Incendies gigantesques à l'horizon

[Fugen]

Le contexte: je me sens dans une période d'insécurité. Ma coloc est partie, je suis seule pour la première fois de ma vie, j'ai beaucoup moins de travail (pour ainsi dire pas du tout pour deux mois).Je tombe par hasard sur un fait divers horrible qui concerne un zoologiste en Australie qui torturait des chiens.
Cela me hante déja à l'état de veille (d'autant que j'adore les chiens et j'hésite à en adopter un).
Puis la nuit je fais un cauchemar.
Je suis chez mon ex compagnon, plus exactement sa maison est à l'horizon, dans une ligne de feu. C'est un gigantesque incendie.
Ma seule pensée est pour les animaux, et en particulier les chiens, sont ils morts? Où sont ils? j'ai peur pour eux.
Puis je vois apparaitre la chienne de mon ex compagnon; vivante mais complètement délabrée et brulée.
Fin du rêve.
3 jour après je revois mon ex (On se voit de loin en loin quand il est de passage en vile); quelque chose d'indéfinissable nous lie encore. Sur le retour il parle de l'éventualité que je revienne chez lui.
Cela réveille des angoisses terribles (crises d'angoisse). Qui me suivront au cours de la soirée jusqu'à aujourdhui. Cela fait un an que je n'y ai plus mis les pieds. C'est pour moi un souvenir d'insécurité énorme; quand je suis venue chercher mes affaires (4 jours de mise en carton sous les yeux de sa chienne, lui s'était réfugié chez sa fille) après qu'il m'aie dit qu'il préférait que nous nous séparions.

[Nomatone]

quelque chose d'indéfinissable nous lie encore.

Qu'est-ce que vous aimez chez les chiens?

[Fugen]

Lol, vous citez les mots que j’utilise pour mon ex compagnon et vous me demandez ce que j’aime chez les chiens. Avec les chiens je partage le goût des balades en forêt , et j’ai eu plusieurs relations particulières avec des chiens qui m’ont protégée, réparée (je me soignais à travers eux), j’ai eu un compagnon canin quand la solitude se faisait pesante, en particulier pendant ma dernière relation. Les chiens savent si bien exprimer la joie, et j’en passe. Il m’est arrivé de me dire que je devrais remplacer un homme par un chien car au moins je peux partager des balades avec eux, contrairement aux hommes qui malgré leurs promesses volontairement ou non m’ont fait vivre la solitude et a force je me dis que la vie me dit que c’est Ça que je dois apprendre. La solitude.

[Dubreuil]

contrairement aux hommes qui malgré leurs promesses volontairement ou non m’ont fait vivre la solitude et a force je me dis que la vie me dit que c’est Ça que je dois apprendre. La solitude.
*** Peut-être la naîveté des femmes à mettre les hommes sur un piédestal ?
A les considérer comme des êtres exceptionnels ?

Franchement, quand on entend, voit, et éprouve la cruauté, la bêtise, la grossièreté et les limites de certains, c'est "çà" un homme ?
Est-ce que ça vaut vraiment "le coup" !!!!!

[Nomatone]

En parlant de "coup", ce qui me frappe, c'est le caractère loyal du chien, même lorsqu'il se fait maltraiter par son maître. C'est une chance que nous, les êtres humains, puissions rompre certains liens. Malgré la difficulté, la solitude, c'est parfois une nécessité vitale.

[Fugen]

*** Peut-être la naîveté des femmes à mettre les hommes sur un piédestal ?
A les considérer comme des êtres exceptionnels ?

Franchement, quand on entend, voit, et éprouve la cruauté, la bêtise, la grossièreté et les limites de certains, c'est "çà" un homme ?
Est-ce que ça vaut vraiment "le coup" !!!!!

Bon je n'ai pas l'impression de les considérer comme des êtres exceptionnelsen général , c'est plus complexe que ça . Toute une histoire, tout un vécu dans lequel ma mère a un rôle important pour ce qui est de me faire passer en second plan, même si je pense être victime comme toute une chacune du schéma social dans lequel on baigne depuis des siècles. Le fameux "patriarcat", l'injonction du couple etc.
Il y a en moi un truc dont je ne peux pas me passer qui est le partage (même si j'aime les moments de solitude). C'est devenu ma nature à tous les niveaux, sur le plan professionnel, loisir, je suis comme ça, ce n'est même pas un choix mais une nature. et le couple, semblait, de base, le modèle idéal d'une vie de partage (fausse bonne idée).
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En parlant de "coup", ce qui me frappe, c'est le caractère loyal du chien, même lorsqu'il se fait maltraiter par son maître. C'est une chance que nous, les êtres humains, puissions rompre certains liens. Malgré la difficulté, la solitude, c'est parfois une nécessité vitale

Bien sur, la loyauté, je n'en parle pas car c'est une telle évidence; mais ce dont on parle moins c'est la joie que ces animaux expriment et qu'ils nous font vivre par procuration, quand ils jouent avec leurs congénères, quand ils courent dans les hautes herbes ou qu'ils se roulent dans la boue. Cette "énergie joyeuse" me fait du bien. Energie joyeuse, voir énergie vitale, que j'opposerais volontiers au caractère mortifère des hommes que j'ai connus.

[Fugen]

Ps: en me relisant je constate que je mets en opposition les hommes et les chiens, ce qui me fait bizarre. Mais bon là on parle en terme de besoins, mes besoins auxquels les uns et les autres répondent ou pas.
On a oublié de parler d'amour et/ou d'attachement. Vaste sujet.

[Nomatone]

Les hommes vous abandonnent.
Les chiens jamais.
Comme s’il existait un « lien indéfinissable »? Presque malgré vous? Le reliquat d’un lien fusionnel (réel ou fantasmé)?
Ces derniers fils non tranchés, que cet homme peut flairer chez vous, grâce auquel il peut suggérer que vous reveniez vivre avec lui alors que l’idée même réveille en vous des alertes importantes.

C’est du lien « à tout prix » dont vous devez vous méfier. Dont peut-être votre inconscient vous met en garde avec ce chien (fidèle compagnon de l’homme) qui finit dévoré par les flammes (la passion, au sens de « l’amour intense »).

[Dubreuil]

Les hommes vous abandonnent.
*** NON ! Nous nous abandonnons à eux.
Il faudrait peut-être arrêter ce rôle de victimes, larmoyantes et fatalistes !

Ca suffit, non ?

[Nomatone]

Les hommes vous abandonnent.
*** NON ! Nous nous abandonnons à eux.
Il faudrait peut-être arrêter ce rôle de victimes, larmoyantes et fatalistes !

Ca suffit, non ?

Ce n'est pas mon avis personnel! Je répondais au PS, ce qu'il semblait traduire, en lien avec le rêve.

Eh oui, je vois en effet cette opposition faite entre les hommes et les chiens, l'idée que ces derniers répondent mieux à nos besoins, comme si l'un et l'autre pouvaient être interchangeables. Ce n'est pas la fonction des Hommes (c'est-à-dire les êtres humains), ni leur nature, de développer des liens de loyauté, de fidélité, de soumission, au détriment de leur sécurité. Le bébé humain naît vulnérable et pendant un temps cet abandon à la figure nourricière est vitale. Mais avec le temps, l'individu accède à l'autonomie et peut répondre à une bonne partie de ses besoins sans chercher de relations comblantes.

Je ne crois pas aux "liens indéfinissables" qui nous lieraient malgré nous. Tous les liens peuvent être expliqués, surtout lorsqu'ils résistent à la rupture définitive alors qu'ils ne nous nourrissent plus depuis longtemps.

Maintenant comprenez-vous??