ça peut nécessiter un travail en profondeur afin d'identifier l'origine de mes problèmes, des blocages et barrières à faire sauter...

Mais je ressens moins le besoin de parler, de me confier, et d'être juste écouté, que de comprendre la cause de mes problèmes et surtout trouver des solutions, et j'aimerais avoir des conseils, notamment par rapport à de très mauvaises habitudes que j'ai prises, et qui constituent ce qui me pose le plus de problèmes.
De plus, j'ai l'impression d'avoir déjà identifié mes problèmes, je cherche surtout des clés pour les résoudre, ce que je n'arrive à faire depuis très longtemps...

Idéalement, il faudrait que je trouve un praticien qui soit à la fois en mesure de me faire faire un travail en profondeur, d'identifier la cause profonde de mes problèmes, et également de me donner des conseils pratiques, des "clés", des exercices à appliquer...
Quelque part entre un psychiatre et un coach de vie...
Quel praticien est le plus à même de m'aider pour cela? Un psychiatre? Un psychologue? Un psychanalyste? Ou un autre type de psy?

Quant à mes problèmes, ils sont d'ordre divers.
Les plus handicapants sont liés à de très mauvaises habitudes que j'ai prises depuis mon enfance :
- Je me couche trop tard, voire passe des nuits quasiment blanches, à traîner pour tout et n'importe quoi : écouter de la musique, télécharger des films ou séries (que je ne vois jamais, dont cela n'a aucune utilité), regarder des films porno (sexualité solitaire), etc.
Et je ruine ainsi ma santé car je suis tout le temps très fatigué, avec des cernes sous les yeux...
- J'ai aussi tendance à ne pas être assez rigoureux à mon travail : je trouve toujours un moyen de faire autre chose, je suis très désorganisé... Lorsque je vois à quoi correspond la procrastination, je m'y reconnais bien, et je pense que c'est sous une forme très sévère chez moi...
- J'ai du coup le sentiment d'être feignant / fainéant, même si lorsqu'une chose me passionne je peux m'y investir pleinement (grande difficulté à faire quelque chose sans motivation)
- Depuis mon plus jeune âge j'ai également toujours été en retard, j'ai un rapport au temps manifestement particulier, ne me rends pas compte qu'il passe, n'anticipe pas...
Ces problèmes révèlent chez moi un grand manque d'auto discipline, de sérieux et de volonté, une certaine immaturité, et un rapport au temps particulier... Je passe la plus grande partie de mon temps à faire des choses futiles et à satisfaire mon plaisir immédiat plutôt que des choses utiles.
- Problèmes de timidité que je cache comme je peux, j'ai un peu progressé depuis mon enfance où elle était maladive, mais je continue à rougir régulièrement, et à me mettre tout seul mal à l'aise...
- Difficulté à m'affirmer, et j'ai du mal à dire non aux personnes, de peur de leur déplaire et de les affronter... Pourtant quand j'étais enfant je m'opposais très souvent à mes parents!
- Grande indécision, toujours beaucoup de mal à me décider, je pèse longtemps le pour et le contre, je manque d'intuition et ne sais pas me faire confiance
- Je fantasme beaucoup ma vie, sans ne rien réaliser de concret... Je ne prends même plus le temps aujourd'hui d'assouvir mes passions (cinéphilie, musique) ou d'exprimer ma créativité (photographie, dessin), puisque je perds constamment mon temps à des choses inutiles, qui m'apportent moins de satisfaction et d'épanouissement.
De plus en plus les années passent, sans rien de vraiment intéressant et d'enrichissant
- Gros problèmes de couple avec ma femme, absence de vie sexuelle mais déjà sans doute d'amour, les deux étant liés bien sûr (d'où ma consommation de porno car cette absence de sexualité me pèse plus que ma femme).
Nous avons déjà consulté un psychiatre spécialisé dans les problèmes de couple et commencé une thérapie qui n'a rien donné...
Au-delà du fait que je n'ai sans doute pas trouvé la femme qui me correspond (on est d'ailleurs à l'opposé l'un de l'autre), je me demande si je suis vraiment capable d'être très amoureux de quelqu'un, et c'est peut-être lié à mon rapport à ma mère dont j'ai un peu refusé le trop plein d'amour qu'elle voulait me donner quand j'étais très jeune...
J'ai eu très peu d'expériences sexuelles et de vie à deux d'ailleurs avant de rencontrer ma femme...
Je constate aussi que j'attire souvent les homosexuels, dont certains me disent être tombés amoureux de moi, alors que de mon côté je n'ai jamais eu aucun désir pour un homme, étant au contraire très attiré par les femmes... J'ai tendance à être trop gentil avec eux, leur laissant peut-être espérer des choses, sans mettre assez de distance...
- Je ne consacre pas assez de temps à mes enfants (j'en ai deux de 7 et 9 ans)
- J'ai sans doute du mal à digérer la mort de ma mère survenue il y a 1 an, j'ai l'impression de bien l'avoir bien géré mais il n'est pas impossible que les choses aient justement empiré dans mes mauvaises habitudes et problèmes depuis, d'où le lien possible
- Et j'ai d'ailleurs une peur panique de la mort depuis mon plus jeune âge (7 ou 8 ans, je pouvais alors passer une partie de ma nuit à en pleurer), j'ai souvent rêvé un nombre incalculable de fois (y compris adulte) que je n'allais sans doute pas me réveiller le lendemain...
Paradoxalement, j'ai cette peur de la mort d'un côté et un côté autodestructeur de l'autre, en ruinant ma santé, sabordant mon évolution professionnelle, etc.
A noter que ma mère était dépressive, mon frère l'est aussi, j'ai l'impression d'y avoir échappé mais peut-être pas totalement... Ma femme aussi a une nature dépressive comme son père...

Mes mauvaises habitudes, mes défauts, mon comportement ont donc des répercussions à tous les niveaux : sur ma santé, ma vie familiale et ma vie professionnelle...
Je suis pétri de contradictions : j'ai un esprit cartésien et un vrai sens logique (je suis d'ailleurs à l'aise en maths) et à côté j'ai un comportement illogique et totalement déraisonnable, je suis très sensible et parfois peut être un peu trop dur avec certaines personnes, doux et colérique, généreux/altruiste et égoïste, j'arrive à bien conseiller les autres et à faire preuve d'une grande psychologie alors que je n'arrive pas à me gérer moi-même, j'ai le sentiment d'être fainéant et de ne pas être efficace au travail alors que parfois je m'y investis à fond...

Comme vous le voyez, j'ai déjà réfléchi à mes problèmes, tenté de les analyser un peu de mon côté... C'est pour ça que je n'ai pas l'impression que me contenter d'en reparler uniquement aura un grand intérêt, je veux surtout agir pour les résoudre.
De nombreux problèmes de nature divers donc, certains liés entre eux, d'autre non, et il me faudrait presque un praticien qui soit à la fois psychiatre, psychanalyste, sexologue, coach de vie...
Vers qui me conseilleriez vous de m'orienter?

Un grand merci déjà de m'avoir lu jusqu'ici (j'ai aussi l'habitude d'écrire des romans, du mal à être synthétique!), et surtout pour vos conseils, car j'avoue être un peu perdu et dépassé face à tant de soucis, qui ne m'empêchent pas de vivre mais gâchent un peu mon quotidien...
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Message par Dubreuil »

Idéalement, il faudrait que je trouve un praticien qui soit à la fois en mesure de me faire faire un travail en profondeur, d'identifier la cause profonde de mes problèmes, et également de me donner des conseils pratiques, des "clés", des exercices à appliquer...
*** Un psychologue clinicien.
Le travail en profondeur se fera à votre rythme, puisque c'est le patient qui " sait ".
En effet, nos symptômes, notre mal être EST LA REPONSE ! C'est une réponse qui attend qu'on lui trouve sa bonne question.
Quant aux conseils, vous savez en quoi ils consistent, puisque vous détaillez fort bien ce que vous devriez faire !


Quel praticien est le plus à même de m'aider pour cela? Un psychiatre?
*** Non, vous ne semblez pas en proie à une psychose !

Un psychologue?
*** Oui, mais avec la mention" clinicien ", sinon vous aurez un peu de tout.

Un psychanalyste?
*** Pourquoi pas, mais c'est très long, et souvent très silencieux !!!

Quant à mes problèmes, ils sont d'ordre divers.
- Je me couche trop tard, voire passe des nuits quasiment blanches, à traîner pour tout et n'importe quoi : écouter de la musique, télécharger des films ou séries (que je ne vois jamais, dont cela n'a aucune utilité), regarder des films porno (sexualité solitaire), etc.
Et je ruine ainsi ma santé car je suis tout le temps très fatigué, avec des cernes sous les yeux…
*** Une petite ballade avant de dormir
*** Programmez-vous une heure où vous vous arrêterez absolument, avec ensuite une petite boisson agréable

- J'ai aussi tendance à ne pas être assez rigoureux à mon travail : je trouve toujours un moyen de faire autre chose, je suis très désorganisé... Lorsque je vois à quoi correspond la procrastination, je m'y reconnais bien, et je pense que c'est sous une forme très sévère chez moi…
*** Vous savez les causes de la procrastination ?

(grande difficulté à faire quelque chose sans motivation)
*** Nous sommes beaucoup dans ce cas là !

- Depuis mon plus jeune âge j'ai également toujours été en retard, j'ai un rapport au temps manifestement particulier, ne me rends pas compte qu'il passe, n'anticipe pas…
*** Passez un bilan psychomoteur.
Votre enfance et votre éducation y sont pour 99/100

Ces problèmes révèlent chez moi un grand manque d'auto discipline, de sérieux et de volonté, une certaine immaturité, et un rapport au temps particulier... Je passe la plus grande partie de mon temps à faire des choses futiles et à satisfaire mon plaisir immédiat plutôt que des choses utiles.
- Problèmes de timidité que je cache comme je peux, j'ai un peu progressé depuis mon enfance où elle était maladive, mais je continue à rougir régulièrement, et à me mettre tout seul mal à l'aise...
*** Alors un psy comportementaliste ( un peu comme un coach ! )

- Difficulté à m'affirmer, et j'ai du mal à dire non aux personnes, de peur de leur déplaire et de les affronter... Pourtant quand j'étais enfant je m'opposais très souvent à mes parents!
- Grande indécision, toujours beaucoup de mal à me décider, je pèse longtemps le pour et le contre, je manque d'intuition et ne sais pas me faire confiance
*** Surdouance ?

Nous avons déjà consulté un psychiatre spécialisé dans les problèmes de couple et commencé une thérapie qui n'a rien donné…
*** un psychiatre, fichtre ! Pourquoi donc ?

J'ai sans doute du mal à digérer la mort de ma mère survenue il y a 1 an, j'ai l'impression de bien l'avoir bien géré mais il n'est pas impossible que les choses aient justement empiré dans mes mauvaises habitudes et problèmes depuis, d'où le lien possible
Au-delà du fait que je n'ai sans doute pas trouvé la femme qui me correspond (on est d'ailleurs à l'opposé l'un de l'autre), je me demande si je suis vraiment capable d'être très amoureux de quelqu'un, et c'est peut-être lié à mon rapport à ma mère dont j'ai un peu refusé le trop plein d'amour qu'elle voulait me donner quand j'étais très jeune…
*** Sauf que vous êtes un grand garçon maintenant !

- Je ne consacre pas assez de temps à mes enfants (j'en ai deux de 7 et 9 ans)
*** Demandez-leur de s'occuper de vous 2 heures par jour ! (je ne plaisante pas ! )

- Et j'ai d'ailleurs une peur panique de la mort depuis mon plus jeune âge (7 ou 8 ans, je pouvais alors passer une partie de ma nuit à en pleurer), j'ai souvent rêvé un nombre incalculable de fois (y compris adulte) que je n'allais sans doute pas me réveiller le lendemain...
*** C'est que vous l'aviez déjà connu avant, d'une façon ou d'une autre.

Paradoxalement, j'ai cette peur de la mort d'un côté et un côté autodestructeur de l'autre, en ruinant ma santé, sabordant mon évolution professionnelle, etc.
*** En fait, vous êtes désoeuvré et malheureux de vous-même.

A noter que ma mère était dépressive, mon frère l'est aussi, j'ai l'impression d'y avoir échappé mais peut-être pas totalement... Ma femme aussi a une nature dépressive comme son père…
*** En effet, c'est la joie ! Un enfant qui naît d'une maman psychotique, n'a pas d'autres moyens pour communiquer avec elle, que de devenir psychotique ( du moins ressembler ) à son tour. C'est normal que vous soyez imprégné de la dépression ambiante !

Je suis pétri de contradictions : j'ai un esprit cartésien et un vrai sens logique (je suis d'ailleurs à l'aise en maths) et à côté j'ai un comportement illogique et totalement déraisonnable, je suis très sensible et parfois peut être un peu trop dur avec certaines personnes, doux et colérique, généreux/altruiste et égoïste, j'arrive à bien conseiller les autres et à faire preuve d'une grande psychologie alors que je n'arrive pas à me gérer moi-même, j'ai le sentiment d'être fainéant et de ne pas être efficace au travail alors que parfois je m'y investis à fond…
*** Vous n'avez peut-être pas trouvé encore votre bonne profession ?
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Dante92
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Re: Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Message par Dante92 »

@Dubreuil

Bonjour,

Tout d'abord un immense merci de m'avoir répondu et d'avoir ainsi fait preuve d'une vraie empathie, ce n'est pas si fréquent :)
Vous me donnez de très bons conseils...

Mais en vous lisant, il semblerait que je doive consulter plusieurs praticiens différents ? Notamment un psychologue clinicien ET un psy comportementaliste?

Et ces praticiens, comment les choisir?

J'ai déjà consulté un psychiatre choisi après avoir fait confiance à des avis Google très élogieux, or il ne m'a pas semblé si extraordinaire que cela, je ne me suis pas senti totalement en confiance, sans compter qu'il ne se contentait que de m'écouter (mais bon on m'avait prévenu, concernant un psychiatre), entre autres choses surprenantes constatées (et précisées dans un autre post...)

J'aurais tendance à chercher un psychologue clinicien de la même façon, puisqu'il faut bien que j'en trouve d'une manière ou d'une autre, et qu'il faut choisir alors que je n'en connais aucun (ni personnes qui peut me conseiller dans mon entourage), mais ce n'est peut-être pas le meilleur moyen...

Connaissant mes problèmes, et ce que je recherche, pourriez-vous m'en conseiller (ou plus) qui pourrait me convenir, ou m'indiquer au moins comment rechercher?

Habitant près de Paris, il faudrait qu'il soit de Paris ou des environs (je peux vous dire dans quelle ville j'habite exactement en message privé, si vous en connaissez un tout près de chez moi...)

Encore une fois merci :)
Dante92
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Re: Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Message par Dante92 »

@Dubreuil

En complément de mes questions précédentes (psychologue clinicien + psy comportementaliste? pouvez-vous me recommander un ou plusieurs psychologues cliniciens ou me dire comment en trouver, plutôt sur Paris donc?), qui peut me faire passer le bilan psychomoteur dont vous me parlez? Un psychologue clinicien justement?
Merci
Dubreuil
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Re: Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Message par Dubreuil »

Ce n'est qu'un psychomotricien qui peut vous faire passer un bilan psychomoteur.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Message par Dubreuil »

La psychomotricité est une approche globale de la personne où le corps et l'esprit sont considérés comme solidaires et unis. Cette discipline regroupe l'apport de nombreuses sciences comme la biologie, la physiologie, la psychologie, la psychanalyse, la sociologie, l'éducation...
Ces liens se sont créés au fur et à mesure du développement psychomoteur au cours duquel l'enfant élabore sa personnalité, dans un dialogue perpétuel entre sa maturation neurologique et ses différentes expériences relationnelles et motrices.
En psychomotricité, le corps n'est pas abordé sous l'angle fonctionnel comme en kinésithérapie, mais dans sa globalité : corps - esprit. Comme lieu de ressenti et d'expression entre le monde interne - mes pensées, mes émotions, mes sensations - et le monde externe - ce que je ressens, ce que j'exprime par mes cinq sens.
Le projet de soin en psychomotricité s'emploie à réduire l'écart entre le « vouloir faire » et le « pouvoir faire » de la personne, en lui permettant de mettre en valeur ses capacités « à faire et à être » sans jugement, ni statistique de performance.
Le psychomotricien est reconnu en tant qu'auxiliaire médical, et ses compétences sont fixées par un décret d'actes depuis 1974.
En tant que salarié, le psychomotricien travaille dans des structures spécialisées, ITEP, SESSAD, IME, CSMI, PMI, centres pour déficients auditifs et visuels, hôpitaux de jour... ainsi que dans les structures hospitalières publiques ou privées ( service de néonatologie, CAMPS, gériatrie, psychiatrie, réadaptation, addictologie, oncologie, soins palliatifs...), et les EHPAD, établissements pour personnes âgées dépendantes, PASA, SSR, accueil de jour spécialisé, unité Alzheimer.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Message par Dubreuil »

LE BILAN PSYCHOMOTEUR

Tous les bilans psychomoteurs ne se valent pas. C'est ce qu'en fait le thérapeute, le temps et le savoir qu'il y consacre qui en font toute sa valeur et sa pertinence.
Le bilan psychomoteur est un outil indispensable pour tout début de prise en charge, quel que soit l’âge de la personne. Il se déroule sous prescription médicale.
Il a pour objectif de recueillir des informations cliniques, motrices, et psychologiques, afin d’en faire une synthèse et de comprendre le pourquoi du trouble psychomoteur.
Il est toujours composé de 3 temps : L’entretien, L’évaluation, Le compte-rendu.
L’entretien permet de préciser les raisons de la consultation et d’orienter le choix des tests utilisés pour le bilan. Il aura pour objectif de retracer l’histoire des difficultés, le parcours de développement et des acquisitions motrices, les raisons médicales éventuelles du trouble, le déroulement des apprentissages scolaires, les difficultés ou troubles ayant déjà existé dans la famille, l’évaluation de l’expression symbolique ( verbalisation, graphisme, créativité ), les goûts de la personne, et les comportements sociaux.
Si lors de la prise de renseignements par conversation téléphonique il apparaît au thérapeute l’opportunité de recevoir en premier lieu l’enfant seul, ou la personne sans son accompagnateur, ou encore, les parents seuls, ou l’accompagnateur, un rendez-vous sera pris où chacun pourra s’exprimer en toute liberté et formuler différemment, puis ensemble dans un autre rendez-vous, le motif de la demande de soins.
L’évaluation, c'est la passation de l’examen psychomoteur en lui-même, qui détermine les coordinations dynamiques générales et les conduites motrices de base, les équilibres statiques et dynamiques, les coordinations oculo-motrices et oculo-podales, les dissociations des mouvements et motricité fine, la latéralité, les praxies et la perception visuelle et visuoconstruction, l’orientation et structuration dans le temps et l’espace, l’organisation de l’acte graphique ( vitesse, qualité, tenue de l’outil ), le schéma corporel, le tonus et les réactions tonico-émotionnelles ( avec la capacité et la qualité d’investissement corporel qui sont la partie centrale du bilan psychomoteur de l’adulte ), les caractéristiques attentionnelles ( vue et audition ) et les fonctions exécutives ( planification et inhibition de l’activité ).
Si le patient porte des lunettes, des appareils, il doit venir avec.
S’il est sous traitement particulier, il est important de prévenir le psychomotricien.
Si des examens radio, IRM, EEG, neurologiques, psychologiques, orthophoniques, un bilan, ont été faits, il est important de les apporter.
Pour les troubles de l’attention, si le patient est sous traitement psychostimulant ( Ritaline, Concerta ), venir sans prise de traitement le jour de l’examen.
Pour les troubles graphomoteurs, de l’attention, ou du comportement, venir avec les écrits de la personne, ou les cahiers scolaires de l’enfant et l'appréciation des enseignants.
L’évaluation de l’adulte se passe seule.
L'évaluation de l'enfant se passe la plupart du temps dès la seconde séance, sans les parents.
Cependant, si l’enfant, ou l'adulte, a besoin de se sentir soutenu dans cette démarche, la collaboration d'un tiers, ou d'un parents, est requise.

Le psychomotricien a besoin de temps pour relire et coter les diverses productions de la personne afin d’écrire le compte-rendu.
Ce compte-rendu sera remis au patient, ou aux parents de l'enfant, avec les informations complémentaires et la réponse aux questionnements éventuels. Le médecin prescripteur en recevra également copie.
Si des examens complémentaires s’avèrent nécessaires, une collaboration avec d’autres professionnels sera envisagée en accord avec les parents, ou la personne.
Le bilan dure environ 2h, mais peut se fractionner en plusieurs rendez-vous d’une demi-heure en fonction de l’âge, de la disponibilité, et de l’attention de chacun.
NB.
Le bilan psychomoteur, ainsi que les séances de psychomotricité, peuvent s'effectuer au domicile de la personne, si celle-ci présente une composante phobique, ou si elle est porteuse d’un handicap physique ou mental.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Message par Dubreuil »

LA THERAPIE COMPORTEMENTALE

La thérapie comportementale cognitive (souvent appelée TCC) est une forme populaire de psychothérapie qui met l'accent sur l'importance des pensées sous-jacentes pour déterminer comment nous nous sentons et comment nous agissons.
Les spécialistes de la TCC travaillent avec les patients pour les aider à découvrir, à approfondir et modifier leurs propres schémas de pensée et leurs réactions : ce sont elles qui déterminent nos perceptions et nos comportements. L'utilisation de la thérapie cognitive et comportementale offre aux patients une perspective précieuse, qui contribue à améliorer leur qualité de vie et à mieux gérer leur stress, notamment dans des situations difficiles où il faut résoudre des problèmes.
L’un des principes fondamentaux est que les situations externes, les interactions avec d'autres personnes et les événements négatifs ne sont pas responsables de nos mauvaises humeurs et de notre problème dans la plupart des cas.
En fait, les spécialistes de la TCC considèrent que c’est tout le contraire. En fait, ce sont nos propres réactions aux événements, nos « interprétations » des événements qui sont sous notre contrôle – et qui finissent par affecter notre qualité de vie.

Grâce à la thérapie cognitive comportementale, nous pouvons apprendre à changer la façon dont nous pensons, ce qui modifie notre façon de sentir, et modifie à son tour la façon dont nous envisageons et traitons les situations difficiles lorsqu'elles surviennent. Nous pouvons améliorer les pensées perturbatrices qui nous rendent anxieux, isolés, déprimés, enclins à manger « émotionnellement ».
Lorsque nous pouvons examiner avec précision et calme les situations sans distorsion de la réalité, de jugements ou de craintes supplémentaires, nous sommes davantage en mesure de savoir comment réagir de manière appropriée afin de nous sentir plus heureux à plus long terme.

1. Réduit l'anxiété
Selon le travail publié dans Dialogues in Clinical Neuroscience, les études autour de la TCC conclut à son efficacité incontestable pour les troubles liés à l'anxiété, notamment les troubles paniques, les troubles anxieux généralisés, les troubles d'anxiété sociale, les troubles obsessionnels compulsifs et le syndrome de stress post-traumatique. Dans l'ensemble, la TCC démontre à la fois son efficacité dans les essais contrôlés randomisés et son efficacité dans des milieux naturalistes entre les patients atteints d'angoisse et les thérapeutes. (4)
Les chercheurs ont constaté que la TCC fonctionne bien comme un remède naturel pour l'anxiété, car elle comprend diverses combinaisons des techniques suivantes: psychoéducation sur la nature de la peur et de l'anxiété, auto-surveillance des symptômes, exercices somatiques, restructuration cognitive (par exemple déconfirmation) , L'image et l'exposition in vivo aux stimuli craints (traitement de l'exposition), le sevrage des signaux de sécurité inefficaces et la prévention des rechutes.

2. Diminue les symptômes de la dépression
La thérapie cognitivo-comportementale est l'un des traitements les plus efficaces pour la dépression. Des études montrent que la TCC aide les patients à surmonter les symptômes de la dépression, comme le désespoir, la colère et le manque de motivation, et réduit leur risque de rechute dans le futur.
On pense que la TCC fonctionne très efficacement notamment du fait des changements dans la cognition (pensées) qui alimentent des cycles vicieux de sentiments négatifs et de ruminations. La TCC s'est également révélée prometteuse comme approche pour aider à lutter contre la dépression post-partum et en complément du traitement médicamenteux pour les patients bipolaires. (3)

3. Aide à traiter les troubles de l'alimentation
Le Journal of Psychiatric Clinics of North America rapporte que les troubles de l'alimentation sont l’une des difficultés où la TCC peut se montrer la plus efficace. La TCC peut aider à résoudre la psychopathologie sous-jacente des troubles de l'alimentation et remet en question la surévaluation de la forme et du poids. Cela permet aussi d’améliorer le contrôle des impulsions afin de prévenir la frénésie ou la purge, réduire les sentiments d'isolement et aider les patients à se sentir plus à l'aise autour des «aliments déclencheurs». (5)
La thérapie cognitive est devenue le traitement de choix pour traiter la boulimie nerveuse et les "troubles de l'alimentation non spécifiés", les deux diagnostics les plus courants du trouble de l'alimentation. Il est également prouvé qu’elle sera utile pour traiter environ 60 pour cent des patients atteints d'anorexie, considérée comme l'une des maladies mentales les plus difficiles à traiter.

4. Aide à améliorer l'estime de soi et la confiance
Même si vous ne souffrez pas de problèmes mentaux graves, la TCC peut vous aider à remplacer des pensées négatives et destructives qui conduisent à une faible estime de soi avec des affirmations positives et des attentes positives. Cela peut ouvrir de nouvelles perspectives pour gérer le stress, améliorer les relations et accroître la motivation pour essayer de nouvelles choses. (4)

5. Réduit les comportements addictifs et la toxicomanie
La recherche a montré que la TCC est efficace pour aider à traiter l’addiction au cannabis et d'autres dépendances aux drogues, comme la dépendance aux opioïdes et l'alcool, ainsi que d'aider les gens à cesser de fumer des cigarettes et des jeux de hasard. Les études publiées dans le Oxford Journal of Public Health impliquant des traitements pour cesser de fumer ont révélé que les compétences d'adaptation acquises au cours des sessions de TCC étaient très efficaces pour réduire les rechutes chez les personnes en sevrage tabagique et semblent être supérieures aux autres approches thérapeutiques. (6) La TCC est également efficace dans le traitement des dépendances problématiques liées au jeu (VS autres traitements témoins). (7)

Comment se déroule une séance de thérapie cognitive et comportementale ?
Votre psychologue ou votre psychothérapeute spécialisé en thérapie cognitive et comportementale aura reçu une formation spéciale et continue à se former en permanence.
Bien que les sessions puissent varier bien évidemment d’un thérapeute à un autre, elles suivent le plus souvent un schéma commun:
La session commence par une vérification de votre état/de votre humeur et de vos symptômes. Ensemble, vous et votre thérapeute fixeront un ordre du jour pour la séance. Une fois l'ordre du jour fixé, vous passez en revue la session précédente afin de pouvoir passer à la nouvelle. Vous examinez vos « devoirs » et discutez des problèmes rencontrés et de vos réussites. Ensuite, vous vous tournez vers les questions de l'ordre du jour. Les nouveaux devoirs sont fixés. La session se termine avec le thérapeute en résumant la session et en recueillant les commentaires. du patient. Une session typique dure 50 minutes à une heure.

Qu'est-ce que la restructuration cognitive?
La restructuration cognitive se réfère au processus de la TCC qui consiste à identifier et modifier les pensées négatives qui contribuent au développement de la dépression. Cela se fait en collaboration avec le patient et le thérapeute, souvent sous la forme d'un dialogue. Par exemple, un étudiant a peut-être échoué à son test de maths et conclut: "Cela me prouve que je suis stupide".
Le thérapeute pourrait demander si c'est vraiment ce que signifie le test. Afin d'aider l'élève à reconnaître l'inexactitude de la réponse, le thérapeute pourrait demander quelle est la note générale de l'élève en mathématiques.
Si l'élève répond: "C'est un B", le thérapeute peut alors souligner que sa réponse montre qu'il n'est pas stupide car il ne peut pas être stupide et avoir un B.
Ensuite, ils peuvent explorer des façons de refléter quelle est sa performance réelle sur le test.
La réponse «Je suis stupide» est un exemple de pensée automatique. Les patients souffrant de dépression peuvent avoir des pensées automatiques en réponse à certaines situations. Ces pensées sont automatiques dans la mesure où elles sont spontanées, négatives et ne sortent pas d'une pensée ou d'une logique délibérée. Elles sont souvent étayées par une hypothèse négative ou dysfonctionnelle qui guide la façon dont les patients se voient, la situation ou le monde qui les entoure.

Informations complémentaires sur la thérapie cognitivo-comportementale
La CBT a été créée pour aider les personnes souffrant de dépression, mais aujourd'hui elle sert à améliorer et à gérer différents types de troubles et symptômes mentaux, y compris: l'anxiété, le trouble bipolaire, le syndrome de stress post-traumatique, le trouble obsessionnel compulsif, les dépendances et les troubles de l'alimentation. (9)

Les techniques de la TCC sont également bénéfiques pour de nombreuses autres situations, et notamment aussi pour les personnes qui n’ont aucune forme de maladie mentale, mais qui souffrent de stress chronique, de mauvaises humeurs et d'habitudes sur lesquelles ils souhaitent travailler.
Le terme thérapie cognitive comportementale est considéré comme un terme général pour une classification des approches thérapeutiques qui ont des similitudes, notamment: la thérapie comportementale émotive rationnelle, la thérapie comportementale rationnelle, la thérapie vivante rationnelle, la thérapie cognitive et la thérapie comportementale dialectique.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Message par Dubreuil »

POURQUOI VOIT-ON UN PSYCHANALYSTE ?

On consulte pour toutes sortes de raisons et les chemins qui conduisent chez un psychanalyste sont tous très différents, mais en général, on commence une psychanalyse parce que ça va mal et qu’on se sent pris dans des difficultés insurmontables que l’on est incapable de résoudre seul. Il arrive que le patient n’arrive pas définir avec précision la nature et l’origine de ses difficultés et pourtant les symptômes sont là, il est empêché ou déprimé, il est sous le coup d’un traumatisme qui ne passe pas, il ne dort plus, il a des « idées » obsédantes ou encore, il est pris dans la répétition ou paralysé par l’angoisse ou la peur.
On vient voir un psychanalyste pour aller mieux et souvent dès le début de la cure, c’est en effet ce qui se passe. Le fait d’avoir trouvé quelqu’un à qui parler et un endroit où déposer ce qui encombre a un effet immédiat. Après quelques séances, le patient va mieux. Et c’est à partir de ce moment là que le travail commence. Petit à petit, séance après séance, s’engage une autre phase de l’analyse, souvent passionnante et quelquefois difficile et éprouvante, dont le but est d’élaborer par la parole et dans la relation à son analyste les éléments qui constituent sa vie et son histoire. Il s’agit de procéder à un véritable réaménagement psychique. La psychanalyse est une « cure par la parole ». Ce qui se passe dans une analyse est à la fois spectaculaire, tangible et difficilement partageable. Mais dans tous les cas, faire une analyse c’est faire un choix, celui de se donner les moyens pour que sa vie change, celui d’interroger son destin et de faire échec à la répétition.

LA PSYCHANALYSE EST-ELLE FAITE POUR TOUT LE MONDE ?

La psychanalyse ne demande pas de dispositions particulières, mis à part le fait de parler la même langue que son psychanalyste, de prendre le temps et de se donner les moyens matériels de la cure. Elle est donc accessible à tous, mais elle n’est pas faite pour tout le monde dans la mesure où elle exige un certain rapport à la parole et à la vérité.
La psychanalyse vous met au défi de parler d’une parole vraie et d’en supporter les effets, ce qui n’est pas donné à tout le monde…

A QUOI SERT UNE PSYCHANALYSE ?

Le but de la psychanalyse est de libérer les patients des obstacles et des barrières imaginaires qui les empêchent de vivre pleinement leur vie d’homme et de femme. Elle n’a pas pour vocation de rendre meilleur, plus adapté, plus calme, plus intelligent ou plus sage, mais les gens qui ont fait une psychanalyse se sentent moins empêchés et vivent plus en accord avec leur désir. C’est le constat que font souvent nos patients. La plupart d’entre eux ont vu leur vie transformée par l’analyse, mais ils ne peuvent pour autant se dire « guéris ». Dans ce domaine, ce ne sont pas des « affections » que l’on soigne comme une grippe. Le changement qui s’opère n’est rien d’autre que la transformation existentielle du sujet.

EST-CE QUE LA PSYCHANALYSE C'EST COMPLIQUE ET INTELLECTUEL ?

Il n’existe pas de thérapie plus simple et plus basique que la psychanalyse. (Je n’en dirais pas autant de la théorie…) Un patient et un psychanalyste décident de se voir régulièrement. Ils conviennent d’une durée de séance, (généralement entre 25 et 45 minutes), ils décident d’un prix pour cette séance (entre 40 et 100 euros). Le patient parle et s’engage à dire tout ce qui lui vient à l’esprit et le psychanalyste écoute. Le psychanalyste veille à ce que ce cadre soit respecté pendant la cure, ce qui définit les conditions de bon déroulement du travail. Et c’est tout… C’est tout, mais je n’ai défini que le cadre. Le reste concerne la particularité de chaque cure et de chaque patient. Et le reste, c’est ce qui fait que chaque cure est singulière…
Dans une analyse, tout est possible, mais uniquement par le biais de la parole. C’est la parole vraie, c’est-à-dire celle « qui n’est pas du semblant » comme dit Lacan, qui agit. De ce fait, la psychanalyse n’a rien à voir avec le niveau intellectuel du patient, son savoir, son intelligence ou la vivacité de son raisonnement.

ON DIT QUE LES PSYCHANALYSTES NE PARLENT PAS

Ce qui importe dans le processus de la psychanalyse, c’est la parole du patient dans la relation avec son analyste (ce que l’on appelle le transfert). Le fait que ce soit votre parole qui compte avant celle de votre psychanalyste, ne signifie pas qu’il doive s’obliger au mutisme. Votre psychanalyste peut parler, mais il doit parler pour faciliter votre parole et vous aider à faire que cette parole advienne. Cependant, il est possible qu’au cours de l’analyse, il y ait des moments de silence. Ce silence a aussi un sens. Pourquoi ne pas lui laisser sa place ?

POURQUOI CERTAINES ANALYSES DURENT SI LONGTEMPS ?

Parce qu’il n’est pas possible de changer en quelques séances ce que l’on a mis toute une vie à mettre en place. Une analyse c’est long pour des raisons évidentes et logiques. La cure analytique n’avance qu’à la vitesse du patient et force est de constater que ce travail demande du temps et que le temps est une des conditions et des dimensions de l’analyse.
Précisons que la psychanalyse n’est pas une obligation et que la plupart des gens vivent bien sans y avoir recours et c’est tant mieux. Seul une minorité d’entre eux font une analyse et s’en trouve transformés et c’est aussi tant mieux. Ce n’est peut être pas si anormal ou étrange de consacrer quelques minutes par semaine à parler à quelqu’un pour élaborer sur sa vie, pour aller mieux et interroger son destin?

COMMENT CHOISIR LE BON PSYCHANALYSTE ?

Choisissez un psychanalyste avec qui vous vous entendez bien et en qui vous avez confiance. Le travail analytique repose sur la qualité de la relation à l’analyste. Il est important qu’il soit disponible, à votre écoute, aimable et bienveillant. Cela veut dire que vous devez être capable de discuter de tout avec lui, y compris du prix des séances, de leur fréquence et de leur durée. Il y a quelques années dans notre pays, la psychanalyse a joué un rôle de premier plan dans le monde des idées. Elle était à la mode et certains psychanalystes ont adopté une posture de toute puissance. Ils sont devenus soudain hautains, arrogants, froids, désagréables et cassants. Les temps ont changé et cette période est révolue. Rien ne justifie le fait qu’un analyste soit impoli, discourtois ou même désagréable avec ses patients.
Mais s’entendre bien avec son analyste ne veut pas forcément dire être toujours en accord avec lui. L’analyse n’est pas un conte de fée ou une lune de miel. Il peut y avoir des difficultés, voire même des conflits. Et c’est d’ailleurs l’un des enjeux de la cure analytique que de travailler sur ces conflits et leurs origines. Ils doivent être analysés pendant la cure, dans le transfert.

UNE PSYCHANALYSE SEFAIT SUR UN DIVAN

Dans certains cas, quand le psychanalyste le juge utile et que le patient accepte, il est possible que le patient s’allonge sur un divan pour faciliter la parole. Cette méthode inventée et recommandée par Freud est la plus adaptée pour la pratique de la psychanalyse. Il est en effet plus facile de parler sans la présence visuelle du psychanalyste en face de soi. Mais de là à dire que c’est le divan qui fait la psychanalyse, il y a un pas que je ne franchirai pas. Certaines thérapies d’orientation psychanalytique en face à face se révèlent plus appropriées que certaines cures allongées qui n’en finissent pas.

LA PSYCHANALYSE EST-ELLE EFFICACE ?

Le choix du terme « efficace » n’est pas très heureux. Efficace par rapport à quoi ? On est efficace quand on s’est donné pour but d’arriver au bout d’une tâche déterminée à l’avance et qu’on y est parvenu. Les raisons pour lesquelles nos patients viennent nous voir n’ont souvent rien à voir avec celles qu’ils découvrent pendant la cure. Comment peut-il en être autrement ? De manière plus générale, les difficultés que rencontrent nos patients ne se résument pas à des problèmes d’adaptation. C’est bien ce que nous disons quand nous affirmons que les symptômes « parlent ». Les effets de l’analyse sur nos patients ne se mesurent pas en terme d’efficacité, mais de désir. Nos patients ont des symptômes et nous affirmons que ça a un sens. Nous constatons que le fait de mettre des mots sur ce qui est resté indicible jusque là, a des effets et que ça change leur existence. Ces changements ne sont ni mesurables, ni quantifiables.
Il n’est pas très compliqué de se renseigner sur ce dont il s’agit. Demandez à ceux de vos proches qui ont fait une analyse. Partout en France, plusieurs milliers de psychanalystes (6000 à 7000 d’après l’Express) reçoivent quotidiennement leurs patients. Ils travaillent sur la théorie et la clinique dans des sociétés de psychanalyse, parlent régulièrement de leur pratique à un autre psychanalyste (supervision), voire même, continuent leur analyse sur un divan. Ils jouent un rôle social considérable pour soulager ce que l’on appelle « la souffrance psychique ».
La cure analytique n’est-elle pas une activité narcissique et égoïste uniquement tournée sur sa petite personne ?
Parler, ce n’est pas forcément parler de soi ou s’enfermer sur soi. « Etre humain » ou « être au monde », ce n’est pas la même chose qu’être une chaise ou une table. Quand le patient entre dans le cabinet de consultation, il y arrive avec ses proches, sa famille, son histoire, sa langue, son milieu et tout ce qui le constitue.
Pendant tout un temps d’élaboration de la psychanalyse, on a cru qu’il suffisait de faire émerger les pensées inconscientes et de les révéler à la conscience pour que l’affaire soit jouée. Puis on s’est aperçu que ce qui « soignait », ce n’était pas la connaissance, le savoir sur soi, mais la parole dite dans la relation au psychanalyste que l’on appelle le transfert. Comme le dit Lacan, ce n’est pas « le dit » qui compte, c’est « le dire ». C’est pour cette raison que la psychanalyse n’a rien à voir avec l’introspection ou monologue sur soi. La cure analytique est d’abord une rencontre avec un autre, par la parole, dans le cadre défini par la cure analytique.

EST-CE QUE LA PSYCHANALYSE EST DEPASSEE ?

La psychanalyse a été inventée par des femmes, les premières patientes de Freud, qui ont exigé qu’il se taise et qu’il les écoute. C’est ainsi que Freud a eut l‘idée de mettre la parole du patient sur le devant de la scène avant le savoir du thérapeute. Ce principe n’est pas dépassé. C’est toujours celui de toutes les psychanalyses. Depuis son invention, la psychanalyse a été partie prenante dans la plupart des grandes mutations de notre société. La psychanalyse a donné la parole à des femmes, leur attribuant une place à l’égal de l’homme. L’homosexualité a été, et ceci dès les débuts de la psychanalyse, considérée comme une orientation sexuelle et non comme une tare ou une maladie. C’est la psychanalyse qui la première a reconnu l’importance de la sexualité dans la vie psychique des adultes et des enfants. Il suffit de lire n’importe quel magazine de société pour se rendre compte à quel point les idées de la psychanalyse ont diffusées dans le corps social et à quel point certaines des idées les plus révolutionnaires de Freud sont devenues aujourd’hui des évidences.
Les psychanalystes continuent d’intervenir dans le débat social et se battent pour défendre leur point de vue sur un certain nombre de questions de société. Ils sont actifs, mais ils évitent de se mettre en avant parce qu’ils sont convaincus que leur place n’est pas sur une estrade, mais à l’écoute de leur patient. Les psychanalystes défendent le sujet contre la foule, ils privilégient le particulier plutôt que le général et soutiennent le désir plutôt que la satisfaction. Les psychanalystes, qui sont bien placés pour savoir ce qu’il en est de la réalité humaine, se méfient de toutes les églises, de toutes les armées et de toutes les institutions humaines.
La psychanalyse a toujours été l’objet de critique. Le psychanalyste ne se situe pas son action sur le même plan que les autres théories psychologiques. Sa conception de l‘inconscient est en rupture avec la pensée classique. Elle n’est ni une idéologie (ou alors c’est une idéologie du désir), ni un savoir (ou un savoir du non-savoir), ni une morale, ni un ensemble de dogmes et encore moins une philosophie. Pour cette raison elle dérange les idéologues et ceux pour qui la volonté, la conscience ou les savoirs sont le centre de l’homme. Elle est d’abord une pratique dont découle une théorie, qui elle même change et se modifie au fur et à mesure du temps et des cures. Pour Elisabeth Roudinesco, La psychanalyse est une thérapie qui associe une théorie du psychisme à une philosophie de la liberté.
Pour dire les choses simplement, nos patients viennent dans nos cabinets parce qu’ils souffrent et qu’ils sont empêchés par des symptômes. Nous ne les regardons pas comme des malades, des anormaux ou des déviants. Nous ne cherchons pas à les traiter, à les redresser ou à les adapter, nous affirmons que leurs symptômes et leur souffrance ont un sens et que la parole peut les en libérer.

Quelle différence entre un freudien, un lacanien, un jungien ?
Freud est l’inventeur de la psychanalyse. (Presque) tous ses successeurs se revendiquent de lui. Lacan, Jung (qui ne se revendique pas uniquement de Freud), mais aussi Ferenczi, Klein, Bion, Winnicott, Dolto parmi les plus connus, ont ajouté à l’œuvre de Freud et contribué au développement de la psychanalyse. La plupart ont fait école et ont profondément marqué la psychanalyse de leur époque et de leur pays. Le but de cet article n’est pas de prendre parti pour telle ou telle obédience. Sachez simplement que chaque école a son lot de bons psychanalystes. Débrouillez vous pour choisir parmi ceux là… Mais pour autant, il n’est pas indifférent de faire une analyse avec un lacanien, un freudien orthodoxe ou un analyste qui a travaillé avec Dolto. La plupart des patients ne se préoccupent pas de cette question. Fiez vous aux conseils de votre entourage et surtout à votre intuition…

J'AI PEUR QUE LA PSYCHANALYSE FASSE DE MOI QUELQU'UN D'AUTRE

A propos des effets de l’analyse, Freud utilise une métaphore fluviale, il compare le travail de la cure à celui qui permet au courant d’un fleuve de reprendre un ancien bras mort, plus direct que celui que des obstacles lui avaient fait emprunter au cours du temps. Il est possible, même probable, que certains comportements, certains attachements et certaines activités que le patient faisait avec obstination et sans vraiment y trouver un bénéfice véritable cessent de l’intéresser. Une analyse ça change la vie, c’est même pour cette raison qu’on l’entreprend. Mais de là à imaginer qu’à cause de l’analyse, la littérature ou le cinéma vont perdre le Flaubert ou le Jean Renoir que le patient croit être… Au contraire. On ne compte plus les artistes ou les écrivains en analyse. La psychanalyse permet au patient de vivre plus en accord avec ses désirs, elle ne l’empêche pas de les réaliser. La difficulté étant de savoir ce qu’il en est véritablement de ses désirs, et c’est justement le but de l’analyse…

LAPSYCHANALYSE REND-T-ELLE SESPATIENTS DEPENDANTS ?

Il est tout à fait exact que le lien entre certains patients et leur analyste ou la psychanalyse se renforce au point qu’ils peuvent en devenir dépendants. C’est l’un des effets de ce qu’on appelle « le transfert ». Il s’agit d’un déplacement provisoire sur la personne de l’analyste du précédent attachement de la névrose, mais dans le but de son élaboration. L’un des buts de la cure est justement l’analyse du transfert et la cessation de cette dépendance. Le transfert n’est pas le propre de la psychanalyse, c’est un phénomène que l’on rencontre aussi en médecine ou dans l’importe quelle psychothérapie. Simplement la psychanalyse prend en compte ce phénomène et en fait une des particularités de la cure.

COMMENT S'ARRETE UNE PSYCHANALYSE ?

Il n’y a pas de norme dans l’analyse et donc pas de cure type. Jung prétend qu’il y a autant de types d’analyses que de patients, mais disons que pour la plupart des patients, après un certain temps, la cure prend fin, mais on ne peut pas dire que le travail de l’analyse cesse pour autant. Certains de ses effets ne sont manifestes que longtemps après la fin de la cure. La fin de l’analyse est un moment délicat, particulier et étrange. La réussite d’une analyse dépend en partie de la manière dont elle se termine.

POURQUOI CERTAINS PSYCHANALYSTES EMPLOIENT-T-ILS DES MOTS COMPLIQUES

Les psychanalystes ont développé un savoir et des théories qui ont l’ambition de rendre compte du fonctionnement du psychisme humain. Mais le psychisme humain n’est pas objectivable comme celui d’un moteur et son fonctionnement n’est pas représentable dans le système logique qui est le nôtre. Ce qui ne signifie pas qu’il n’ait pas un fonctionnement rationnel avec sa propre logique, mais il se dérobe à notre compréhension.
Prenons un exemple : On définit l’inconscient comme d’un lieu « séparé de la conscience » à l’intérieur de l’homme. Cette représentation est une image qui a l’inconvénient d’être déjà trop « formalisée ». L’inconscient est un lieu, certes, mais qui n’est pas localisable, situable, ni même représentable. Pour tenir compte de cette impossibilité il est plus juste de parler d’un « sujet de l’inconscient » plutôt que d’un « inconscient du sujet ». Il ne s’agit pas que d’un jeu de mot, mais de la conséquence d’une impossible appréhension de ce phénomène autrement que par un effet de langage. C’est pour des raisons de ce type que l’accès à la théorie est complexe, difficile et qu’il ne peut en être autrement. C’est aussi ce qui explique qu’un non initié débarquant dans une réunion de travail de psychanalystes peut avoir l’impression que l’on parle une langue inconnue.

COMMENT DEVIENT-ON PYCHANALYSTE ?

Pour être analyste, il faut avoir fait une analyse. C’est la condition première. Non, que la psychanalyse fasse de vous un initié, un être plus doué, meilleur ou qui possède un savoir particulier, mais parce que la place qui est celle du psychanalyste ne peut s’occuper qu’après avoir vécu et éprouvé ce travail d’élaboration singulier de la place du patient dans la relation avec son propre analyste et dans le cadre strict et précis de la cure. La deuxième condition est d’en éprouver le désir et de « s’y autoriser de soi-même » comme le dit Lacan et non d’un droit donné par un diplôme, d’un permis délivré par une institution ou d’un savoir supposé. C’est la moindre des choses que la science, qui a pour vocation de faire émerger le désir de ses patients, se fonde avant tout sur le désir de ceux qui l’exercent… La troisième condition consiste à mettre à l’épreuve ce désir avec d’autres dans une société de psychanalyse.

POURQUOI LES PSYCHANALYSTES REFUSENT-ILS UN DIPLOME ?

Parce que la mise en avant d’un savoir intellectuel ou technique est l’exact contraire de ce qui a fondé et continue de fonder la psychanalyse. La psychanalyse a existé quand des médecins et des scientifiques ont cessé de mettre en avant leur savoir pour écouter leurs patients. C’est encore ce qui se passe chaque fois qu’un patient vient chez un psychanalyste. Ce sont nos patients qui nous enseignent notre savoir et non l’inverse. C’est de la pratique de l’analyse et des enseignements de la cure que s’est constituée et se constitue la théorie de l’analyse.
Bien sûr le savoir théorique, le « docte savoir », a une place importance dans la pratique et la formation des analystes. C’est d’ailleurs pour cette raison que les analystes ne cessent de lire, d’écrire, d’enseigner, de publier, de se réunir et de débattre dans leurs institutions, mais ce savoir sera toujours en position seconde, si ce n’est pas le cas, il ne s’agit pas de psychanalyse. C’est pour cette raison que le psychanalyste ne peut se revendiquer d’aucun diplôme pour l’exercice de son activité.

QUELLE DIFFRENCE ENTRE PSYCHIATRE, PSYCHOLOGUE, PSYCHOTHERAPEUTE, PSYCHANALYSTE ?

Les psychiatres
Ils sont détenteurs d’un savoir médical nécessitant de longues études validées par un diplôme d’état. A ce titre, un certain nombre de psychiatres sont en charge de la santé publique et certains ont la lourde tâche de traiter dans des instituts spécialisés les troubles psychiatriques graves qui menacent ceux qui en sont victimes, leurs proches et la société. Le psychiatre est donc un médecin qui observe les symptômes, établit un diagnostic, détermine la nature du trouble (ou de la maladie), puis dans un second temps, il propose un traitement, parfois sous la forme de prise d’un médicament. Sa méthode ne se situe pas sur le même plan que celle du psychanalyste pour qui le symptôme a un sens et « parle ». Pendant, longtemps, la psychanalyse et la psychiatrie ont partagé des concepts communs. Les consultations du psychiatre sont, en général, remboursées par la sécurité sociale, à l‘exception de ceux qui ont fait le choix de la psychanalyse.

Le psychologue
Il est détenteur d’un savoir et d’un diplôme universitaire reconnu par l’état, mais il n’est pas tenu de faire une analyse. C’est un professionnel qui soigne les affections ou les troubles psychologique, dans un cabinet privé ou dans de cadre d’une institution publique (hôpital, Cmp, Cmpp…). Ses consultations ne sont pas remboursées par la sécurité sociale.

Les psychothérapeutes
Ils s’appuient sur une pratique ou un savoir qui n’est pas toujours reconnu par un diplôme universitaire. A l’origine, il n’y a pas de différence entre la psychothérapie et la psychanalyse. C’est Freud qui, soucieux de souligner son approche différente de celle de Jung, a tenu à réserver l’usage du mot psychanalyse au seul psychanalyste. Les psychothérapeutes se sont organisés pour réglementer leur profession et ont obtenu un début de reconnaissance de la part de l’état.

Le psychanalyste
Il est un thérapeute qui a fait une psychanalyse, qui a suivi un enseignement et qui est inscrit et participe aux activités d’une société de psychanalyse.
Généralement, il exerce dans un cadre privé et n’est pas reconnu par l’état. Ses consultations ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. Les psychanalystes ne souhaitent pas être intégrés au système étatique de santé publique parce que leur exercice est libre et privé et relève exclusivement d’un accord passé entre un patient et un psychanalyste. Cependant, pour ne pas réserver la psychanalyse à une pratique exclusivement libérale, des psychanalystes exercent pour un public d’enfants, d’étudiants ou de personnes en difficultés dans un certains nombres d’institutions d’état (hôpital, Cmp, Cmpp, Camsp, dispensaire, etc.)

N'IMPORTE QUI PEUT SE REVENDIQUER PSYCHANALYSTE

En théorie, oui… N’importe quel thérapeute peut se revendiquer psychanalyste. Mais en réalité, ce n’est pas si simple. Le psychanalyste est un personnage public, il est intégré dans la vie de la cité. Il est connu par ses patients et ses collègues, il a un cabinet de consultations. Ce sont les autres psychologues ou psychanalystes et les médecins qui lui adressent ses patients. Ce sont les résultats obtenus avec ses patients et le bouche à oreille qui font la preuve de la qualité de son travail. Le psychanalyste qui n’est pas reconnu n’exerce pas longtemps son activité.
Pour Freud, le diplôme et les études médicales n’étaient pas un gage suffisant pour l’exercice de la psychanalyse. Il s’est battu pour que la profession de psychanalyste soit accessible aux non-médecins. Peut-on lui donner tort ? C’est le désir d’être analyste qui est mis en avant pour être analyste. C’est le prix à payer pour que la psychanalyse reste libre et indépendante.
Les psychanalystes exercent un métier complexe et passent l’essentiel de leur temps à travailler avec leurs patients, à se réunir pour analyser leur pratique, à lire, à apprendre. Bien que ne faisant pas partie du système de santé publique, ils soulagent une part non négligeable de la souffrance psychique.

POURQUOI PAYER EN LIQUIDE ?

Ce n’est plus une règle intangible. Beaucoup de patients règlent leur psychanalyste par chèque. L’argent, c’est ce qui permet au patient de ne pas rester en dette vis à vis de son psychanalyste. Il joue donc un rôle essentiel dans la cure. L’argent est un objet d’échange complexe qui a une valeur et une signification inconsciente. Pratiquement, la manière toujours particulière dont les patients s’acquittent de leur dette à la fin de la séance n’est pas dénuée de sens. C’est pour cette raison que la plupart des psychanalystes demande à être réglés en liquide. Mais encore une fois, chaque analyse est particulière et chaque psychanalyste a sa propre manière de faire. Il est difficile d’édicter des règles valables pour tous à propos d’un « objet » qui suscite un attachement aussi particulier que l’argent.

UNE ANALYSE AVECUN HOMME OU UNE FEMME ?

Ce n’est pas indifférent, mais dans tous les cas, il faut choisir. Vous remarquerez qu’on ne peut pas ne pas choisir. L’analyse ne sera pas la même si vous choisissez un homme ou une femme. La plupart des patients savent s’ils sont plus à l’aise pour parler avec l’un ou l’autre sexe.

PARTICULARITE DE LA PSYCHANALYSE PAR RAPPORT AUX AUTRES THERAPIES

La psychanalyse propose au patient un travail d’élaboration par la parole qui se structure autour de trois principaux concepts théoriques: L’existence de l’inconscient, la prise en compte du transfert et le primat donné à la sexualité. Ce sont ces trois concepts qui différencient la psychanalyse des autres thérapies.

l’existence de l’inconscient :
Les patients qui viennent en consultation sont sous le coup de symptômes (Idées obsédantes, angoisse, perte de désir, échecs, répétition, etc…). Les psychanalystes partent de l’hypothèse que « la cause » de ces troubles est psychologique et inconsciente, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne s’étayent pas sur une base organique, héréditaire ou biologique, ni même que les troubles psychiques n’ont pas une dimension réelle démontrable et mesurable. Mais les psychanalystes considèrent que ces symptômes ont un sens et sont l’expression d’un conflit psychique. Ils n’engagent pas le travail uniquement autour de l’observation et la typologie des symptômes, mais se préoccupent avant tout des paroles et de la personne du patient, (les psychanalystes parlent de « sujet ») et ce, quelque soit son « niveau », son intelligence et ses capacités intellectuelles.
Pour la psychanalyse l’homme est un être parlant, libre et doué de raison, il existe à l’intérieur de lui un lieu séparé de sa conscience (l’inconscient), où la raison vacille et qui est à l’origine d’un conflit psychique dont les symptômes ne sont que l’expression.

La prise en compte du transfert
Freud a découvert au cours des premières cures et après beaucoup de tâtonnements que c’est la parole du patient qui soigne et non l’information que lui délivre l’analyste. Certes, le patient souffre de ne pas savoir, mais il se soigne en le disant. C’est sa parole qui agit dans la cure et pas ce que lui dit le thérapeute. Pourquoi ? Parce que parler, c’est parler à l’autre, ce n’est pas simplement émettre un message que l’autre reçoit. C’est instituer l’autre comme garant de la vérité de ce que l’on dit. Par conséquent le psychanalyste est impliqué dans le dispositif mis en place dans la cure. Il n’est pas qu’un observateur neutre et détaché. Comment doit-il intervenir ? C’est bien là toute la question… Le travail du psychanalyste est de libérer le patient des motions inconscientes qui l’entravent en préservant son intégrité et sa liberté. Il doit s’effacer et laisser sa parole de son patient occuper l’espace. C’est pour cette raison que le psychanalyste intervient peu et à des moments précis de la cure, quand la problématique a été suffisamment élaborée pour être sûr que la parole dite dans le cabinet soit celle du patient et pas celle du thérapeute.

Le primat donné à la sexualité.
On a accusé Freud de tout expliquer par la sexualité. Or la sexualité selon Freud n’est pas la génitalité. Freud n’est pas obsédé par le sexe, il constate que ce qu’il appelle les pulsions sexuelles, celles qui, dans tout organisme vivant concernent la reproduction, ont chez l’homme des conséquences spécifiques que n’ont pas les autres pulsions. II prend simplement acte du fait que chez l’homme, l’amour n’est pas la faim, que le désir n’est pas le besoin. Pour Freud, la sexualité joue un rôle fondamental dans le fait d’être humain. La pulsion sexuelle (libido) est à la fois la cause des névroses, le concept de base qui permet d’expliquer le fonctionnement particulier du psychisme humain, et à un autre niveau, ce qui définit à la fois l’horizon et la limite du travail du psychanalyste. Freud n’en démordra pas. Pourquoi ? Parce que le but de la psychanalyse est de réconcilier l’homme avec sa condition, fût-elle imparfaite et pas d’en changer la nature ou de l’élever au-dessus de son état. En conséquence, il maintient son édifice théorique fermement arrimé à ce concept de libido, imparfait certes, mais souple, paradoxal et tangible qui recouvre le mieux ce qu’est la base et la finalité de l’existence humaine. Freud se méfie des mystiques, des religieux, des sages, des philosophes et des idéalistes et refuse d’embarquer pour les étoiles, les mythes, la société idéale ou l’au-delà. Il maintient le psychanalyste à son fauteuil et lui rappelle sa modeste et nécessaire ambition : Libérer les patients de leurs entraves inconscientes en les laissant libre du choix de leurs vies.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Quel type de psy consulter pour m'aider ?

Message par Dubreuil »

J'habite Nice, et ne suis donc pas en mesure de vous donner des adresses sur Paris et ses environs, cependant, comme vous l'avez compris, c'est le patient qui doit aller " au petit bonheur la chance " vers un professionnel. C'est à lui d'en rencontrer plusieurs, de faire confiance à son propre feeling, ses propres intuitions.
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