Et maintenant, dites-moi ce que vous auriez souhaité que je réponde...
Vous avez 62 ans, vous êtes encore ce petit garçon qui attend quelqu'un qui ne viendra plus...
On ne peut attendre que de soi-même. Vous ne pouvez plus rien changer à ce que vous êtes devenu, passé un certain âge on ne change plus, mais on peut améliorer ce que l'on est, le rendre vivant, plaisant. S'améliorer, être créatif.
Vous n'êtes pas borderline.
étonnement
Re: étonnement
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Re: étonnement
Il y a un écrit de Kafka, je crois que c'est dans "Le Procès".
Un homme se présente à une porte où veille un garde. L'homme demande au garde s'il peut entrer. Le garde lui dit que non. L'homme attend. Plusieurs fois il revient demander au garde s'il peut entrer. Invariablement le garde lui répond que non. Le temps passe. L'homme est toujours là mais il est vieux et il va mourir. Il n'aurait plus la force de franchir la porte. Le garde tire une clé de sa poche, verrouille la porte et se penche sur l'homme mourant : "cette porte était faite pour toi, toi seul pouvais la franchir. Maintenant la porte est close, elle va disparaitre avec toi, et je m'en vais."
Pour l'heure, votre réponse est la seule chose qui m'intéresse : Vous me dites que je ne suis pas borderline, je vous crois.
Un homme se présente à une porte où veille un garde. L'homme demande au garde s'il peut entrer. Le garde lui dit que non. L'homme attend. Plusieurs fois il revient demander au garde s'il peut entrer. Invariablement le garde lui répond que non. Le temps passe. L'homme est toujours là mais il est vieux et il va mourir. Il n'aurait plus la force de franchir la porte. Le garde tire une clé de sa poche, verrouille la porte et se penche sur l'homme mourant : "cette porte était faite pour toi, toi seul pouvais la franchir. Maintenant la porte est close, elle va disparaitre avec toi, et je m'en vais."
Pour l'heure, votre réponse est la seule chose qui m'intéresse : Vous me dites que je ne suis pas borderline, je vous crois.
Re: étonnement
Cette dernière question soulève une rumeur, les voix de tous mes thérapeutes passés : "Bienvenue au club !"
Re: étonnement
Bonjour,
Je m'excuse de m'immiscer dans votre conversation...
La fin me fait un peu sourire.
Elle me rappelle a quel point on doit tous faire ça, quand on a une mauvaise estime de nous, qu'on est auto-suggestible ou qu'on ait une identité pas trop construite...
On fait rapidement confiance au jugement d'un peu n'importe qui... professionnel ou pas... on se fait dire qu'on est quelque chose... ou on fait des recherches par nous-même et voilà qu'on a résolu le mystère de notre vie! On se met une étiquette dans le front... on vit un certain sentiment d'apaisement... comme, ouff... au moins, on est quelque chose...
Mais quand on se fait valider qu'on est vraiment ça, par quelqu'un... ça nous fait réagir... et quand on se fait invalider, comme si l'autre pouvait vraiment nous définir après 5 jours d'échange... on réagit aussi...
C'est quoi le pire...
Être borderline...
Ou être vide, sans identité (qu'on soit borderline ou pas)
Je m'excuse de m'immiscer dans votre conversation...
La fin me fait un peu sourire.
Elle me rappelle a quel point on doit tous faire ça, quand on a une mauvaise estime de nous, qu'on est auto-suggestible ou qu'on ait une identité pas trop construite...
On fait rapidement confiance au jugement d'un peu n'importe qui... professionnel ou pas... on se fait dire qu'on est quelque chose... ou on fait des recherches par nous-même et voilà qu'on a résolu le mystère de notre vie! On se met une étiquette dans le front... on vit un certain sentiment d'apaisement... comme, ouff... au moins, on est quelque chose...
Mais quand on se fait valider qu'on est vraiment ça, par quelqu'un... ça nous fait réagir... et quand on se fait invalider, comme si l'autre pouvait vraiment nous définir après 5 jours d'échange... on réagit aussi...
C'est quoi le pire...
Être borderline...
Ou être vide, sans identité (qu'on soit borderline ou pas)
Re: étonnement
"Cette dernière question soulève une rumeur, les voix de tous mes thérapeutes passés : "Bienvenue au club !"
*** Cessez de vous écouter prophétiser, c'est vain, sans intérêt, et cette fuite en avant ne mystifie personne.
Votre discours anticipe le « pire », vous vous fabriquez des croyances inconscientes pour justifier le drame que vous préparez à votre insu.
Vous imposez à votre conscient des présages qu'il va créer de toutes pièces. Comme des sentences Il vous dicte une fatalité où vous en venez jusqu'à ne plus souhaiter y survivre, comme un effacement où vous auriez dû déjà disparaître.
Engendrés par un sentiment de culpabilité intense, vos présages vous guident obscurément vers le point du danger inévitable, vous croyez alors être vide, ou marginal, ou borderline.
Il y a un écrit de Kafka, je crois que c'est dans "Le Procès".
Un homme se présente à une porte où veille un garde. L'homme demande au garde s'il peut entrer. Le garde lui dit que non. L'homme attend. Plusieurs fois il revient demander au garde s'il peut entrer. Invariablement le garde lui répond que non. Le temps passe. L'homme est toujours là mais il est vieux et il va mourir. Il n'aurait plus la force de franchir la porte. Le garde tire une clé de sa poche, verrouille la porte et se penche sur l'homme mourant : "cette porte était faite pour toi, toi seul pouvais la franchir. Maintenant la porte est close, elle va disparaitre avec toi, et je m'en vais."
*** Et si vous expliquiez à quoi correspond cette "porte" pour vous ? Et qui est le garde qui s'interpose à votre désir vital ? Et pourquoi il verrouille la porte alors que l'homme n'aurait plus la force de la franchir ? Et surtout pourquoi il a demandé au garde le droit de la franchir, alors qu'il était chez lui ?
Pourquoi il ne s'est jamais montré combattif ?
*** Cessez de vous écouter prophétiser, c'est vain, sans intérêt, et cette fuite en avant ne mystifie personne.
Votre discours anticipe le « pire », vous vous fabriquez des croyances inconscientes pour justifier le drame que vous préparez à votre insu.
Vous imposez à votre conscient des présages qu'il va créer de toutes pièces. Comme des sentences Il vous dicte une fatalité où vous en venez jusqu'à ne plus souhaiter y survivre, comme un effacement où vous auriez dû déjà disparaître.
Engendrés par un sentiment de culpabilité intense, vos présages vous guident obscurément vers le point du danger inévitable, vous croyez alors être vide, ou marginal, ou borderline.
Il y a un écrit de Kafka, je crois que c'est dans "Le Procès".
Un homme se présente à une porte où veille un garde. L'homme demande au garde s'il peut entrer. Le garde lui dit que non. L'homme attend. Plusieurs fois il revient demander au garde s'il peut entrer. Invariablement le garde lui répond que non. Le temps passe. L'homme est toujours là mais il est vieux et il va mourir. Il n'aurait plus la force de franchir la porte. Le garde tire une clé de sa poche, verrouille la porte et se penche sur l'homme mourant : "cette porte était faite pour toi, toi seul pouvais la franchir. Maintenant la porte est close, elle va disparaitre avec toi, et je m'en vais."
*** Et si vous expliquiez à quoi correspond cette "porte" pour vous ? Et qui est le garde qui s'interpose à votre désir vital ? Et pourquoi il verrouille la porte alors que l'homme n'aurait plus la force de la franchir ? Et surtout pourquoi il a demandé au garde le droit de la franchir, alors qu'il était chez lui ?
Pourquoi il ne s'est jamais montré combattif ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Re: étonnement
Il me semble pourtant être claire et concise : - *** Et si vous expliquiez à quoi correspond cette "porte" pour vous ? Et qui est le garde qui s'interpose à votre désir vital ? Et pourquoi il verrouille la porte alors que l'homme n'aurait plus la force de la franchir ? Et surtout pourquoi il a demandé au garde le droit de la franchir, alors qu'il était chez lui ?
Pourquoi il ne s'est jamais montré combattif ? "
Pourquoi il ne s'est jamais montré combattif ? "
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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