Mon ex femme est elle borderline

[Locke Cole]

Bonjour à tous. Je suis ici pour chercher des réponses suite à une rupture brutale avec mon ex femme. Je me pose pas mal de questions et après avoir lu plusieurs articles et parlé à des personnes du monde de la santé ( pas psychiatre ni psychologue ceci dit) je suis tombé sur le trouble de l état limite. Depuis j'ai le sentiment qu elle est en atteinte et je souhaiterai avoir des avis un peu objectif sur la question. Nous avons commencé notre relation il y a 3 ans. Cela a été un coup de foudre immedia t. On s est tout de suite plus quitté. Très vite toutefois certaines choses m ont troublé : ainsi 10 jours après notre rencontre nous fêtions la réussite de son capes. Ele était heureuse. Puis en plein milieu de la nuit elle se réveille en pleur en annonçant qu elle n' arriverai jamais à retourner dans le sud de la France car avec le système de point c est compliqué. Quelques semaines après on est dans un café. Elle aborde le sujet des ex. Elle parle des siens. Je parle ensuite des miennes. J ai la mauvaise idée de dire d une d elle qu elle était spéciale et la gros drame... Elle se lève en plein milieu de la nuit , se met à pleurer et part se réfugier dans la cuisine. Elle m avouera après (quelques mois plus tard) qu elle avait faillit partir. Bref à part ces deux épisodes tout roule : c est l amour fou. Elle m idéalise même un peu trop parfois: " tu es l homme parfait" " tu me fais trop bien l amour" " je cherche encore le défaut" etc... Les mois passent. J emmènage chez elle. On s adore. On a plein de chose en commun on est tout le temps collé. Elle réclame d ailleurs beaucoup de câlin. Ça ne me gène pas même si je trouve que ça fait beaucoup. Puis elle me parle un peu plus de son passé. Son histoire familiale : enfant adultère avec un père absent les 3 premières années de sa vie. Parents âgés. Son histoire sentimentale: beaucoup de relations courtes dont elle dira que les hommes la quittaient ne restaient pas. Puis elle a rencontré un homme avec qui elle est restée 4 ans et s est pacsée. Elle m avouera n avoir été amoureuse de lui qu un an et de ne pas l'avoir quitté par pitié. Elle a même fini par le tromper... Entre lui et moi 2 histoires courtes avec des hommes déjà en couple. À ce stade je réalise alors que c est quelqu'un qui ne sait pas rester seule et qui se met avec n importe qui même des cons ( enfin ce n'est que mon interprétation). Elle me dira même une fois après avoir fait l amour " avec toi je sens que tu n en a pas rien à foutre". Du coup je suis super sympa avec elle pour lui montrer que des mecs biens ça existent aussi. Je m occupe quasiment de tout à la maison. Même si je la chambre un peu en lui disant qu elle est feignasse. Tout se passe bien après 1 an. Elle souhaite même se marier. On se fait un voyage au Pérou. Elle est hyper contente. Elle me le dit souvent. Et puis elle est mutée à Paris. Ça nous chamboule un peu mais on surmonte l'épreuve. Elle rentre tous les Weekends, sauf un par mois où c'est moi qui monte. En semaine c'est un peu dur. Mais on s appelle tous les soirs pendant 1 heure. Je m occupé de son chien qu elle m a laissé. À ce moment là certains éléments commencent à me gêner. Je l aime toujours mais elle est toujours fatiguée. Je m explique : on ne se voit que le weekend et elle trouve toujours le moyen de dormir 2-3 heures le dimanche après midi. Du coup ça écourte nos moments ensembles. Certes c est quelqu'un qui n' a jamais bien dormi mais c'est un peu chiant. Avec du recul cela a toujours été comme ça des notre rencontre. Enfin je mets ça sur le dos des trajets en train même si Nantes - Paris se fait vite (2h30) et qu elle ne bosse pas le vendredi aprèm. Et puis à cette époque commence à apparaître des phrases gênantes." Pourquoi tu m'aimes ?" " Qu est ce que tu fais avec moi?" " Tu es trop bien pour moi" . J essaie de la rassurer sur mon amour. Je lui dis que je la trouve intelligente​ ,belle et drôle. Ce qui est la vérité. Finalement l année scolaire sur Paris se termine. Elle est mutée en Vendée. On se marie en Août 2016. Et là trois grosses crises intervienent : la première la robe. Elle s embrouille avec sa mère sur le prix. Elles sont continuellement en conflit mais la cela attient son paroxysme. La seconde concerne mon enterrement de vie de garçon. Mes potes ont dit en rigolant qu il y aurait une stripteaseuse​. Elle m a fait une crise de jalousie au point de ne pas vouloir me laisse y aller persuadée que je la tromperai avec... ( Elle a toujours été possessive). La troisième est le mariage en lui même. Toute la journée se passe bien jusqu'à minuit. Sa famille part car fatiguée, départ en vacances le lendemain etc... Et là elle se met à pleurer sans s arrêter jusqu'à la fin. Impossible de la faire se lever pour ouvrir le bal avec moi. Je suis venu la chercher plusieurs fois. Rien. Ma mère, ses amis, rien n'y fait. Elle dira même à mère qui lui demandera fait le pour lui " pas de chantage affectif". C est une grosse épreuve pour nous deux. On surmonte quand même ( enfin je le croyais). On déménage en Vendée en septembre. Je me tape 3 heures de transport par jour pour le taff. Elle 1h30. On essaie d avoir un gamin depuis 1 an et ça la mine un peu car ça ne fonctionne pas. On part en voyage de noce en Grèce fin octobre. C est génial. Je la retrouve. Elle est heureuse et souriante. Et puis petit à petit un peu de distance se met entre nous. Je rentre tard c est vrai mais avec mes 3 heures de transport c est dur d arriver avant 19h. Le hic c est que le week-end elle dort et va au cheval. Du coup on se voit moins en dehors des vacances scolaires. J essaie quand même de tout faire pour que ça marche. Quand je rentre le soir je fais à manger. Même si elle est déjà à la maison depuis 2 heures.... Je m occupe d elle, je réponds à toutes ses demandes d affection ( beaucoup de câlin, de caresse). Noël passe. Elle a un rendez vous chez la gynéco qui la mine: elle lui annonce qu il va falloir qu elle fasse un examen. Elle est pas bien et m appelle au travail le midi. Je suis au self entouré de monde que je connais bref pas le meilleur endroit pour parler de problème de stérilité... Je lui dit d attendre ce soir dans l intimité pour en parler. Je rentre le soir et elle est en pleure en disant que j en ai rien à foutre. Quelques jours après elle fait son test (glaire) . Le labo donne le résultat. Il est pas très bon mais pas encore interprèté par la gynéco donc je lui dis de ne pas trop stresser. D autant que le problème semblait plutôt venir de moi. Mais elle a du mal. D autant qu elle m avoue que si ça ne marche pas elle ne veut pas de fiv ni d adoption. Je lui réponds que je respecte et que je ne la quitterai pas quoiqu'il arrive. Mi janvier elle commence à faire une première soirée chez un collègue en compagnie d autres collègues. Elle me dit qu elle a besoin d y aller pour décompresser. Elle rentre un peu saoule en ayant conduit. Je suis pas très content et lui dit qu au moins elle pourrait dormir chez quelqu'un la prochaine fois. La semaine suivante re soirée et elle reste dormir là bas. C est ce soir qu elle me trompera ( si j en crois sa version). À partir de la bien qu étant pas encore au courant je la vois dépérir petit à petit. Et un soir en rentrant du taff elle m annonce qu elle ne sais plus si elle m aime. Et qu elle en a marre car elle ne tombe pas enceinte. Et elle se plaint que je rentre trop tard (19h15). Pendant 2-3 semaine s je fais le max. Je suis aux petits soins je rentre plus tôt (18h30 mais sans pouvoir faire plus tôt car train) . Pour ce faire je ne vais même plus à la piscine le midi. Elle se montre agressive en disant que ce n est que maintenant que je fais des efforts. Les vacances scolaires de février arrivent. Je prends ma première semaine. Elle n' est pas bien du tout. Au fond du trou : pleure , état zombie etc.... Elle me demande de ne pas l abandonner. Elle m avoue même un moment : " pourquoi je n arrive pas à être heureuse. Pourquoi je ne m attache pas aux gens. Pourquoi j en veux plus. Pourquoi je ressens un vide en moi?". Elle me demande si elle doit voir un psy pour sauver notre couple. Je lui réponds oui mais que la c est même plus sauver notre couple dont il s agit mais elle. On part quelques jours en Bretagne chez mes parents. On se balade je la fais rire. Elle même reprend même la main en voiture en disant je crois que je l aime toujours mon Breton. Et puis le dernier jours chez mes vieux elle refuse de sortir de notre chambre. Elle pleure en répétant j'ai honte j'ai honte. Je suis mauvaise. Je commence à imaginer le pire. On rentre chez nous et lui pose la question " tu m as trompé avec ton collègue ?" Elle me répond oui. Me dit qu elle ne sait pas ce qu'il lui a pris. Elle m a dit qu elle était pas bien à ce moment là. Je lui dis que je suis blessé. Que je vais partir quelques jours prendre du recul. Pendant 3 jours avant mon départ on est ensemble. Elle me dit tout et son contraire : elle me dit qu elle m a vraiment aimé. Trop aimé peut être. Elle me dit aussi qu elle n' arrive pas à rester avec les hommes qu elle s emmerde au bout de 2 ans. Elle pleure en me disant qu elle aimait trop faire l amour avec moi. Qu elle aimait partir en vacances avec moi. Mon humour cynique lui manquera etc..... C est tellement bizarre que le dernier soir en dormant ensemble, elle me caresse le dos en disant que je suis le plus beau mec qu elle s est tape et que plus jamais elle s en tapera un bien foutu comme moi.... Tellement malsain que je m écarte du lit et qu elle réponds avec colère t es déjà parti !! Le matin je me lève elle s accroche à moi et refuse de me laisser partir. Je lui demande si elle m aime. Elle répond encore un peu. Je demande ce qu il en est de son collègue. Elle répond rien, avec un regard géné. Je pars 4 jours en exigeant une réponse. Je reviens et là elle m annonce qu elle n' a plus que d l affection pour moi et c est lui qu elle aime. Le soir même dans le canapé elle me regarde encore en disant que elle aimerait être encore dans mes bras.... Je me énerve. Elle dit que c est de ma faute que je n étais jamais là. Que je suis trop sur les rails. Qu elle a besoin d un homme qui soit là quand elle rentre le soir. D un homme qui a autant de vacances qu elle ( donc un prof...). Je pars le lendemain et silence radio. Je repasse 2 semaines après prendre quelques affaires. Elle est à la maison. Elle est en arrêt maladie. Elle m apprend qu elle va aller habiter chez lui. Qu il a largué sa nana. Qu il a 3 gamins d un premier mariage. Elle me dit pardon pour le mal qu elle me fait mais sans me le demander. Elle n' s excuse même pas. Et puis le lendemain je repars. Elle me dit que j ai l air triste. Que elle comprend pas ce qui s est passé. Elle m avoue après avoir eu le sentiment parfois d être un parasite pour moi. Qu elle me décevait. Je lui ai dis que ça n a jamais été le cas et que je l ai aimé comme un fou. On se dit au revoir en pleurant l un conte l'autre 5-10 min. Puis elle me dit en rigolant pourquoi on est pas dans une société matriarcale où une femme peut avoir 2 hommes. On ne se voit pas pendant 1 mois. On entame la procédure de divorce. Elle est assez agressive par mail et au téléphone. Trouve le moyen de m appeler au boulot pour régler des formalités etc... Puis je repasse une ultime fois un Samedi pour préparer mon déménagement. Je lui annonce que je la laisserai faire l état des lieux seule vu que ça fera un petit moment que je n habite plus là. Elle se montre agressive. 10 min après elle pleure en voyant des photos de nous deux et des cadeaux que je lui avais fait. Elle me dit même que c est plutôt moi et non elle qui devrait pleurer. Je lui demande une dernière fois ce qui s est passé. Elle me répond ben je t aimais plus. Du moins juste comme ça. On est plus au Moyen-Âge​ alors je t ai quitté. Je lui demande depuis combien de temps elle ne m aimait plus. elle n a pas su me répondre..... Voilà un peu notre histoire. Je vous avoue que cela a été assez brutal pour moi. J ai très mal dormi pendant 2 mois. Perdu 5 kilos en 1 mois. Bref assez mal. Puis les choses se tassent et vient le moment de l analyse. Si dans une rupture les deux partenaires ont chacun une part de responsabilité j essaie encore de trouver la mienne. Je sais que j aurai du faire telle ou telle chose différemment mais tout mon entourage y compris sa mère et des amis à elle m ont répondu que je n y étais pour rien. Que je ne devais surtout pas culpabiliser. Comme je cherche encore des réponses je me demande si mon ex ne serait pas borderline ? Qu en pensez vous? ( Et merci d avoir lu ce pavé)

[Jeannette]

Abandonnique peut être, encore qu'un diagnostique soit impossible à poser avec des données aussi succinctes et surtout par personne interposée.
Mais borderline ? Bof...

Ceci étant, l'important est plutôt dans ce que tu vas faire maintenant, et pour tourner la page, et pour te reconstruire.

[Marco13800]

Parler des ex surtout des miennes est une façon d'amener la provocation, comme tout autres sujets d'ailleurs, quand la pression monte elles ont plusieurs purges je pourrai dire, la dévalorisation de la relation, la provocation, l'alcool, les mots que tu lui aurais dit ou non, le fait que tu l'as isolée de son monde, tout ses maux deviennent de ta faute et surtout pas de la sienne.
Comme toi j'ai tout fait, l'écouter, l'aimer, la valoriser, lui faire des petits cadeaux car elle adorait ça, mais aussi arrêter de bosser car je savais que lorsque j'étais au taf et qu'elle était seule à la maison c'était gros stress, anxiété, noirceur et quand j'arrivai si je la repoussai à cause de son état c'était la fin du monde, par contre si je la prenais dans mes bars dés le début de la crise elle se calmait....
J'ai discuté avec une psy car je désirais savoir si avec l'âge ça s'apaisait, et bien non si elle n'est pas suivie et donc n'est pas médicalisée ça s'empire visiblement.
Donc il faut savoir que l'on se lance dans une vie très compliquée, avec des prises de tête assez récurrentes....
Une question maintenant, ou en es tu et est elle revenue?

[Dubreuil]

[quote="Locke Cole"]Comme je cherche encore des réponses je me demande si mon ex ne serait pas borderline ?
Selon moi, ce n'est pas "ça" être borderline.
Mettre un nom de maladie mentale sur son mal-être vous donnerait-il bonne conscience ?
ce que vous décrivez comme symptômes ( sous réserve ) ressemblerait plutôt à un syndrome abandonnique.

C'EST QUOI L'AMOUR ?
C'est souvent le " Je t'aime moi non plus " qui fiche en l'air le couple...

imaginons la rencontre entre un homme et une femme..
Partons du principe que c'est une femme qui pense, mais c'est exactement les mêmes pensées et comportement pour un homme. Lisez doucement pour bien tout intégrer :
- L'autre me regarde et commence à s'intéresser à moi, soit parce que ses hormones le travaillent, soit parce que je lui plais vraiment. Les deux peut-être.
- Bien sûr, ce sont des phénomènes hormonaux, mais peut-être que je lui plais aussi, que je l'intéresse pour ce que je suis. Qu'il a envie de me connaître.
- Je lui plais parce qu'il est seul, qu'il s'ennuie, qu'il a envie de faire l'amour, ou qu'il veut vivre une belle histoire.
- Je lui plais parce que je suis là au bon moment, que cela lui donne envie de vivre, de se prouver qu'il peut plaire aussi.
- En même temps je le regarde, et je le trouve à mon goût.
- L'autre continue à me regarder d'une façon fort agréable.
- Finalement je commence à être très contente de moi, s'il me regarde c'est que je dois être jolie, intéressante.
- Je fais mon possible pour lui donner une très bonne image physique de moi, et je le trouve pas mal non plus.
- L'autre me plait parce que je lui plais.
- Je lui plais, alors je me plais à moi aussi.
- J'ai une bonne image de moi donnée par cet homme, et cela fait que je m'aime.
- Et parce que je m'aime, je suis maintenant prête à aimer quelqu'un d'autre.
Et plus tard...
- Je commence à l'aimer de m'aimer comme je suis.
- Et comme il continue à me montrer que je peux être aimée, j'ai une très bonne image de moi.
- Finalement je m'aime à travers lui. Et lui s'aime à travers moi.
- Je me sens désirée, transformée, je suis prête à oser, j'aime être aimée et pour le remercier de m'aimer mon coeur déborde et je l'aime.
- Je lui suis reconnaissante qu'il m'aime et je vais tout faire pour garder cet amour, même changer s'il le faut. Qu'importe, je suis capable de tout, je me sens libre, aimée et j'ai envie quelqu'un aussi à aimer, puisqu'il m'aime.
Finalement, dans ce début de l'amour grossièrement raconté, on voit tout de même que pour le moment chacun vit dans un leurre. On commence à s'aimer soi-même, parce qu'on se sent aimé.
Donc, personne n'aime l'autre, mais uniquement soi-même : " Je t'aime, moi non plus. "
L'amour véritable viendra si l'autre s'est d'abord montré tel qu'il était, sans tricherie, sans mystère. Car le quotidien ne résiste pas au mensonge, même le plus sophistiqué. Parce qu'un jour l'autre dira :
- Mais quand je t'ai rencontré(e) tu n'étais pas comme ça !
Non, il n'était pas comme ça, il jouait un rôle pour être aimé, pour se consoler peut-être d'avoir été trahi avant, pour oublier une enfance difficile.
Ce qui s'est joué, c'est que chacun est arrivé avec l'amour de l'amour, l'amour de vouloir d'abord être aimé pour ensuite aimer ( ou faire semblant, même sans le savoir ! )
Si on parle d'un homme, mais c'est valable pour une femme : Un peu aussi comme s'il avait un grand sac d'amour et qu'il cherchait à qui le donner. Qu'importe, à la première personne qui le regardera, qui fera en sorte qu'il s'aimera à nouveau lui-même, parce qu'elle lui dira qu'il est " aimable ". Et il oubliera d'être lui-même, il jouera un rôle.
Soit un rôle qu'il joue à toutes les chaque fois, soit un rôle pour déguiser sa vérité d'homme qui n'a pas confiance en lui parce que son enfance ne le lui a pas permis, etc, et..
Dans les mois qui vont suivre, après la première petite phrase : - Je ne te croyais pas comme ça quand je t'ai connu(e), ou : - Tu as bien changé(e) je ne te reconnais plus ( !), les deux personnes vont enfin savoir qui elles sont vraiment. Et là, ce sera le moment fatidique :
Soit:
* On est rassuré l'un de l'autre, le lien est fort malgré tout, on a une bonne image de soi, on a pu être soi-même et vivre avec la personne sans peur de ne pas être aimé pour ce que l'on est.
Soit :
* On ne fait plus d'effort, on redevient ce que l'on était, on ne prend plus la peine de faire semblant. On en veut à l'autre de nous découvrir tel(le) que l'on est, de l'avoir déçu(e).
Et parce qu'on l'a déçu(e) on a plus confiance en soi, on a plus envie de se forcer. On devient vraiment agacé, excédé de soi et on ne s'aime plus.
- On ne s'aime plus, parce que l'autre nous a vu.
- On ne s'aime plus parce qu'il nous aime de moins en moins.
- On commence à moins l'aimer puisqu'il ne nous aime plus.
- On dit qu'on l'aime encore, mais on lui fait des reproches.
- On lui fait des reproches qui sont pour nous, pour ne pas avoir su le maintenir dans un lieu d'amour, où on s'aimait parce qu'il nous aimait.
- On lui en veut de ne plus nous aimer.
- On culpabilise d'être ce que l'on est.
- On le déteste, on ne le supporte plus.
- On ne s'aime plus soi-même, on veut le faire souffrir de ne plus nous aimer.
- On veut partir, divorcer, en finir.
Ni l'un ni l'autre n'est arrivé à regarder l'autre vraiment, il est resté dans l'illusion d'aimer l'autre alors qu'il était tout occupé à s'aimer lui-même. Il est resté coincé dans sa propre satisfaction d'être important pour l'autre, sans faire l'effort de le respecter en lui parlant sincèrement de ses attentes, de ses problèmes, de ses propres besoins. Pour continuer à se faire aimer de l'autre il ne s'est pas vraiment occupé de savoir qui il était, ce qu'il voulait, il est resté dans son propre désir qu'il soit comme il le souhaitait.

CONCLUSION

Donc, pour ne pas perdre l'autre, pour continuer à s'aimer à travers l'autre, la personne a VOULU TOUT DONNER à l'autre, plaire à l'autre, s'oublier pour lui ( ou elle ). Tout cela pour ne pas le perdre. Mais surtout POUR NE PAS SE PERDRE.
( et on entend : Après tout ce que j'ai fait pour toi ! - qui veut dire : Après tout ce que j'ai fait pour moi pour que tu ne me quittes pas ! )
Pourtant, si on est simple et sincère avec soi et l'autre, si on comprend que le début ce n'est pas de l'amour mais une projection de soi, on peut permettre à l'autre d'être lui aussi simple et sincère avec lui-même et avec nous.
Sinon,le divorce, la séparation, arrivent :
- Comme l'autre commence à moins m'aimer, je commence moi-même à moins m'aimer.
- Comme je commence à moins m'aimer, j'en veux à l'autre de ne plus me montrer une image " aimable " de moi.
- Comme je ne m'aime plus parce qu'il ne m'aime plus, qu'il ne s'aime plus parce que je ne l'aime plus, nous nous en voulons l'un à l'autre de ne plus nous aimer, et chacun veut se venger de l'autre.
Se venger de cette trahison de lui avoir fait croire qu'on pouvait l'aimer.
Se venger de n'avoir pas compris que pour aimer l'autre vraiment, il faut d'abord s'aimer soi-même.
Avoir régler ses propres conflits pour ne pas les faire peser dans le couple.
Etre libre de soi pour être disponible à l'autre.