overdose de bêtise et de non sens

Forum interprétation des rêves
dire.pour.oublier
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overdose de bêtise et de non sens

Message par dire.pour.oublier »

Bonjour,
J'étais déjà venu sur ce site il y a quelques années. Je reviens parce que j'ai besoin de me vider de certaines angoisses qui se manifestent à travers certains rêves que j'ai du mal à oublier.

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Vers le mois de novembre, j'ai fait ce rêve :
Je ne sais pas si j'étais moi ou si je voyais et pensais à travers les yeux de quelqu'un d'autres. Il me semble qu'il y avait d'autres personnes réunies avec moi autour d'une sorte de petite table ronde en pierre, semblable à un pilier, avec une sorte de livre en pierre dessus, il me semble. J'avais l'impression que nous venions de faire une sorte de débat pour trancher d'un sujet épineux, et j'étais sur le point de rendre mon verdict : "bon, y'en marre, c'est la fin du monde", déclarè-je fermement et froidement en ressentant une forte lassitude de la bêtise collective humaine.

Ce rêve d'abord m'a un peu amusé, puis, quand est arrivée la pandémie, il m'a fait ressentir une forme de culpabilité, comme si j'y étais pour quelque chose. C'est idiot vu que je n'y étais pour rien, mais la coïncidence entre ce rêve et la réalité a fait émerger cette culpabilité, car je peux difficilement nier que je suis souvent fatigué et découragé par notre bêtise collective ....

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Début mars, j'ai fait ce rêve :
J'avais l'impression de me trouver en Iran. J'avais soif, je voulais boire de l'eau du robinet, mais il y avait du vin rouge un peu rosé qui coulait à la place. J'allais voir dans tous les pays du monde, et c'était la même chose. Je demandais alors pourquoi on avait remplacé l'eau par du vin rouge, et on me répondait que c'était pour soigner le virus, que ça contenait le remède.

Comme je trouvais ce rêve amusant (picoler pour se soigner), j'avais été le raconter sur les réseaux sociaux en disant que j'avais rêvé que je déclarais la fin du monde en novembre avant de faire ce rêve cette nuit. Tout le monde semblait avoir pris mon commentaire dans le même second degré avec lequel je l'avais écris, sauf que plus tard, quand des iraniens sont morts parce qu'ils avaient ingéré de l'alcool frelaté dans l'espoir de tuer le virus de l'intérieur, je me suis senti coupable en me disant que j'avais peut-être sans le vouloir contribué à faire circuler de fausses informations ou croyances, que, peut-être, des gens un peu trop "spirituels" ou "religieux" avaient cru voir en mes deux rêves une "prophétie". D'autant que le lendemain de ma publication, on apprenait qu'en Italie, un incident sur le réseau d'eau potable d'un village avait fait couler du vin de la cave coopérative par les robinets d'eau des villageois.

Je sais que c'est très prétentieux de ma part de croire que je pourrais avoir eu une telle influence, mais le monde me semble tellement fou parfois que je n'ai pu faire taire cette peur d'y avoir été pour quelque chose ...

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Je ne me souviens plus quand exactement, c'était cet hivers, j'ai fait ce rêve :
Je me trouvais sur une sorte de placette d'un village censé être celui de mon enfance. Je pouvais, à travers une barrière en métal d'un jardin, voir l'horizon à l'ouest. Je crois que j'étais accompagné de mon petit frère quand il était enfant. Soudain s'afficha comme un titre de film : "le soleil noir", écrit en grosses lettres capitales devant mes yeux. Quelque chose devait se produire à l'ouest, je le ressentais, il fallait s'y préparer, ça allait exploser. Une boule noire fit son apparition dans cet horizon, à l'endroit de la ville à l'ouest de mon village d'enfance, et cette boule grossissait en devenant aveuglante. Nous cherchions à nous cacher derrière les conteneurs-poubelle ou les barrières en béton de cette placette afin d'éviter le souffle qui allait venir. J'essayais plusieurs endroit pour m'abriter en tentant d'anticiper le comportement du souffle. Et pendant que je finissais par m'abriter tout en me réveillant, je comprenais pourquoi le titre était le "soleil noir" : parce que la lumière de l'explosion initiale (le boule au début de l'explosion) était si intense qu'elle laissait sur la rétine une trace noire aveuglante.

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Juste pendant le déconfinement, j'ai fait ce rêve :
Je marchais accompagné d'autres personnes inconnues sur une sorte d'autoroute qui se dressait au dessus des toits d'une ville inconnue.
Sur le sol, je trouvais des débris, et je disais à la personne qui m'accompagnait qu'il s'agissait des restes laissés par la dernière vague de "(????)". Dans ma tête il s'agissait d'une horde de monstres ou de créatures qui faisaient régner le désordre et le chaos.
Alors que je tentais d'identifier l'objet en le levant au ciel (vers le soleil je crois) pour mieux mettre en évidence sa transparence (un peu rouge-brune opaque), soudain, je vis dans ce ciel bleu parfait apparaître une sorte de sphère électrisée un peu sombre (à la place du soleil je crois). Cette sphère qui semblait loin et proche à la fois attira plusieurs de ces créatures volantes dont je parlais. Elles revenaient des confins de la ville où elles s'étaient cachées, et elles se mirent à virevolter autour de la sphère et au dessus de la ville en lâchant quelques débris au sol.
Certaines d'entre elles qui entraient dans la sphère la faisait grandir et devenir plus sombre, jusqu'à ce qu'en sortirent soudain une nuée de créatures supérieures à celles qui y étaient entrées. C'était un peu comme si les première créatures étaient les animaux de domestiques des suivantes. Les nouvelles avaient des visages humains, mais la peau verte-grise-beige, avec des cornes et des ailles de chauve-souris. Les deux nuées se mélangèrent dans le ciel d'où elles semaient l'effroi en tournoyant. Elles se mirent à attraper les humains qui marchaient et courraient sur l'autoroute. Certains étaient transportées dans la sphère électrique, d'autres fusionnaient avec ces monstres pour semer avec elles encore plus de chaos dans la ville.
Comme j'étais pourchassé, je fuyais en bas dans la ville, espérant pouvoir me réfugier dans ce qui semblait être mon appartement (mais sans y ressembler). Il était saccagé, sans dessus dessous. Je n'y habitais plus depuis des mois, et je me mis à y chercher mon chat que je craignais avoir laissé mourir de faim, ou avoir été blessé ou tué par ces monstres volants qui ne tarderaient pas à me trouver.
Il sortit d'un placard de dessous quelques décombres, et avait l'air en bonne santé. Je le pris dans mes bras en ayant l'impression que nous n'étions plus que nous deux dans la ville envahie par ces monstres.


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La nuit dernière, j'ai fait ce rêve :

Je voyais ma mère discuter dans son salon avec une amie. Elle semblait lui tirer les cartes. Elles parlaient d'une malédiction, une histoire de momie égyptienne : "tu sais qu'elle peut t'attaquer toi aussi".
Soudain, je me trouvais ailleurs, pourchassé par cette malédiction. Partout où j'allais les gens mourraient derrière moi. Dès que j'avais le dos tourné, une créature semblable à un diable et à la mort faisait du mal aux gens que je croisais.
J'essayais de la combattre, mais elle était toujours derrière mon dos. Pour l'apercevoir, je devais vite tourner la tête. Elle avait des ramifications qui grimpaient les murs pour saisir ceux vers qui j'allais. J'essayais de faire mourir la mort en la frappant avec un objet lourds à la tête, en projetant l'objet derrière moi, en essayant de la saisir et de la frapper. Mais toujours la créature était derrière moi, je ne pouvais la vaincre.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: overdose de bêtise et de non sens

Message par Dubreuil »

A lire avant d'essayer d'interpréter ses rêves, et afin de comprendre l'interprétation qui peut nous en être proposée :

Rêves et cauchemars :
Nicole Dubreuil a écrit :
Chaque rêve nous appartient et aucune explication profonde ne peut en être donnée rapidement. C'est le rêveur qui a la réponse de son rêve, en lui, ( puisque c'est lui qui le produit à partir de sa personnalité, de ses affects et de son inconscient ) et non le psy. Le psy qui ne peut être là qu'en toute neutralité, pour ouvrir la parole du patient et l'accompagner respectueusement dans le dévoilement de son imaginaire. Freud disait que le rêve est la réalisation du désir inconscient. Non du désir que nous avons dans la réalité et que nous pouvons appréhender en le changeant à notre guise, mais celui qui sous-tend nos instincts, ce qui se meut dans notre inconscient et que nous igonorons, qui ne s'embarasse pas de la censure, de la cohérence, et passe outre sur la morale. La signification du rêve arrive masquée, c'est à dire qu'une image de ce rêve que nous interprétons avec la logique de notre conscient cache en réalité une autre signification liée la plupart du temps ( surtout dans les cauchemars récidivants ) à UN TRAUMATISME ( atteinte à l'intégrité physique, spectacle insoutenable, situations critiques, mais aussi de petits faits qui pour l'un sont anodins et pour d'autres insurmontables..etc.. ) traumatisme(s) que nous avons subi auparavant et dont nous ne nous rappellons plus que vaguement, que nous avons souvent relativiser, mais qui veut resurgir pour notre bien afin que dans votre cas vous le compreniez et le dépassiez. Ou bien, traumatisme que votre consient s'est empressé d'oublier totalement, tellement l'impact était violent, et dont vous ne vous rappellez plus du tout, et dont votre inconscient, en ami zélé, vous en a interdit l'accés, pour finalement vous le renvoyer dilué dans des images cauchemardesques ( que symboliquement vous pouvez comprendre ) afin que vous y réflechissiez et le retrouviez pour aller mieux.
Il se peut que conjointement à ces cauchemars vous présentiez des troubles psychosomatiques, ( angoisse, dépression, tics, fatigue nerveuse ) qui ne sont que le traumatisme mis EN CORPS traduisant toujours le même impact traumatique, la même détresse, et le besoin urgent de prendre soin de vous en allant au coeur de vous-même pour retrouver le fil conducteur menant à la propre compréhension de vos cauchemars.
Ne vous inquiétez pas, le cauchemar signe toujours, autant pour les adultes que pour les enfants, un travail de bonne hygiène mentale destiné à vous rendre libre et serein. Et parfois, des rêves bien anodins sont mille fois plus révélateurs du " noir " de votre inconsient où ici vous êtes invité à entrer !
Cauchemars récurents

Nicole Dubreuil a écrit :
Tout d'abord, sachez que rien, dans un rêve ou un cauchemar, ne peut être analysé comme dans la réalité.
Les images que vous voyez en rêve ne sont là que pour en masquer d'autres. Ceci pour que vous ne compreniez pas d'emblée la signification, puisque ce qui vous a fait souffrir a été enfoui immédiatement dans l'inconscient parce que trop insupportable. Votre inconscient veut vous restituer ce qui vous est arrivé pour s'en débarasser , mais " la censure " psychique veille à ce que ce ne soit pas la même scène traumatique et met des " caches " pour que vous soyez obligée de tout décortiquer et ne pas atteindre cette compréhension radicale qui a nouveau vous re-traumatiserait !
D'autre part, petite mise en garde :
Chaque élément du rêve est une partie de votre propre ressenti, une partie de vous exclusivement. Ce qui explique que personne ne peut interpréter le rêve à votre place.
Ceux qui l'affirment sont DES CHARLATANS.
Votre inconscient, vos pensées, vos désirs intimes, secrets, votre vie n'appartiennent qu'à vous ! Et c'est de vous dont vous rêvez, parce que c'est vous qui le produisez. c'est donc vous seule qui pouvez retrouver la signification du message.
C'est à partir des relations, des liens, des sensations, des souvenirs que chaque personnage, chaque scène ou chaque dénouement vous inspirent que vous allez pouvoir comprendre ce qui vous appartient et que vous aviez perdu.
Si personne ne peut analyser le rêve à votre place, il existe cependant des images symboliques appartenant à la conscience universelle, c'est à dire : des images symbolique connues par tous les hommes de n'importe quelle ethnie soient-ils. Avant la venue de Freud ( le père de la psychanalyse ) dans de nombreux pays les rêves déjà étaient interprétés dans cette dimension.
Freud a eu le mérite de nous faire accéder à la compréhension de notre inconscient, qui a son propre langage, sa propre façon de fonctionner, totalement différent de la façon que nous avons de parler et d'être dans la réalité.
En nous il y a 2 mondes : le conscient que nous pouvons " manier " et l'inconscient qui " nous manie " pour que nous allions bien malgré tout ce que nous subissons.
Nous sommes TOUS issus du début des temps, nous portons tous en nous, dans nos gênes l'imprégnation, LA CONNAISSANCE de tout ce qui s'est passé il y a des millions d'années. Nous nous sommes divisés, séparés mais nous pouvons toujours rêver d'avant, faire de grands rêves initiatiques, prémonitoires, etc. Et puis des rêves qui se transmettent de pays en pays, de famille en famille, etc, etc..
Dans les rêves nous rejoignons nos aïeux, nos morts, mais aussi l'universalité.
Un psy, dans sa propre psychanalyse, avant de s'occuper des autres, commence d'abord à comprendre ce qui se passe en lui. Et les rêves sont la porte royale vers la connaissance de son inconscient.
Dans votre rêve, votre maman, Vincent, vos deux amies, ect.. et puis le lieu où vous allez, la mort que vous évoquez et qui vous terrorise, tout cela, tous ceux-là ne sont pas les véritables acteurs de votre cauchemar. Ce qui alimente justement votre cauchemar, CE SONT LES LIENS INCONSCIENTS QUE VOUS ENTRETENEZ AVEC CES PERSONNES.

cauchemar horrible cette nuit...aidez moi

LE REVE EST LA REALISATION DU DESIR INCONSCIENT :

Nicole Dubreuil a écrit :
1) Le rêve est toujours la réalisation du désir inconscient.
C'est à dire que si dans la réalité un obstacle s'interpose pour interdire une pulsion ou un désir, dans le rêve, le désir est résolu dramatiquement parfois, mais la réponse est donnée. ( d'où certains cauchemars ).
Par ex : Je suis amoureuse et j'ai un hamster. Je veux vivre avec mon copain, mais il ne veut pas du hamster. Dans le réel je suis totalement affolée et désemparée. C'est le hamster qui fait barrage à ma relation, mais je veux le garder.
La nuit, je rêve que mon hamster meurt et je me réveille culpabilisée et épouvantée.
Pourtant, mon inconscient a tranché : il ne faut pas quitter le copain, mais impérativement trouver un moyen de l'amadouer pour le hamster.
( et s'il vous aime,vous garderez votre hamster dans un lieu bien défini de l'appart. )

2) Le rêve arrive masqué.
Les images du rêve racontent une histoire. Mais l'interprétation des reves se trouve dans LE LIEN entre l'image et ce à quoi elle vous " rappelle ". Une CENSURE est intervenue pour ne pas vous déstabiliser à votre réveil.
Par ex : En réalité j'ai assisté à un accident mortel. Sur le coup je suis très choqué(e), cependant, deux jour après je ris, je mange, je vis comme si de rien n'était...
C'est qu'au moment du drame mon inconscient a pris en charge l'impact dramatique. Il ne me reste que le supportable.
Hors, mon inconscient maintenant qu'il a fait son travail de protecteur ponctuel doit à tout prix se débarrasser du " souvenir " enfoui, car celui-ci est tapi en moi, n'a pas sa place, et va ressurgir dans ma mémoire un jour ou l'autre avec la même violence, et me " sidérer ", me rendre malade.
Mon inconscient va alors solliciter des images, des histoires, un ou des " cauchemars " via les rêves, pour distiller et évacuer le traumatisme : je rêverai de toute autre chose : j'ai cassé le train électrique du voisin ( quelque chose de détruit qui bougeait, allait vers.. ), ou une pierre tombe lourdement devant moi et a failli écrasé mon pied, ou celui du voisin ( qui sera là encore employé pour représenté le mort.. surtout si je ne le supporte pas !) etc.. etc..
Et bien sûr, le rêve ce n'est pas que cela. En une seule image d'un rêve on peut avoir plein de massages pour plusieurs problèmes dans notre réalité )
Les rêves qui racontent la vraie vie, sans recul sont faits souvent lors d'une fatigue nerveuse où le psychisme est saturé et ne peut pas " s'imprégner " du climat sensoriel du rêveur.
Et les cauchemars ne sont pas souvent inquiétants, ils parlent surtout de nos peurs " archaïques ", de nos pulsions masquées qui ont très peu de chance de venir au réel, tandis que souvent, un bon vieux rêve anodin, inoffensif, peut s'avérer être la clef d'une situation inextricable, ou l'annonce d'une mise en garde pour l'équilibre psychologique du rêveur.
REVE DE SERPENT

Nicole Dubreuil a écrit :
LE REVE EST LA REALISATION DU DESIR INCONSCIENT.

Chaque " image " du rêve est un élément " parlant " envoyé par notre propre inconscient, qui veut nous " dire " quelque chose QUI N'APPARTIENT QU'A NOUS.
Et cet élément se cache derrière l'image.
Donc, la signification du rêve arrive MASQUEE la plupart du temps.

D'où sa grande difficulté à être interprétée. D'une part parce qu'il faut " décoder " chaque message de l'image par nos propres interprétations et ressentis, d'autre part parce que nous ignorons également OU chercher, si nous ne sommes pas attentifs à ce qui se passe dans notre vie et nos propres sentiments.

L'un des meilleurs livres ( à mon sens ! ) portant sur une interprétation des rêves la moins " fantaisiste " serait celui-ci, se présentant en deux tomes :
La symbolique des rêves de Jacques de la Rocheterie : le corps humain.
La symbolique des rêves de Jacques de la Rocheterie : la nature
( éditions IMAGO diffusion P.U.F )

Mais n'oubliez pas de prendre en compte votre propre personnalité.

Et qui que vous soyez, si vous voulez interpréter le rêve d'un autre, dites-vous toujours que malgré toute votre bonne volonté et l'éthique que vous voudrez y mettre, ce sera quand même une interprétation sauvage !
Faites d'abord une thérapie analytique. Ce sera au moins plus SAIN, plus sérieux, et moins projectif.
est-ce bien de rêver son ex ?

Nicole Dubreuil a écrit :
L'interprétation d'un rêve commence par le questionnement de son propre imaginaire. A quoi nous renvoie-t-il dans ce que " l'autre " a vécu et ressenti. Mais il faut pour cela bien comprendre que c'est le rêveur qui possède sa réponse, et que vous ne pouvez que proposer une interprétation.
Certains patients s'en contentent et c'est déjà beaucoup. Ce n'est finalement pas ce que vous leur avez dit qui est important, c'est le fait qu'ils assimilent qu'ils sont acteurs de leur vie et partie intégrante de leur imaginaire.
Vous avez également des stages qui vous sensibilisent à la symbolique.
Votre propre psychothérapie ou analyse vous apprend ( ou vous apprendra ) la " façon " de procéder et de faire " le lien " entre votre réel, votre imaginaire, et le symbolique. Cette démarche unique dans la vie d'un être ouvre des horizons que l'on était loin d'imaginer !
Cela dit, vous avez le dictionnaire des symboles qui peut vous servir de base. Puis d'autres livres sérieux quand ils sont écrits par des psychologues et/ou des psychanalystes.
C'est à vous de trouver celui qui vous " parlera " le plus dans ses interprétations. Vous pourrez alors vous y appuyer si un jour vous avez un doute dans vos...... " projections ".
En effet, les " pièces " de votre rêve sont des éléments d'une parole de votre inconscient ( car sans aucune analogie avec le réel, notre inconscient est pourtant lui aussi structuré comme un langage ) qu'il vous appartient de relier patiemment en faisant des associations d'idées pour y trouver le message vous concernant.
Apprendre à interpreter ses rêves ?

Nicole Dubreuil a écrit :
Tant que le message d'un rêve n'a pas été compris par le rêveur, il revient sous d'autres images.


Nicole Dubreuil a écrit :
Lors du réveil brutal dans la phase paradoxale, ( du à un état cauchemardesque ou pas ), l'image reste un temps dans la rétine et se trouve alors projetée dans le réel quelques secondes.
C'est ainsi qu'un enfant voit le loup contre la porte et est douloureusement blessé quand les parents s'évertuent à lui dire que ce n'est pas possible. C'est possible, puisque effectivement IL LE VOIT. C'est ce qui s'appelle une image hypnagogique.
Chacun de nos rêves parle de nous. Que de nous.
Et cela, par des images masquant le véritable message que notre inconscient nous envoie.
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Re: Principe de l'interprétation des rêves
Message par Jeannette » 08 mai 2011, 20:53

En pratique :

nicole dubreuil a écrit :


1) D'abord vous lisez l'indispensable explication de " comment ça fonctionne le rêve "
2) une fois que vous avez bien tout compris, vous écrivez votre façon à vous d'interpréter votre rêve !
3) Car personne à part le rêveur peut faire les interprétations qui le concernent.
4) Puis l'humble psy que je suis (ainsi que divers participants au forum), tente(nt) de donner " une interprétation " pouvant correspondre à votre " mouvement " inconscient.
5) Ensuite vous avancez d'autres propositions
6) J'en prends note et je donne une interprétation finale que vous acceptez ou non.
7) Quel que soit l'interprétation que vous choisirez CE SERA LA BONNE, parce que ce sera LA VOTRE.


Et si cela ne vous convient pas, vous avez toujours la possibilité de contacter en privé les psychologues intervenant sur le forum afin d'obtenir une interprétation de leur part (démarche payante).
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Re: Principe de l'interprétation des rêves
Message par Mumu34 » 20 août 2012, 10:56

Bonjour,

Tous ces articles sont très intéressants mais ce que j'ai du mal à comprendre c'est l'image que l'on reçoit dans nos rêves. Comment peut elle être universelle ? Les cultures sont différentes. Par exemple, si l'on voit dans l'un de nos rêves, un animal tel un lion, une tortue, une méduse, un chat, une vache.... Tous ces animaux peuvent être vus différement d'une culture à l'autre non ? Et comment notre cerveau traduit il l'image si dans notre conscient nous n'avons pas d'éléments ou de connaissance sur l'animal. Si je rêve d'un ver luisant, je n'ai aucune idée consciente de ce qu'il peut représenter. Comment mon inconscient lui le saurait ? Et si Inuit rêve de ce même vers luisant (même si je me doute qu'il ne doit pas y en avoir chez eux), comment va t il le traduire ?

Bonne journée ;)
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Re: Principe de l'interprétation des rêves
Message par Azadeh » 20 août 2012, 11:54

Je pense que c'est bien pour cela que Mme Dubreuil disait : Chaque rêve nous appartient et aucune explication profonde ne peut en être donnée rapidement. C'est le rêveur qui a la réponse de son rêve, en lui, ( puisque c'est lui qui le produit à partir de sa personnalité, de ses affects et de son inconscient ) et non le psy.
Certains symboles / images sont plus ou moins généraux. Le soleil, l'eau, ... La culture n'a que peu d'influence sur ces éléments, pour des raisons diverses. Pour d'autres c'est totalement personnel, et éventuellement même "momentané", influencé par nos lectures du moment, par exemple.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
dire.pour.oublier
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Re: overdose de bêtise et de non sens

Message par dire.pour.oublier »

Je ne pense pas que ces rêves aient un lien avec des traumatismes profonds ou passés que j'ai largement et longuement travaillé.
D'autant que vos explications et théories me laissent comprendre que mon psychisme est assez fort pour encaisser les angoisses que manifeste mon inconscient dans ces rêves puisqu'il n'en censure ni n'en amoindri les émotions et les images.

Ils me semblent d'avantage liés au contexte contemporain :
- agitations sociales sans fin
- révélations sur les violences et abus sexuels
- épidémies de bêtise, de propagandes et de haines sur les réseaux sociaux
- chaos politique mondial
- pandémie

On peut aussi trouver ma peur que mes rêves soient prémonitoires (puisque certains ont trouvé écho avec des évènements postérieurs).
Ainsi que ma peur (récurente) d'avoir un impacte négatif sur les autres en leur disant certaines choses (parfois anodines).

Cette dernière peur peut effectivement être liée à mon histoire traumatique, mais elle est assez consciente pour ne pas avoir à être manifestée symboliquemnet à travers des cauchemars.


C'est surtout une relative solitude qui me pousse à écrire ici ces rêves.
C'est un peu comme si je confiais mes angoisses à quelqu'un.

Et puis le contexte sécurisant que m'évoque votre présence.

Merci.
dire.pour.oublier
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Re: overdose de bêtise et de non sens

Message par dire.pour.oublier »

Cette nuit j'ai fait ce rêve dont les souvenirs de certains passages et les transitions sont assez décousus, mais dont j'ai gardé l'impression qu'il ne formait qu'une seule pièce.

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J'observais la Terre de l'espace.
Elle semblait recouverte d'une sorte de verrière dont les cadres qui reliaient les épaisses vitres étaient violettes.
Soudain, s'approcha d'elle un immense objet venu d'ailleurs et de très loin, qui était plus petit qu'elle et qui lui ressemblait un peu dans sa structure et ses couleurs.
Il me semble que sa venue était prévue de longue date, et que cet objet venait pour déposer sur Terre quelque chose ou quelqu'un.

Je me retrouvais alors dans une classe d'école dont les élèves étaient des adultes comme moi, mais d'âges assez divers.
Comme j'étais arrivé parmi les derniers, je me retrouvais un peu isolé au fond à gauche de la classe.

La porte était devant à droite. Il y avait du monde qui circulait et parlait dans le couloir.
Il n'y avait pas de fenêtres. Cette salle de classe donnait l'impression d'être souterraine.
Son éclairage me semblait insuffisant, et son état me donnait l'impression qu'elle n'avait pas servi depuis longtemps.

Il me semble que nous sérions tous contre nos ventres des objets d'apparences anodines, mais qui avaient quelque chose de très précieux, et qui symbolisaient, me semble-t-il, certaines de nos qualités.

Je ne savais pas trop ce que je faisais dans cette classe d'école, et il me semble que la plupart des autres "élèves" non plus.

Il me semble que je reconnaissais quelqu'un (une femme) et que je me voyais essayer d'être assis devant avec elle, ou de la convaincre de me rejoindre derrière. (je me voyais interagir au rang de devant à droite avec elle, mais mon regard était à la place du fond à gauche).

D'autres personnes semblaient déjà se connaître et former des groupes dont je me sentais exclu, et que la femme que je connaissais semblait vouloir rejoindre plutôt que d'être avec moi.

Tout le monde discutait en attendant la venue d'un professeur qui devait nous expliquer ce que nous faisions là.
On nous fit savoir que sa venue était imminente.
Nous n'avions pas fini de nous installer à nos places qu'entrèrent soudain des personnes déchaînées, extrêmement violentes, malveillantes et affamées qui se mirent à nous attaquer pour mordre, dévorer ou voler nos objets précieux.

Parmi ces assaillants, il y avait un chef, dont l'apparence m'évoquait celle d'un vampire, et qui se tenait, debout, fier et calme, à la place du professeur.
Il souriait, d'un air satisfait et sadique, et encourageait les agressions et les violences de sa meute.

Ceux d'entre nous qui perdaient leurs objets précieux devenaient à leur tour déchaînés et s'en prenaient aux objets précieux de ceux qui les avaient encore.

Ceux qui parvenaient à protéger leurs objets précieux se faisaient mordre pour qu'ils les lâchent et parfois dévorer entier lorsqu'ils refusaient de les abandonner.

Mon objet (qui ne ressemblait à rien de particulier à ce moment) venait d'être endommagé par ces attaques, et j'avais été mordu.

Je reculais alors vers le coin au fond de la classe ou je me sentais relativement épargné, et j'en profitais pour jeter un oeil à mes objets précieux.
Je constatais que, parmi eux, j'en tenais un autre qui m'avait été glissé par mon assaillant : c'était une figurine de vampire qui semblait symboliser mon appartenance au groupe des assaillants.

Pendant un instant, j'avais alors l'impression d'être devenu "membre" de cette meute, et qu'en me comportant comme eux, je n'aurais plus rien à craindre.
Cette idée sembla me réjouir un instant, mais au lieu de céder, je me mis à chercher la femme au milieu de ce chaos.

Ne la trouvant plus, et voyant qu'il restait de moins en moins de survivants dans cette classe (ils se dévoraient les un les autres en devenant de plus en plus gros chaque fois qu'ils avalaient quelqu'un), et ressentant qu'il se passait exactement la même chose à l'extérieur, je m'enfuis par une brèche qui s'était ouverte dans le mur au fond à droite de la classe. Elle donnait accès à une longue balustrade qui surplombait une immense salle obscure, vide et poussiéreuse, remplie de vieux objets et de décombres.

N'osant m'y aventurer trop loin, je m'allongeais à quelques mètres de l'ouverture, sous une chaise au milieu de décombres contre le mur, en serrant très fort contre mon ventre ce qui restait de mon objet précieux (à cet instant, il avait vaguement l'apparence d'un ours en peluche noir, totalement difforme et déchiré). Il me semble que j'avais froid, le sol était froid et inconfortable. Je craignais de respirer trop fort et de bouger, car j'entendais ces gens devenus monstres et ogres affamés marcher et chercher prés de la brèche.

Alors que le calme semblait venir, quelques personnes finirent par entrer et marcher prés de moi, et me trouver.
Il s'agissait de survivants.

Par je ne sais quelle transition, je me retrouvais avec eux, surplombant une salle bien éclairée remplie de décombres. Elle ressemblait à une ruine. Ses murs étaient en briques rouges recouverte de crépit craquelé.
Au fond de cette salle, il y avait deux issues non closes.

Celle de gauche ouvrait sur un paysage de collines verdoyantes surplombées par un ciel bleu magnifique, et balayées par une brise légère et agréable.
J'expliquais à mes compagnons qu'il s’agissait du monde laissé par les humains qui s’étaient tous dévorés jusqu'au dernier.
Nous voyions alors, allongé sur l'une de ces collines, face tournée vers ce ciel magnifique, que dormait, apaisé et repus, l'ogre immense qui avait tout dévoré. Il était le dernier, le pire. Probablement le "vampire", qui avait avalé jusqu'au dernier membre de sa meute.
L'humanité ayant disparue, la nature se régénérait.

L'ouverture de droite, quant-à elle, ouvrait sur un paysage sombre, boueux et humide. Il y avait des ruines, des décombres et des arbres morts de partout. Le ciel, très bas, ressemblait à un épais nuage sombre dont tombaient de-ci de-là, mais souvent au mêmes endroits, d'énormes gouttes d'eau trouble. Alors que nous regardions par cette issue, une voix nous dit : "ce sont des gouttes de la taille de noix et faites de poix, si vous vous aventurez par là, il vous faudra les éviter sinon vous mourrez ...". Mais elles étaient bien plus grosses que des noix, elles étaient assez grosses pour nous assommer et nous noyer.
En regardant plus attentivement les endroits de ce ciel d'où tombaient les gouttes, je parvins à distinguer des briques rouges et des joints en ciment. Je compris alors que derrière cet épais et sombre ciel nuageux, se cachait en réalité un plafond, et qu'au dessus de ce plafond devait avoir été battit un nouveau monde qui recouvrait toutes ces ruines de l'ancien.
Je comprenais aussi que mes compagnons et moi étions, encore une fois, des retardataires, et que ce nouveau monde devait avoir été battit par des gens plus prévoyants que nous.

C'est sur cette pensé et cet espoir de trouver un monde nouveau que nous entrèrent par cette issue sombre, prenant soin d'éviter les grosses gouttes d'eau, escaladant les décombres de pierres et les troncs d'arbres morts entassés et glissants.

Arrivés assez loin, nous vîmes que le ciel était coupé en deux : d'un côté, le ciel bleu de la partie du monde habitée par l'ogre, et de l'autre, le ciel sombre de la partie du monde en ruine où nous n'étions même pas certain de trouver "le nouveau monde".

En voyant ces deux ciels, je compris que face aux difficultés et aux incertitudes que nous aurions à traverser, nous serions constamment tentés de rejoindre le monde de l'ogre ...
Dubreuil
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Re: overdose de bêtise et de non sens

Message par Dubreuil »

Encore une fois, je précise que je viens déposer ici mes rêves non pour obtenir de l'aide à les interpréter, mais plutôt pour donner à mon inconscient l'illusion de "dire" mes angoisses à quelqu'un.
*** L'inconscient ne vous aidera en aucune façon, puisque c'est par vos rêves qu'il vous envoie vos messages personnels de guérison ! C'est à vous de LES interpréter.

Et puis de toutes façons, je pense que la symbolique employée par mon inconscient est assez facile à déchiffrer jusque là, puisqu'il s'agit principalement d'une "régurgitation onirique" des contextes contemporains qui m'imprègnent et me désespèrent, dans lequel se mêlent quelques problématiques plus personnelles ...
*** Hélas, vous êtes bien loin du compte
Et quel intérêt d'avoir des notifications sur l'état des lieux, dans un forum psy, si c'est pour vous bercer d'illusions.

Les chuchotements maléfiques s’intensifiant et certains meubles se mettant à trembler, je hurle fermement : "Ca suffit maintenant !", immédiatement suivit d'une sorte de "chhhhhhhhhhhhh" strident qui fait fuir la présence maléfique, s'arrêter la tempête et me réveiller.
*** Il me semble que vous devriez prendre soin de vous, au lieu de vouloir à tout prix " vous faire taire".
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Re: overdose de bêtise et de non sens

Message par dire.pour.oublier »

Dubreuil a écrit : 13 nov. 2020, 15:36 Encore une fois, je précise que je viens déposer ici mes rêves non pour obtenir de l'aide à les interpréter, mais plutôt pour donner à mon inconscient l'illusion de "dire" mes angoisses à quelqu'un.
*** L'inconscient ne vous aidera en aucune façon, puisque c'est par vos rêves qu'il vous envoie vos messages personnels de guérison ! C'est à vous de LES interpréter.

Et puis de toutes façons, je pense que la symbolique employée par mon inconscient est assez facile à déchiffrer jusque là, puisqu'il s'agit principalement d'une "régurgitation onirique" des contextes contemporains qui m'imprègnent et me désespèrent, dans lequel se mêlent quelques problématiques plus personnelles ...
*** Hélas, vous êtes bien loin du compte
Et quel intérêt d'avoir des notifications sur l'état des lieux, dans un forum psy, si c'est pour vous bercer d'illusions.

Les chuchotements maléfiques s’intensifiant et certains meubles se mettant à trembler, je hurle fermement : "Ca suffit maintenant !", immédiatement suivit d'une sorte de "chhhhhhhhhhhhh" strident qui fait fuir la présence maléfique, s'arrêter la tempête et me réveiller.
*** Il me semble que vous devriez prendre soin de vous, au lieu de vouloir à tout prix " vous faire taire".
J'avais pourtant supprimé l'écrit auquel vous répondez ...

Mais merci pour votre intervention tout de même.

L'interprétation que j'en fais est simple : ce nouveau rêve m'indique et me confirme que c'est en me montrant ferme dans ma décision de m'isoler un peu que je pourrais retrouver le calme et la clarté dont j'ai besoin pour m'apaiser afin de me préparer à affronter la suite. (une manière de prendre soin de moi justement).

Il s'agit d'un rêve de transition : il est la conséquence de mon changement d'état d'esprit causé ou indiqué par le rêve du 11 novembre où, renonçant à trouver "*la* femme" au milieu du chaos, la part de moi qui se sent vulnérable et désespérée se repliait dans l'ombre d'une pièce sombre (dans l'inconscient ?) avec pour "doudou" symbolique ses quelques qualités et valeurs restées intactes.
(dans ce rêve "*la* femme" symbolisait simultanément "une quête sentimentale", "le beau" et "l'espoir" au milieu du chaos, tout comme la "classe d'école" symbolisait simultanément "la classe sociale", "l'échelle sociale", "la société", "l'école de la vie" (qui donne des leçons existentielles, et qui nous en a donné une que je n'attendais pas) )

Dans le rêve du 11, je me sentais vulnérable et désespéré par différentes situations contextuelles (dont les symboles se sont superposés), et la seule issue favorable perçue était celle du repli dans l'ombre.

J'ai "suivi" ce conseil, mais j'avais encore des doutes quant à l'étendue de son application.

Et dans ce rêve que j'avais effacé et auquel vous répondez, je suis encouragé à être plus fort et plus ferme dans cet isolement temporaire où 2 femmes me sont montrées comme des sources de problèmes. (plus particulièrement celles dont "personne ne veut" ............. et qui sont assez fréquentes sur les sites de rencontre.)

Voilà.
C'est ainsi que je l'interprète.

Me mettre à l'abris en attendant que la tempête "extérieure" cesse.
Je suis dans la pièce principale d'une maison ou d'un grand appartement en rez de chaussé qui semble m'appartenir.
Une tempête de vent souffle dehors en faisant grands bruits et grincements, et ça commence à m'agacer.

Quelqu'un frappe à l'une des portes-fenêtres.
J'ouvre, le vent s'engouffre et souffle très fort.
C'est une femme qui en tient une autre par la main. Elles sont accroupies et se protègent la tête.

La première me fait comprendre que personne ne veut s'occuper de la seconde, ni lui permettre de l'abriter.

Le bruit du vent couvrant sa voix, je ne réponds pas (il me semble que je portais un masque chirurgical), et bien que j'affiche un air fort contrarié à cause du vacarme et du vent qui s'acharnait à m'exaspérer, je me laisse "émouvoir" et m'apprête à les laisser entrer.

Mais au moment même où je tends la main pour les aider à entrer, je ressens que cette seconde femme, dont personne ne veut, est maudite. Je vois soudain des écritures étranges apparaître sur la peau de ses bras, tandis qu'une présence maléfique se laisse entendre par des murmures étranges qui se superposent au vacarme du vent.

D'un geste, je repousse cette femme maudite et je la vois se faire emporter au loin par la tempête de vent.
Mais la présence maléfique ne l'avait pas suivie.
Je repousse la première femme qui l'avait accompagnée, et je m'assure qu'elle soit elle aussi emportée par le vent.
Je referme la porte-fenêtre, et je me rends compte que c'était trop tard : la présence maléfique était entrée chez moi, juste par le fait d'avoir ouvert ma porte fenêtre et d'avoir accepté de les aider.

Je ne ressentais pas de peur, mais un fort agacement.

Les chuchotements maléfiques s’intensifiant et certains meubles se mettant à trembler, je hurle fermement : "Ca suffit maintenant !", immédiatement suivit d'une sorte de "chhhhhhhhhhhhh" strident qui fait fuir la présence maléfique, s'arrêter la tempête et me réveiller.
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Re: overdose de bêtise et de non sens

Message par dire.pour.oublier »

J'ai fait quelques autres rêves assez marquants depuis ma dernière publication ici, mais qui ne contenaient rien qui me fit ressentir le besoin de les publier.

Mais cette nuit j'ai fait ce rêve, qui contient la symbolique d'un contexte contemporain qui m'effraie.

---

Je ne sais plus comment ce rêve avait commencé.

J'étais un enfant (autre que celui que je fus), accompagné d'un autre enfant un peu plus âgé et dégourdi que moi.

Dans le lieu où nous nous trouvions, il y avait des sortes de "populistes" ou de "nazis" armés qui avaient une influence grandissante que nous cherchions à fuir.
Mais plus nous les fuyions, et plus nous constations que leur influence et leur présence grandissaient tout en restreignant de plus en plus nos possibilités de fuite.

Il me semble que la fuite avait commencé dans des sortes de couloirs labyrinthiques et sombres, dont certaines issues et certains couloirs étaient condamnés ou surveillés par des lasers rouges qu'il nous fallait franchir en sautant ou en se faufilant par dessous pour éviter de déclencher l'alarme.

L'enfant plus dégourdi que moi prenait la tête, mais parfois j'essayais d'emprunter un autre chemin qu'il n'avait pas vu, mais qui s'avérait finalement impossible ou trop risqué à franchir.

A un moment, nous courrions dans une sorte de zone industrielle ou commerciale. Il y avait des hangars. Nous entrâmes furtivement dans l'un d'eux où se déroulait un entraînement de tennis dans la pénombre.
C'était d'autres enfants qui suivaient un entraînement "ultra moderne" (il y avait des technologies à la fois futuristes et rétro qui employaient des lasers pour détecter les balles de tennis dans le noir).

Nous profitions de cette pénombre pour ramper le long des parois intérieures afin de chercher une issue, de l'autre côté, où étaient regroupés les apprentis et les entraîneurs.

Nous ne voulions pas nous faire remarquer d'eux, car nous savions que leur tranquillité indiquait qu'ils étaient complices de ceux que nous fuyions.

Malgré le fait que les détecteurs de balles commençaient à détecter nos présences en pointant nos têtes de leurs lasers, et tandis que les joueurs et entraîneurs ne semblaient pas réagir, nous continuions à profiter de la pénombre pour nous glisser jusqu'au coin du hangar où ils semblaient tous occupés par une sorte de sas fermé par des dispositifs électroniques.

L'un des adultes pressait des boutons d'un petit panneau électronique aux lumières rouges. Le sas, lui aussi décoré de lumières rouges, semblait ne devoir s'ouvrir automatiquement qu'à certaines heures.

L'un des enfants du groupe remarqua notre présence et nous demanda si nous étions les remplaçants, ou les stagiaires attendus.
Alors que l'enfant qui m'accompagnait semblait se sentir mis en danger par ces questions, je bluffais en prétendant que nous étions là pour "observer", pour voir s'il nous plairait de nous inscrire officiellement.

Je sentais que ces enfants et adultes faisaient partie d'une classe de privilégiés, et qu'eux et leurs parents étaient soumis à l'autorité de ces nazis que nous fuyions et qui semblaient avoir gagné encore plus de pouvoir que nous le pensions.

Profitant encore de la confusion, l'enfant qui m'accompagnait et moi espérions passer inaperçus au milieu de ce groupe afin de fuir par ce sas aussitôt s'ouvrirait-il. Mais en même temps, je ressentais qu'il ouvrirait sur un couloir sombre qui n'offrirait plus aucune échappatoire.

Je remarquais alors, sur l'autre parois à côté du sas, une sorte de bâche par laquelle la lumière du jour passait un peu. J'y glissais la tête avant de la faire remarquer à l'enfant qui m'accompagnait. Il y jeta un oeil à son tour, avant de la lever complètement pour nous y faire passer afin de reprendre notre fuite vers ce qui semblait être le début d'une petite ville.

Les autres enfants nous suivirent sans que nous sachions si c'était pour nous rattraper, ou pour fuir avec nous. Mais comme nous sentions la présence et l'influence toujours plus grande et encerclante des nazis, nous poursuivîmes notre course jusqu'à un pont où, acculés, nous n’eûmes d'autre choix que de sauter dans l'eau.

L'eau était verte, mais plus propre que ce à quoi je m'attendais. Car la première pensé qui m'était venue en plongeant fut celle, justement, de la propreté de cette eau, et d'une maladie relativement rare mais de plus en plus fréquente à cause du réchauffement climatique : un microbe aquatique qui, en entrant par les voies nasales, s'attaque au cerveau.
Comme nous nous sentions toujours poursuivis et cernés, et que nous craignions de nous faire tirer dessus, nous décidâmes de nous laisser porter par le courant en faisant de l'apnée et en nous laissant flotter comme des morts.

Lorsque nous sortîmes la tête de l'eau, un peu plus loin, une part de moi était surpris de constater que le cours d'eau s'était rétréci alors qu'il aurait dû être plus grand.
Les berges étaient surélevées et ornées de platanes entre lesquels stationnaient des camping-cars. Mais très vite nous vîmes que leurs occupants étaient des nazis armés, venus se baigner et batifoler dans l'eau de cette rivière.

Comme nous n'avions aucune issue, nous continuâmes à nous laisser porter par le courant en espérant que faire les morts nous permettrait de franchir les nazis-vacanciers sans nous faire remarquer. Mais plus nous approchions d'eux, et plus la quantité d'eau se réduisait, si bien que se laisser flotter devenait vain et qu'il nous fallait ramper.

Dans mon esprit, la réduction contre-nature du cours d'eau s'expliquait par les prélèvements excessifs pour arroser les champs.

Arrivés au plus prés des nazis vacanciers où le courant était trop faible pour nous porter, nous n’eûmes d'autre alternative que de ramper en nous faufilant entre leurs jambes, tout en plongeant le visage pour laisser croire que nous n'étions que des cadavres "flottants".

Lorsque nous ressortîmes la tête de ce cours d'eau devenu ruisseau boueux, nous constatâmes, surpris, que nous rampions maintenant entre les pâtes d'une file de cochons roses qui galopait dans un couloir sombre.
Je craignais que de continuer ainsi nous conduisit directement à l’abattoir. Nous levâmes la tête par dessus les cochons pour voir où nous allions et d'où nous venions. Mais il n'y avait rien à voir, tout était obscure aux deux bouts du tunnel, et en levant la tête trop longtemps, nous craignions que nos poursuivants en profitèrent pour nous tirer une balle dans la tête.

Alors que l'enfant qui m'accompagnait décidait de se précipiter en avant, je remarquais sur le côté une ouverture de wagon.
Au moment où je voulu l'emprunter pour sortir de la file de cochons, cette porte coulissa pour fermer le wagon.
Je comprenais alors que le ruisseau que suivait la file de cochons était à l'intérieur (ou recouverte) d'un train qui s'apprêtait à partir.

L'autre enfant et celui que j'étais dans ce rêve, malgré la crainte d'être repérés par les nazis à l'extérieur (qui étaient maintenant qu'une présence invisible), nous parvînmes tant bien que mal à sortir de la file de cochons pour nous glisser sur le bords des rails, à l'extérieur des wagons.
Hélas, cette voie ferrée était bordée d'une barrière blanche qui nous empêchait de fuir, et nous sentions que le train commençait à avancer sans offrir d'espace pour échapper à son écrasement même en nous plaquant au sol ou en nous glissant dessous.

Comme il n'y avait aucune échappatoire, je me suis réveillé.
Dubreuil
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Re: overdose de bêtise et de non sens

Message par Dubreuil »

dire.pour.oublier, vos rêves sont un précieux enseignement sur votre chemin de vie.
Mais puisque vous connaissez ma position sur l'interprétation des rêves, vous vous doutez que je me refuse à les interpréter hors votre présence, et les liens que vous en feriez au fil de mes propositions et de vos réflexions.
Je pourrais les prendre les uns après les autres ( bien que les premiers concernent la même problématique qui a l'air d'avoir été résolue avent les 3 derniers ) et vous en donner seulement la portée symbolique. Mais cela ne vous sera pas d'un grand intérêt futur, si vous ne pouvez, pas à pas, y ajouter, ou y greffer vos souvenirs diurnes.
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Re: overdose de bêtise et de non sens

Message par dire.pour.oublier »

Dans votre première réponse, vous écriviez :
La signification du rêve arrive masquée, c'est à dire qu'une image de ce rêve que nous interprétons avec la logique de notre conscient cache en réalité une autre signification liée la plupart du temps ( surtout dans les cauchemars récidivants ) à UN TRAUMATISME ( atteinte à l'intégrité physique, spectacle insoutenable, situations critiques, mais aussi de petits faits qui pour l'un sont anodins et pour d'autres insurmontables..etc.. ) traumatisme(s) que nous avons subi auparavant et dont nous ne nous rappellons plus que vaguement, que nous avons souvent relativiser, mais qui veut resurgir pour notre bien afin que dans votre cas vous le compreniez et le dépassiez. Ou bien, traumatisme que votre consient s'est empressé d'oublier totalement, tellement l'impact était violent, et dont vous ne vous rappellez plus du tout, et dont votre inconscient, en ami zélé, vous en a interdit l'accés, pour finalement vous le renvoyer dilué dans des images cauchemardesques ( que symboliquement vous pouvez comprendre ) afin que vous y réflechissiez et le retrouviez pour aller mieux.
J'avais précédemment balayé la possibilité de causes "traumatiques" du fait que je ne trouvais aucun lien intuitif (à défaut qu'il puisse être logique) entre mon passé traumatique lointain et mes rêves, et que rien d'assez grave pour être qualifié (par moi) de "traumatique" ne m'était arrivé plus récemment.

Cependant, en lisant votre nouvelle réponse et en relisant celle que je cite, mon esprit s'accroche sur ces bouts de phrases :
mais aussi de petits faits qui pour l'un sont anodins et pour d'autres insurmontables..etc..
traumatisme(s) que nous avons subi auparavant et dont nous ne nous rappellons plus que vaguement, que nous avons souvent relativiser,
Un évènement récent m'a fait remarquer que j'avais tendance à mécaniquement occulter certaines pensées angoissantes : J'avais récemment appris, à deux reprises, par voie intermédiaire, que des membres de ma famille (dont des enfants) ont été contaminés par le covid-19. L'un de ces enfants est particulièrement en danger.
Mais au lieu de me préparer à prendre de leurs nouvelles, j'ai aussitôt occulté l'information sans même m'en rendre compte. Et ce n'est que l'autre jour que je me suis rendu compte de ce comportement, et que j'ai immédiatement pris des nouvelles.

Je ne dis pas qu'il y a un lien entre ce rêve récent et ces mauvaises nouvelles qui m'ont angoissées puisque ce mécanisme d'occultation a eut le temps de nourrir un sentiment de culpabilité plus ou moins latent qui m'a obligé à y repenser, et à désocculter.

En revanche, je me suspecte d'occulter sans culpabilité d'autres émotions d'angoisses, générées par le contexte contemporain, et de voir ces angoisses refoulées se manifester dans ces cauchemards.

Intuitivement, je sens bien que tous ces rêves sont liés au contexte contemporain qui me perturbe et m'angoisse.
Me sentant impuissant (dans le dernier rêve j'incarne un enfant), je n'ai d'autre choix que de me désangager émotionnellement (refoulement), de "détourner le regard", de "faire le mort", de "fuir", de me "cacher", de chercher des "issues de secours" qui apparaissent comme par magie sur des parois où il n'y en avait pas ...

Ce pourrait-il que je sois constament "micro-traumatisé" par le contexte contemporain ?


Dans les quelques rêves marquants que je n'ai pas publié, et que j'ai fait avant celui-ci, il était aussi question d'une fuite, de détourner le regard de ce qui perturbe et angoisse, mais d'être obligé de le voir quand ça devient trop gros, de chercher un abris, de se mettre en sécurité, mais aussi de l'impossibilité d'échapper au destin, ou de l'impossibilité d'agir pour le changer, d'être dans une impasse.

Je sens bien qu'il y a un dilemme en moi entre une volonté de se battre sans espoir, et une forme de résignation passive, angoissante et culpabilisante ...

La présence de personnes comme vous est importante.
Dubreuil
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Re: overdose de bêtise et de non sens

Message par Dubreuil »

Dans tous vos rêves, à partir de quelques années en arrière jusqu'à ce jour, quels sont ceux qui vous interpellent encore ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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