angoisses "précoces" et psychothérapie

Forum psychothérapie
Erysimum
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Re: angoisses "précoces" et psychothérapie

Message par Erysimum »

L'argent n'intervient pas ici puisque je la consulte en milieu hospitalier et que donc, je ne paie pas les consultations.

Elle a une formation de psychologue clinicienne, pour la formation analytique, je n'en ai aucune idée, en tous cas elle ne m'a pas présenté la thérapie comme une psychothérapie analytique.

Est il possible qu'elle n'ait pas voulu trancher dans un sens ou dans l'autre par excès de prudence ?
J'ai eu l'air de la prendre au dépourvu comme si elle ne s'attendait pas à une question pareille (enfin là, j'interprête ce que j'ai ressenti, moi). Elle a mit un petit temps à me répondre. Me répondre qu'elle ne savait pas, qu'elle n'avait pas assez d'éléments.

Pour les angoisses anaclitiques, elle m'a parlé d'angoisses de séparation, et j'ai bien peur que ca corresponde à celles que j'ai.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: angoisses "précoces" et psychothérapie

Message par Dubreuil »

" Est il possible qu'elle n'ait pas voulu trancher dans un sens ou dans l'autre par excès de prudence ? "
*** Elle a tranché :
" Elle m'a précisé que mes angoisses étaient des angoisses anaclitiques, et non archaiques comme je l'avais interprété. Qu'il n'y avait aucun élément qui allait dans le sens de la psychose me concernant, pour l'instant, et que s'il y en avait une, en tous cas elle n'est pas déclarée."

" Pour les angoisses anaclitiques, elle m'a parlé d'angoisses de séparation".
***Dire le " nom " d'un symptôme ou d'une maladie ne fait que troubler le patient. L'important bien sûr n'étant pas de " nommer " mais d'avancer tranquillement à son propre rythme dans la grade aventure de sa vie qui a provoqué telles ou telles émotions ou blocages.
Votre psy a été au contraire imprudente, elle donc arrêté un processus important de la " libre pensée associative " de sa patiente.

"J'ai eu l'air de la prendre au dépourvu comme si elle ne s'attendait pas à une question pareille (enfin là, j'interprête ce que j'ai ressenti, moi). Elle a mit un petit temps à me répondre. Me répondre qu'elle ne savait pas, qu'elle n'avait pas assez d'éléments."
*** Là encore vous devriez lire, et prendre en compte ce que je prends le temps de vous écrire :
la psychothérapie CLINIQUE ( et non comportementale ) c'est l'inconscient du patient qui est en jeu, et que par conséquent toutes ses productions ne peuvent en aucun cas prendre le psy en dépourvu, puisqu'il est formé à la neutralité et le danger des projections personnelles. Une fois encore : On le laisse parler son patient de tout et de rien. Et un jour on saisit une bribe de phrase, un mot qu'il vient de dire, et qui est révélateur de la réponse qu'il s'est déjà donné à son propre questionnement.
A partir de là, on lui demande de plus amples évocations sur ce qu'il a voulu dire....
C'est le patient qui a la réponse, et c'est le thérapeute qui doit l'accompagner dans son questionnement. Sans plus.

" L'argent n'intervient pas ici puisque je la consulte en milieu hospitalier et que donc, je ne paie pas les consultations".
***Payer son psy, c’est se libérer du joug des autres, apprendre à devenir tranquille dans sa tête et ses idées, s’assumer libre et différent. A partir de là, le patient et le thérapeute conviendront d’un prix raisonnable pour les séances. Assez pour que la personne se rappelle qu’elle a un engagement envers elle-même, mais raisonnable pour que cela ne mettre pas en péril son quotidien.
Payer sa consultation, c’est se responsabiliser, ne plus se considérer comme victime, décider de prendre sa vie en main, cesser d’être infantilisé. Hors le contexte quotidien, c’est avoir le droit de se prendre en charge pour ce que l’on est et ce que l’on dit, loin du jugement de valeur et/ou de l’appréciation de son entourage.
C’est aussi un peu à cause de cela que chez un psychiatre, ou dans les CMP les parents ou patients ne sont pas satisfaits, souvent frustrés, découragés, dubitatifs. Ne rien payer c’est ne pas s’investir vraiment. Ou mal.

Et pour la petite histoire, si vous veniez à mon cabinet, et que pour ENTENDRE ce que je viens de vous écrire vous me payez les 60 euros de séance de 45 minutes, je suis sûre que vous accorderiez toute son importance à chacun des mots que je viens de vous écrire.

NB. Quoi que l'on en dise les psy travaillent par choix dans les CMP.
Ils ont un salaire à la fin du mois et un fichier sur leurs patients.
Etre psy clinicien, c'est déjà refuser le didact de prendre les patients imposés par le psychiatre. C'est rester libre de ses choix et de son travail personnel avec des patients qui ne sont ni fichés, ni habitant dans le quartier imposé !

C'est aussi pour cela que je ne consulte pas par internet.
je ne veux pas être tenue à répondre à un patient qui ne me semble pas relever de mes compétences.
Il faut des séances en face à face, ou sur le divan, pour qu'il y est un TIERS VIVANT dans la thérapie.
Tous le reste n'est que projections et littérature.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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