Borderline et violent, j'ai besoin d'aide... :(

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IFeelLost
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Borderline et violent, j'ai besoin d'aide... :(

Message par IFeelLost »

Bonjour,

Je lance ici un SOS. J'ai 29 ans, je suis un homme, et dans mon enfance j'ai subi le rejet, la violence physique et psychologique de mon père.

J'ai toujours renié cette partie de moi même et pourtant, j'ai eu moi aussi de nombreux accès de violence, depuis tout jeune, puis avec le temps cela s'est rarifié.

Néanmoins, je me rends compte que je fais partie de ces personnes qui rentrent dans le cycle de la violence psychologique :

Irritabilité, culpabilité, problèmes de communication

Puis perte de contrôle, violence physique ou verbale.

Puis les regrets, le déni, le fait de minimiser, de se dire ca va aller c'est une erreur de parcours. De responsabiliser l'autre.

Puis la réconciliation, la démonstration d'affection et l'intention de mieux faire.



J'en peux plus, d'être comme ca, ca me pourrit la vie. Je viens de me faire plaquer par une femme extraordinaire, qui elle à la blessure de trahison + abandon ( elle est très controlante ). Et en ayant été alcoolisé récemment, je suis sorti de mes gonds, je l'ai atteinte physiquement a deux reprises en un seul mois.... Je suis rongé de culpabilité.

Je n'aime pas la violence, encore moins envers les femmes. J'ai grandit autour de femmes toute ma vie, je vous porte en haute estime, je dirais même que je vous doit tout. Je suis même une personne plutôt féminine, sensible, émotionnelle, je suis très altruiste et ca me fait beaucoup de mal, de faire du mal a ceux qui me sont chers...


Comment faire, pour s'en sortir ? Comment interrompre ces cycles et ne plus jamais ré itérer ? Peut on définitivement s'en sortir ?


Pour info je ne suis pas diagnostiqué borderline, mais j'ai quasiment tous les critères qui permettent d'établir le diagnostic borderline.

Je profite pour dire que j'ai rdv par téléconsultation avec une psy vendredi. Mais j'ai besoin de parler, de comprendre, de guérir...
Dubreuil
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Re: Borderline et violent, j'ai besoin d'aide... :(

Message par Dubreuil »

[quote="Dubreuil"]Je n'aime pas la violence, encore moins envers les femmes. J'ai grandit autour de femmes toute ma vie, je vous porte en haute estime, je dirais même que je vous doit tout. Je suis même une personne plutôt féminine, sensible, émotionnelle, je suis très altruiste et ca me fait beaucoup de mal, de faire du mal a ceux qui me sont chers.
*** Hum… trop c'est trop dans ce que VOUS SOUHAITERIEZ nous prouver...
Sans être désagréable, ce sont des propos qu'emploient les personnes addictes qui reviennent à la réalité, avant de sombrer à nouveau...
Quand on respecte foncièrement LA femme, on ne se retrouve pas dans cette situation :

Et en ayant été alcoolisé récemment
*** Il me semble que c'est là que se trouve peut-être le nœud de votre problème.
Irritabilité, culpabilité, problèmes de communication
Puis perte de contrôle, violence physique ou verbale.
Puis les regrets, le déni, le fait de minimiser, de se dire ca va aller c'est une erreur de parcours. De responsabiliser l'autre.
Puis la réconciliation, la démonstration d'affection et l'intention de mieux faire."

Tout cela signe en effet un traumatisme infantile quand on considère vos propos. Mais le tout très certainement majoré par vos excès de boisson.
On y lit également beaucoup de dépendance et d'immaturité.

D'autre part vous frappez votre compagne, plus rien ne vous retient de passer à l'acte, et vous passez sous le coup de la loi.
Votre comportement est grave, et consulter au plus vite est une excellente idée.

Que faire dans l'immédiat :
- Prendre rendez-vous dès que possible pour un sevrage alcoolique en clinique.
- Poursuivre une thérapie avec un psy sensibilisé aux addictions
- et des réunions Alcoolique anonymes

Il ne suffit pas de reconnaître ses torts, ni de faire preuve de bonne volonté, le plus dur EST DE S'Y TENIR !
Courage !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Borderline et violent, j'ai besoin d'aide... :(

Message par Dubreuil »

Ne pas savoir se maîtriser n'a rien à voir avec le trouble borderline…
C'est une très mauvais excuse.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
IFeelLost
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Re: Borderline et violent, j'ai besoin d'aide... :(

Message par IFeelLost »

Dubreuil a écrit :Ne pas savoir se maîtriser n'a rien à voir avec le trouble borderline…
C'est une très mauvais excuse.
Je vous remercie de votre réponse. A la vérité j'assume la responsabilité de mes actes, je cherche surtout des mots à mettre sur mes troubles et souffrance, pour rompre les schémas, et avancer.

Je pense que l'on peut aimer une personne, sincèrement, profondément, mais être aussi une personne blessée, et blessante.

Qu'entendez vous, par addicte ? L'attachement n'est il pas normal lors de la relation amoureuse, avec une personne qui nous correspond vraiment ?

Je n'ai rien à vous prouver. J'ai grandi entouré de mère, soeur, tantes, grands mères, j'ai eu beaucoup plus de femmes autour de moi dans ma vie. J'ai toujours eu plus d'affinités avec les femmes, donc j'ai beaucoup d'amour pour elle. Peut être mon respect n'est il pas celui que je voudrais envers la gent féminine, pourtant je porte les femmes en haute estime, j'ai toujours déploré la violence conjugale.

En toute sincérité, étant moi même violent, j'évite de me confronter à ces sujets, car je vire au jugement alors que j'étais violent enfant, j'ai pu avoir de la violence avec ma soeur, des animaux etc.


Oui c'est majoré par la boisson. C'est la ce qui me rend triste c'est à dire qu'en état de conscience non altéré, je sais couper le conflit, aller prendre l'air, je ne touche pas aux personnes. Ce genre de débordements ne m'est pas arrivé depuis de nombreuses années. Contrairement à la violence verbale mais c'est autre chose..

Je compte m'y tenir, je souffre trop en l'état. Je ne souffre pas de dépendance a l'alcool, je m'en passe j'en ai pas bu depuis des jours. Même chose j'ai été cannabis addict pendant longtemps mais toujours par période, et j'arrête sans difficultés.

Hormis le tabac, je n'ai aucune addiction durablement inscrite. Mais j'ai en effet des comportements addictifs.

A quoi lisez vous de la dépendance et de l'immaturité ?

Je sais que j'ai des carences affectives oui je ne m'apporte pas à moi même suffisamment d'amour.

L'immaturité ca reste probable, bien que j'ai quand même traversé nombre d'épreuves, et que même si je peux être dans des réactions enfantines et émotionnelles, je suis aussi une personne ouverte, sage, et de bon conseil.


Je n'ai ici aucune raison de dissimuler la vérité, je suis ici dans l'acceptation.


Merci de votre intervention.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Borderline et violent, j'ai besoin d'aide... :(

Message par Dubreuil »

Je vous remercie de votre réponse. A la vérité j'assume la responsabilité de mes actes, je cherche surtout des mots à mettre sur mes troubles et souffrance, pour rompre les schémas, et avancer.
*** Ce qui en ressort de vos propos : addiction

Je pense que l'on peut aimer une personne, sincèrement, profondément, mais être aussi une personne blessée, et blessante.
***Pas jusqu'à la frapper par frustration, dépit ou orgueil.

Qu'entendez vous, par addicte ? L'attachement n'est il pas normal lors de la relation amoureuse, avec une personne qui nous correspond vraiment ?
*** Addiction à l'alcool, générant la violence.

Rien à vous prouver.
*** Je ne suis pas un censeur. Je propose des avancées en fonction de vos écrits, sans plus.

J'ai grandi entouré de mère, soeur, tantes, grands mères, j'ai eu beaucoup plus de femmes autour de moi dans ma vie. J'ai toujours eu plus d'affinités avec les femmes, donc j'ai beaucoup d'amour pour elle. Peut être mon respect n'est il pas celui que je voudrais envers la gent féminine, pourtant je porte les femmes en haute estime, j'ai toujours déploré la violence conjugale.
*** C'est pourtant là où vous en êtes.

En toute sincérité, étant moi même violent, j'évite de me confronter à ces sujets, car je vire au jugement alors que j'étais violent enfant, j'ai pu avoir de la violence avec ma soeur, des animaux etc.
*** Ce qui pourrait être une pathologie, avant que de l'incriminer à l'alcool. Si ce sadisme infantile réactionnel était le premier en symptôme, le traitement devrait également être psychiatrique.

Oui c'est majoré par la boisson. C'est la ce qui me rend triste c'est à dire qu'en état de conscience non altéré, je sais couper le conflit, aller prendre l'air, je ne touche pas aux personnes. Ce genre de débordements ne m'est pas arrivé depuis de nombreuses années. Contrairement à la violence verbale mais c'est autre chose..
*** Physique ou verbale cela reste donc une violence. Et ce genre de débordement est un débordement de trop, n'est-ce pas ? Un passage à l'acte est une entrée dans la pathologie.

Même chose j'ai été cannabis addict pendant longtemps mais toujours par période, et j'arrête sans difficultés.
Hormis le tabac, je n'ai aucune addiction durablement inscrite. Mais j'ai en effet des comportements addictifs.
*** Une addiction ne s'arrête qu'avec les traitements appropriés, et non par l'effort de la volonté, ni les bons sentiments de l'entourage. Cela se saurait.

A quoi lisez vous de la dépendance et de l'immaturité ?
*** La description de vos symptômes.

Je sais que j'ai des carences affectives oui je ne m'apporte pas à moi même suffisamment d'amour.
*** Pour cela il faudrait que celui que nous avons reçu nous ai suffisamment

L'immaturité ca reste probable, bien que j'ai quand même traversé nombre d'épreuves, et que même si je peux être dans des réactions enfantines et émotionnelles, je suis aussi une personne ouverte, sage, et de bon conseil.
*** Dans les périodes d'accalmie, c'est tout à fait certain. Votre sensibilité exacerbée ne peut que vous rendre empathique.

Merci de votre intervention.
*** Vous êtes courageux, gardez le cap. Et prenez soin de vous
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
IFeelLost
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Re: Borderline et violent, j'ai besoin d'aide... :(

Message par IFeelLost »

Je lui ai fais du mal dans un contexte de mésentente financière. On a eu une engueulade qui a duré toute la journée. Au moment de l'acte en lui même je suis absent de ma conscience, j'ai eu un black out. Ca n'est pas une excuse je ne me rappelle pas de tout ce qui s'est passé, cela m'est déjà arrivé par le passé.

Je soutiens que je n'ai pas d'addiction à l'alcool. Voilà une semaine ou plus que je n'ai pas bu une goutte, je compte pas y retoucher et je pense que si, la volonté permet de se sortir de certaines addictions. N'y a t'il pas des personnes qui arrêtent de fumer du jour au lendemain a la seule force de leur volonté ?

Le sadisme ? J'ai été victime de violence, et j'ai réprimé ces violences mais elles sont ressorties plus tard dans d'autres situations avec d'autres personnes, une réponse émotionnelle je pense. La réponse émotionnelle que l'on m'a inculqué malgré moi.

Je suis immature peut être du fait d'être une personne très émotionnelle, pourtant j'ai aussi un côté très mature, un peu en avance sur mon temps. Plus jeune je m'entendais beaucoup ( et c'est toujours le cas ) avec des personnes d'une génération de plus que la mienne.

Ah, ca oui, je suis empathique.

Merci pour vos mots francs et vos encouragements.
Minijeune
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Re: Borderline et violent, j'ai besoin d'aide... :(

Message par Minijeune »

Bonjour,
Si je peux me permettre, à chaque fois qu'on parle du trouble de personnalité borderline, je me sens tout le temps interpellée...

Alors j'ai lu vos échanges.

On dirait, ce qui me marque, c'est peut-être cette manière défensive, comment vous réagissez... on sent bien que vous êtes émotif et empathique, mais surtout comment il semble insupportable de vous comparez à votre agresseur de votre enfance. Vous semblez avoir besoin de vous trouver des excuses valables... pour avoir été violent... avoir fait un black out, avoir bu, avoir épuisé toute votre patience, avoir été en couple avec une femme contrôlante... il y a bien quelque chose qui vous a déclenché... mais rien ne peut pardonner votre geste... et je ne parle pas juste de violence d'un homme à une femme, même si je suis féministe... je suis contre toute forme de violence... mais je dois avouer que je suis très bonne pour me faire violence à moi-même... on dirait que je peux supporter ça, mais pas de faire mal à quelqu'un d'autre... bref!

Le point n'est pas là.
Je crois que la chose la.plus difficile, c'est de voir qu'on peut avoir des points en commun avec notre agresseur... on dirait que l'image que j'ai de ça, la plus franche, c'est quand je travaillais pour la protection de la jeunesse dans une unité pour garçon. On avait des agents de sécurité qui faisaient des rondes. Un garçon de 11 ans revenait de passer une journée à la cour... parce qu'il devait aller témoigner contre son père, qui l'avait battu à plusieurs reprises. Déjà là, c'est vraiment triste... et un enfant ne devrait pas avoir à vivre ça... mais le système de justice est fait de cette manière... bref, cet enfant, traumatisé, et ayant peur des hommes, avait caché des punaises sous son matelat... ces petits trucs piquants qui permettre d'accrocher des choses sur des babillards... quand un agent était venu pour faire sa ronde dans l'unité, le.jeune a eu peur et il a attaqué l'agent avec la punaise, sur son bras, créant une grosse coupure... l'agent avait fait venir la police et avait porté plainte contre l'enfant, suivant les directives dans cette façon... le jeune a tellement décompensé... il a fait une grosse crise suicidaire dans laquelle il avait voulu s'étouffer avec un sac en plastique. Heureusement, on a pu intervenir... mais le garçon était souffrant... dans la même journée, il avait vu son père être arrêté par la.police, et il s'était fait accuser d'agression aussi... ça s'est passé il y a des années... mais cet événement m'a vraiment marqué... j'avais travaillé jusqu'à 2h du matin... et le jeune avait fini par me demander d'aller chercher sa petite auto rouge dans sa chambre pour se rassurer... c'est là que je m'étais rendue compte que c'était un gamin... il était grand pour son âge... et je crois que pour survivre, pour être en mesure d'intervenir sans craquer moi-même... j'avais oublié que c'était un enfant... mais à ce moment là, ça m'avait frappé... j'avais été un peu sous le choc, moi-même, par la suite...

Tout ça pour dire que c'était tellement insoutenable pour le petit qu'il avait voulu mourrir... arrêter la souffrance momentanément...

Bref!
Tout ça pour vous dire ce que j'en pense...
Si vous savez que vous pouvez faire des black out, sous l'effet de la colère ou pas... sous l'effet de l'alcool ou pas... vous devriez vous abstenir de consommer totalement... et ça devrait être logique... parce que c'est de vous mettre à risque... mais surtout, de mettre à risque la sécurité de tout le monde, en plus de pouvoir vous mettre vraiment dans le trouble en ayant des accusations au criminel...

Donc les conseils de Mme Dubreuil sont plus qu'adéquats à mon avis... et au lieu de prendre votre énergie pour dire que oui ou non, vous avez un problème d'addiction... vous avez quand même un problème de consommation... si les conséquences sont aussi grandes.

Vous devriez chercher de l'aide...
Et prendre vos responsabilités.
Bonne chance
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